Chapitre 1 - ...alors en suivant ce plan...

- Fynn...

- Hum ? Quoi Alice ?

- Ça fait maintenant deux jours qu'on avait conclu de hacker la réalité.

- Oui ?

- Et je sais que depuis le coup de téléphone, on ne fait que commander des machines et en réparer.

- Et donc ?

- C'est quoi le plan ?

- J'y réfléchissais.

- Et ?

- Toujours le cas.

- Sérieusement ?

- J'ai quelques idées déjà mais rien de concrets.

- Dis toujours.

- Alors...

- Attends, je vais aller chercher de l'eau.

- Hum...

Alice se leva de sa chaise et partit dans la cuisine chercher une carafe et ses verres. De mon côté, je continuais de bidouiller dans le serveur central. Le système watercooling semblait avoir des ralentissements entrainant des montées de chaleurs lors je faisais tourner les algorithmes de décryptages à cent pour cent. Je n'avais pas vraiment envie de cramer mes processeurs qui coutaient le prix de belles voitures de luxes. Alice revint avec tout ce qu'il fallait.

- C'est bon, je suis prête à écouter ton monologue.

- Dis-moi-toi ce que tu en penses déjà.

- C'est toi le porteur de projet !

- Inspire-moi.

- Tss. Laisse-moi boire une gorgée.

Je plongeai ma tête dans la carcasse métallique, allongé sur le dos avec une clé douze. J'essayais de repérer le boulon soutenant les tubes. Fallait toujours faire attention, la moindre erreur de manipulation et de l'azote à -196 degré giclerait sur ma tête. J'en avais déjà pris sur le bras, ce n'était pas une sensation extraordinaire. J'entendis soudainement un gros : « Aaaaaah » de satisfaction digne des publicités.

- Bon du coup. Pour moi, le process' pour cracker la faille diffère entièrement selon le type de simulation dans laquelle nous sommes. Le mieux serait de savoir les technos utilisées par les gars qui nous simulent. C'est probablement impossible de savoir pour l'instant mais peut-être qu'après quelques expérimentations, on pourra préciser. Mais une chose est sure, c'est qu'on a probablement les même lois physiques que celle de la réalité originelle sur une déduction statistique. Quand on regarde ce que nous faisons de nos simulations, nous cherchons la plupart du temps à recréer un monde semblable au notre. En tout cas avec des lois physiques similaires. Ça reste largement possible que la force gravitationnelle ou électromagnétique soit altérée mais ce n'est pas très grave car ça garde les mêmes formules. Ça change simplement les constantes.

- Je suis d'accord. Tu penses qu'ils utilisent quoi comme techno ?

- Probablement une que l'on ne connait pas. Parce que sinon, on aurait déjà créé une simulation nous-même.

- Et les PC quantiques ?

- Peut-être. En tout cas, c'est la techno de notre futur. Je ne sais pas si c'est suffisant pour simuler un monde entier.

- Et un univers ?

- Pas besoin de tout faire tourner dynamiquement. Si seulement la terre est simulée, il est possible que tout ce qui est autour soit simplement de la génération aléatoire procédurale. Pas besoin de matérialiser les planètes si personne n'est dessus. Il n'y a qu'à le faire si quelqu'un y va.

- Et qu'est ce qui te dit qu'on est le centre de simulation ?

- Simplement une intuition basée sur le fait qu'ils prennent le temps de générer des consciences. Il n'y a aucun intérêts à nous faire tourner en tant qu'IA si le but de la simulation ne nous inclus pas.

- Mais ça reste possible.

- Bien sûr, tout ce qu'on dit ne sont que des suppositions. Des hypothèses. Il se peut aussi qu'on ne soit pas du tout dans une simulation. On passera alors toute notre vie à essayer de casser un code qui n'existe pas.

- Au moins, on ne s'ennuiera pas.

- Si c'est vraiment impossible, c'est possible d'annuler un projet aussi.

Je sortis la tête de la carcasse. Je fixai Alice d'un regard mauvais.

- Ça arrive même aux plus déterminés, se justifia-t-elle.

- Je ne suis pas déterminé, je suis obligé.

- Il n'y a que toi qui t'y oblige.

- Ça me suffit.

Elle leva les yeux si hauts qu'ils devaient probablement atteindre Andromède à présent.

- Bref. Mon idée à moi, c'est de supposer qu'on est dans une simulation codé avec des zéros et des uns pour notre premier test. A partir de là, il faut trouver quelque chose pour le démontrer.

- Effectivement, c'est pour ça que j'ai passé autant de commandes. On va avoir besoin d'énormément de puissances de calculs.

- Tu comptes faire quoi ?

- On suppose qu'on est dans une simulation construit dans une technologie semblable à la nôtre n'est-ce-pas ? Suffit de créer une boucle infinie du coup.

- Tu as conscience des dangers ?

- Ça fera crash la simulation au pire des cas. Si c'est le cas, on disparaîtra. Sinon, ils sont intelligent et ont mit des systèmes en amont pour empêcher la boucle de se produire. Soit ils stoppent la boucle au bout d'un certain nombre de répétitions, soit il est impossible d'obtenir la boucle. Dans le cas où la boucle se produit et ne fait rien crasher, soit ils ont réussis à faire quelque chose que tu essayes désespérément de faire depuis six ans, ce qui est impossible, soit il n'utilise pas une techno qui utilise des vieux signaux électriques, ce qui est en soit, la solution la plus probable.

- Hum... Vu comme ça, on a peu de chance de crasher.

- Ce n'est pas très dangereux effectivement. Comme prendre l'avion. S'il y a une défaillance, tu meurs pour sûr. Mais il y en a tellement peu que ce n'est pas dangereux de statistiquement parlant.

- Mais il ne faut pas oublier les glitchs qui nous ont relevés que nous sommes dans une simulation. Il se peut qu'elle soit codée avec le cul.

- Ce serait fort dommageable.

- Fynn !

- Écoute, ils ont déjà produit une simulation aussi poussé, fait leur un peu confiance. Et si tu ne veux pas, fais-moi confiance. Je réglerais leurs bugs.

- C'est toi qui dis-ça ? Tu te rappelles de ton dernier système de sécurité pour ton setup ?

- Effectivement, je n'avais pas pensé que l'un de mes moucherons pouvaient s'infiltrer dans les circuits et court-circuiter exactement au bon endroit pour faire une fuite de mémoire laissant exactement un certain nom de compte et un mot de passe précis avoir les droits roots. My. Bad.

- Tu es négligent voilà tout.

- Il faut déjà accéder physiquement à mon serveur. A partir de là, ils ont tous une faille.

- Oui c'est vrai. Ils ont tous une faille. Mais pas aussi évidente.

- Rah ! C'est bon. J'ai déjà compris de toute façon mes dernières machines sont hermétiques jusqu'à de tout petits insectes.

- C'est le minimum.

- Mouais... Je ne comprendrais jamais pourquoi tu es si extrême sur la sécurité.

- Il n'y a pas besoin de le comprendre, c'est un des fondamentaux de l'informatique.

- Dans ta tête. C'est toi la génie des soft. Évidemment que tu ne veux pas que tes trucs ne plantent pas sinon ça montre juste que tu ne sais pas en faire. Moi, je m'occupe juste à faire fonctionner les bécanes.

- Tu travailles avec moi à présent. Tu devras te plier à mes exigences.

Ce fut à mon tour de lever les yeux au ciel mais je ne répondis rien. Elle voulait toujours avoir le dernier mot et je n'avais rien à lui rétorquer de toute manière. Après quelques vérifications, je constatai à l'intersection que le tuyau avait une micro-brisure. Ça devait venir de là. Je regardai tout autour pour être sûr de ne rien manquer puis je me relevai, le tuyau gelé toujours en main. Heureusement que j'avais pensé à mettre des gants. Alice s'était reconcentrée sur ses écrans. Elle devait probablement sélectionner les specs pour les prochaines machines. Je me rendis dans l'entrepôt depuis la cuisine pour aller récupérer un autre tuyau neuf.
C'était une grande salle. J'avais acheté une barre d'immeuble entière. Aux yeux de l'état, tous les appartements étaient loués par différentes personnes. Heureusement, il n'y avait que nous. Des voisins auraient été gênants. C'était si facile de changer la réalité à ses besoins. J'avais donc fais péter quelques murs et fais aménager un petit entrepôt pour stocker toutes les pièces nécessaires à mes bidouillages.

Une fois devant la bonne section, je comparais les différents tuyaux pour récupérer celui dont j'avais besoin. Un système automatique créé avec mes soins détectait lorsqu'un tuyau manquait et allait en commander un autre instantanément. J'avais toujours au moins deux pièces d'avances sur tous mes composants. Contrairement à ce qu'était ma chambre, l'endroit était parfaitement rangé et ordonné.

En revenant dans le bureau, je vis qu'Alice était avec un casque sur la tête, chose qu'elle ne portait pas il y a deux minutes. En semblait parler de notre activité récente. Je me fis remarquer.

- Ah ! Je suis en convo avec Madô.

- Passe sur les speakers et le micro principal que je puisse entendre et parler moi aussi.

Ce qu'elle fit. MadôScientistô n'avait toujours pas changé son avatar d'un personnage de scientifique de dessins animés. Ce qu'il pouvait être ridicule avec ça.

- On m'entend bien là ? S'éleva une douce voix féminine dans la pièce.

- Oui, nickel, répondis-je.

- Ah ! Superbe ! On discutait avec Nimih sur votre grand projet à vous deux. Hacker l'univers, passionnant !

- Tu veux te joindre à nous ?

- Oh non non. Je suis tellement occupé en ce moment. La NASA va bientôt lancer la production d'une nouvelle mission spatiale et je m'occupe des simulations de démonstrations.

- Tu devrais pouvoir le faire en deux deux non ?

- Le problème, c'est que leurs soft sont archaïques d'au moins trois générations.

- Un tel retard de la part de la NASA ? répondit bouche bée Alice.

- Non, simplement nous qui avions trois générations d'avances, répondit-il. Du coup, je dois m'occuper de tout upgrader et je perds beaucoup de temps à le faire comprendre à mon supérieur. C'est insupportable toute cette paperasse. On n'avait pas besoin de ça pour Kermit.

- Tu as le temps pour une petite discussion au moins ? demandais-je légèrement inquiet.

- Bien sûr, bien sûr !

Il semblait ravi.

- Tu en étais où Alice ?

- Je lui avais simplement dit le pitch principal du plan.

- Je te laisse continuer alors, je dois toujours changer ce tuyau.

- Ok, alors... On voulait cracker le code du monde vu les dernières révélations. Avec un petit temps de réflexions, on a décidé d'imaginer un premier test. On veut essayer de mettre la simulation dans laquelle nous sommes dans une situation de crash.

- Quoi ?!

- Non attends ! On ne veut pas tuer tout le monde. On veut voir quels sont les systèmes de sécurités mis en place pour empêcher ce genre de situations critiques.

- S'il y en n'a pas. On meurt tous du coup.

- Euh...

- On ne mourra pas, répondis-je du fond de ma carcasse métallique. On sera simplement dissout pour reformer des nouvelles données autre part dans la mémoire. On disparaîtra sans avoir même eu conscience d'exister. Si ça peut te rassurer.

- Pas vraiment...

- Bref, reprit Alice. Le test prend comme condition que l'on est dans une simulation créée avec une structure de donnée binaire comme notre technologie actuelle. Du coup, il faudrait trouver un moyen avec les règles physiques de notre univers de créer une boucle infinie.

- Impossible, répondit-il immédiatement.

- Comment ça ?

Alice semblait confuse. Je riais intérieurement. Je savais que je ne devais pas. Ça me concernait aussi.

- Vous parlez de physique là. De la réalité. Il n'existe pas d'infini dans la physique.

Sa réponse était sèche. Dès qu'on parlait de la Physique avec un grand P, il était toujours sur ses grands chevaux.

- Il n'y a vraiment aucun moyen ? Demanda Alice avec une très faible lueur d'espoir.

- Si nous existons, ça signifie qu'il n'y en a pas.

- J'ai un problème avec ta réponse, rétorquai-je en sortant en sueur de la boite de métal. Tu continues d'admettre que notre monde est gouverné par des lois physiques telles que nous les avons expérimentés depuis des milliers d'années. Le seul souci vois-tu, c'est que l'entièreté de la lune a laissé place à un message d'erreur pendant quelques heures. Tes lois parfaites ont peut-être quelques failles.

- D'après les analyses, tous les objets physiques glitchés ont gardés exactement les mêmes propriétés hormis des changements dans leurs rayons d'ondes.

- C'est-à-dire ?

- Les couleurs. Attends. Est-ce que tu t'es au moins renseigné sur les glitchs avant de vouloir hacker la réalité ?

- L'important, c'est qu'il y a eu des glitchs, à partir de là, il y a une faille.

Il poussa un long soupir. Étonnamment, même agacé, il avait toujours cette douceur dans sa voix. Alice trouvait ça mignon. C'était « Kawaii ». Elle devait probablement l'imaginer de la taille d'un nain, avec des cheveux blonds et un sourire d'ange. Comme les genres de truc qu'elle avait essayé de me faire regarder, sans succès.

- C'est possible que l'on ne comprenne pas tout encore, admit-il.

- Bah oui, sinon on aurait su avant qu'on était dans une simulation.

- Tu peux être vraiment pénible Nowone quand tu t'y mets.

- Je me devais de te le rappeler.

- Pour en revenir au sujet. Théoriquement, il ne devrait pas avoir d'infinité sinon l'univers ne tiendrait pas debout. Alors, maintenant on a observé des phénomènes très étranges qui rentrent en contradiction directe avec beaucoup de lois et les consensus sont en train d'être redéfinis. Mais ça ne fait que quelques jours et seuls des hypothèses farfelues ont été émises pour l'instant. Il faut laisser du temps aux scientifiques d'y réfléchir. L'avantage, c'est que ça va faire pas mal d'articles bien intéressant.

- Ok, mais nous en s'en fout des nouvelles hypothèses. Je sais qu'il y avait des points non élucidés avec le système actuel de la physique avant les bugs. Genre, vous mettez de l'énergie noire partout pour satisfaire vos soucis. Moi, je veux savoir ce que je peux exploiter pour peut-être arriver à une infinie si par chance, vos hypothèses d'énergies karmatiques cosmiques sont fausses.

- Hum...

Il prit un instant pour réfléchir. Il était toujours un peu lent à la détente. Il changeait difficilement de direction. Une fois lancé dans un projet, c'était quasiment impossible de lui faire faire autre chose tant qu'il n'avait pas fini. Il était un peu comme moi. Sauf que je savais quand me mettre en pause où reconsidérer ma situation. Surtout, il ne prenait jamais aucun raccourci. Ce fou codait uniquement en langage machine depuis qu'on était tous passé Lunacide, un système d'exploitation principalement conçu par moi-même et les autres membres. Du coup, il prenait encore plus de temps pour ses projets. Après, il n'y avait pas meilleur que lui pour ce genre de choses mais il n'était pas le plus rapide.
Après la Dissolution, il avait été recruté par la NASA. Il avait toujours été passionné d'astrophysique. Il n'était pas aussi bon qu'en conception de simulations mais il restait tout de même bien supérieur à nous. On prenait contact régulièrement ces dernières années. Alice lui avait proposé de venir nous rencontrer mais ni lui ni moi avions envie de prendre l'avion pour traverser l'atlantique. On ne s'était donc jamais vu.
C'était probablement mieux comme ça.

- Eh bien, il y a les trous noirs.

- Les trous noirs ? répéta Alice.

- Oui, ce sont des points précis dans l'univers où s'amasse une quantité énorme de matières. La densité gravitationnelle est telle que même la lumière n'en échappe pas. En général, ils apparaissent quand les étoiles meurent et que leurs masses dépassent un certain seuil. Ce sont les trous noirs stellaires.

- Je savais ce que c'était mais merci d'avoir précisé. Mais où est l'infinité dedans ? questionna Alice.

- Les équations actuelles sans rajouter l'entropie font rapidement monter la densité dans les infinies. De plus le trou noir vivrait éternellement.

- Et elle fait quoi l'entropie ? demanda Alice.

- L'entropie d'un objet signifie que l'objet en question ne peut pas rester identique à l'atome près d'un instant à l'autre. Par exemple, quand tu mélanges de l'eau froide et de l'eau chaude, tu ne restes pas avec d'un côté de l'eau froide et de l'autre de l'eau chaude. Ça fait de l'eau tiède. C'est le principe d'entropie. La chaleur signifie qu'il y a du mouvement, s'il y a du mouvement, alors c'est tellement improbable de rester avec la même disposition d'atome que ça doit forcément changer.

- Improbable comment ? demandais-je intéressé.

- Eh bien, imaginons un litre d'eau séparé en deux moitiés, une froide et l'autre chaude. La probabilité pour que ton eau reste identique d'un instant T à T+1, c'est la factoriel du nombre d'atome je crois. Grossièrement. Ça part dans des milliards de milliards de milliards.

- Donc une chance sur un milliard de milliard de milliard, reconfirma Alice. C'est peu. Comment elle s'appliquerait l'entropie aux trous noirs ?

- Sous certaines fréquences, les trous noirs rayonnent de l'énergie. On suppose que l'intérieur des trous noirs ne peut pas rester tel quel et du coup, il y aurait toujours de la matière qui s'échapperait d'une manière ou d'une autre. Je ne sais pas si j'explique vraiment bien.

- En gros, même si c'est sensé tout engloutir avec la force gravitationnel, il y en quand même des trucs qui s'échappe ce qui permet de ne pas avoir d'infinités.

- C'est ça. Parce qu'il n'y a pas que la force gravitationnelle. Il y a aussi la force forte, faible et électromagnétique. Ce qu'il nous reste à comprendre, c'est comment le trou noir fait pour rayonner de tels énergies. Savoir ce qu'il se passe à l'intérieur du trou.

- S'il n'y a pas d'entropie, alors il y aurait donc une infinité ?

- Exact Nowone.

- Comment je fais un trou noir du coup ?

- Tu ne pourras pas créer un trou stellaire avec tes outils, heureusement pour nous.

- Alors pourquoi me parler des trous noirs si je ne peux pas en faire ?

- Deux raisons. Déjà, on en a déjà observé un, donc on sait que ça existe probablement.

- Ou que la simulation a prévu d'intégrer des trous noirs comme décors pour rendre le tout plus réaliste, ajoutais-je.

- Et qu'il existe en théorie, des trous noirs primordiaux. Ils sont nommés comme ça car lors du big bang, il a du en avoir beaucoup. Même dans les premiers instants, l'univers était hétérogène et l'effondrement de petites surdensités auraient créés des petits trous noirs. En général, lorsque des atomes se percutent. Ils sont aussi appelé micro noirs ou trous noirs quantiques, vu que ça se passe dans l'infiniment petit. Ce genre de trou noir ne devrait pas vivre très longtemps.

- Vu qu'ils sont tout petits, ils seraient possibles d'en créer ?

- Oui, c'est ce qu'il est déjà essayé de faire dans le CERN. Avec l'accélérateur à particules.

- Mais est-ce que c'est bien infini, si c'est tout petit ? demanda Alice.

- Si la taille du trou noir, où plutôt son rayon d'action direct est petit. Il n'en reste pas moins que la matière se rassemble en un point précis et que ça devient l'infini. Prends n'importe quel quantité, divise-la par presque zéro et ça fera une infinie.

- Donc le plan, c'est de fabriquer un trou noir quantique ? cherchais-je à confirmer.

- C'est ça.

- Et c'est déjà possible de le faire au CERN ?

- En théorie, oui.

- Et ils en déjà ont fait ?

- Pas à ma connaissance.

- Parfait. Suffit de hacker le CERN du coup. Peut-être on n'avait pas besoin d'autant de machines finalement.

- Tu veux utiliser le LHC pour faire ton trou noir ? demanda MadôScientistô.

- Bien sûr. Je n'ai pas encore les connaissances pour en fabriquer un. De plus, ça demanderait tellement de travail d'organisation. Autant emprunter quelque chose de déjà existant.

- Eh ben... Bonne chance pour le faire tourner à leur insu.

- J'ai une autre demande.

- Hum ?

- Tu pourras me donner, quand tu auras le temps, les ressources nécessaires pour faire un trou noir quantiques ?

- Oui, je te le donnerai dans la semaine.

Je lançai un sourire à Alice qui me répondit avec le sien. Nous étions enfin retombés dans notre domaine. L'informatique était vraiment supérieure à tout le reste. Et comme nous étions les plus talentueux.
Nous étions supérieurs au reste du monde.

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