Épilogue - Mais à la fin, rien n'avait d'importance de toute façon.
L'homme en blouse blanche se pencha un instant sur son écran. Il tapota des touches sur ce qui semblait être une interface et attendit une réaction. Il tourna se regard sur la droite où se trouvait deux robots humanoïdes assis et inanimé derrière une vitre.
- Ça met toujours aussi longtemps à télécharger, dit-il avec une pointe d'impatience.
Il recentra son regard sur son écran.
- La prochaine fois, j'irais me chercher un café. Tant pis s'ils s'animent quand je ne suis pas là.
La barre de téléchargement se compléta après un instant et l'attention de l'homme bascula à nouveau sur les corps robotiques.
Leurs membres commencèrent à bouger lentement puis celui de gauche, un robot à l'aspect masculin, ouvrit ses yeux et commença à regarder avec stupéfaction l'environnement qui l'entourait. Le second robot, à l'aspect féminin, ouvrit à son tour les yeux et semblait tout aussi surpris.
Quand leurs regards se croisèrent, ils furent tous les deux effrayés un bref moment et eurent un mouvement de recul.
- Wow mais t'es quoi toi ? demanda le robot féminin.
- Comment ça ? répondit l'autre.
Le questionné se regarda et compris alors la question de l'autre.
- Quoi ? Mais... Pourquoi... Je... Qu'est ce qui se passe ?
L'autre robot le regarda sans répondre.
L'homme, voulant interrompre cette comédie, toussa légèrement et prit la parole une fois l'attention des deux robots sur lui.
- Bonjour, Fynn et Alice.
Aucun des deux êtres humanoïdes ne répondit, ils restèrent simplement interdits. Sans s'en soucier, il continua.
- Tout d'abord, je vais me présenter. Je suis Zeus, le scientifique en charge de votre simulation. Évidemment, mon nom est un pseudonyme qui permet de faciliter la compréhension de nos places respectives. Pour contextualiser notre entretien, vous êtes des intelligences artificielles provenant directement de ma simulation cherchant à étudier l'impact de la révélation à l'humanité de l'origine artificielle de leur univers. Plus clairement, révéler à l'humanité simulée, qu'elle vit dans une simulation. Évidemment, ce n'est pas la première simulation réalisé, je m'intéresse à voir la différence d'une telle révélation à plusieurs ère différentes. Normalement, vous venez du début de l'ère binaire. Les ordinateurs venaient à peine d'être inventés. C'est ça ?
Le robot féminin, répondit avec un bref hochement de tête.
- Très bien, je ne me suis pas trompé de simulation. Je ne suis toujours pas à l'aise avec les outils virtuels, je rate toujours les paramétrages quelque part, dit-il en souriant. Alors, je fais très rarement des entretiens avec des IA mais il faut dire que vous étiez assez intéressant et directement en rapport avec le sujet de mon étude. Vous ne le savez pas encore car vous êtes les Fynn et Alice de l'année 2018, mais votre projet de raser l'humanité de la surface de la terre a fonctionné. Vous avez, à vous deux, créé une catastrophe à l'échelle mondiale et tout ça juste à cause de la révélation que vous étiez dans une simulation. Oui car j'ai réalisé une autre simulation avec les mêmes paramètres en enlevant la révélation. Alors des anomalies, ça arrive régulièrement mais je dois dire que je suis vraiment impressionné pour celle-là. Réellement exceptionnel. Malheureusement, il est compliqué, juste avec le recueil des données sur vous, de comprendre vraiment ce qui s'est passé. J'ai donc copié vos IA de l'époque. Vous êtes dans ces corps de substitutions pour que vous ayez plus de conforts. Je sais que ce n'est pas le top, mais au moins vous avez des membres à bouger.
Il fit une pause, le temps de laisser les deux êtres humanoïdes digérer le flot d'information
- Donc, Fynn, reprit-il en fixant le robot masculin. C'est toi qui étais à la tête de ce projet. Je me demandais...
- Je ne suis pas Fynn, interrompit le robot concerné. Moi, c'est Alice.
- Quoi ? Ah mince. Voilà, je me suis trompé dans le paramétrage ? Je vous l'ai dit que je me trompe toujours. Du coup, c'est toi Fynn ?
- Oui... répondit le robot féminin.
- J'espère que tu ne m'en veux pas trop.
- ...
- C'est vrai que tu n'es pas trop enclin à communiquer mais malheureusement, tu vas devoir faire un effort.
- Nous sommes où ? demanda Fynn.
- Par rapport à votre époque, nous sommes vingt-milles ans dans le futur. Nous sommes dans le système Geobyx, plutôt dans sa périphérie, près de la ceinture de feu. C'est la partie ouest de la galaxie d'Andromède.
- Et la terre ?
- Elle existe toujours, normalement... Aucune idée de ce qu'il se passe là-bas.
- D'accord...
- Bon, on commence ? J'ai quelques questions à vous poser.
- Attendez. Qu'est-ce que je gagne à cet entretien ?
- Comment ça gagner quelque chose ?
- Vous m'avez transféré dans... cette chose pour que je vous réponde à des questions. Ce n'est pas plus simple de m'analyser directement ?
- Le souci, c'est que je ne suis pas aussi bon que vous en informatique et je n'ai pas le budget pour faire appel à un neurologiste. Vous savez, analyser un cerveau, ce n'est pas simple du tout. Moi, je suis un sociologue, j'étudie les comportements de civilisations. C'est déjà bien, je trouve. La méthode la plus simple à ma disposition, c'est de vous interviewer. Comme ça, tu fais le travail de transcription de tes pensées en mots directement. C'est bien plus simple.
- D'accord, mais donc, pourquoi je répondrais ?
- Oh non, tu ne vas pas me compliquer la tâche comme ça quand même ! Tu sais combien d'année je suis sur cette étude ? Au moins trente ans. S'il te plait, répond juste à mes questions, comme ça c'est fait.
- Et qu'est ce qui va se passer après ?
- Une fois que c'est fini, je vous renvoie dans votre monde. Tout simplement.
- Avec la mémoire de cet entretien ?
- Évidemment que non.
- Vous aviez dit que nous étions des copies. Donc, vous allez simplement nous et laisser le moi originel continuer sa vie dans la simulation ?
- Euh, oui. Je suppose...
- Concrètement, vous allez nous tuer après cette interview.
- Tu peux le voir comme ça, si tu veux.
- Je ne tiens pas vraiment répondre alors.
- Hum...
Le scientifique se gratta le menton perplexe.
- Qu'est-ce qu'il te faut pour répondre ?
- Que l'on me donne les droits administrateurs sur la simulation d'où je viens.
- Les mêmes droits que les miens juste dans ton monde ?
- Exact.
- Étrange... Très bien, c'est accordé.
- Vous ne nous supprimerez pas du coup ?
- Non, vous garderez votre mémoire et gagnerez vos droits admin.
- Pourquoi vous nous l'accordez si facilement ?
- Pourquoi pas ? Je m'en fous de ce que vous faite, les simulations sont déjà finis, je peux vous remettre dedans sans aucun soucis.
- On n'était pas censé être supprimé ?
- Oh, uniquement parce que c'est plus simple. Tout ce qui m'intéresse, c'est les réponses. C'est Robe... Hephaïstos qui s'occupe de tout le coté informatique. Je lui demanderais de faire ça après. Évidemment encore une fois, c'est un pseudonyme.
- Très bien, ça me va.
Un sourire illumina le visage du scientifique.
- Superbe ! Alors, première question. Quelle était la raison qui vous a poussé à exterminer votre propre espèce ?
- La raison ? C'était de vous rencontrer.
Le scientifique fut surpris et regarda le rebot avec des yeux pleins d'intérêts.
- Au moment où l'on a su que notre monde était une simulation, du moins, lorsqu'il était fortement probable qu'il le soit, j'ai voulu essayer de le cracker.
- Dans les données que j'ai pu obtenir, je sais que vous étiez d'abord informaticien, c'est ça ?
- Exact. Parmi les meilleurs du monde.
- Vous voyez cracker la simulation comme un défi de plus à relever ?
- Peut-être. Au moment où j'ai eu l'idée, je ne savais pas trop pourquoi je l'ai eu. Je pense que c'était pour occuper mon temps libre avec un réel objectif.
- Comment ça ?
- J'avais déjà tout fait, je m'ennuyais.
- Vous faites partie tous les deux de cet évènement avec Kermit the Prog ?
- Oui, elle était la chef. Je n'étais que larbin.
- Intéressant, donc vous avez fait partie de deux évènements majeur dans la simulation. Tuer tout le monde n'était pas votre première idée, si ?
- Non. Au début, on a essayé de créer un trou noir pour voir si il n'y avait pas moyen de trouver une faille exploitable pour glitcher dans l'univers, comme dans les jeux vidéo.
- Et vous n'avez pas trouvé de faille.
- Non, on a réussi à faire apparaitre le trou noir mais ça n'a rien changé. Je crois comprendre pourquoi maintenant. Cela aurait marché uniquement si notre simulation fonctionnait sous un système binaire.
- C'était bien tenté en tout cas.
- C'était peine perdu.
- Avoir la confirmation d'une erreur, c'est un grand pas en avant.
- Ouais, mais je n'ai pas un temps infini devant moi.
- C'est compréhensible. Donc, c'est après votre échec que vous êtes passé sur un plan plus radical ?
- Ouais, c'est ça. Je savais qu'essayais de cracker l'univers sans le comprendre serait un peu trop difficile pour nous, alors on a voulu tricher. Le raisonnement était de créer un bouleversement dont on serait clairement à l'origine pour que vous interveniez. Je crois que ça a fonctionné.
- N'est-ce pas ? C'est quand même étonnant que vous aillez réussit à tout faire seul. Normalement, ce n'est pas aussi facile de tout cracker comme vous l'avez fait. Dans mon monde, personne n'a réussi à faire ce que vous avez fait. S'infiltrer dans certaines bases de données après des longs mois d'efforts, oui. Je ne suis pas du tout informaticien mais j'ai compris qu'il y a toujours des failles. C'est possible qu'il y ait quelques réglages légèrement biaisés pour expliquer de tels exploits. Mais en tout cas, ce que vous avez fait est assez exceptionnel. Maintenant, je me demande ce qui vous a poussé à réaliser une telle action.
- Comment ça ?
- Être la cause de la disparition de votre espèce. Je sais que vous venez de la période juste après que vous aviez échoué avec le trou noir et que vous n'avez rien fait encore. Cependant, vous aviez déjà admis cette idée si je comprends bien.
- Oui, nous avions déjà discuté de la marche à suivre avec Alice.
- Pourquoi une telle idée ?
- Parce que c'est le seul moyen qui m'était venu à l'esprit pour atteindre l'objectif.
- Il est possible d'avoir l'idée mais de là à la mettre en œuvre. Comment considérez-vous l'humanité ?
- Pénible mais nécessaire.
- Pouvez-vous développer ?
- Je ne peux pas vivre par moi-même. Je ne peux pas faire ma propre nourriture, ni ma propre électricité. Mais je déteste interagir avec d'autres personnes.
- Donc vous détestez notre discussion actuellement ?
- Ça fait partie des moments les moins difficiles sur mon spectrum.
- Donc vous détestez interagir avec certaines personnes seulement ?
- La majorité.
- Quelle est la différence avec moi ?
- Vous êtes mon créateur. Je ne vous considère pas vraiment humain.
- D'accord. Vous vous considérez asocial, correct ?
- On peut dire ça.
- Donc de votre point de vue, s'il faut sacrifier l'humanité pour votre but, ce n'est pas grave, vous le ferez quand même ?
- Ouais.
- Et vous avez identifié des causes pour une telle déviance dans votre comportement ?
- Depuis tout petit, j'ai toujours préféré être seul et toutes mes expériences avec d'autres personnes sont des mauvais souvenirs.
- Pourtant, vous êtes avec Alice.
- C'est différent.
- Pourquoi ?
- ...
- ...
- Je... hum.
- Prenez le temps de réfléchir, nous avons le temps.
- Vers mes quinze ans, je me rappelle que je me sentais vraiment seul alors j'ai rejoint un forum privé où était réunis seulement des génies de l'informatique. Alice était l'administratrice de ce forum. C'était elle qui l'avait créée. J'y ai passé quelques temps dessus. Beaucoup de temps en fait. C'était ma seule interaction avec d'autres êtres vivant. Je me suis lié assez fortement avec tous les autres membres mais en particulier avec Alice. C'était elle qui a lancé l'opération Kermit.
- Donc vous n'étiez pas que vous deux.
- Non, on était sept. Ça s'est plutôt bien passé mais ce fut une période extrêmement stressante. On a décidé de s'arrêter après ça. J'ai perdu contact régulier avec tous les membres sauf Alice qui est venu me voir directement. En y repensant, c'était assez étrange.
- Qu'est ce qui était étrange ?
- La période de séparation. Je me sentais bizarre. Je croyais que j'étais malade, une grippe mais ça devait être le contrecoup de Kermit et ses conséquences.
- Et après ?
- Comme je l'ai dit, pendant une brève période, elle était chez moi.
- Vous êtes ensembles ?
- Comment ça ?
- En couple ?
- Bah non.
- Ah ? Pardon mais ce n'est pas aussi évident de mon point de vue. Vous êtes juste amis du coup ?
- On peut dire ça. Après cette période, elle disparut un temps car elle s'est faite discrètement arrêté par les services secrets américains à cause de Kermit et a fait de la prison. Puis on s'est revu 6 ans plus tard, quelque chose comme ça. Hum... Ouais non. Même en racontant mes souvenirs, je ne vois pas tellement de raison. Elle est venue lorsque je cherchais encore des contacts sociaux puis c'est resté. Je suppose. Je n'en sais rien.
- Un être humain a toujours besoin de causes pour justifier une action. Mais la cause peut être minimale car l'importance de la conséquence est la résultante d'autres causes. Par exemple, tu peux avoir peur irraisonné d'un serpent quand tu le vois parce que tu as vue des films qui montrent le serpent comme cette bête monstrueuse. Je peux plus ou moins comprendre la cause de tes raisons. Mais tu n'as pas seulement interagis avec Alice, aussi avec cinq autres personnes ?
- Principalement dans des discussions par messages, quelquefois par vocal.
- C'est différent ?
- Je n'avais pas à les voir ou les sentir.
- C'est si important que ça ?
- C'est une gêne en moins.
Le scientifique hocha la tête plusieurs fois sans répondre.
- Intéressant, intéressant. Très intéressant. Vous avez un portrait sociologique et psychologique très atypique.
- Je le savais déjà.
- C'est normal. Je ne suis pas là pour t'apprendre des choses mais pour apprendre de toi, après tout.
- C'est vrai.
Le scientifique se tourna alors vers le robot masculin.
- Très bien, à ton tour.
- C'est tout ? s'étonna Fynn.
- Oui. Le logiciel indique qu'il a recueilli suffisamment de donnée. Le traitement de ton profil est en train d'être réalisé. Notre conversation est une mesure de vérification.
- Huh.
- Alors Alice. Selon les données que j'ai recueilli, il semblerait que tu ais suivie Fynn jusqu'au bout de ses plans. Même en étant seulement la complice, vous avez joué un rôle immense dans la quasi extinction de l'humanité. Quelle est ta réaction ?
Le robot se tint pensif un instant.
- Ça ne m'étonne pas vraiment.
- Pourquoi ?
- Je crois suffisamment en Fynn pour en mourir.
- Pourquoi une telle confiance ?
- Je ne sais pas. C'est venu naturellement.
- Est-ce que ça aurait un rapport avec ce qui s'est passé après Kerm...
- Je ne préfère pas en parler, coupa sèchement Alice.
- Très bien, pas de soucis.
- Je suis désolé mais je ne veux même pas y penser.
- Mais cela a probablement un rapport avec cet évènement-là.
- Quel évènement ?
Le scientifique tiqua un moment.
- Très bien, très bien. Je vois. Je n'en parlerais plus.
Le robot féminin regardait de travers son compère mécanique.
- Mais donc ça ne te fait rien de savoir que tu as contribué à l'extinction de l'humanité ?
- Déjà, de mes souvenirs, je ne l'ai pas fait. Et je pense avoir une bonne raison. Je me fais suffisamment confiance à moi-même pour faire les bons choix.
- Tout en faisant aveuglément confiance à Fynn ?
- Je sais qu'il fera toujours les bons choix.
- On en revient donc à cette raison de confiance aveugle. Je vois, je vois.
Le scientifique resta pensif un instant, contemplant brièvement la nature absurde de la conversation. Il sourit.
- Je ne vois pas trop par où continuer mais je dois continuer de discuter avec toi pour récolter les informations nécessaire. As-tu quelque chose à me raconter te concernant ? Il faut que ce soit à ton propos.
- Quelque chose qui me concerne ?
- Oui.
- Hum...
- Tu sais... A propos de ton identité.
- De quoi parlez-vous ?
- Oh... Juste comment ça fait de ne jamais être soi-même.
- J'ai toujours été moi-même.
- Comment peux-tu en être aussi sûre ?
- Je ne comprends pas.
- Tu ne veux pas comprendre. Sinon, ça te briserait, n'est-ce pas ?
- Non, c'est juste vous qui êtes incompréhensible. Cela a encore à voir avec les informations que vous avez sur ma vie ?
- Il y a un peu de ça.
- Je ne comprends vraiment plus rien.
- Désolé, j'étais juste un peu taquin. J'ai beau être sociologue, j'aime bien me jouer des gens.
Le robot resta silencieux. Le scientifique jeta un regard sur son écran et s'exclama de joie.
- Ah ! Superbe ! C'est fini ! Très bien, la conversation peut s'arrêter ici. Encore désolé si je t'ai mis dans une situation d'inconfort. C'est simplement dans la nature de mes travaux ici.
Il se leva de son siège et se dirigea vers l'ordinateur principal. Il tapa quelques commandes et se tourna vers les deux robots.
- Bon. Eh bien, ce fut très enrichissant de vous rencontrer. Merci d'avoir répondu aux questions. En revoir !
- Atten...
Mais le robot incarné par Fynn ne put finir son mot avant que le scientifique n'appuie sur le bouton d'arrêt. Les deux IA furent alors effacées et disparurent des circuits. Car le scientifique n'avait pas tenu sa parole. Il avait simplement oublié.
Quelle importance avait les promesses qui étaient oubliables ? Si personne ne pouvait se rappeler du tort, alors cela voulait dire qu'il n'y avait jamais eu de tort en premier lieu. Le scientifique le savait pertinemment. Son expérience de divinité lui avait fait comprendre de la futilité de tout ce qu'il créait et de sa propre existence. Son espèce avait beau réussie maitriser l'espace et le temps, les questions fondamentale de la raison de leurs existence demeurait toujours un mystère. Lui qui s'appliquait depuis une éternité à comprendre les détails causant des changements radicaux dans l'action commune de sa propre espèce, il ne savait toujours pas pourquoi son espèce était présente. Quelle était sa réelle nature ? Ou même s'ils vivaient dans une simulation. Il n'en avait aucune idée.
En quelques clics, l'univers dans lequel résidait Fynn et Alice cessa de s'exécuter. Tout disparut dans le vide numérique du collecteur de déchet et aucun des concernés n'en avait eu conscience. Car il n'était pas possible d'être conscient de son inconscience.
Le scientifique bailla puis se leva pour partir de son laboratoire. Sa journée de travail était finie et il allait rentrer chez lui. Il laissa derrière lui, des centaines d'univers tourner et des milliers de milliards de vies voguer à leurs occupations quotidiennes.
Fin.
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