Chapitre 31

Il faisait noir... Tout ce qui m'entourait était de la même teinte sombre et inquiétante peu importe où je posais mes yeux.

Je ne me souvenais de rien avant que je bascule dans le monde onirique.

Est-ce que mon sommeil était toujours aussi vide de rêves ou de cauchemars ? Je me sentais comme enfermée dans une coquille géante, un espace immense pour un vide proportionnel.

J'aurais bien voulu me réveiller, savoir où j'étais, ce qu'il se passait.

Et si... Non, il ne valait mieux pas y penser.

Mais plus je m'interdisais ce genre de pensées, plus je paniquais. La peur me rongeait comme une plante rampante en mon sein.

Et si... Ce n'était qu'un rêve ?  Et si personne n'était venu me chercher ? Je suis encore en train de rêver à cause des électrocutions ? Ou alors je suis... morte ?

La panique me poussa à me réveiller brusquement, mon corps se redressant en position assise, le souffle court. Un bippement incessant me donnait mal au crâne et je ne pus qu'inspirer et expirer lentement pour me calmer et ainsi voir le blanc des murs qui m'entourait.

En voyant le décor de la pièce et surtout sa propreté, je me doutais bien que j'étais à l'hôpital et non pas dans cette petite pièce humide et insalubre qui ne laissait passer aucune lumière extérieure.

- Bonjour Mei, m'interpella une douce voix. Content de voir que tu te réveilles enfin.

En tournant légèrement la tête, je pus voir que l'auteur de ces paroles était Deku, un sourire aux lèvres.

- E-Est-ce que Tsumi va bien ? demandais-je d'une voix éraillée comme si j'avais parlé pendant des heures jusqu'à la perdre.

Il me rassura sur ce fait en répondant que la fillette s'était réveillée quelques jours avant moi, heureuse de retrouver ses parents et son frère. Détendue, je me rallongeais contre le matelas moelleux de l'hôpital, sans me préoccuper d'autre chose. Puis, un détail me frappa au visage aussi fort qu'une rafale de vent en plein hiver.

- Jours ? J'ai dormi pendant combien de temps Monsieur ?

Il sembla hésiter quelques instants encore avant de bien vouloir trouver une réponse à ma question.

- Plus d'une semaine mais ton corps en avait besoin, je suppose.

C'est vrai que je n'avais pas vraiment dormi sur mes deux oreilles lors de notre détention. Je tentais de veiller sur Tsumi même si ça avait été inutile au final.

- Mei.

La voix du héros empêchait mes pensées de poursuivre leur cours. Il souriait sans exagération, un peu tristement aussi. Sûrement de la pitié ou de la compassion.

- Merci pour Tsumi, dit-il doucement. Elle nous a raconté un peu ce que vous faisiez toutes les deux là-bas. Peu de gens auraient été capables de faire de même dans ces conditions.

Je secouais la tête.

- J'ai juste fait ce qui me semblait juste de faire. Je ne mérite pas des remerciements pour ça. Puis maintenant, je sais que ma famille est vraiment irrécupérable...

Un père vilain, ma mère morte comme les autres membres de cette famille avant elle, une belle-mère vilaine également, me donnant en prime un demi-frère ne songeant qu'à se débarrasser de moi. Plutôt sympatique.

- Tes origines ne définissent pas qui tu es. Elles font partie de toi, bien sûr mais tu restes unique comme tout le monde sur cette planète. Être la fille ou le fils d'un vilain ne signifie pas que tu en es une aussi, tu comprends ?

C'était plus facile à dire qu'à faire... Moi qui voulait apprendre l'identité de mon père et ma famille en parallèle à tout prix, me voilà servie ! J'aurais préféré ne rien savoir depuis le début.

- J'imagine que vous ne savez pas ce qu'ils m'ont fait pour former ce genre de cicatrices.

- Les médecins émettent des hypothèses, ils t'ont fait passer une série d'examens il y a déjà une demi-heure. Ils ne sont pas encore passés mais je sais déjà certaines choses qu'ils m'ont dit au passage. Apparemment, on ne t'a rien injecté de néfaste pour l'organisme ou ayant des propriétés nocives pour plus tard mais le gène de ton Alter est assez endommagé. Un choc électrique de plus et les médecins n'auraient rien pu faire. Heureusement ce n'est pas le cas ! Tu devras éviter de l'utiliser durant les prochains jours, je pense. Et s'il y'a autre chose, ils le trouveront.

Mon corps se détendait petit à petit. Je n'avais même pas senti que mon corps tout entier était tendu au possible depuis mon réveil.

Ils ne m'avaient rien fait ou presque. C'était un véritable soulagement de savoir que je n'avais pas une ou l'autre merde coincée dans mes veines, voguant entre mes globules rouges sans que je sache à quel moment les effets secondaires allaient se déclencher.

- Bon, je ne vais pas te déranger plus longtemps, tu dois avoir envie de te reposer au lieu de m'écouter, déclara le héros d'un air gêné, me rappelant son fils.

- Ça ne me dérangeait pas, à vrai dire, je suis contente qu'il y ait eu quelqu'un à mon réveil...

Parce que, finalement, il n'y aurait eu personne attendant mon retour.
Triste, mais vrai. Je n'avais plus rien, plus personne pour être là pour moi. J'ai rencontré mon père et maintenant je regrette. Les seules preuves d'amour que j'ai de lui sont des cicatrices inaliénables et des souvenirs inoubliables mais pas pour autant joyeux.

Il me restait aussi ce bracelet pour contrôler mon Alter mais il n'était plus autour de mon poignet, sûrement perdu au milieu du repaire des vilains entre mon costume d'héroïne et le reste de mes affaires.

Dans un soupir, Deku se leva et avant de sortir, s'arrêta quelques instants, se mordant la lèvre.

- Il y avait autre chose à me dire Monsieur ? demandais-je, intriguée par sa réaction hésitante.

- L'administration de ta ville a appelé. Ta grand-mère t'avait donné son nom par mariage donc, celui de ta mère mais, étant donné que ton seul parent restant est Tenko Shimura, se faisant appeler Tomura Shigaraki, ils ont décrété que tu devais porter son nom car tu es toujours mineure. J'en suis désolé...

Puis, il sortit de ma chambre.
Tout mais pas ça.
Mei Shimura ou Shigaraki, peu importe, j'allais devenir une paria avec ce nom sur mes épaules. Il devait bien y avoir un moyen d'éviter ça !

Un médecin de garde vint bien plus tard, me disant que mes résultats n'arriveraient pas avant demain matin. Je pus heureusement aller aux toilettes en trimbalant ma perfusion avec moi partout où j'allais. Les couloirs étaient grands, heureusement qu'il y avait quelqu'un avec moi pour éviter que je me perde dans tout le bâtiment. J'en étais capable.

En rentrant de nouveau dans ma chambre après ma virée du jour, je vis un objet posé sur mon lit.
Figée, je regardais dans tous les recoins de la pièce. Ma fenêtre était fermée et la porte avait été verrouillée après mon départ.

Mon bracelet était là, sur mon lit en plus d'être comme neuf.

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Après un moment d'absence, me revoilà avec un chapitre un peu plus... Je ne sais pas vraiment comment le définir mais plus explicatif ?

J'avais demandé aussi si une réécriture vous intéresserait parce que je sens au fond de moi que cette fiction est en train de virer en "Alone but not lonely" et je n'aimerais pas trop même si le nombre de vues témoigne du fait que vous l'avez apprécié ^^'

Alors pour l'instant, je pense finir cette fiction pour que vous n'ayez pas trop à attendre et je vais voir ce que je peux améliorer !

Je pense respecter mes jours de publication maintenant que mes contrôles et le stress de la première semaine est passé.

Je vous souhaite plein de bonnes choses ^^

Restez à la page
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