21.2
L'amour, c'est le genre de chose que l'on ne commande pas. Qui nous trouve sans que l'on s'y attende. Qui nous renverse comme une pluie diluvienne en plein été. L'amour à tout transformer dans ma vie d'adolescent. Loïk m'a transformé. Ou non... Il a fait de moi celui que je refusais sincèrement d'être, de peur de perdre le peu que je possédais.
Je n'ai aucune honte à me laisser aller dans ses bras ni à fondre sous ses baisers. Notre nudité à sa place dans son lit. Moi contre lui. Lui avec moi.
Ma main glisse le long de sa mâchoire et son bras retient le mien encore un peu. Juste une douce caresse.
- Tristan...
Mon nom n'est qu'un soupir entre ses lèvres. Je comble l'espace en l'embrassant. Un mélange de nos souffles qui réveillent nos sens. Quand il se sépare un peu de moi, la tendresse danse dans ses yeux. Je pourrais lui confier mon coeur s'il me le demandait. Je le ferais les yeux fermés.
- Je t'aime comme je n'ai jamais aimer.
Je sais qu'il dit cela pour me rassurer. Mais je sais également qu'il y a une grande part de vérité. Il m'aime sincèrement. Et je l'aime comme je ne pourrais jamais aimer un autre homme. C'est lui. Juste lui. Et ça ne sera que lui.
Il roule sur le matelas m'entraînant dans ses bras.
- Tu crois que je pourrais te faire l'amour ? me demandet-il doucement.
- Je pense que tu le devrais.
Ses doigts cajôlent ma joue et il me donne un long baiser.
- Faire l'amour avec toi serait la plus belle chose du monde.
- N'exagère pas...
Il souffle du nez, amusé.
Ma peau se couvre de frissons sous ses doigts. Ses doigts qui partent de plus en plus bas. Jusqu'à mes fesses.
Pendant peut-être une minute, on s'oberve sans bouger. Juste les yeux dans les yeux.
- Tu es magnifique Tristan.
Il pourrait me faire pleurer avec des mots aussi simples. Mais pas aujourd'hui. Pas ce soir.
Je m'assois sur ses cuisses, le faisant asseoir avec moi. Je l'embrasse encore. Je ne m'en lasse pas.
- Je veux que tu sois le premier et le seul pour moi Loïk.
- Et je serais celui que tu veux que je sois.
Cette nuit, ce ne sera que nous. Nous nous offrons davantage de baiser et de caresses.
Je veux me souvenir de tout. De chacun de ses gestes qu'il a pour moi. De chaque touchés pour qu'ils soient encrés à jamais dans ma peau. De la manière dont il m'allonge sur le lit. Du petit tube de lubrifiant qu'il pose sur sa table de nuit. De ses doigts froids et lubrifiés qui me pénètrent peu à peu. Du regard qu'il a quand je gémis. Du bruit de l'emballage du préservatif qu'il déroule sur son sexe. De ses mains qui pressent ma taille et fait remonter mes cuisses autour de lui. De la façon dont il soupire mon nom en me pénétrant. De mes mains qui se s'accrochent à son dos pour m'asurer de ne pas le voir disparaître. De ses mouvements lents et langoureux. De nos mains qui se joignent. Des gémissements que nous partagons. De l'odeur de nos peaux. De l'amour que je vois briller dans ses yeux.
Mes mains encadrent son visage. Je dois le lui dire.
- Je t'aime. Je t'aime, Loïk.
Il me sourit et cache son nez dans ma nuque.
- Mon amour...
Mon coeur bat plus vite. Mon ventre se contracte. Je l'aime. Putain, je l'aime.
La jouissance nous percutent comme la promesse de ce que nous vivons. Et je pleure doucement.
- Tristan...
- Merci d'être celui qui fait de moi quelqu'un.
Il m'embrasse. Ce sera lui. Juste Loïk et moi.
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