Epilogue.
PDV de Brad
Ca faisait deux jours que les gars et moi croupissions ici. Nous n'avions pas eu le droit de se voir. La seule personne avec qui j'avais parlé était mon avocat. Bien sûr, ces idiots de gardes venaient m'emmerder dès qu'ils le pouvaient. Je n'avais pas pu téléphoner. Je n'avais donc aucune nouvelle de Kate et cela m'inquiétait. Comment allait-elle? Je l'imaginais recroqueviller sur son lit entrain de pleurer. Plus je pensais à l'état dans lequel elle pouvait se trouver, plus je devenais en colère contre moi, contre les policiers, contre cet imbécile de Mike et même contre mes gars. Elle avait un garde! Comment a-t-elle pu lui échapper? Je vais faire de ce type de la charpie.
Aujourd'hui on nous jugera, les gars et moi. Mon avocat ne m'a pas caché que la peine serait lourde si on ne faisait rien. Alors, il m'avait conseillé de lui raconter tout ce qui pouvait me sauver. Je lui avais raconté que Mike l'avait kidnappée, qu'il avait essayé de la violer. Je lui avais également expliqué qu'il nous espionnait. Tout, je lui avais tout dit.
Deux heures plus tard, alors que j'essayais tant bien que mal de fermer l'œil pour paraître plus décent devant le juge, deux gardes vinrent me chercher en me disant que c'était l'heure de mon jugement. Ils en profitaient pour me lancer des insultes et se moquer de moi.
Quand je rentrais dans la salle, je vis que tous mes gars étaient assis à différents endroits et accompagné de leur avocat. Le garde me plaça à côté du mien. J'allais être jugé en premier.
Le juge entra dans la salle et tout le monde se leva. Il m'appela pour comparaître. Mon avocat commençait à me poser des questions, il passait la vidéo prise par Mile lors du kidnapping de Kate. J'entendais des petits cris dans la salle. Je ne regardais pas la vidéo. Je ne savais pas ce que je ferais si je voyais cette vidéo.
L'avocat expliquait toute la situation, tout ce qu'on avait vécu. Un autre avocat, celui qui était là pour me démolir, me posa également des questions.
Ensuite, un homme est venu. Je ne le connaissais pas.
-Cet homme a vu entrer une jeune fille dans votre jardin. Comme la maison était abandonnée depuis plusieurs mois, il s'est dit que cette demoiselle occupait votre ancienne maison. Il a, dès lors, appelé la police. Me dit mon avocat tout bas.
On lui posa également des questions.
Je crus que mon cœur allait lâcher quand j'entendis le nom Kate. Elle était là. Des cernes creusaient son visage et ses yeux paraissaient trop grands pour celui-ci. Malheureusement, elle était comme je l'avais imaginée; fatiguée, amaigrie,... J'avais envie de lui crier de partir et d'aller se reposer. Mais, je me retenais.
-Je veux la voir après. Dis-je à mon avocat.
-Je vais voir ce que je peux faire. Répondit celui-ci.
La voir là, en panique, ne sachant pas quoi dire et dans l'état dans lequel elle était, me mit dans une colère sombre.
Le jugement continua.
A un moment, le juge avait pris sa décision. Pour la première fois, il s'adressa à moi.
-Monsieur Jones, en vue de tout ce que j'ai pu entendre et voir, je vous condamne à six ans de prison.
Je me retournais et vis Kate pleurer. Cela me brisa le cœur, bien plus que la sentence qui m'avait été assignée.
Les gars eurent droit à la même peine.
Les gardes venaient nous chercher et nous reconduisaient dans notre cellule. Je venais de prendre six ans, six années sans la voir, sans lui parler et sans la toucher. Peu m'importait la liberté, pouvoir aller où je voulais et quand je voulais,... La seule chose qui me manquerait, ce sera de passer du temps avec elle.
Une heure plus tard, un garde m'appelait et m'informait que j'avais de la visite. Je le suivais jusqu'à la salle de rencontre. Mon avocat se tenait devant la porte.
-Vous avez le droit de voir Kate pendant une demi-heure.
Et là, je me rendais compte que j'avais peur de la voir, de lui parler. J'avais tellement de choses à lui mais je redoutais tellement.
-A partir de demain, vous pourrez rencontrer les autres prisonniers. Ne vous attirez pas d'ennui. Dit-il avant de m'ouvrir la porte tandis qu'un garde me retira mes menottes.
J'entrai et directement je vis Kate les mains sur mon visage, ses coudes posés sur la table et le dos courbé.
-Kate. Dis-je dans un chuchotement.
Ce fut assez pour qu'elle m'entende. Elle sursautait et se levait. Je me dirigeai vers elle, n'osant à peine croire qu'elle se tenait devant moi.
Kate avait enroulé ses bras autour de son corps. Je la prenais dans mes bras et plongeais mon visage dans ses cheveux en respirant son odeur qui m'avait tant manqué. Je ne voulais plus la lâcher. Je l'embrassais d'un baiser chaste avant de lui demander.
-Est-ce que ça va?
-A ton avis? Répondit-elle en sanglotant.
Je la serrai mes bras encore plus fort. En même temps, j'essayai de mémoriser son odeur, la sensation d'elle dans mes bras. Je voulais voir le bleu de ses yeux. Alors, je lui relevais la tête et me plongeais dans cet océan.
Au bout d'un moment, elle me renvoya la question que je lui avais posée deux minutes auparavant.
-Je t'avouerais que j'ai peur. Lui dis-je. J'ai peur de te laisser toute seule. Continuai-je.
-Il faut qu'on parle.
Ses yeux avaient pris une teinte froide et à cet instant, j'étais effrayé.
Nous nous asseyions chacun de part et d'autre de la table. Elle tenait ses mains serrées contre ses cuisses. Je ne pouvais pas la toucher et cela me frustrait énormément.
Mais elle ne parlait pas. Elle ne faisait rien à part baisser les yeux sur la table.
-Que faisais-tu dans cette maison? Tu es venue de ton plein gré? Lui demandai-je rompant le silence qui s'était installé entre nous.
-Oui.
-Mais tu es complètement folle ma parole!
Je me mis dans une colère noire.
-Pourquoi n'as-tu pas fait de bruit pour attirer notre attention? La questionnai-je quand je me savais capable de parler sans crier.
-Parce qu'ils m'ont dit que si je parlais ou si bougeais ne serait-ce que le petit orteil, il te tuerait sur-le-champs.
-J'aurais pu agir plus vite.
-Je suis désolée.
-TU ES DESOLEE? Criai-je. Tu as risqué ta vie, alors que tu aurais pu rester sagement à la maison. Mais non, comme d'habitude, tu n'en fais qu'à tête.
Elle ne répondit rien. Je la regardais tandis qu'elle fixait le sol, les larmes aux yeux.
Au bout de cinq minutes, elle relevait sa tête et commençait à parler.
-Brad... Je ne sais pas comment te dire ça. Je suis vraiment désolée mais six ans, c'est beaucoup trop.
Elle fit une pause pour voir ma réaction. Mais je ne répondis rien, je voulais entendre tout ce qu'elle avait à me dire, même si ça allait me faire mal. Alors, elle continua.
-Je suis jeune, je vais rentrer à l'université, je souhaite profiter de mes jeunes années et je ne veux pas passer ces six prochaines années à pleurer en attendant ton retour. Je ne veux pas passer mon temps à me demander si tu vas bien, si les prisonniers ne te font pas de mal ou si les policiers te traitent correctement. Alors, je pense qu'il serait mieux qu'on se sépare. Je ne veux pas te faire espérer pendant ces six ans. Je ne veux pas que tu penses que je serais là, à la grille, lors de ta sortie. Je préfère te le dire maintenant et face à toi. Je veux vivre et le seul moyen est de t'oublier.
-Quoi?
Un garde fit son interruption, l'empêchant de me répondre quoi que soit.
Il me remettait les menottes, prenait mon bras et m'obligeait à me lever. Je pus glisser quand même ces derniers mots.
-Attends-moi, je t'en prie.
-Je ne m'en sens pas capable, je suis désolée. Dit-elle en pleurant.
A l'entente de ses dernières paroles, quelque chose se brisa en moi.
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Bonjour!
Désolée pour mon retard mais je dois travailler sur mon TFE et cela me demande beaucoup de temps.
Que pensez-vous de ce prologue? Qu'auriez-vous fait à la place de Kate?
Quelles sont vos attentes pour le tome 2?
Bisous!
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