Chapitre vingt-trois.
PDV de Brad.
Je savais que ça allait être une erreur...
Comment faire? Devrais-je le faire? J'en connaissais les conséquences. Je savais que ça allait mal se passer. Mais merde quoi! Je suis à la tête d'un gang! Ce n'était pas cette tâche aussi difficile soit-elle qui allait m'effrayer. Quoique si en fait, je tremblais...
Il était plus ou moins onze heures et j'avais décidé de réveiller Kate. Elle ne dormait jamais autant d'habitude. J'avais pu le remarquer quand elle venait dormir à la maison. Moi non plus, je ne dormais pas énormément, d'ailleurs j'étais réveillé depuis au moins deux bonnes heures. J'étais allé parler avec les gars quand je n'arrivais plus à trouver le sommeil. Ils étaient comme moi, ils n'avaient pas besoin de trente-six mille heures de sommeil pour tenir sur leurs pieds. je suis donc descendu malgré le spectacle que m'offrait Kate. Décidément, plus je la regardais dormir plus je la trouvais belle. Je ne comprenais absolument pas pourquoi elle ressentait une telle haine envers elle-même.
Les gars et moi avions cherché comment cet imbécile avait pu rentrer ici, dans ma maison!
-Je ne comprends pas. Avais-je dit. Kate et moi n'avons rien entendu.
-Vous étiez sûrement trop occupé à vous bécoter. S'était moqué Chris.
-Ce n'est pas le moment Chris! Avais-je répondu en le dévisageant.
Plusieurs hypothèses avaient fusé; ils avaient peut-être pris l'empreinte de la serrure pour pouvoir en faire un double, il était entré par une fenêtre ou encore il avait creusé un tunnel (cette idée avait été proposée par Chris, je tenais à le préciser). Rien n'avait été brisé et aucune porte n'avait été forcée. Je ne savais comment ce crétin était parvenu à rentrer et cela me frustrait à un point inimaginable.
-Je vais aller faire un tour avec Kate toute la journée. Profitez-en pour mettre des caméras. Avais-je ordonné. Je ne veux pas qu'elles soient visibles. Faîtes aussi le tour de tous ceux qui ne nous ont pas payés pour la came. La nouvelle cargaison arrivera d'ici deux semaines si mes souvenirs sont bons. J'aimerais vous parler aussi d'un projet à la fin de la journée.
Et ces mots mirent fin à la conversation. J'étais remonté dans ma chambre.
Je me tenais devant mon lit et la peur me figeait toujours. Je savais que la réveiller était quelque chose de risqué. Elle n'aimait pas les réveils forcés et me l'avait fait comprendre. Mais elle ne pouvait pas hiberner encore longtemps. Certes, elle s'était couché très tard mais quand même...
Je murmurais son nom au coin de son oreille. Cela ne lui fit ni chaud ni froid. J'entrepris alors de la secouer légèrement. Elle marmonna quelque chose d'incompréhensible. Mais ça avait l'air de marcher. Alors je continuais, jusqu'à ce que finalement elle nous fasse l'honneur de revenir parmi nous, enfin parmi moi...
-Je te jure, Brad, que si tu continues à me secouer dans tous les sens, je te fais manger la couverture. Me menaça-t-elle.
Je m'en allai en rigolant. Maintenant qu'elle était réveillée, je pouvais repartir serein. Elle ne se rendormirait pas.
-Sois prête dans une demi-heure! Et viens déjeuner! Dis-je avant de passer la porte.
Je préparai le déjeuner pendant ce temps-là. Elle allait prendre un vrai petit déjeuner.
Peu de temps après, je la vis descendre habillée des mêmes vêtements que la veille. Elle dormait souvent chez moi, il fallait qu'elle mette des vêtements ici. Ceux qu'elles portaient en ce moment n'étaient pas sale mais on ne sait jamais.
Elle avait l'air complètement crevée... Elle n'arrivait pas à garder les yeux ouverts plus de deux secondes. Le petit déjeuné allait lui redonner des forces.
-Je t'ai préparé de quoi manger ce matin. Lui dis-je surveillant sa réaction.
La nourriture et elle étaient deux choses à part. Il fallait que j'en parle avec elle, que je trouve d'où venait son aversion pour la nourriture.
Elle bredouilla un merci à peine audible et contre toute attente, elle mangea.
Quarante-cinq minutes plus tard, nous étions prêts à partir.
-Vas-tu enfin me dire où on va? Me demanda Kate.
-Une surprise est une surprise! Rigolai-je.
Elle me lança un regard noir avant de se tourner vers la fenêtre et de regarder le paysage défilé. Le silence régnait dans l'habitacle. Il y avait au moins une heure et demie de route pour qu'on puisse se rendre à destination. Je savais pertinemment que Kate détesterait l'endroit où je l'emmènerais. Je devrais aussi la protéger de tous ces bâtards en chaleur qui voudraient se la faire. Et de toutes ces putes qui s'amuseront à la critiquer et à l'injurier. Kate n'était pas comme les filles qui se trouveraient là-bas. Elle portait plus de tissu qu'au moins dix filles réunies et elle était beaucoup plus coincée qu'elles. Et... Kate se renfermerait en moins de deux secondes, ne serait-ce que si on la regardait bizarrement.
Au bout de dix minutes, Kate se retourna vers moi et me fixa intensément.
-Que vaut cette attention soudaine? Dis-je en prenant un air ironique.
-Est-ce que tu portes un fusil là maintenant? Demanda-t-elle.
-Pardon?
D'où lui venait cette question? Pourquoi pensait-elle à ça? Sous mon regard interloqué, Kate bredouilla la tête baissée:
-L'autre jour... Quand le gars est rentré dans la salle de bain... Et que tu es arrivé... Tu as sorti un fusil...
-Écoute Kate... Je ne sais pas quoi te répondre... Oui, je porte un fusil. Répondis-je.
-Et pourquoi donc? As-tu prévu de tuer quelqu'un dans la journée? Demanda-t-elle avec force.
-En quoi ça te gène sincèrement Kate? Crachai-je en colère?
Je serrais fortement le volant. La vitesse à laquelle je roulais avait augmenté, les jointures de mes doigts devenaient blanches et j'étais sûr d'avoir les pupilles dilatées. Je m'énervais très facilement. J'étais conscient que c'était un de mes principaux défauts.... Mais cette fille était compliquée! Jamais je n'avais vu une fille aussi chiante! Je n'avais qu'une envie; m'arrêter sur le bord de la route et la laisser là, seule et perdue.
Elle ne répondit pas, sachant que le terrain était miné. Pourtant, je n'arrivais pas à me calmer.
-Tu es à court d'arguments? Ça ne te regarde pas, Kate! Si mon arme te dérange à ce point, la prochaine fois que tu te retrouves dans une situation comme celle d'hier, je te laisse dans ta merde! On est dans un pays où on est libre d'avoir une arme.
Elle n'ajouta rien mais elle garda la tête baissée. Je ne la reconnus pas. Normalement, elle aurait essayé de crier bien plus fort que moi et elle ne m'aurait pas laissé avoir le dernier mot. Je mis ça sur le compte de la fatigue. Elle n'avait pas beaucoup dormi. Je me dis alors qu'il ne fallait plus rien ajouter. C'était bon comme ça.
Et puis merde! Si j'avais envie de porter une arme, j'en porterais une! J'en avais le droit! Bon... D'accord, ce que je faisais parfois avec n'était pas très légal mais ça n'empêchait pas le fait que porter une arme était dans mes droits...
Le reste du trajet se passa comme celui du début, c'est-à-dire dans un silence total. Et je croyais que c'était bien comme ça. Au moins on se disputait pas. Et ça, c'était une bonne chose.
Nous arrivions à l'endroit prévu. Kate s'était assoupie. Je prenais donc, pour la deuxième fois de la journée, le risque de la réveiller à son insu.
Kate était encore bien trop dans les vapes pour prendre conscience de l'endroit où elle se trouvait. Elle sortit de la voiture et s'étira. Je la regardais d'un œil soucieux pour savoir qu'elle serait sa réaction quand elle comprendrait enfin où elle se trouvait.
Elle tourna sa tête vers moi en me lançant un regard noir.
-Peux-tu m'expliquer ce que je fais ici? Cria-t-elle.
Elle criait pour deux raisons; la première était parce qu'elle était très énervé et la deuxième était parce que la musique était beaucoup trop forte.
-Surprise! Rigolai-je alors que son visage se décomposait de plus en plus au fil des secondes.
Elle me regarda plus méchamment encore et cracha:
-Je m'en vais!
-Et tu vas où? Demandai-je alors que je savais pertinemment qu'elle ne pourrait aller nulle part.
-Je rentre chez moi! Cria-t-elle en s'allant.
Elle avait de l'espoir! Ça, on ne pouvait pas lui reprocher.
-Très bien! Bonne chance! Demande à un des pervers de te raccompagner sinon tu en as pour des jours et des jours! Il n'y a aucun bus par ici. Et puis, je suis sûr qu'il se fera une grande joie de te raccompagner chez toi!
-Je te déteste! Cria-t-elle.
Elle se retourna en soufflant.
-D'accord, je reste mais je te jure que si tu me laisses toute seule, je détruirai ta voiture avec ton cadavre!
-Bien sûr, mon ange. Rigolai-je.
Nous avancions en silence vers la foule. Il y avait beaucoup de personnes; des putes, des jeunes pervers, des vieux pervers. En fait, il y avait de tout.
PDV de Kate.
Je le détestai! J'allai le tuer! Je le jurai que j'allai le tuer!
Il me connaît, non? Il savait bien que ce genre d'endroit n'était pas fait pour moi.
Sans parler de cette blondasse qui lui colle depuis maintenant cinq minutes! Et cet idiot qui ne lui dit rien. Ha! J'allai me le faire! Je lui lançai mon regard le plus noir et il glissa au creux de mon oreille un "détends-toi". Oh chéri! Tu allais comment je vais me détendre
Si j'avais compris le principe. Ici, on faisait des courses de voitures illégales et une fille à moitié déshabillée pouvait "porte-chance" aux coureurs en montant dans la voiture.
Ce que j'allai faire, était stupide voire même totalement inconscient. Bref, la performance que j'allai réalisé était digne d'une gamine de 12 ans qui n'avait pas ce qu'elle voulait.
Mais avant tout, citons les choses pour lesquelles je fais:
1)Cet imbécile me mettait en danger en m'amenant ici.
2)Une pimbêche anorexique est prête à lui lécher le popotin.
3)Et lui, il ne dit rien.
4)Je devais me détendre.
5)Il me forçait à me mettre en danger (même s'il n'en avait pas conscience)
Je me dirigeais vers un type qui allait sûrement courir. Brad n'avait même pas remarqué que j'étais parti, trop obnubilé par la jolie poupée qu'il avait devant lui. J'étais sûre que c'était une fausse blonde.
-Que veux-tu m'as jolie? Me demanda l'homme barbu.
-Je souhaiterais monter dans une des voitures. Dis-je.
Il me rigola au nez. Il me prenait sûrement pour une de ces gamines qui étaient ici pour désobéir à ses parents ou pour défier l'autorité paternelle.
-D'accord chérie, viens avec moi.
Je le suivis donc jusqu'à sa voiture. Il me dit de me tenir juste à côté de la porte passagère.
Au loin je pus voir un homme sauté sur vieille voiture bonne pour la casse. Il prit le micro qu'on lui tendit et une voix retentit dans les airs.
"OYEZ OYEZ BRAVES GENS!
Une course est sur le point de commencer!
Aujourd'hui, chers coureurs, vous devez faire trois tours et on a appelé le circuit "Straight to hell". Alors si certains préfèrent retourner chez leur mère, ils doivent le dire maintenant.
Bonne chance à tous et essayer de rester vivants. On ne veut pas les flics sur le dos."
Pardon? Olala! C'est bien moi, ça; toujours impulsive, à réagir sous l'effet de la colère. Je veux partir d'ici!
-Bon, tu montes ou tu te défiles? Me demanda le barbu.
J'étais à prête à lui dire que je préférais partir mais quand je relevais la tête et que je vis Brad me regarder d'une façon qui disait "viens ici, que je tue", je montai.
Encore impulsive. Me glissa ma conscience.
A la seconde où le "gong " retentit, l'homme assis à côté appuya sur le champignon. Je me mis à crier. Je ne savais pas à combien il roulait mais j'étais sûr que ce n'était pas un petit cent vingt.
Je ne me sentais pas bien, j'avais envie de pleurer et j'avais affreusement mal au ventre. Le temps me paraissait tellement long.
Une voiture s'approcha dangereusement de nous et faillit nous percuter. Certains s'amusaient même à se rentrer dedans. Je vis une voiture aller tout droit dans un mur. Elle commença à brûler, elle allait exploser, je le savais. Mes pleurs redoublèrent.
Quand ces trois tours furent finis, je pouvais entendre mon cœur battre à cent à l'heure. nous n'avions pas gagné, mais je m'en foutais pas mal. J'étais vivante.
-Alors ça t'a plu? Demanda le barbu.
Il ne me demandait pas ça par gentillesse, bien sûr. Non, il était plutôt entrain de se moquer de ma tête. J'avais l'air morte de frayeur. J'avais les cheveux en bataille. Ma poitrine se soulevait rapidement dû au stress intense que je venais de ressentir et à cause du manque d'air également. J'étais restée en apnée tout le long de la course.
L'homme barbu sortit. Il avait l'air normal. Je me demandais comment cela était possible. Il avait sûrement l'habitude. Moi, je ne savais toujours pas bouger.
Je sentis ma portière s'ouvrir et des bras puissants me sortir. Quand je vis que c'était Brad, mon cœur commença à battre deux fois plus vite.
Il me secoua et me dit:
-Je vais te tuer.
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Hello!
Voilà un nouveau chapitre!
Je sais que ça fait hyper longtemps que je n'ai pas posté mais il vaut mieux que jamais haha!
N'oubliez de commenter, ça fait toujours plaisir!
Bisous!
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