Chapitre 29.

Hermione était nerveuse. Elle n'arrêtait pas de jeter des coups d'œil à Fred qui faisait de même, ayant l'air tout aussi nerveux qu'elle. Elle le comprenait, presque toute sa famille allait chercher Harry ce soir. Ça devait être terrifiant. Même avec ce fait il n'avait jamais dis un mot négatif, jamais pleuré, jamais paniqué. L'entièreté du groupe qui allait quitter pour Privet Drive très bientôt était assis dans le salon au Terrier. Hermione restait aussi près que possible de Ron et Fred, et George aussi comme s'il faisait parti d'un combo. Les quatre étaient coincés sur le canapé avec Ginny assise sur le sol à côté des pieds de George. Le Professeur Lupin revoyait une fois de plus le plan et à chaque fois qu'il s'arrêtait Maugrey prenait la relève. "Toilette." Fred murmura à Hermione avant de l'embrasser sur la joue et de se lever du canapé avec difficulté. George se déplaça immédiatement sur la place que son frère occupait aux côtés d'Hermione pendant que Ginny se levait pour s'asseoir avec eux. Ils avaient plus de place, mais à peine.

Fred et George avait l'air d'avoir conclu un marché et que, si Fred devait quitter Hermione pour quelque raison que ce soit, George devait se coller à elle. Hermione lui jeta un coup d'œil et lui prit la main là oὺ elle était déposé sur son genou. Il avait l'air aussi inquiet que Fred, même si aucun des deux ne voulait l'admettre. Elle attendait patiemment pendant que Kingsley donnait plus de conseils aux jeunes volontaires. Elle regarda autour de la pièce. Tout le monde avait l'air dans sa propre bulle, ne payant pas vraiment attention aux trois personnes qui parlaient.

Fleur était assise sur les genoux de Bill et ils avaient l'air d'être en train de vivre un étrange mélange de peur et d'excitation sexuelle. M. et Mme. Weasley était restés silencieux pendant toute la durée de la réunion mais maintenant qu'elle les regardait, Hermione pouvait voir qu'ils chuchotaient avant de quitter en direction de la cuisine. Hagrid était assit sur le sol, apparemment content avec ce qui allait se passer dans le futur. Dong n'arrêtait pas de marcher de long en large devant le foyer en y jetant plusieurs coups d'œil comme s'il rêvait de s'y jeter pour disparaître. Même si elle ne pouvait pas voir la direction dans laquelle l'œil magique de Maugrey regardait, elle avait l'intuition qu'il était fixé sur Mondingus. Tonks était assise aux côtés de Lupin, jouant avec son alliance. Ron se tortillait à côté d'Hermione, ne restant pas en place pendant plus d'une minute. Hermione se mordillait les lèvres avec anxiété. Elle ne pouvait s'empêcher d'anticiper leur départ, au moins ça mettrait l'attente derrière eux.

Fred regardait dans le miroir au dessus du lavabo, il était très pâle et son sourire habituel avait complètement disparu. Il respira profondément et se prépara à retourner avec les autres. Il était presque dans la cuisine quand il entendit sa mère parler à voix basse.

"Oh Arthur, tu aurais du les voir." Molly serrait son époux contre elle.

"Allez Molly, ne te fais pas trop d'idées."

"Oh allé, j'en suis certaine. Tu ne l'a pas vu, la manière dont il la regardait et la touchait, oh je suis bien certaine. Il est en amour."

"Et pour elle?"

"Elle est complètement accro, il n'y a aucun doutes là-dessus. Mais je serais prête à parier un an d'or qu'elle est en amour aussi. Juste le fait qu'elle est allée le voir lui pour se faire réconforter... Eh bien, je me rappelle avoir fais la même chose quand nous étions plus jeune."

"Très bien, alors. Mais ne leur mettons pas la pression, ma chérie. Il faut les laisser faire à leur rythme."

"Oui, oui, je sais. Si je l'encourageais, Fred ne ferais que résister."

"Pas là-dessus." Fred dit doucement pour faire savoir sa présence.

"Fred!" Mme. Weasley commença. "Je n'avais pas réalisée que tu étais là." Elle le regarda avec suspicion. "Qu'est-ce que tu fais ici?"

"J'écoute aux portes," il répondit légèrement. Sa mère plissa les yeux en le regardant, mais son père souriait.

"Ce n'est pas poli de se mêler des affaires des autres, Fred."

"Tu as raison, c'est pas bien." Il répondit en la regardant dans les yeux. Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais Arthur l'interrompit avant qu'elle ne puisse continuer l'argument.

"Alors, tu l'aimes vraiment?"

"Oui." Les yeux de Molly s'agrandirent et elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais son mari la fit taire. "Elle ne le sais pas encore, maman. Et j'apprécierait vraiment de pouvoir être la personne à le lui dire."

"Bien sûr mon chéri." Elle le serra fortement contre lui.

"Et maintenant Molly, nous devons retourner avec les autres avant qu'ils ne se demandent oὺ nous sommes passés." Arthur dirigea son épouse vers le salon avant qu'elle ne commence l'inévitable flot de conseils à son fils.

"Merci papa." Fred s'appuya contre le comptoir, leur donnant du temps pour atteindre le salon avant de les rejoindre. En entrant, il vit la seule personne dont il ne pourrait jamais être jaloux avec sa main sur le genou de sa copine. Un coup d'œil autour de la pièce silencieuse lui montra la plupart de ses occupants partageants la même expression anxieuse. Il soupira et se fraya un chemin jusqu'à Hermione. Elle essaya de lui faire de la place, même s'il n'y avait pas vraiment d'espace pour ça, quand il se laissa tomber sur elle, étendant ses jambes sur Ron.

"Hé! T'es assis sur ma main." George tira jusqu'à ce que sa main soit libre. Rit s'est mit à rire, poussant les pieds de Fred au sol. Hermione ricanait mais passa ses bras autour de sa taille pour le garder en place. Il lui fit un grand sourire et commença à se tortiller pour pouvoir se retourner et mettre ses longues jambes sur George à la place.

"Ow! Arrête de bouger, tes fesses sont dures comme de la roche."

"Tu as toutes ces années de Quidditch à remercier."

"Les miennes sont encore plus dures, tu veux toucher?" George se tourna sur le côté vers Ginny et montrant ses fesses à Hermione pour inspection.

"Non!" Elle se détourna en riant et entra presque en collision avec Ron.

"Hey, ma copine ne va pas toucher à tes fesses, alors éloigne-les." Fred poussa son frère dans l'épaule, le poussant dans Ginny. Fred sourit et s'appuya contre Hermione, un peu comme Fleur avec Bill. La tension dans la salle s'était légèrement dissipée et plusieurs personnes souriaient maintenant.

"Dix minutes," Lupin annonça aux gens dans la pièce. Ils commencèrent à se lever pour aller dire aurevoir à Mme. Weasley et Ginny qui elles, allaient rester à la maison.

"Je vous revois bientôt." Sa mère le serra contre elle, ses épaules tremblaient légèrement.

"Bien sûr que tu vas nous revoir." Fred l'embrassa sur le front et suivit les autres dans la cour, ébouriffant les cheveux de Ginny en passant. "Hermione, attends-moi!" Elle lui jeta un regard par-dessus son épaule et lui sourit. "J'ai besoin de te parler avant de partir." Il la guida derrière un arbre assez près du groupe pour que personne n'ait à les chercher mais assez loin pour ne pas être entendu. Il lui tenait les mains et prit une grande inspiration. Il la regarda dans les yeux, et figea. Le doute flottait dans son esprit à ce moment juste avant de parler. Il resta silencieux si longtemps qu'Hermione commença à le regarder bizarrement.

"Fred?" Elle jeta un coup d'œil en direction du groupe qui se préparait à partir.

"Je sais. Très bien, j'y vais. Hermione, je- je... s'il-te-plaît fais attention à toi. S'il-te-plaît." Il la supplia, ne disant pas ce qu'il voulait vraiment lui dire.

"Ça va bien aller, Fred, nous allons tous bien aller." Elle le serra contre elle de toute ses forces.

Il hocha la tête et la retint contre lui un peu plus longtemps. Quand il parla sa voix avait l'air un peu brisée. "Je t'aime. Reviens en un morceau." Il ne baissa pas les yeux pour voir sa réaction ; il la lâcha simplement et se dirigea vers les autres, se sentant secoué. Il ne lui avait pas donnée une chance de répondre et il pensait que c'était peut-être mieux comme ça. Elle ne pouvait pas le rejeter s'il ne lui donnait pas l'opportunité. Une petite main attrapa la sienne oὺ elle se balançait. Il était une fois de plus écrasé contre la petite forme d'Hermione.

"Je t'aime aussi, Fred. S'il-te-plaît sois prudent." Elle le lâcha après une minute et marcha pour aller se placer à côté de George et Ron.

Ayant l'impression qu'il venait de gagner la coupe du monde de Quidditch, il marcha pour aller se placer entre George et Hermione, attendant que le charme de Désillusion lui soit jeté. Il lui prit la main après que Lupin l'ait frappé sur la tête avec sa baguette. Il attendit jusqu'à ce qu'elle ait, elle aussi, les charactéristiques d'un caméléon et passa son bras autour de sa taille. Il la sentit se peloter contre lui et sourit. Doucement, pour ne pas attirer l'attention, il laissa glisser sa main plus bas dans son dos jusqu'à ce qu'elle soit sur ses fesses.

"Fred," elle chuchota, avec un avertissement dans la voix, juste avant qu'il ne lui pince une fesse. Elle laissa échapper un petit cri avant de le frapper à la poitrine, et de ricaner doucement.

"C'est assez, il est temps de partir." La voix de Lupin se faisait entendre quelque part à leur droite.

Les nerfs d'Hermione se calmèrent un peu quand ils eurent atteint la maison Moldue d'Harry. Elle eue un frisson quand le charme disparu et elle se jeta sur son ami et le serra fortement contre lui. Elle ne le serra pas trop longtemps par contre, en partie à cause de la présence de tout le monde et en partie à cause de l'ancienne jalousie de Fred. Elle entra dans la maison avec le reste du groupe, s'assurant de rester près de Fred et Harry. Elle attendit patiemment pendant qu'Harry argumentait contre l'utilisation du Polinectar. Finalement quand il laissa tomber quelques cheveux dans la potion avec colère, elle respira plus facilement.

Fred faillit s'étouffer quand Hermione mentionna à quel point Harry avait l'air savoureux. Au moins elle avait eu la décence de rougir après un commentaire de ce genre. Pour une fille aussi intelligente, elle avait tendance à laisser des choses ridicules sortir de sa bouche. Après qu'ils aient tous bu la potion et changé leur vêtements, Fred sentit son estomac se nouer inconfortablement.

Il était temps.

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