Chapitre 20 : Coeur
Hello à tous, j'espère que vous allez bien ! Désolée pour le retard dans la publication, j'avais oublié de planifier la publication des chapitres x) Bonne lecture !
Quelques semaines passèrent. Tom et Hermione étaient entrés dans une routine ; ils étudiaient en classe, se retrouvaient le soir pour réviser en silence avant de soit, discuter un peu, soit lire simplement en silence. Les deux semblaient apprécier ce rythme, même s'ils passaient du temps à se jeter de discrets regards en attendant que l'autre prononce une parole.
Hermione n'aurait jamais cru passer l'année de ses dix-sept ans avec Tom. Elle avait l'impression de grandir de plus en plus et de ressembler de plus en plus à une adulte. Il était complexe de passer une année de plus sans disposer de la liberté que son âge lui donnait : mais au moins, elle restait une année de plus à Poudlard et cela la rassurait.
Janvier n'avait pas tardé à arriver. Le temps passait à une vitesse folle.
— Hermione, lança soudainement le jeune homme alors qu'ils réalisaient tous deux leur devoir de potions. J'ai une question à te poser.
La jeune femme déglutit. Elle avait toujours peur de ses questions : c'était soit de la magie noire, soit... Non, elle ne savait pas. C'était angoissant.
— Slughorn m'a invité de nouveau à une de ses soirées, mais cette fois-ci, il propose de venir accompagné. Souhaites-tu venir avec moi ?
Il ne lui proposait jamais rien. A vrai dire, Hermione avait eu l'impression qu'il ne voulait pas la mêler à ses groupes de Serpentard ; mais après une discussion avec lui, elle avait compris qu'il ne voulait pas en réalité perdre du temps seul avec elle en ajoutant des personnes dans leur duo.
— Si tu veux, oui, répondit-elle en souriant.
C'est ainsi qu'Hermione fut entraînée à une soirée de Slughorn. Elle ne s'y était encore jamais rendue ; ainsi, lorsque Tom l'informa qu'il fallait se vêtir de la meilleure des manières, elle en fut assez surprise. Etait-ce si strict et huppé que cela ? La jeune femme partit donc avec son amie Elena à Pré-au-lard, un samedi après-midi : elle trouva une sublime robe verte, couleur Serpentard.
— Tom ne saura pas résister à tes beaux yeux si tu portes cette robe ! s'exclama Elena qui observait son amie vêtue de la tenue. Ajoute des talons, un collier et un rouge à lèvres, et il regrettera de ne pas t'avoir embrassée avant.
Hermione se sentit sourire inconsciemment. Si seulement son amie savait... Elena, face à sa mine amusée, lâcha :
— Pourquoi tu souris ainsi ? Il t'a déjà embrassée ?
— Mais enfin, ne raconte pas n'importe quoi ! rétorqua Hermione. Non, mais... Je ne m'habille pas bien pour lui. Il s'en fichera, de toute façon.
La robe était sublime. Avec des manches bouffantes, un décolleté en V et serré à la taille avec un léger corset, la jupe partait évasivement jusqu'à mi-cuisse. Hermione trouvait qu'elle lui allait bien, mais craignait que la robe soit trop courte, ou trop peu élégante. Cependant, le regard brillant d'Elena face à elle la rassurait : son amie était très dure au niveau de la mode et jamais elle ne l'aurait laissé sortir de la cabine d'essayage avec une tenue inadaptée pour une fête.
— Tu la prends ! s'exclama Elena en refermant le rideau de la cabine d'essayage. Et tu vas m'expliquer cette histoire avec Tom, car j'ai plusieurs questions à te poser.
Hermione lâcha un petit rire amusé, avant de se changer. Elena avait raison : il fallait qu'elle prenne cette robe. Au passage, elle prit un collier avec un serpent afin de paraître plus Serpentard, avant de passer à la caisse. Heureusement, elle avait économisé depuis quelques mois...
— Alors ! dit Elena en sortant. Je t'écoute. Tu as déjà embrassé Tom ?
— Je... C'est compliqué. Et je ne suis même pas sûre de pouvoir t'en parler.
— Pourquoi tu ne le pourrais pas ?
Elena rappelait énormément Ginny Weasley, sa meilleure amie en 1996, à Hermione. Toujours souriante, courageuse, à sourire et à posséder assez de ruse pour surprendre tout le monde. Ainsi, la jeune femme appréciait se diriger vers elle régulièrement, comme un point de repère. Mais, elle n'avait jamais osé lui parler de son étrange relation avec Tom, par peur que cela change quelque chose.
— Disons que... C'est compliqué.
Elena fronça les sourcils. C'était mal la connaître que de penser qu'elle se limiterait à une simple phrase aussi sotte. La jeune femme entraîna son amie jusqu'à une auberge, où elles s'installèrent. Il commençait à neiger ; c'était une parfaite occasion de se mettre à l'abri !
— Nous avons du temps pour en parler, déclara Elena, à peine assise. Allez, raconte !
Hermione prit une profonde inspiration. Allez, cela n'allait pas la tuer...
— Cela fait depuis mon arrivée à Poudlard que je lui parle, commença-t-elle. Au début, il était en compétition avec moi pour les cours et puis... Je ne sais pas, on a commencé à parler. Je me suis donnée comme mission de le comprendre, et... Je pense qu'il a apprécié que quelqu'un s'intéresse à lui.
— Tout le monde s'intéresse à lui tout le temps, répliqua Elena en haussant les épaules. C'est le Prince de Serpentard.
— Tout le monde s'intéresse au Prince de Serpentard. Mais personne ne prend le temps de savoir pourquoi il est prince.
— Il terrifie tout le monde. C'est une bonne raison.
— Mais pourquoi terrifie-t-il tout le monde ?
Un silence flotta entre les deux jeunes femmes. Elena haussa de nouveau les épaules, puis souffla :
— Soit. Et donc, il a accepté de te laisser entrer dans sa bulle ? Il ne tolère personne, d'habitude.
— Oui. Souvent, on se dispute un peu, car je lui dis des choses qui sont parfois difficiles à entendre. Et... Enfin, de temps en temps, on finit par s'embrasser. C'est assez étrange.
La bouche d'Elena forma un « O » parfait. Une serveuse vint demander leur commande : elles prirent toutes deux une Biéraubeurre. Puis, une fois la femme partie, Elena lâcha dans un murmure :
— Tu as embrassé Tom Jedusor. Le Prince de Serpentard inaccessible que la moitié des filles de Serpentard rêvent d'approcher.
— Je sais, grinça Hermione.
— En plus, il est trop beau ! ajouta Elena, l'air visiblement enchantée. Oh bon sang Hermione, pourquoi ne me l'as-tu pas dit avant ? Oh, je suis si contente pour toi !
— Parce que je craignais que tu ne le répètes. Je peux te faire confiance ?
Elena hocha vivement la tête. Elle était loyale : jamais elle ne trahirait ce secret. Elle prit quelques secondes pour s'en remettre, avant de lâcher d'une traite :
— Et du coup, il est comment quand il n'a pas l'air mauvais ? Il embrasse bien ? Il t'a parlé de quoi ? Vous avez parlé de ces baisers ? Vous comptez officialiser ?
— Du calme, Elena ! lança Hermione avant de lâcher un discret rire. Il a toujours l'air mauvais, et lorsqu'il n'a pas l'air, il a l'air... Différent. Il m'a parlé de plusieurs choses différentes, mais il ne va jamais dans les détails, il est toujours... très distant. Même lorsqu'on se rapproche, il est distant. Nous n'avons pas parlé de ces baisers, et... C'était quoi la dernière question ?
— Vous comptez officialiser ?
— Pas du tout. Je crois que nous en resterons au stade de quelques baisers, et c'est très suffisant, déjà.
Elena resta bouche bée. Lorsque sa Biéraubeurre arriva, elle en but une gorgée puis s'exclama :
— Bon sang, je ne m'en remets pas. Et toi, tu l'apprécies ?
— Je... Je ne sais pas. C'est compliqué.
Elle le haïssait et tenait à lui à la fois. Comme... L'enfant du voisin toxique, en fait. Vous voyez, cet enfant ignoble car il vous réveille à sept heures du matin en criant dans le jardin, un dimanche matin après une soirée qui s'est terminée trèèès tard le samedi ? Cet enfant qui est le fils d'un voisin égoïste, froid, méchant ? Cet enfant qui grandit dans un cadre horrible et qui souhaite uniquement attirer sur lui l'attention, en ce dimanche matin ?
Hermione ressentait cela pour Tom. Un mélange de colère et de pitié mêlée. Elle voulait lui hurler au visage qu'il était égoïste et sot, mais aussi le serrer dans ses bras pour qu'il se sente moins seul. Ce paradoxe la rendait folle, car elle ne savait pas quelle direction prendre face à lui.
La soirée de Slughorn ne tarda pas à arriver, un samedi soir du mois de janvier. Hermione, conseillée par Elena, se prépara pendant une bonne heure. Son amie la coiffa, d'un chignon tressé absolument parfait : elle revêtit aussi sa robe, son collier, ses chaussures à talons argentées achetées pour le bal de Grindelwald ainsi que les bijoux que lui avaient offerts ses amis en 1996.
— Prête ? demanda Elena après avoir validé la tenue de son amie.
Hermione s'observa quelques instants dans le miroir. Elle se sentait vraiment jolie, cela faisait plaisir. Un sourire se dessina sur ses lèvres : c'était plaisant de quitter de temps en temps l'uniforme scolaire.
— Prête ! confirma Hermione.
Les deux jeunes femmes partirent ensemble dans les escaliers. Tom lui avait dit qu'il l'attendrait dans sa chambre ; alors, elle s'y rendit. Les personnes de la salle commune se tournèrent tous vers elle, surpris de la voir si bien vêtue. Hermione n'en menait pas large : elle détestait attirer l'attention sur elle. Elena esquissa un sourire ravi : si ces idiots la trouvaient aussi très belle, alors Tom la jugerait forcément magnifique.
— Coucou ! s'exclama Abraxas en ouvrant la porte de la chambre de Tom. Oh, Hermione, tu es là.
Hermione resta bouche bée. Abraxas et Tom étaient restés dans la même pièce sans s'entretuer ? Mais ! Abraxas se décala pour la laisser entrer, mais Elena lança :
— Attends, la mariée ne doit pas voir le marié avant le mariage ! Enfin, l'inverse plutôt. Bref.
— Quoi ? lâcha Hermione. Quel mariage ?
— Non non, rien, répliqua Elena en souriant malicieusement. Allez, entre.
Ah, Elena et son humour... La jeune femme salua Hermione et partit avec Abraxas, qui salua brièvement Tom d'un signe de main. Puis, la porte se referma, laissant la jeune femme seule avec Tom.
— Tu as laissé Abraxas t'approcher ? demanda Hermione, souriante.
Tom était en train de nouer sa cravate verte, dos à Hermione. Il portait une chemise noire ainsi qu'un pantalon assorti, avec de sublimes chaussures cirés. Le jeune homme répondit :
— J'ai concédé à le laisser s'imaginer qu'il pourrait me conseiller une tenue.
Cela fit sourire Hermione. Elle se doutait bien que Tom ne l'aurait pas proposé de l'aider. Il ajouta :
— Il désirait que je m'habille en vert, mais je préférais ne porter que du noir, ce soir.
Le jeune homme finit enfin par se retourner. Il observa Hermione des pieds à la tête, tandis qu'elle faisait de même. Elle comprenait mieux ce que disait Ginny, Harry et Dumbledore lorsqu'ils parlaient de Tom Jedusor : il était charismatique et même beau. Elle avait beau haïr la part de Voldemort qui vivait en lui, elle ne pouvait nier l'évidence.
Quant à lui, il était surpris. Hermione était particulièrement sublime. Il fut soulagé : il avait bien fait de lui proposer de venir. Elle serait une parfaite Princesse de Serpentard, surtout avec cette tenue. Son cœur avait raté un battement en la voyant ; il la trouvait parfaite.
— Tu as fait un effort, souffla-t-il.
Hermione retint un rire. C'était sa manière à lui de dire qu'il la trouvait jolie ; elle s'en contenterait. Elle lâcha :
— Merci. Toi aussi, tu as fait un effort.
Tom resta muet. Hermione secoua légèrement la tête puis lui tendit la main, avant de souffler :
— On y va ?
Le jeune homme hocha la tête. Il accepta sa main tendue et l'entraîna à l'extérieur. Il ferma la porte à clef, puis reprit la main d'Hermione sous le regard de tous. Elle lui murmura :
— Les Serpentard vont s'imaginer des choses.
— Qu'ils se les imaginent, rétorqua Tom avant de se diriger vers la porte de la salle commune, Hermione à ses côtés.
Ils n'eurent pas longtemps avant de rejoindre la salle de bal empruntée par Slughorn, non loin de la salle commune de Serpentard. Un tableau permettait de contrôler les entrées : les élèves invités par le professeur de potions. Il avait pour coutume de former chaque année un club, composé de ses favoris. Evidemment, Tom en était depuis sa première année ; mais il venait toujours seul aux soirées. C'était la première fois qu'il viendrait accompagné, ce qui était très surprenant.
— Oh, Tom ! s'écria Slughorn à peine furent-ils entrés. Oh, vous êtes accompagné par Miss Smith ? Parfait, parfait. Nous vous attendions ! Venez, venez !
Hermione serra un peu plus la main de Tom, peu rassurée. Il y avait déjà du monde dans la salle, et encore une fois, tous les regards se tournèrent vers eux. La jeune femme laissa Tom l'entraîner jusqu'à Slughorn, qu'il salua.
— Bonjour, professeur. Vous passez une bonne soirée ?
— Une merveilleuse soirée, oui, sublime. Vous avez amené Miss Smith, alors ! Parfait !
Slughorn n'avait jamais convié Hermione à ses soirées. Pendant un an, la jeune femme avait semblant d'être moins forte que ce qu'elle était vraiment pour ne pas sauter une classe ; elle commençait seulement depuis septembre à montrer ses réelles capacités. Tous pensaient que c'était Tom qui l'avait aidée à s'améliorer : Hermione savait bien qu'elle n'avait besoin de personne pour être forte en classe, en toute modestie, bien sûr. Sauf des professeurs bien sûr.
— Vous n'êtes jamais venue à une de nos soirées, Miss ? demanda Slughorn, l'air jovial.
— Je n'ai pas encore eu cette chance, répondit-elle en souriant.
— Parfait, car vous l'avez aujourd'hui. Oh, Fizae, donnez-moi un verre de champagne.
Un élève passait, un plateau dans les mains, vêtu d'une tenue entièrement blanche. Alors Slughorn payait des élèves pour en faire des serveurs ? Hermione jeta un regard surpris à Tom, qui restait concentré sur son professeur comme si de rien n'était. Slughorn récupéra un verre, tout comme Tom qui en prit un pour lui et un pour Hermione, sans prêter attention à l'élève qui balbutiait :
— Je m'appelle James Firaz, Monsieur, pas Fizae.
L'élève repartit sans demander son reste en voyant que Slughorn l'ignorait. Tom et Slughorn discutèrent quelques minutes, avant que le professeur ne parte voir un nouvel arrivant.
— Viens, souffla Tom.
Hermione était assez mal à l'aise. Elle avait du mal avec les fêtes du genre et cela lui rappelait étrangement le bal des Grindelwald, avec les personnes qui lui jetaient des regards mauvais. La présence de Tom la rassurait : elle le sentait lui serrer la main, et d'une certaine manière, elle se sentait moins vulnérable face à tout le monde. Surtout avec lui à côté d'elle.
Ils discutaient de temps en temps avec des élèves, mais surtout avec des professeurs conviés également au bal.
Soudainement, alors qu'ils déambulaient entre les groupes, un Serpentard de 7e année fonça droit dans Hermione. La jeune femme se rattrapa sur Tom, qui l'attira à lui pour ne pas qu'elle tombe.
— Oh, la traitre à son sang ! s'exclama le Serpentard avant de rire, accompagné par deux de ses camarades.
Hermione sentit son cœur rater un battement. De nombreux Serpentard venaient se moquer ainsi de Ron Weasley, son meilleur ami. Quant à elle, à l'époque, ils la traitaient de Sang de Bourbe ; cependant, en 1944, ils ignoraient qu'elle possédait du sang moldu dans les veines. Tom s'apprêta à répliquer, mais la jeune femme lança :
— Comment m'as-tu appelée ?
— Traitre à son sang, déclara le Serpentard, un sourire mauvais aux lèvres. A force de côtoyer des Gryffondor, il fallait que tu t'attendes à ce que ton sang soit souillé.
— Lâchez-la, lâcha Tom.
La jeune femme commença à se déplacer, rapidement accompagnée par Tom qui avait bien vu qu'elle cherchait à fuir. Mais, le Serpentard la retint en s'exclamant :
— Tu attends que ton copain te défende ? C'est mignon.
— Je ne veux pas créer de problèmes, répliqua la jeune femme. Surtout à la fête du professeur Slughorn. Et Tom n'est pas mon copain.
Le Serpentard se mit à rire, accompagné par ses deux camarades derrière lui. Hermione glissa sa main sur celle de Tom posée sur sa taille, angoissée. Quelques personnes se tournaient vers eux, curieux ; il l'entraîna rapidement ailleurs, mais ils furent suivis par les trois Serpentards.
— Pour une fois que tu ne passes pas ton temps avec Dumbledore... On sait tous très bien que tu es son élève préférée.
Tom s'arrêta net. Hermione déglutit : il était vrai que la rumeur avait couru qu'elle était la préférée de Dumbledore, car il l'interrogeait régulièrement et qu'elle lui parlait souvent à la fin des cours de métamorphose. Comme Tom haïssait Dumbledore, cela avait déjà été source de conflit entre eux. Le jeune homme se retourna et fit un simple pas vers eux. Il mesurait une bonne tête de plus ; un voile de peur apparut dans le regard du Serpentard insolent.
Hermione ne sut ce que Tom leur susurra ; en tout cas, quelques secondes plus tard, les trois Serpentard partaient sans demander leur reste. Il revient enrouler un bras autour de la taille de la jeune femme comme si de rien n'était. Hermione sentait son cœur battre avec force contre sa cage thoracique ; elle souffla :
— Qu'est-ce que tu leur as dit ?
— Je les ai menacé de dire à tout le monde que leurs parents étaient partisans de Grindelwald, répondit-il, presque nonchalant. Tu souhaites un autre verre de Biéraubeurre ?
Hermione lui répondit un simple « non », avant de le remercier. Tom ne savait pas aimer, c'était évident : mais il savait comment atteindre les autres, et cela passait le plus souvent par attaquer les parents ou toutes personnes qui comptaient pour les autres. En tout cas, Hermione était soulagée de ne pas avoir été seule face à eux, car elle ne savait jamais s'en défaire.
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