Chapitre 11.

Fred emmenait maintenant Hermione à la Salle sur Demande à tous les deux ou trois jours, alternant avec George et Katie Ils s'étendaient dans le jardin, parlants et se bécotant. Fred n'arrivait pas à se rappeler avoir eu autant de plaisir avec une fille avant. Il avait su depuis le début qu'elle était différente. Il n'avait tout simplement pas réalisé ce que ça voulait dire. Il n'avait jamais été aussi heureux de sa vie et il ne voulait surtout pas que ça s'arrête. Cependant, ce qui devait arriver, arriva.

Les choses changèrent, comme elles le font souvent, suivant le retour d'Harry de sa dernière leçon d'Occlumencie. Il était distrait et entraîna éventuellement Fred et George dans ses problèmes. Hermione n'arrivait pas à croire ce qu'ils avaient planifiés. Elle essaya encore et encore de dissuader Harry de s'introduire dans le bureau du professeure Ombrage. Elle n'arriva malheureusement pas à le raisonner. Elle essaya de persuader Fred de ne pas faire quelque chose de trop outrageant. "Fred, s'il-te-plaît. Ne fait pas quelque chose qui pourrait t'attirer trop de problèmes. S'il-te-plaît? Je sais que je ne vais pas être capable de te convaincre de ne rien faire, mais s'il-te-plaît, s'il-te-plaît, ne te fait pas prendre." Elle tenait sa main fermement dans la sienne.

"Hermione, je promet d'essayer de ne pas me faire prendre." Fred sourit en voyant son air soucieux. Il aimait la manière dont elle s'inquiétait pour lui. "Je vais bien me débrouiller, d'une manière ou d'une autre. Je dois y aller par contre. Je ne peux pas être en retard pour rencontrer George. Va t'en d'ici et sois sûre d'être vue par au moins un professeur." Il l'embrassa rapidement et sprinta hors du corridor.

"J'ai un terrible pressentiment à propos de ça." Elle se murmura à elle-même. Elle partie retrouver Ron qui avait aussi l'intention de se faire voir le plus possible. Elle attendit et essaya d'avoir l'air aussi surprise que tout le monde quand la commotion commença. Avant même qu'elle ait pue enregistrer ce qu'il se passait, les jumeaux s'étaient faits prendre par Ombrage. Et pour empirer les choses, elle ordonna à Rusard d'aller dans son bureau chercher quelque chose. Un coup d'œil à sa montre calma Hermione ; les jumeaux avaient donnés à Harry assez de temps, bien plus qu'ils avaient promis même.

Fred et George étaient appuyés contre le mur, essayant d'avoir l'air nonchalant. Le regard de Fred n'arrêtait pas de se diriger vers le visage soucieux d'Hermione. Elle avait l'air nerveuse et était en train de se faire un trou dans la lèvre à force de mordiller. Ses yeux s'arrêtèrent sur les siens et il lui fit un clin d'œil et un signe de tête. C'était décidé, George et lui n'allaient pas rester. Il savait que c'était pour bientôt et il anticipait déjà le moment où il serait séparé d'Hermione. Il vit Seamus du coin de l'œil, il avait un sourire énorme sur le visage. Trou d'cul. Elle ne l'aime même pas, je n'ai pas besoin de m'inquiéter. Il essaya de mémoriser chacun des traits d'Hermione ; ça allait être long avant qu'il puisse les regarder de nouveau.

Hermione regarda la scène avec un mélange de fierté et de tristesse. Elle ne pouvait pas croire qu'il était parti. Il s'était retourné sur son balai pour lui faire un autre sourire et un clin d'œil, et il était parti. Le reste de l'année scolaire passa lentement. Elle n'avait rien à faire et s'ennuyait de leur visite à la Salle sur Demande. Alors, elle se jeta tête première dans les livres pour se préparer pour ses BUSE. Plus souvent qu'autrement elle tombait dans la lune et revivait ces nuits qu'elle avait passé avec les bras de Fred autours d'elle. Il avait toujours été un parfait gentleman. Mme. Weasley aurait été fière.

Ensuite, il y eu cette terrible nuit où Hermione se retrouva dans le Département des Mystères avec des membres de l'AD. Elle souhaitait désespérément que Fred et George aient pus être avec eux. Cette nuit était un brouillard de souvenirs. La dernière chose dont elle se rappelait était de s'être cachée sous un bureau. Elle s'éveilla au chaud, mais avec tous les muscles de son corps douloureux, à Poudlard. Elle grogna quand elle essaya de lever la tête pour regarder autour d'elle. Ça devait être la nuit car la pièce était plongée dans la pénombre. Les rideaux autour de son lit avaient étés tirés, bloquants toute lumière qui aurait pue passer à travers les fenêtres de l'infirmerie. Il y avait quelque chose de lourd étendu sur son pied droit. Elle essaya d'ignorer la douleur assez longtemps pour pousser peu importe ce que c'était ailleurs que sur son pied. Elle entendit un léger grognement suivit par "Lumos".

"Harry?" Hermione aperçue son ami échevelé.

"Hermione!" Il se lança sur elle. "Elle est réveillée!" Il appela fortement. Il l'écrasait toujours dans son lit avec un câlin énorme. "Je suis tellement désolé. J'aurais du t'écouter. Je suis tellement désoler." Il continua à marmonner dans son épaule, mais elle ne pouvait pas comprendre ce qu'il disait. Après quelques minutes d'autres lumières furent allumées. Mme. Pomfresh passa la tête à travers le rideau pour voir si elle allait bien.

"M. Potter, pourriez-vous, s'il-vous-plaît, relâcher la jeune demoiselle?" L'infirmière tenait son épaule fermement et le guida jusqu'à une chaise. "Et maintenant Miss Granger-."

"Hermione ?!" La voix de Ron résonnait de quelque part derrière le rideau. "Harry, ouvre le foutu rideau!" Harry sauta sur ses pieds pour obéir. Ron était étendu dans le lit à côté du sien ; il était couvert de bandages, mais à part ça il avait l'air en pleine forme. "Va chercher maman, Harry." Il s'était calmé après qu'il ait vu qu'elle était éveillée et qu'elle lui souriait.

"Bien sûr." Harry quitta la pièce rapidement.

"Mme. Weasley est ici?" Hermione questionna faiblement pendant que Mme. Pomfresh l'examinait sous toutes les coutures.

"Bien sûre ma chère, tout comme tes parents." Mme. Pomfresh lui tapota la main et s'éloigna pour aller chercher une bouteille dans son armoire à potions. "Et voilà, bois-ça, ça devrait aider. Tu vas devoir rester ici encore quelques nuits par contre." Hermione bue la potion et se força à ne pas laisser la potion revoir la lumière du jour, c'était vraiment dégueulasse.

"Merci." Quand la médi-sorcière la quitta finalement, elle se tourna vers Ron. "Est-ce que tout les autres vont bien? Je n'arrive pas à me rappeler de quelque chose après m'être cachée avec Neville et Harry."

"Ouais, l'AD va bien. Neville a le nez cassé. Ginny s'est cassé la cheville. Luna a une commotion cérébrale et j'ai des brûlures un peu partout à cause des cerveaux."

"Quoi? Qu'est-ce qu'il s'est passé avec les cerveaux?"

"Longue histoire." Il fut silencieux pendant une minute. Elle pouvait sentir la tristesse irradier de lui.

"Qu'est-ce qu'il s'est passé Ron? Tu as dit que tout le monde allait bien." Son estomac était serré par la peur.

"Jai dit que l'AD allait bien." Il répondit. Mais avant qu'il puisse continuer, une foule de têtes rousses apparurent dans la pièce, accompagnée par les parents d'Hermione et Harry, qui se tenait en retrait, incertain.

"Qu'est-ce qu'il se passe?" Ses parents avaient l'air inquiet, mais les Weasley et surtout Harry, avait l'air d'avoir le cœur brisé. Fred fit un pas en avant ; elle pouvait voir les traces que les larmes avaient laissées sur ses joues. "Fred?" Il soupira et ouvrit la bouche juste au moment où Mme. Pomfresh sortait de son bureau en trombe.

"Bon, je ne peux permettre autant de visiteurs en même temps." Harry quitta immédiatement la pièce, la tête basse. "Aller maintenant, les enfants. Seulement quatre visiteurs par patients s'il-vous-plaît." Son regard consterné habituel affecté par la perte évidente qu'ils venaient de subir.

"D'accord. Eh bien, nous sommes ici pour voir Ron." George se déplaça vers le lit de son petit frère, tirant doucement Ginny par le bras. Les autres regardèrent Fred ; il continua à les fixer sans bouger.

"Oui, oui, moi aussi." M. Weasley se plaça à coter de Ginny et plaça sa main sur son épaule. "Eh bien, tout est réglé. Merci Pompom." Elle regarda le trio avec un air consterné et secoua la tête. Elle finit, par contre, à les laisser comme ils étaient.

Hermione s'agrippa à la main de Fred pendant que M. et Mme. Weasley expliquaient tout à propos de l'Ordre et de Sirius. Sa mère tenait son autre main et son père continuait à lui caresser les cheveux. Elle n'arrivait même plus à parler après ça. Elle fixa tout simplement le plafond au dessus de son lit, en choque. Elle eu de la difficulté à prononcer ses premiers mots. "Comment va le professeur Lupin?"

"Il... eh bien... il..." Ses yeux se remplirent de larmes et M. Weasley se déplaça pour pouvoir la prendre dans ses bras.

"Il ne va pas très bien." Arthur soupira tristement, essuyant une larme sur sa propre joue. "Après avoir passé à travers tout ce qu'il a... enfin bref, tu peux imaginer. Tonk est avec lui au moins." Il emmena une Molly en larme dans un coin plus tranquille de la pièce.

Les larmes de Mme. Weasley lui firent enfin réaliser tout ce qu'il se passait. La réalité devenait finalement compréhensible, et aussi l'expression sur le visage de Harry... de la culpabilité. À travers une vision embrouillée elle vit sa mère se pencher vers elle mais la battit de vitesse. Il plaça sa joue contre la sienne. Une de ses mains se déposa sur son autre joue pendant que l'autre se déplaçait entre ses épaules pour pouvoir l'attirer vers lui. Elle pouvait sentir la chaleur de ses larmes se mêler au siennes pendant qu'elles glissaient le long de ses joues. Elle leva une main douloureuse vers l'arrière de la tête de Fred.

Fred le tenait près de lui, partageant la douleur. Il pouvait entendre George réconforter Ginny alors qu'elle recommençait à pleurer. Ses parents s'étaient relocalisés à côté de Ron et lui chuchotant des paroles rassurantes pendant qu'il étouffait un sanglot. Une main qui ne pouvait appartenir qu'à George agrippa son chandail par-dessus son épaule. Il serra les yeux encore plus fortement, essayant de brûler l'image qu'il avait de Lupin en train de pleurer sur le sol. Une large main qu'il n'arriva pas à reconnaître lui tapota le dos et il sentit ensuite les lèvres de Mme. Granger près de sa tempe.

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