#Bonus
J'allume la dernière bougie, la replaçant à côté des autres. Aujourd'hui, nous sommes le 14 février et c'est la première saint valentin que nous passons ensemble depuis que je l'ai rejoint à Paris.
Je n'avais jamais vraiment compris le principe de cette fête, jusqu'à lui. C'est plus qu'une journée qui profite aux commerçants. C'est un moment pour donner l'occasion de montrer nos sentiments. Alors je veux que ce soit une soirée parfaite. Une soirée dont il se souviendra longtemps. Il le mérite.
Mon téléphone vibre dans ma poche, indiquant un message de sa part. Il me reste encore quelques minutes pour me préparer.
Je vérifie que la vaisselle soit bien en place et pars dans la chambre pour enfiler ma plus belle tenue. Je sais qu'il raffole de ces vêtements cintrés qui mettent si bien en valeur mon corps. Et j'adore l'effet qu'ils ont sur lui. Un coup de peigne dans ma chevelure blonde indomptable et je m'observe un moment dans le miroir. Ma petite conscience me chuchote qu'il m'aime et que je n'ai aucune raison de stresser. Plus facile à dire qu'à faire. Je retourne dans le salon et contemple mon œuvre une nouvelle fois. Je suis prêt.
Après quelques minutes, la porte d'entrée sonne et je me presse pour aller lui ouvrir. Il m'accueille avec son sourire charmeur et un bouquet de rose rouge.
— Joyeuse Saint-Valentin, mon amour.
Je récupère son cadeau et me relève légèrement pour l'embrasser.
— Merci beaucoup.
Je referme derrière lui. Il dépose ses affaires dans l'entrée et me prévient qu'il part prendre une douche rapide. J'en profite pour détacher le papier autour des fleurs et les déposer dans un vase. Il finit par me rejoindre dans le salon et couvre son petit rire avec sa main. Peut-être que voir notre pièce de vie seulement éclairée par la lumière des bougies ne lui plaît pas tant que ça ?
— C'est trop ? m'inquiété-je.
— C'est parfait, tu veux dire ! Je t'adore.
Un sourire se dessine sur mes lèvres et je dépose une bouteille de vin blanc avec deux coupes sur la table basse. Il nous sert à boire pendant que je rapporte l'apéritif composé de quelques bouchées à la viande.
— Tu as fait tout ça tout seul ?
J'acquiesce et il prend une petite part et gémit de bonheur.
— C'est une tuerie !
J'ai demandé la recette à Melkior. Mais ça, je ne vais pas le lui dire.
Nous profitons de cette soirée rien qu'à nous. J'ai fait l'effort de tout régler dans les moindres détails. Même en ce qui concerne la suite et ce qu'il se passera dans notre lit. Je n'ai pas envie de tout faire foirer. Pas après que je vienne tout juste de le retrouver.
Il m'aide à rapporter la vaisselle sale dans l'évier et marmonne un petit air de musique que je n'avais jamais entendu jusqu'à présent. Puis les paroles lui viennent naturellement.
— Toutes mes blessures ont fini par s'effacer. Tu m'as aidé à guérir de mon passé...
Je souris.
— Tu devrais en faire une chanson.
Il pose un baiser dans mon cou.
— Tu es ma muse. Alors c'est certain.
On s'embrasse doucement. Puis de manière un peu plus appuyée. Sa main se perd sur ma hanche et je le repousse un peu avant de partir trop loin.
— Je te plais toujours ?
— Évidemment. Pourquoi tu poses la question ?
— On n'a presque rien fait depuis que je suis revenu. Peut-être que tu ne veux pas à nouveau faire l'amour avec moi...
Il embrasse ma main et entrelace nos doigts.
— Tu as besoin d'une preuve ? Parce que je te promets que c'est bien ce qu'il me trotte dans la tête depuis un petit moment.
Son sourire tendre a tout pour me faire fondre. Je suis vraiment dingue de lui.
Voyant que je ne dis rien pour le contredire, il m'amène jusque dans la chambre.
Ses mains prennent aussitôt mon visage en coupe et il fond sur mes lèvres. Mon bras remonte naturellement autour de ses épaules et je le rapproche de moi, approfondissant notre baiser.
Ouais... Complètement dingue... Il n'y a que de lui dont j'ai vraiment besoin.
Sa main descend le long de ma cuisse et je me laisse tomber en arrière, en l'emportant avec moi sur le lit.
Il me surplombe de toute sa splendeur, puis se penche peu à peu.
Ses lèvres dérivent sur ma joue puis le long de ma mâchoire.
— J'ai envie de toi... souffle-t-il contre ma peau.
Je ferme les yeux en frissonnant, m'accrochant à son épaule. Sa langue glisse le long de ma gorge. Un geignement s'échappe d'entre mes lèvres.
Il se redresse sur ses genoux, m'abandonnant au froid de la pièce et je me mords ma lèvre en le voyant retirer sa chemise bien trop lentement pour mon bien. Mon ange gardien se dévoile à moi et c'est un spectacle qui me semble un peu plus beau à chaque fois.
Je tente de me redresser pour retirer rapidement la mienne et mieux me tenir près de lui. Mais une fois que je suis déshabillé, il me repousse sur le matelas d'une main.
— Toi, tu restes là et tu me laisses faire.
Je n'ai aucune idée de ce qu'il prévoit et ça m'excite à un point... Je me sens particulièrement à l'étroit dans mon pantalon.
Il humecte ses lèvres et il dépose un baiser humide sur mon ventre. Et un autre un peu plus bas.
Il embrasse, lèche et mordille ma peau. J'en profite pour le caresser du mieux que je peux. Ce qui ne me réussit pas beaucoup. Il est bien trop loin.
Heureusement, Loïk finit par se décider à retirer mon bas et mes chaussettes, sans pour autant m'enlever mon caleçon. Il s'amuse simplement à jouer avec l'élastique en plongeant son regard hétérochrome dans le mien.
— Oh putain... Loïk. Dépêche-toi ! quémandé-je en me tortillant.
— Mais qu'est-ce que tu es impatient ! rit-il en se redressant à l'aide de ses bras. Je vais finir par t'attacher !
Mes lèvres se pincent et un sourire espiègle se dessine sur ses lèvres.
— N'y pense même pas... marmonné-je.
— Je suis certain que tu aimerais.
— C'est non, répété-je avec assurance.
— Tu sais pas ce que tu rates.
Pour le coup, il me donne envie de savoir. Mais pas maintenant. Nous avons d'autres chats à fouetter dans la minute qui suit.
Il se lève pour finir à son tour en sous-vêtements. J'ouvre mes bras pour qu'il puisse revenir, son corps jamais assez près du mien. Il redresse mes jambes et s'immisce entre elles.
— Tu sais, c'est mieux d'être nu pour la pénétration, soupiré-je en le câlinant.
— Mais qui a dit qu'on allait tout de suite à cette étape ? Je te l'ai dit, le sexe, c'est toujours mieux quand on prend le temps de bien faire monter le plaisir.
À ces mots, il retourne un peu plus bas et glisse lentement le dernier vêtement qu'il me reste le long de mes jambes, ses doigts toujours contre ma peau. Son visage finit entre mes jambes et son regard déterminé me donne un frisson. Mon sang palpite dans mon sexe qui se redresse encore un peu devant lui. Il l'effleure du bout des lèvres avant d'y déposer des baisers humides. Je me laisse aller au fond du lit, la tête en arrière. Mes doigts se raccrochent aux draps et je gémis un peu plus quand ma longueur disparaît dans sa bouche.
— Putain...
L'une de mes mains s'agrippe à ses cheveux et il s'applique à m'offrir une merveilleuse fellation. Il joue avec moi, variant entre coups de langue et mouvement de succion. Ses doigts s'attaquent à mes testicules. J'ai du mal à me retenir de donner des coups de bassin.
— Loïk...
Il lève les yeux vers moi et j'ai l'impression de mourir sur place. Il est un vrai appel à la luxure. Sa bouche m'abandonne et je m'accroche à ses épaules.
— Pourquoi tu t'arrêtes maintenant ?
— ça, bébé, c'était seulement l'apéritif.
Ses doigts s'enroulent autour de mon pénis et je me laisse aller par ses caresses entreprenantes.
— Loïk...
J'ai envie de le toucher. J'en ai même besoin.
Je l'embrasse, me rattrapant à lui. Il n'y a que moi qui ai droit à ce genre de geste de sa part. Loïk m'aime. Il m'aime moi et personne d'autre. Je le repousse et grimpe sur ses cuisses, son dos contre le matelas et heureusement, il ne me retient pas quand je lui retire son caleçon. Nous sommes enfin sur le même pied d'égalité.
— Tu attends quoi pour la suite ? lui demandé-je, mes paumes se baladant sur son torse.
— Tu n'as pas de plan de prévu ?
— Si, mais j'ai bien envie de voir ce que toi, tu as prévu.
Il se mordille la lèvre, ses doigts caressant mes hanches et simule un mouvement de bassin.
— Si je n'étais pas aussi curieux, nous serions déjà passés aux choses sérieuses. Alors... Fais-moi rêver, beau blond.
Je me relève et récupère le nécessaire pour la suite, avant de tomber sur ce qu'il semble être une paire de menottes et un long bandeau noir.
— Ah ! C'était pour moi ?
— Grillé. Toujours contre cette idée ?
— La vie est faite d'expérience, assuré-je en haussant les épaules.
Je retourne près de lui sur le lit et je vois son sourire disparaître quand j'attrape ses poignets.
— Non... Non, bébé. Fais pas ça.
— Tu sembles tout de suite moins attiré par l'idée.
— Tu vas pas faire ça... T'oserais pas.
— C'est un vrai non ou juste tu as peur de pas tenir le coup. Parce que si c'est un vrai non, on peut-
— Attache-moi.
Il me tend ses poignets. Je reste un peu dubitatif.
— Pour de vrai, ou tu dis ça en rigolant ?
— Je suis on ne peut plus sérieux. J'aime les nouvelles expériences et je sens qu'avec ça, je vais être servi.
Loin d'être répugné par l'idée, je glisse la paire entre les barreaux du lit et accroche ses poignets dans les passants.
— Toujours ok ?
— Quel homme consciencieux que tu fais.
Il se redresse un peu et me vole un baiser.
— C'est toujours ok pour moi. Continue.
Je me rapproche de lui et lui offre un baiser fugace. Le bandeau fini entre mes mains et ses sourcils se froncent.
— Avec ça en plus ? Tu crois que je ne suis pas assez bien attaché ?
— C'est pas pour ça, gros bêta.
Je le lui pose sur les yeux et l'attache derrière sa tête, sans qu'il ne montre l'envie de l'enlever.
— Toujours satisfait ?
— J'ai le droit à un joker ? Pas que la situation me déplaise, mais je suis un poil impatient de voir ce qu'il te trotte dans la tête.
Je quitte le lit et son sourire disparaît.
— T'es sérieux ?
Mon bel homme semble presque énervé.
— Tristan...
— Sois patient. Je fais vite.
Un soupir s'échappe d'entre ses lèvres. Je le gâte d'un baiser et me dépêche de récupérer de quoi pimenter notre affaire dans la cuisine. Ces glaçons tout juste sortis du congélateur et ce sirop de chocolat seront parfaits.
Je dépose le tout sur la table de nuit et il se tortille un peu, les bras au-dessus de sa tête.
— T'en as mis du temps !
Je me penche vers lui, embrasse sa joue. Ma main se perd sur sa poitrine.
— Tu mériterais que je te laisse comme ça.
Un long frisson remonte le long de ses bras.
— T'es cruel...
Je mordille son oreille et il gémit allègrement, sans se retenir.
— Oui. Mais tu aimes ça.
Je monte à nouveau sur ses cuisses et son bassin se soulève, cherchant le contact de ma peau.
— Tu étais parti faire quoi ?
Je ne réponds pas. Je préfère le laisser un peu dans le flou en ce qui concerne la suite. Moi-même, je fonctionne avec mes envies.
J'attrape un glaçon et manque de le faire tomber sur le drap. Heureusement, je parviens à le récupérer et le tiens entre mes doigts.
Je lèche ma lèvre et glisse le morceau de glace au milieu de sa poitrine, laissant une traînée d'eau sur sa peau.
— Pas trop froid ?
Il secoue la tête, frissonnant et se mord la lèvre. Ses poils se redressent sur ses avant-bras. Ça semble lui faire de l'effet. Je suis curieux de savoir quoi exactement. Je continue de dessiner sur sa poitrine et lèche par moment les gouttes qui partent un peu trop loin. J'embrasse ses clavicules et son ventre sous ses gémissements. Puis vient le tour de ses tétons, que je prends un malin plaisir à torturer. Tout chez lui semble érogène.
— Tristan... Je vais jouir si tu continues...
Mon regard se perd entre ses cuisses et je remarque qu'effectivement, il semble au bord de l'implosion.
— À ce point-là ? J'ai à peine commencé !
— Je voudrais t'y voir !
Son rire n'est plus celui assuré que je lui connais. Là, c'est autre chose.
— T'as envie d'accélérer les choses ?
— De toute façon, tu vas continuer à prendre ton temps même si je dis oui...
— Tu me connais bien.
— Tu perds rien pour attendre.
Je me penche au-dessus de lui pour atteindre ses poignets et il donne un coup de bassin, faisant se rencontrer nos sexes.
— Saloperie...
— Il n'y a aucune règle qui me dit que je n'ai pas le droit de jouer aussi.
J'attrape son bassin et le retourne sous l'effet de surprise. Son ventre rencontre le matelas. Je le redresse un peu, le faisant plier les genoux pour avoir un meilleur accès à ce qu'il m'intéresse.
— Tu as conscience que je vais me venger un jour ou l'autre ?
— Mais t'as intérêt !
Je prends la bouteille de sirop et en dépose le long de sa colonne. Je prends le temps de récupérer chaque petite goutte avec mes lèvres, de ses fesses si belles et jusqu'à sa nuque. J'embrasse sa peau à de nombreuses reprises et glisse mes doigts entre ses jambes, jusqu'à atteindre son sexe.
— Joyeuse Saint-Valentin, mon amour.
La soirée ne fait que commencer.
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