Chapitre 2
Chapitre 2
Au moment où il s'apprêtait à avaler les cachets, il sentit une main s'abattre sur son bras les faisant tomber, lui et les cachets, par terre.
Il lui fallut quelque secondes pour reprendre ses esprits et quand se fut fait, il leva les yeux et vit Kacchan qui le regardait avec effroi. Son regard jongla entre les cachets, la paire de ciseaux et son poignet en sang.
Bakugo : Putain Deku... c'est quoi ce bordel ???
Je regarde le sol, honteux de m'être fait prendre...
Point de vue de Bakugo (20 minutes avant)
Deku n'est pas venu en cours cet aprem... j'espère qu'il va bien... en plus il est tellement maladroit... comment il a fait pour trouver des ronces dans le lycée, il n'y en a aucune...
Je ris doucement en imaginant se griffer avec des ronces imaginaires...
Quand soudain j'ai une révélation, sous le choc, je laisse tomber mon stylo tandis que la lumière se fait dans mon esprit.
Mais... et si... non c'est pas possible...
Mais l'image s'impose avec une telle netteté dans mon esprit... s'en est glaçant... Je vois Deku, dans sa chambre plongé dans le noir... seul, s'entaillant le poignet avec ses ciseaux... et je repère tous ces petits signes qui, depuis des mois, étaient cachés...
Son sourire qui semblait faux... Le désespoir dans ses yeux... Ses yeux rouges quand il arrivait en cours le matin... Ses griffures faites par des ronces imaginaires...
Je sens un courant glacé me traverser tandis qu'une idée s'impose dans mon esprit...
Mais si il n'est pas en cours cet aprem... Où est-il ? Et par-dessus tout... que fait il ? Ne me dites pas qu'il...
Cette idée s'impose dans mon esprit... semble de plus en plus réelle... Je ne peux pas rester la... Deku ne peut pas... Il faut que je fasse quelque chose... Je me lève précipitamment de ma chaise, la faisant tomber par terre au passage, et sort de la classe en courant, ignorant le professeur qui crie mon nom et les murmures surpris des élèves.
Je cours dans le couloir vers la chambre de Deku comme si ma vie en dépendait.
Arrivé devant sa porte j'ai un instant d'hésitation... et si je me trompais ? Non, les coïncidences sont trop grandes. Alors j'ouvre la porte d'un coup sec et tombe sur ce que je redoutais. Je reste un instant figé par le choc de ce que je vois. Deku, portant des cachets blancs à sa bouche en train d'essayer de se sui...
Je reprends mes esprits et me jette sur lui. Décollant de force sa main de sa bouche, le faisant tomber au passage mais je m'en fiche. Deku ne peut pas mourir.
Il tombe par terre et se redresse quelques secondes plus tard. Je le regarde avec stupeur et inquiétude. Il me regarde, surpris et honteux.
Sous le choc, je lui demande d'un ton à la fois sec et inquiet.
Moi : Putain Deku... c'est quoi ce bordel ???
Et je le vois qui détourne les yeux et fixe le sol, honteux.
Je me mord la lèvre, culpabilisant de lui avoir parlé sur ce ton alors qu'il va si mal. Je m'agenouille donc face à lui et le prend par les épaules pour qu'il me regarde dans les yeux.
Moi : Deku... Qu'est-ce qu'il se passe ?
Il ouvre la bouche, s'apprêtant à dire quelque chose mais finit par fondre en larme. Je le prends dans mes bras et le serre contre moi, en lui murmurant que ça va aller...
Je ne sais pas combien de temps il reste comme ça, à pleurer dans mes bras...
Au bout d'un certain temps, Deku relève la tête et essuie ses yeux avec sa manche avant de fixer le sol, sans oser me regarder dans les yeux. Il ne devrait pas avoir honte mais je le comprends en un sens, ça ne doit pas être facile. Il n'a pas l'air de vouloir parler et, comme je ne veux pas le brusquer, je décide juste de le porter jusqu'à son lit et, une fois qu'il est assis, de m'asseoir à côté de lui. On reste silencieux quelques minutes puis je commence à parler.
Moi : Tu te rappelles quand on avait 6 ans ? Tu étais venu chez moi et on avait demandé à mon père de nous mettre la télé mais il avait oublié qu'il était en train de regarder un film porno. On a vu que quelque seconde du film avant que mon père coupe mais j'avais quand même fini par te faire un bisou après. Pas un vrai, je t'avais juste effleuré les lèvres. Tu étais devenu rouge comme une tomate. Je le vois qui rit document
Izuku : J'avais oublié ça... Tu m'a pris mon premier baiser alors que j'avais 6 ans. T'avais même pas demandé mon avis.
Je rigole
Moi : Il me semble que tu ne t'en étais pas vraiment plaint... Comme mon père s'était fait engueuler par ma mère ce jours là 😂
Je vois un sourire taquiner les lèvres de Deku mais au lieu de rigoler il finit par fondre en larmes. Je le serre dans mes bras en essayant de lui dire que ça va aller mais je sais que ça n'ira peut-être pas. Parce qu' à partir du moment où je l'ai vu avec ses cachets dans la main, j'ai su que ça n'allait pas.
Il pleure longtemps sur mon épaule comme ça. Comme si il avait remplacé trop longtemps ses larmes par ses coupures.
Je ne lui pose pas de question car je ne veux pas qu'il se sente obligé de me répondre mais il finit par me parler.
Deku : Je me suis fait une promesse.
Je ne dit rien, je me contente de l'écouter car parfois c'est la meilleur chose à faire.
Deku : Je me suis fait cette promesse il y a 6 mois. Je me suis dit, une entaille par jour pour chaque jour sans nouvelles de mes parents. Parce qu'il y a 6 mois, mes parents sont partis. Je les ai appelé je ne sais combien de fois depuis mais ils n'ont jamais répondu. Je ne sais même pas si ils sont encore en vie. Je n'ai parlé de ça à personne et suis allé à l'internat du lycée mais c'est tellement dur...
Il finit sa phrase en pleurant et je reste sous le choc. Ne sachant pas quoi dire. Tentant d'assimiler l'information.
Comment Izuku a pu traverser ça tout seul ? Ses parents sont partis, il allait vraiment mal mais personne n'a rien remarqué. Comment on a pu ne pas voir ?
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