Chapitre 3.
BIP BIP BIP BIP BIP BIP.
- Chut ! Grommelai-je, tirant la couette sur mes oreilles pour essayer de ne plus entende ce bruit insupportable.
- BIP BIP BIP.
- J'ai compris ... Je marmonne en me redressant pour éteindre cette merde, mettant enfin fin à ce supplice.Je me lève de mon lit et choisis dans mon armoire un simple tee-shirt gris aux manches blanches et un jean, cette fois il 'était pas trouer mais usé et décoloré.
- Ce n'est pas trop tôt ! Il est quand même 7h32, tu devrais commencer à te dépêcher, me rappelle ma mère. Voilà qu'elle recommençait à se préoccuper de moi.
Pourquoi elle ne se préoccupait pas d'elle un peu ?
- Et toi, commencer à chercher du travail. Rétorquai-je sans même la regarder, je sais qu'elle est en train de chercher une réponse, mais elle ne trouve rien car je l'entends farfouiller dans la cuisine.
Après un long moment, elle se retourne enfin vers moi.
- Sache que, si je n'ai pas de travail, c'est parce que je veux mieux m'occuper de toi. Dit-elle, d'une voix tremblante.
Je me fige, mon bol de chocolat encore à la main. Je la regarde, et à ce moment-là, si mon regard pouvait tuer, elle serait sans doute en train de danser la salsa dans les nuages avec mon père. J'en avais marre qu'elle croit qu'elle pouvait toujours tout arrangé, et par-dessus tout, marre qu'elle me prenne encore pour une petite fille ! Il fallait qu'elle me laisse respirer, qu'est-ce qu'elle ne comprenait pas ?
- Je n'ai PAS besoin de toi, comme tu le disais si bien hier, j'ai 14 ans, et je peux me débrouiller toute seule ! Je me fiche pas mal de ton absence, Maman, et encore plus de ta présence. De plus, ajoutai-je d'un ton plutôt sarcastique, sache que ce n'était pas une décision quand tu t'es fait virer de ton travail. Tu ne te rappelles pas ? C'est comme ça qu'on a atterri dans ce trou merdique !
Je m'étais lâcher, je m'en foutais que ça puisse la blessée, je m'en foutais plus que tout, je voulais simplement m'exprimer, mais je sais qu'elle comprendrait pas. Ma mère pense connaître ce qui est le mieux pour moi, elle croit que elle et moi on est pareilles. Mais elle a tout faux. On est loin d'avoir les mêmes envies, mais ça elle s'en fou tant qu'elle fait ce qui lui plait ! Si elle ne veux pas retrouver du travail, c'est surtout parce que ça la dérange elle, après, June ou pas June c'est la même chose ! Je ne suis qu'un élément du décor, quoi.
Elle me tourne le dos pour ranger la cuisine, sans un mot.
Et moi, je suis tellement énervée que je manque de casser mon bol à plusieurs reprise en finissant de le boire. Pourquoi fallait-il que j'ai une mère aussi collante que Margot ?
C'était le comble.
J'arrive au collège de très mauvais humeur, j'avais envie de tout casser, et je vous jure que si Margot était apparu devant moi avec son sourire tout blanc, je n'aurai pas fais semblant de l'apprécier, et je ne me retiendrais pas, cette fois, pour lui en mettre une ! Au moins ça pourrait (essayer) de calmer mes nerfs.
Quand je suis énervée, j'ai tendance à m'emballer un peu trop vite, mais cela ne me ferait pas mal une bonne dispute ...
En serrant les dents, j'ouvre mon casier en pagaille. Je mélange le bazar pour trouver mon livre de géo, les joues rouges de colère, tout m'énerve :
Les cris des petits 6ème qui joue, les ballons qui fusent, les ricanement des 5è et 4ème ... Tout ça se mélangeait dans ma tête et cela m'énervait. M'énervait beaucoup ...
Encore plus que d'habitude ...
Je ne trouve pas mon livre, je m'acharne, prête à mettre tout mes cahiers par terre.
DRRRRIIIIIIIIIIINNNNG !
Je sors de ma poche un paquet de chewing-gum, j'en prends 2 avant de ranger le paquet là ou il était.
Tant pis pour le livre d'histoire géographie, je n'ai pas le temps.
Je monte les escaliers d'un pas lent. À côté de moi tout le monde se dispute pour passer en premier, se bouscule, se crie dessus pour éviter de se retrouver dernier, se double, rigole entre amis en poussant le troupeau. Moi, j'avance sans peine dans la foule, marche par marche, personne ne me bouscule, j'ai l'impression d'être dans une bulle.
Quand un 3ème qui fait plus d'une tête de plus que moi me bouscule et me double. Éclatant au passage ma bulle où j'avais réussis à m'isoler du bruit et des gens.
J'étais si énervée contre lui, dans cette bulle que je m'étais faite j'avais enfin trouver la sérénité mais au moment où il m'a bousculer, tout ça c'est envolé et il ne me restait plus que la colère de ce matin.
Je l'attrape par le poignet et le fait revenir vers moi, le regard noir.
Il me regarde en se moquant, puis, voyant que je ne lui lâche toujours pas le poignet, il commence à perdre patience.
- Tu me veux quoi, lâche-moi ! S'écria le troisième.
Certaines personnes autour de nous, intéressés, arrêtèrent d'avancer.
- Non ... Dis-je doucement.
Cette unique syllabe arriva en plein dans la face de celui à qui je tenais le poignet, fermement.
Il était brun, très grand, plutôt beau gosse. Il essaya de se dégager mais je le tenais tellement fort que je pouvais sentir ses os. Je ne savais pas ce qui me prenait, je savais juste que j'avais une soudaine colère que j'avais besoin d'exprimer.
- Lâche-moi, qu'est-ce que tu me veux ? J'ai déjà une meuf, désolé Bella. Dit-il en ricanant avec un petit clin d'œil, il était tellement sûre de lu que je n'en revenais pas.
- Calme-toi connard, je crois que t'as pas bien compris, lui répondis-je tout en mâchant mon chewing-gum, c'était comme si plus rien ne pouvait m'atteindre, je m'en foutais des gens qui était de plus en plus nombreux à regarder la scène, j'avais juste envie de lui faire payer ce qu'il avait fait. Ce n'était pas forcément contre lui, je devais me défouler et ...
Pas de chance, c'est tombé sur lui !
- Tu te prends pour qui la blondasse, lâche-moi où je t'en colle une !
Il me montra son ping en guise d'explication, mais je n'avais nullement peur de ses menaces bidons.
J'en profita pour lui tordre le poignet aussi fort que je le pu et son poing s'arrêta nette. Il poussa un hurlement de douleur. Il était embarrassé, tout le monde autour de lui le regardait se faire ridiculisée
- Tu as de la chance que je ne tape pas les filles ! S'écria-t-il, offensé. Sinon tu serais déjà dans ton cercueil depuis longtemps !
Je savais très bien que si il avait pu il m'aurait déjà mise à terre, mais il gardait son sang-froid, et moi je m'amusais bien, après tout.
Il n'y comprenais rien ça se voyait. Mais je n'avais même pas envie de lui expliquer, il devait comprendre lui-même l'erreur, la grosse erreur qu'il venait de faire.
Quand une voix féminine retentit.
- Mon amour c'est qui celle-là !
Une fille, en haut des escaliers, me montre du doigt.
- Une fille avec un énorme problème psychiatrique sûrement, lui répondit le garçon en soupirant de plus bel.
Le regard de la fille qui était visiblement sa petit-amie se posa sur ma main tenant fermement le poignet du mec, qui commençait à devenir violet (le poignet, pas le garçon).
- Lâche tout de suite mon petit-ami ! Continue-t-elle en colère en descendant une à une les marches, de peur de tomber avec ses hauts talons.
Elle avait une mini-jupe noir et des cheveux lâchés bruns foncés. Sa peau était légèrement métisse et ses yeux n'étaient qu'un peu bridés.Je devais bien admettre qu'elle était plutôt belle, par-contre sa voix de crécelle était un peu plus insupportable à chaque mot qu'elle prononçait.
Les spectateurs de la scène regardait avec curiosité ce qui était en train de se passer.
Je ricane encore plus méchamment à le vu de cette peste trop maquillée.
Elle défendait elle-même son petit-ami, le type à qui je tenais le poignet ne savait plus où se mettre.
Le type, ayant marre de se faire ridiculiser me donna un coup de pied, puis 2, puis 3 sur le tibia.
Je ne le lâcha pas pour autant. De son autre main, il essaya de me faire lâcher son poignet devenu violet. Je ne faisais que serrer de plus belle. La fille s'approcha de son "mari" en me regardant méchamment :
- Lâche-moi, ça devient bizarre ! Répliqua le garçon avec des yeux ronds, arrêtant enfin de me donner des coups de pieds.
- Pourquoi tu ne le lâches pas ! Lâche-le tu m'entends ! Tu es ridicule tout le monde te regarde, cria-t-elle de sa voix toujours aussi pénible. Je jetais un coup d'œil au spectateur qui s'était réunis autour de nous, ou bien qui se tenait plus loin et n'osait pas se rapprocher. Ils se chuchotaient des choses, et ne faisait que regarder, n'aidant pas du tout le pauvre garçon.
- Qu'est-ce qui lui prends ? J'entendais.
- Pourquoi elle se rajoute, elle ! Entendis-je aussi. Ils avaient l'air de bien s'amuser malgré tout, il n'avait même pas l'air de se moquer. Ils regardaient juste la scène comme une série télé, se demandant ce qui pourrait bien se passer après.
En ayant marre de cette girafe aux talons aiguilles et mini-jupe, je crachai mon chewing-gum dans ma main libre et le colla dans les cheveux de la fille.
Je rigolai pour de bon, comme tout ceux autour de moi.
Ça l'a rendit folle et hystérique. Elle ouvrit la bouche en faisant gigoter ses mains dans tous les sens.
- Beark, tu es dégueulasse ! Enlevez-moi çaaaaa ! Cria-t-elle au bord de la crise nerveuse. Elle courut, se cacher de sa honte ( ou essayer d'enlever cet horrible truc ).
Le garçon, quant-à-lui, qui s'était tu jusque là, essaya de me mettre une balayette sans trop de volonté, je l'évitai bien entendu.
- Bon, tu vas me lâcher salle folle ! S'impatienta-t-il.
Mais, prenant mon élan, je lâche ses deux bras d'un coup et lui donne une énorme droite, là, tout le monde cria de surprise.
Le mec ouvrit la bouhe, mais il ne cria pas, se tenant le nez, je comprenais la honte qu'il pouvait avoir, tout le monde cria de surprise. Je ne suis plus sûre qu'ils appréciaient le spectacle, maintenant il me regardait méchamment.
- Ça ne va pas ! Cria une fille.
Mais juste à ce moment surgit une surveillante. Quand elle vit ce pauvre type se tenant le visage à deux mains, elle accourut.
- Que s'est-il passé!? S'écria-t-elle. Elle me fixait, elle attendait une réponse de moi. Mais impossible de répondre. Alors je ne répondis pas, et je montai les escaliers comme s'il ne s'était rien passer, j'étais déjà en retard. Tout le monde me regarda monté sans un mot, avant de m'imiter...
J'arrive en classe, tous les élèves étaient déjà installés mais la prof n'avait pas commencer son cours. Sans dire un mot, je claque la porte derrière moi et va m'asseoir au fond de la classe, comme chaque fois. C'est à ce moment que je m'aperçois que je n'ai toujours pas mon livre de géographie.
À ce moment la porte s'ouvrit, c'était la surveillante qui dit d'abord mollement bonjour à la prof d'histoire geo, avant d'arpenter la pièce du regard. Il s'arrêta sur ...
MOI ...
- Toi, June Elsy, viens par là ! Me demanda-t-elle en me faisant signe de venir.
Je me relève, et prenant mon courage à deux mains, je la suis la tête haute, même si au fond de moi, mon cœur battait à 100 à l'heure.
Qu'est-ce qu'il m'avait pris ? Qu'avais-je dans la tête ? Il m'avait juste bousculer ! Pourquoi donc j'avais besoin de le taper ! Si au moins je pouvais revenir en arrière, je ne serais pas là, derrière cette dame, qu'allait-il m'arriver ?
- June Elsy, c'est bien ça ? Me demanda la dame à peine ai-je mis un pied en dehors de la classe.
- Euh ... Ça dépend pourquoi ... Dis-je, prudente.
Ce qui fit rigoler la surveillante ...
Je ne trouvais pas ça drôle, j'avais juste une fâcheuse envie de vomir mon petit déjeuner sur ses chaussures blanches.
- Mlle Elsy, c'est à propos de Mr.Brycman.
Pas la peine de se creuser la tête, je voyais très bien à qui elle faisait allusion.
Je commençais à paniquer, qu'est-ce qui allait suivre ? Que devais-je faire ?
Nier tout en bloque ? Avouer tout ? M'excuser au près de Brycman ?
Il en était hors de question.
- Votre cousin s'est rien casser heureusement, il s'en ai fallu pour qu'il le nez dans sa chute. Ajouta la surveillante.
QUOI ? Mon COUSIN ? et une CHUTE ?
Et si "Mr.Brycman" n'était pas en fait le type brun à qui j'ai tordu le poignet ... De toute façon je n'ai pas de cousin dans ce collège, j'avais juste envie de lui dire que c'était un fâcheux mal-entendu, mais vu que j'avais envie de savoir le fin-mot de l'histoire et que je n'avais aucune envie de retourner en classe, je suivis la dame.
Pourtant, quand elle ouvre la porte de l'infirmerie, c'est bien LUI que je vois allonger sur un lit.
Mais pourquoi disait-on que c'était mon cousin ?
Et pourquoi on ne m'accusait pas de lui avoir casser le poignet ?
Ces tas de "?" s'empilaient les uns sur les autres dans ma tête quand je rentrai dans la salle en l'interrogeant du regard. Mais son visage ne trahissait rien, il demanda à la surveillante :
- Pouvez-vous nous laisser seul un instant ? J'ai besoin de lui parler, seul à seul. Entre cousins.
La gentille dame recula doucement et referma la porte, nous étions seul dans l'infirmerie.
- Je ne comprends rien... lui avouai-je. Pourquoi on croit que je suis ta cousine ? Et pourquoi on ne m'accuse pas par tout les coins que c'est moi qui t'ai envoyer ici ? J'ai besoin d'y voir plus clair !
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Coucou tout le monde !
Voici donc mon chapitre 3 !
Merci de l'avoir lu !
Dites-moi si vous le touvez accrochant, et si vous aimez un peu la personnalité de notre héroïne !
Un petit com', ou un petit vote ça fait toujours plaisir !
Merci💕👍
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