C h a p i t r e 3

Chap3

Viktor ne se sent pas très bien. Peut-être est-ce la panique qui monte en lui devant cette personne, toujours sur son balcon ? Ou peut-être parce que celle-ci semble déblatérer des choses incompréhensibles. 

-Je t'ai demandé de sortir de chez moi ! crie précipitamment le jeune Vulkain.

-Mais suis-je chez toi ? questionna la personne de la véranda. Où suis-je même de ce monde ? 

Le bouclé ne comprend pas. Il est déstabilisé, qui est cette silhouette inconnue ? Doit-il appeler la police ? Ou son père ? Son père est effrayant avec sa carrure immense, sa longue barbe et ses allures de biker. Viktor n'a rien hérité de tout ça. Avec son corps mince et élancé qui ne doit faire peur qu'à des mouches. Ses yeux verts essayent vainement de trouver quelque chose à cette personne. 

Son visage est beau. Son corps est magnifique. Des yeux qui ne demandent qu'à être observés de plus prés. Un cou qui crie à l'élégance telle une toile de Caravage. Et une peau délicate.

Viktor détourne son regard vert de la silhouette. S'il l'avait déjà vu, il s'en serait souvenu. À ses yeux, son charme est inévitable. Même dans une foule d'une centaine de personne, il l'aurait reconnu. Le brun relève la tête vers la personne. Disparue. Il respire un grand coup. Elle est partie. L'adolescent se rassoit sur son canapé. Un grand divan de couleur bordeaux, divisé en trois parties pour pouvoir accueillir tout le monde pendant certaines soirées. Une petite table au centre pour pouvoir mettre les boissons et la nourriture; pendant les films, Hermione, la deuxième, adore manger beaucoup de pop-corn salé. Il faut donc qu'elle ait une table près d'elle en toute circonstance. 

-Qu'est-ce que tu fais encore là à fixer ma table ! hurle le Vulkain.

-De la description.

-Je ne sais pas qui tu es, mais tu sors de chez moi ou j'appelle la police, dit-il d'un ton sec.

-Je suis L. Maintenant tu me connais. 

-T'es bizarre, je veux que tu t'en ailles.

-Je ne peux pas, tu es le personnage principale, L roule des yeux comme si c'était évident, je pars quand ils vont finir. 

Viktor Vulkain en a vu dans sa vie des personnes instables mentalement, l'école étant le lieu principale. Mais des gens comme ça. Des gens comme L, ça non, jamais. L semble tout droit sorti d'un autre monde, d'une autre dimension, à divaguer sans cesse. Se déplacer chez lui sans aucune retenue comme si la silhouette était chez elle.

-"Sans aucune retenue" pourtant je connais cette maison mieux que toi.

Le bruit des clefs qui tournent dans la serrure se fait entendre, Viktor tourne la tête, et quand il repose son regard vers la table basse, son regard vert ne croise personne. L a disparu. Le bouclé secoue sa tête de droite à gauche, le manque de sommeil lui joue des tours, ou peut-être qu'il est trop seul ? 

-On est rentré Vik', chantonne Katarzyna, Echo se rue immédiatement vers elle, en manque de tendresse il se frotte à ses jambes.

Iris et Isis passent ensuite la porte, les deux jumelles en tout point semblables se disputent à haute voix, leur mère suivant de près soupirant bruyamment devant ses filles en perpétuelle compétition sur des sujets complètement futiles comme "qui est la plus grande", "qui est la plus âgée", "qui est la plus douée pour si ou ça". Du haut de leur 18 ans (nées un an avant Katarzyna), les jumelles Vulkain sont sans doute les plus enfantines de la troupe, toujours prêtes à la compétition et aux paris à risque.  

-Tor', tu as cours demain ? demande Cora.

Viktor est toujours assis sur le canapé et dévisage sa mère, il est toujours dans un état léthargique et sa mère dût lui poser la question une deuxième fois pour qu'il la comprenne et enregistre les informations. 

-Mes profs sont absents, y'a les conseils de classe.

-Parfait ! s'exclame la peintre, il me faut un modèle androgyne pour un tableau, mon chou tu me feras le plaisir de poser pour moi. 

Cora n'attend pas de réponse de la part du benjamin et se précipite dans son atelier en prenant très attention à ne pas même effleurer une de ses précieuses fleurs. Viktor soupire. Une journée mouvementée et voilà qu'il doit encore poser pour une toile, pas que cela le gêne, loin de là ! Il aime cette ambiance calme, entendre les bruits des poils de pinceau glisser sur la toile, le silence environnant qui rend le travail de sa mère plus audible, et puis elle commence toujours par le visage parce qu'elle sait très bien que son fils aime fermer les yeux. Et c'est comme ça que le jeune homme se retrouve torse nu sur un espèce de podium rond, entouré de coussin. Il a déjà fermé les yeux depuis un bon moment. 

La doyenne des Vulkain adore peindre sa progéniture depuis toujours. Elle trouve que ses enfants ont tous les plus beaux yeux et les beaux cheveux. Combien d'exposition n'a-t-elle pas fait avec des portraits colorés de ses enfants ? C'est sûrement ceux avec lesquels elle met le plus de coeur à l'ouvrage, et ce sont ceux qui se vendent le plus. Sa passion est si grande que certains pensent même qu'elle n'a seulement eu autant d'enfants que juste pour pouvoir les peindre. 

La connexion est si grande pendant ces moments que personne n'ose déranger, comme une règle officieuse instaurée silencieusement .

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