~ Chapitre 3 ~
Marinette baissa tristement la tête devant le regard interrogateur d'Alya qui ne comprenait pas sa réaction. Ça lui rappelait trop Chat Noir et son chagrin était trop grand pour être ignoré de la sorte.
Chaque odeur la ramenait à lui.
Chaque endroit la ramenait à lui.
Chaque souvenir la ramenait à lui.
Une partie de sa vie la ramenait à lui.
Son plus grand secret la ramenait à lui.
Tout la ramenait à lui.
Et ça la faisait souffrir, son cœur se comprimait dans sa poitrine, et elle tentait par tous les moyens de sourire, de ne pas pleurer, de ravaler ses larmes pour les laisser couler dans son lit. Alors elle ravisa ses larmes et prenant une mine contrariée, elle répondit.
« Alors il drague des filles alors qu'il est fiancé ?
- D'après les journaux, c'est un mariage forcé pour les affaires, un peu pour unir leur famille pour la fortune, la richesse, la célébrité, et pour les avantages de s'unir avec la maire de Paris.
- Je devais m'en douter, de toute façon, cette peste a toujours eu ce qu'elle voulait. Alors là, elle doit en train de jubiler de pouvoir se marier avec le patron de l'entreprise Agreste, la première grosse entreprise de couture connue du monde.
- Ouais sans doute mais c'est Chloé quoi et toi, avec ton travail ça se passe bien ? demanda Alya en sirotant tranquillement son café.
- Ouais ça va, j'ai été bien accueillie et j'ai un atelier pour moi toute seule. »
Elle doit reconnaître, elle avait bien changé depuis la dernière fois qu'elles se sont vues il y a 8 ans avant le départ subite de la bleutée. Elle avait laissé ses cheveux poussés jusqu'au bas de son dos, elle avait arrêté de laisser les cheveux au naturel en les lissant. Elle se maquillait comme une professionnelle, et elle n'avait plus besoin de ses lunettes.
Elle avait pris plus de formes faisant d'elle une belle femme, et elle n'était plus aussi hystérique qu'avant. Elle avait l'impression d'être en face d'une inconnue. Alya avait abandonné son blog et elle avait été déçue du départ lâche de Ladybug comme en parle les journaux. Depuis cela, elle ne parlait plus de super-héros, déçue mais restait toujours en admiration face à Chat Noir qui a toujours été fidèle envers Paris.
Le départ précipitée de l'héroïne de Paris avait fait la une des journaux et était dans plusieurs sujets de conversations à la télé. Son retour avait aussi fait un buzz internationale, choquant plus la moitié de Paris. Et elle devra tout faire pour regagner leur confiance.
L'après-midi entre meilleures amies touche à sa fin et Marinette rentre chez elle le cœur extrêmement lourd. Dès que son corps toucha sa couette, elle se mit à pleurer à chaude larme, vidant toutes les larmes qu'elles avaient retenues aujourd'hui. Elle a dû faire tous les efforts du monde pour ne pas pleurer face à sa meilleure amie surtout qu'elles venaient de se retrouver après 8 ans de séparation.
Et c'est dans son canapé, regardant un film à l'eau de rose mangeant un pot de glace, avec plein de mouchoirs à côté d'elle, qu'elle s'endormit sous la surveillance de sa kwami surveillant les environs pour voir si un akuma débarquerait.
Sa vie ne pouvait pas être bien pire que cela.
Elle déambulait seule dans Paris, le regard vide sous sa capuche. La brise matinale vient chatouiller son visage parsemé de ses larmes précédentes. Elle continuait son chemin sans but, sans savoir où elle allait. Ses pensées devenaient de plus en plus noires, elle ne supportait pas cette situation. Chat Noir était son âme sœur et il n'avait pas le droit de se marier avec quelqu'un d'autre. Il n'a pas le droit de regarder une autre femme autre qu'elle. Il n'a pas le droit de l'embrasser. Il n'avait pas le droit de l'oublier, d'oublier tous ses moments passés avec elle. Alors pourquoi le destin voulait qu'ils ne soient pas ensemble ?
Plongée dans ses pensées, elle percuta de plein fouet une personne. Elle tomba en arrière en fermant les yeux s'attendant à s'écraser par terre quand elle sentit une main entourée sa taille la maintenant hors du sol.
« Adrien ? prononça Marinette en ouvrant un œil.
- C'est bien moi princesse répondit-il avant de la soulever pour la mettre sur ses pieds. »
Il affichait sur son jolie visage un sourire charmeur qui avait le don de l'énerver.
« Ne m'appelle pas comme ça ! Réserve plutôt ce surnom pour ta fiancée ! lâcha Marinette en se dépoussiérant.
- Voilà le remerciement que tu me donnes ? Bref, ma fiancée ? Ça peut être une bonne idée mais comme on dit les torchons et les serviettes ne se mélangent pas et puis ne t'inquiète pas, tu n'es pas la seule à avoir hérité de ce surnom lança-t-il avec un sourire charmeur. »
Marinette serra la lanière de sa sacoche, sur le point de craquer. Fiancée ? Elle avait l'impression que tout le monde de son entourage avait décidé de se marier. Et puis, elle savait qu'elle n'était pas unique au point de ne pas avoir un surnom à elle et rien qu'à elle. Chat Noir a dû ses srunoms à elle à des tonnes de filles, qui sait. Elle ne devait pas se voiler la face. Chat Noir avait refait sa vie et sans elle. Il l'a oubliée. Il va se marier. Il l'a touchée. Il l'a embrassée. Il l'a aimée...
« Merci Mr.Agreste lança-t-elle d'une voix sombre et froide faisant sursauter le jeune homme avant de partir. »
Il la regardait partir. Cette fille était étrange et mystérieuse ce qui le faisait attirer. La seule fille qui n'a pas sauté à son cou, qui repousse ses tentatives de séductions. Et surtout, puisque toutes les filles sont au courant qu'il est un homme à femme, elle n'a pas pris une occasion en or de s'immiscer dans son lit.
« Voilà qui est intéressant lâcha-t-il avec un sourire malicieux. »
Il la ferait craquer, elle ne résistera pas aussi longtemps à son charme félin.
Elle regardait le soleil se coucher au loin à travers sa fenêtre. Elle n'osait pas aller faire sa patrouille ou aller le contempler sans voir Chat Noir. Elle n'était pas prête à le revoir. Elle devait se remettre de cette nouvelle déchirante. Elle tourna la tête vers sa kwami avec un regard implorant quand elle vit soudainement un bouquet de fleur déposé sur sa table.
« Qu'est-ce que ce bouquet de fleur fait ici ? se demanda Marinette en regardant le bouquet de roses rouges.
- C'est peut-être un de tes admirateurs secrets ? répliqua Tikki en voltigeant vers le bouquet pour en faire sortir une carte. »
Elle haussa les épaules tout en scrutant du coin de l'œil la carte en forme de cœur. Pas de doute, c'était bien un admirateur de Marinette. Elle regarda la fameuse de la carte, la caressant du bout des doigts avant de l'ouvrir.
Quand t'es dans les parages,
Mon cœur palpitent.
T'arrives à créer des ravages
Par ton sourire qui m'illuminent.
Tu me donnes des effets électrisants
Quand je te croise dans les environs.
Ton regard illuminants
Qui vaut des millions.
Ton regard qui m'ensorcelle.
Je désire que tu sois mienne.
Pour l'éternité, j'attendrais.
Que ton amour soit retourné.
L.C
« Wouah ! C'est magnifique ! Alors là tu as un admirateur carrément fou de toi ! lâcha Tikki en regardant la lettre posée sur l'épaule de sa porteuse.
- C'est vrai que le texte est beau... Mais mon cœur appartient déjà à quelqu'un... répondit-elle en baissant tristement la tête posant une main sur sa poitrine plus précisément au niveau de son cœur.
- Il est peut-être temps pour toi de tourner la page ? T'as attendu 8 ans pour Chat Noir ! 8 ans privé de l'amour d'un homme alors que Chat Noir a refait sa vie ! Alors toi aussi tu as le droit ! répliqua Tikki sérieusement, voltigeant droit devant elle appuyant ses propos en tapotant deux fois la poitrine de Marinette au niveau de son cœur. »
C'est vrai... 8 longues années à attendre Chat Noir. À attendre qu'ils soient de renouveau ensemble. Elle a aussi beaucoup pensé à la possibilité qu'il refasse sa vie mais elle ne voulait pas y croire une seule seconde. Elle pensait aussi à quel point elle l'avait fait souffrir en partant sans le prévenir. 8 longues années que son cœur, son corps et ses lèvres le réclament.
Elle l'aimait de tout son cœur et ça depuis le premier jour.
Il le seul qui a donné naissance à Ladybug, sans lui elle aurait abandonné son rôle.
Il était temps pour elle d'avoir un nouveau lendemain même si ce n'est pas avec celui qu'elle aime éperdument.
« Tu sais quoi Tikki ? Je vais voir comment il est et peut-être je lui laisserai une chance conclut-t-elle en regardant les initiales inscrits sur la lettre. Luka Couffaine... »
Le frère de Juleka, ils s'étaient rencontrés avant son départ par une journée particulièrement ensoleillée. Il était musicien et aujourd'hui était connu pour sa musique qui reflètait la mélodie du cœur d'une personne ou du public. Le garçon avait tenté de lui avouer ses sentiments mais elle l'avait repoussé gentiment, et d'après ce poème il éprouvait encore les mêmes choses.
Elle sortit son téléphone et parcourut les nombreux noms dans ses contacts jusqu'à tomber sur celui de Luka. Elle prit une grosse bouffée d'air sous le regard intrigué de Tikki, se demandant ce qu'elle pouvait avoir en tête. Et c'est la main tremblante que Tikki l'aide à appuyer sur l'icône d'appel.
« Allô ? Marinette ? »
Elle s'habillait en vitesse, encore en retard, manquant de tomber plusieurs fois par la précipitation. Son appartement était un désastre, des mouchoirs traînaient partout, des mit à de glaces sur le sol, des vêtements éparpillés sur des commodes. Elle courait dans tout l'appartement pour retrouver ses clés et finit par sortir de cette pièce encombrante essoufflée.
« Eh ben dis donc ! Si être en retard me demandait tant d'effort, il serait temps que j'arrête d'aller à la salle lâcha-t-elle en essuyant sa sueur sur son front, ayant trop courru.
- Mais maintenant tu n'as plus besoin d'y aller, tu vas reprendre du service ! s'exclama Tikki en sortant sa tête de sa sacoche.
- Si la population ne vienne pas me poursuivre avec des fourches à la main répondit-elle en soupirant avant de commencer à marcher pour rejoindre son uber qui l'attendait impatiemment. »
Elle rentra dans le uber après avoir dégringolé les escaliers de l'immeuble étant en retard avant de lancer des excuses au chauffeur. Elle sortit sa tablette pour voir ses dernières créations et les commandes qu'elle devra effectuer aujourd'hui pour ensuite passer la soirée avec Luka dans un restaurant. Elle l'avair invité à dîner en tant que de bons amis et ainsi voir si elle lui laisse une chance ou pas.
Elle avait besoin de se reconstruire, elle a attendu bien trop longtemps pour Chat Noir. Il ne fallait plus qu'elle perd son temps. Le paysage défilait sous ses yeux, jusqu'à voir le portail de l'entreprise Agreste. Elle sortit du uber après avoir payé le chauffeur, et elle rentra dans l'entreprise.
Une fois dans son atelier, elle se mit sérieusement au travail tout en sirotant son café qui se trouvait loin d'elle. Elle serait capable de le renverser sur sa création. Elle continua de coudre se piquant le doigt de temps en temps quand une voix s'élève dans la pièce.
« Eh ben dis donc, princesse est travailleuse !
- T'es pas avec ta fiancé ? demanda Marinette occupée à couper.
- C'est pas ma fiancé, moi j'appelle ça femme michtoneuse qui en a que pour mon argent et me force à me marier avec elle mais fiancé c'est bien aussi c'est plus court répondit-il en s'asseyant sur une chaise.
- Donc qu'est-ce que tu fais là ? Je dois faire quelque chose ? demanda Marinette en arrêtant son activité, faisant face à son patron.
- Oui, mon père m'a proposé d'organiser un défilé pour nos concurrents et je veux que tu fasses partie des stylistes qui vont s'occuper des créations déclara-t-il en prenant un magazine pour le feuilleter.
- D'accord répondit-elle en prenant son magazine pour avoir toute son attention. C'est un honneur pour moi.
- Je ne doute pas de ton talent princesse lâcha-t-il en lui faisant un clin d'œil pour ensuite partir de son atelier.
- C'est plutôt Chloé la princesse soupira Marinette avant de se remettre au travail mais avant cela elle téléphona Alya pour lui annoncer la bonne nouvelle. »
Elle était vêtue d'une robe rouge qu'elle avait confectionnée, une belle occasion pour la mettre. Elle avait soigneusement ceintré sa taille d'une ceinture noire et elle portait des chaussures à talons qui valait le coup de la faire souffrir.
Assise dans son canapé à attendre que la sonnette sonne, elle feuilletait plusieurs magazines qui parlaient d'elle.
« Tu as quand même sauvé plusieurs personnes, et voilà le remerciement ! se plaigna Tikki en se posant sur l'épaule dénudée de sa porteuse.
- C'est un peu normal ? J'ai disparu de la circulation pendant 8 ans laissant Chat Noir seul avec le Papillon à Paris soupira la bleutée en se massant les tempes. Je n'avais pas le choix.
- Je le sais bien mais quand même ! C'est injuste, la presse crache sur toi !
- Je l'ai peut-être mérité ? »
En effet, la presse voir le monde crachait sur l'héroïne enfin de retour, l'insultant, la dévalorisant qui tâchaient de plus en plus sa réputation. Au prochain combat, elle ferait tout pour gagner leur confiance même si c'était loin d'être gagné.
La sonnette de son appartement retentit dans l'appartement, elle se leva précipitamment, se regarda une dernière fois dans la glace pour vérifier sa tenue, sa coiffure et son maquillage léger. Voyant qu'elle mettait du temps, la sonnette retentit une deuxième fois. Pour éviter de le faire attendre plus longtemps, elle ouvrit la porte.
En face d'elle, elle vit un homme de son âge, les cheveux tirant sur le bleu dû à une coloration pour un clip. Il était vêtu dans une tenue décontractée mettant en valeur ses cheveux et ses yeux. Il tenait dans sa main un bouquet de roses blanches.
« Oh merci Luka ! C'est gentil ! dit-elle en prenant le bouquet que lui tendait Luka.
- C'est normal, une fille comme toi mérite de recevoir des présents comme cela répondit-il tendrement. »
Elle lui sourit et partit mettre ses roses dans un vase pour ensuite partir dans la voiture de Luka qui l'emmenait dans un restaurant pas trop cher sur la demande de la métisse.
Et maintenant, 20h00 du soir, où la nuit commençait à tomber, elle se trouvait en face de Luka qui lui faisait les yeux doux. Elle se demandait soudainement si c'était une bonne idée juste après une peine de cœur ? Elle avait l'impression de jouer avec les sentiments de Luka pour se sentir mieux et désirée. Elle éprouvait que de l'amitié envers le jeune homme alors est-ce sain ?
À chaque sourire rempli de tendresse, à chaque regard doux, à chaque que leurs mains se frôlaient, elle était gênée mais elle ne pouvait pas nier qu'il était séduisant.
Elle tourna la tête vers la grande fenêtre en hauteur et elle vit une silhouette noire s'élançait de toit en toit face à la lune diaphane.
Chat Noir était de sortir.
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