Tout ce que je voulais c'était t'aider, t'aimer. J'espérais te faire vivre, et non pas survivre comme tu le disais si bien. J'espérais te redonner foi en la vie, te montrer qu'elle n'était pas si triste qu'elle le laissait paraître avec toi. J'espérais te partager mes joies, mes peines, mes envies et mes réussites. J'espérais que si j'arrivais à être heureuse, tu le serais à travers mes écrits. Alors je me suis mise à écrire de toutes mes forces. J'écrivais la nuit quand tu dormais dans ce grand lit qu'était le nôtre, et qui n'est plus que le mien, depuis que tu es partie. Mais je n'aimais pas ce que j'écrivais, alors jamais ô grand jamais je ne t'ai fait lire quoi que ce soit de moi. Je te chantais des chansons, t'emmenais en voyage, faisait tout mon possible pour te faire oublier ton passé. Mais jamais je ne t'ai donné ces lettres. Alors maintenant que tu es partie, que tu as rejoint ce que tu as toujours qualifié de monde meilleur, voici la totalité de ce que je t'ai écrit mon ange. Je t'offre les mots qui auraient pu te sauver. Mais je te les offre trop tard. Malheureusement. J'espère que tu me pardonneras ; j'espère que je me pardonnerais.