Chapitre 7
Diana
Depuis l'altercation que j'ai subi il ya quelques semaines, je n'ai plus eu de nouvelles de Nathanael. Je ne sais pas, c'est comme s'il apparaissait par magie au moment où j'en avais besoin. Et cette phrase qu'il m'a dit me revient sans cesse en tête : "il suffira que tu penses à moi et je serais là". Et instinctivement j'avais pensé à lui et il m'était apparu. Comme un signe. Une lueur. Est-il réel? Suis-je en train de délirer?
Je souffle un bon coup. Je me suis mise au jogging depuis quelques temps et cela me fait un bien fou de reprendre une activité. Je pense que ma psy serait fière de moi! Ça fait quelques temps d'ailleurs que je ne suis plus allée à son nouveau cabinet, c'est comme si j'avais décidé un peu en moi de me dire qu'il était temps que j'avance. Malgré les flash-back et les cauchemars incessant, je survie.
Voilà que j'ai parcouru bien 3km quand je décide de reprendre mes esprits au beau milieu d'une rue remplie de gens. L'engouement est à son comble, j'en viens même à me demander quel evenement on fête aujourd'hui. Mais non, c'est juste des personnes qui sont venu profiter du beau temps. Je n'ai tellement plus l'habitude de sortir de chez moi que j'en oublie à quel point le monde est surpeuplé d'humain. Je décide de regagner mon chez-moi mais à pied cette fois-ci histoire de reprendre mon souffle et de rentrer tranquillement. Je mets en marche ma musique préféré sur mon téléphone quand tout a coup une main me touche l'épaule. Je me retourne à vive allure. Nathanael.
- Comment est-ce que tu fais pour te retrouver où je suis à chaque fois? Je grogne.
- Bonjour ma douce. Dit-il en faisant sautiller ses sourcils. Je crois que tu as pensé à moi ces derniers temps, alors je me suis dit que tu avais besoin de me voir. Lâche-t-il avec son plus beau des sourires charmeurs.
- Très drôle. Dis-je.
Ses cheveux noirs virevoltent au-dessus de son front. Ses yeux marrons brillent avec la lumière du soleil. Il est vêtu d'un t-shirt gris et d'une veste en cuir noir et d'un jean slim bleu. Une allure assez rock'n'roll.
- Diana, j'aimerais que l'on puisse discuter toi et moi. Je pense qu'il est temps. Me Dit-il tout à coup tout en me suivant de très près alors que je continue d'avancer.
Sa présence me dérange mais je ne sais pas si c'est en bien ou en mal mais je ne me sens pas au plus clair dans mes idées, comme si quelqu'un y avait accès.
- De quoi veux-tu parler au juste Nat'? On ne se connaît pas je n'ai rien à te dire !
- Si tu savais Diana. Si tu savais. Dit-il dans le vent.
C'est alors que je m'apprête à traverser au coin de la rue que celui-ci s'empresse de hurler :
- Non Diana ! Ne passe pas !
Cela me glace le sang. Je m'arrête comme une statue. Comment a-t-il su? Comment sait-il que la voiture arrivée à toute allure alors qu'il n'était même pas encore arrivé au coin de la rue ?
- Je...Je ? Je me tourne vers lui pleines d'incompréhension.
- Tu peux me remercier, oui.
- Je ne comprends pas ? Qu'est-ce qu'il se passe bon sang ?
Il se tait et me tapote l'épaule comme pour me dire de traverser la rue.
- Nous parlerons une fois arrivé chez toi tu veux bien?
Puis sans un mot nous terminons la marche en silence.
*
A peine arrivée devant chez moi, Nathanael se précipite pour m'aider à ouvrir la porte, comme s'il sentait que je ne tenais plus debout à cause des courbatures. A croire qu'il a développé un sixième sens !
- Installe toi sur le canapé, je vais prendre une petite douche rapidement.
Il aquiesce et se rapproche de moi alors que je m'apprête à prendre le petit couloir en parallèle de ma cuisine et de mon salon.
- Tu ne veux pas plutôt que l'on discute ? Ça ne prendra pas beaucoup de temps.
Son souffle près du mien me rend tout à coup perplexe. Des papillons envahissent mon ventre et mon cœur s'accélèrent. Cela faisait longtemps que je n'avais plus rien ressenti de la sorte depuis l'accident. Mes joues se mettent à rougir de plus bel.
- Je te fais de l'effet dis donc. Finit-il par s'amuser.
- Alors qu'est-ce que tu as à me dire ? Je le coupe immédiatement.
- Tu devrais plutôt t'asseoir car tu risques d'être surprise.
C'est alors que je le contourne pour m'installer sur mon canapé en cuir que des coups retentissent de derrière ma porte. Des coups incessants.
Nathanael me coupe le pas et s'empresse d'ouvrir.
- Aidez-moi je vous en supplie ! Hurle une dame blonde que j'aperçois de derrière l'épaule de Nathanael. Mon fils vient de se faire renverser par une voiture devant juste devant. Dit-elle en pleurant. Nath' sort le premier en courant vers la scène d'horreur pendant que j'appelle les secours. Je sors à mon tour de ma maisonnette donnant directement sur la route où un petit garçon de pas plus de sept ans se trouve allongé sur le sol, le sang dégoulinant de son crâne.
Nathanael demande aux gens autour de se pousser et dit qu'il connaît les gestes de premier secours. Tiens, un pompier refoulé ?
Je m'approche à vive allure tout en indiquant les informations aux pompiers et aux policiers, déclarant que la voiture qui a renversé l'enfant ne se trouve pas sur les lieux de l'accident. La mère, complètement affolé s'évanouit à mes pieds. Sans plus attendre une voix masculine me sort de mes pensées.
- Diana, soulève lui les jambes. Me crie Nath.
Je m'exécute pendant plusieurs secondes jusqu'à ce que celle-ci se réveille, toute perdue.
Je tourne le regarde vers Nath qui a enlevé sa veste et son t-shirt pour établir un garrot pour éviter que le petit garçon ne fasse une hémorragie. Les gens autour félicitent le courage de Nath. C'est alors que le camion de pompier arrive à vive allure vers nous pour sécurisé la zone. Nathanael prend alors la main du petit garçon au moment où tous les voisins se mettent à l'écart, et il appuie son autre main sur son front. Le petit garçon se réveille d'un seul coup, comme par magie. Je reste bouche bée, personne n'a rien vu mais moi oui. Comme s'il lui avait lancé un sort de guérison.
La mère qui était agenouillé près de moi se relève d'un seul coup et court vers son petit garçon. Elle remercie mille fois Nath qui revient ensuite vers moi, toujours torse nu car ses vêtements sont toujours sur le petit garçon et me sourit.
- Arrête de me mater. Lâche-t-il.
Sans m'en rendre compte, ma bouche était grande ouverte. Non pas pour ses muscles saillants mais pour l'acte qui venait de se produire.
- Il faut vraiment que tu m'expliques ce qu'il vient de se passer Nath'.
Il rentre avant moi dans mon salon et je ferme la porte pendant qu'il s'assied sur mon canapé.
- D'accord ma Douce. Je vais t'expliquer mais avant tout, promets moi une chose, c'est de n'en parler à personne, promis ?
Je reste clouée au devant de ma porte que je viens de fermer. En plus c'est un secret? Qu'est-ce qu'il peut bien avoir à me dire. Que c'est un magicien sortie de Poudlard? Qu'il est en fait un gars comme moi, mais juste plus sensible ? Je ne vois pas qu'est-ce qu'il peut bien me dire.
- Promis. Mais ce que je viens de voir me donne la puce à l'oreille. Tu es magicien pas vrai ?
Il se met à exploser de rire.
- C'est plus complexe que ça à vrai dire. On peut dire qu'il y a un côté magique là-dedans évidemment.
- Et bien tu apparais devant moi à chaque fois que j'ose penser à qui tu es, et tout a coup tu viens de sauver un petit garçon d'une hémorragie et juste avec l'aide de la paume de ta main.
Il sourit et se relève et vient jusqu'à moi, toujours planté devant ma porte. Il se rapproche de moi, ses muscles sont presque contre ma poitrine et mes doigts l'effleurent presque. Ce n'est pas l'envie qui me manque de toucher son torse de dieu grec.
Il chuchote alors :
- Ne prend pas peur, je ne te veux aucun mal. Mais ce que je vais te dire risque de te paraître insensé.
Je me colle alors contre ma porte alors qu'il est presque collé à moi.
- Si tu pouvais éviter de me placarder pour me l'annoncer ça irait.
Un petit milimetre separe son corps du mien. L'attraction est bien trop forte. J'ai bien envie qu'il puisse se coller à moi et m'embrasser à vive allure tellement que je n'ai jamais ressentie une telle connexion à un homme, mais je m'en voudrais car depuis le décès de mon copain, je n'arrive plus à reprendre confiance en moi et à avancer. C'est comme si je le trahissais.
- Je sais ce que tu penses, Diana. Me dit-il en posant son pouce sur mon menton pour me relever le visage vers lui. Ses yeux cherchent mon regard fuyant.
C'est alors que ma respiration s'accélère de plus bel au contact de son pouce sur ma peau. Encore deux secondes et je tombe dans les pommes.
- Diana, respire.
Il met ses deux mains sur mes épaules et je respire profondément.
- Ferme les yeux.
J'exécute. Ses mains sur mes épaules me font trembler, qu'est-ce que j'aimerais qu'il les descend encore un peu.
Il se met à sourire.
- Dis donc, tu as de sacrées envie. Me Dit-il.
- Q quoi? Je dis gênée. Tu lis dans les pensées c'est ça ton secret ?
Il se pousse et retourne vers le canapé.
-Est-ce que tu as ressentie quelque chose du fait que je sois si près de toi?
Je ne vais pas dire de l'excitation sinon cela ferait celle qui ne s'est pas tapé un mec depuis bien trop longtemps.
- Euh oui.
- Et qu'est-ce que c'est?
Je réfléchis deux secondes en me concentrant.
- Une sorte de chaleur non explicable. Comme si cela m'enveloppait tout mon être.
- Bien.
Il s'assied sur le canapé et me fait signe d'avancer.
- Lorsque tu seras prête et aux calmes dans tes pensées je te dirais. Mais avant ça, tu dois m'expliquer ce qu'il se passe dans tes pensées depuis ton accident.
Comment sait-il pour mon accident ?
- Comment es-tu au courant ? Je ne sais pas qui tu es mais ta façon d'agir me déplaît. Tu n'es pas mon psy, tu n'es pas non plus mon ami pour me demander des choses aussi personnel ! Je m'écris, furieuse à l'idée d'entendre le mot "accident". Je ne sais pas qui t'a parlé de ça mais je lui tomberais dessus c'est certain !
Il reste de marbre.
- Dégage de chez moi sale curieux !
Il se lève doucement et ouvre la porte. Je reste donc à lui. Il inspire et me dit alors ;
- Bien. Si tu as besoin, tu n'auras qu'à penser à moi. Mais s'il te plaît, n'y pense pas dans ton lit, je ne peux rien t'offrir.
Et en riant il ferme derrière lui.
Mon sang bouillonne dans mon cerveau jusqu'à mes pieds. Mais qu'est-ce qu'il a ce crétin !
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