Chapitre 63

Laurie avait ramené les garçons dans l'appartement de Thomas, les laissant les deux à leur crise d'angoisse. Tom était en proie aux larmes et pleurait sans arrêt, imaginant le pire. Même Olaf, n'arrivait pas à lui remonter le moral en lui sautant dessus et tirant sur son pantalon. Karl, pour sa part, vivait son stress d'une tout autre façon. Il commença d'abord par accuser Laurie des problèmes survenus, car c'était elle qui l'avait obligé à entrer dans ce restaurant. Elle tentait de se défendre en justifiant que si elle avait su que son ami avait des problèmes avec cette famille en question, elle n'aurait jamais insisté. Puis Karl voulut se départir de son stress en harcelant Thomas de question.

''Ton petit-ami est dans la police?''

''Quoi...''

''Ton petit-ami! Merde, il y a personne de normal qui ne réagit pas quand on a un arme à feu braquer sur nous! Et qui saute comme ça sur les gens armé d'un couteau!''

''Non, il... ''

''C'est un infiltré de la police?''

Mais Thomas ne faisait que redoubler ses larmes. Sa respiration commença à être pénible et Laurie se précipita sur lui pour le serrer dans les bras et l'inciter à se calmer.

''Ça va aller Tom.''

''Mi... Mika...''

Laurie se mordit la lèvre pour s'empêcher de parler. Pour Thomas, tout allait bien . Son petit-copain elle en doutait par contre. Lorsqu'elle vit Karl revenir en force avec d'autres question, elle le fusilla du regard.

''Arrête de le harceler.''

Pendant plusieurs minutes, un silence de plomb envahit la pièce. Puis Thomas commença à sécher ses larmes du revers de la main.

''Qu'est-ce qui s'est passé?'' demanda-t-il timidement. Tout lui paraissait si irréel tout d'un coup.

Laurie fusilla du regard Karl, elle aussi en attente d'explication, mais sans enlever ses bras protecteur d'autour de son ami. Dans un soupir, Karl se frotta le crâne avant d'accepter de parler.

''Ma copine est enceinte. Et sa famille ne le prend pas très bien et sa famille est... ils ont le monopole de... Son père est un baron de la drogue. Elle ne m'avait jamais parlé de sa famille avant, c'est juste quand elle est tombée enceinte que j'ai su qui était sa famille et là... ils m'interdisent de l'approcher, mais le restaurant où ton copain travaille leur appartient! C'est pour ça que je me demandais, peut-être qu'il est un infiltré de la police, je veux dire, il semble surentrainer à réagir sans peur face à n'importe quelle situation. Ça ta pas sonner une cloche qu'un jeune comme lui soit si vite promu chef? Rare sont les employés qui travaillent à temps plein reste plus que quelques mois. Des chose louches se passe dans l'arrière boutique.''

Thomas observa un moment Karl en acheminant ses paroles. Clairement, la ville devait se douter que cette famille n'était pas des enfants de cœur, pour avoir obéit assez facilement à la demande de quitter le restaurant, mais maintenant il lui était impossible d'espérer que son copain revienne en vie. Mika ne connaissait sûrement pas la peur. Il voudrait se battre même s'il n'avait pas l'avantage. Ses hommes l'avaient sûrement tué. Les larmes remirent alors à couler de plus belle et Laurie retenta de lui apporter un minimum de réconfort.

Le temps passa, et le soleil se coucha bien assez vite à l'horizon. Il était minuit, mais ses amis ne l'avaient pas quitté. Il avait donc déposé sa tête sur les cuisses de Laurie qui lui flattait les cheveux en espérant qu'il s'endorme. Vaine tentative, car si ça crise avait arrêté et qu'il était de nouveau capable de respirer convenablement, les larmes n'avait jamais arrêter de couler. Olaf s'était endormi assez facilement, contre son maître qui jouait distraitement dans son pelage. Karl lui, avait fini par trouver la réserve d'alcool et en boire plus qu'il ne faut.

Contre toute attente, la porte de l'appartement s'ouvrit, faisant le saut aux trois personnes présentes. Tous se retournèrent vers l'intrus qui n'était autre que Mika. Aussitôt, Thomas se leva d'un bond pour se précipiter dans ses bras en pleurant de plus belle.

''Tu es en vie!''

''Bien sûr que je suis en vie. Quel remarque idiote.''

''Mal.'' ajouta Thomas le sourire au lèvre et heureux de voir que son copain manquait toujours autant de jugement dans ses propos.

''Tu as raison. Ça n'apporte rien d'utile.'' consenti Mika en déposant sa main sur sa chevelure. ''Tu pourrais arrêter de pleurer?''

''Non, je suis heureux que tu n'ai rien.''

Les yeux de Mika roulèrent dans son orbite avant de remarquer les deux autres personnes dans la pièce à l'affût de tout danger. Comment cet homme s'en était tiré indemne?

''Tommy, je m'excuse. J'ai eu tort, l'autre fois. Bien que la fille ait une grande gueule, elle a eu la décence de t'amener en sûreté. Tu peux la fréquenter. Maintenant, c'est le garçon que j'apprécie moins. Il met ta vie en danger. Je ne veux plus le voir rôder autour de toi.''

Thomas se sépara un moment en se frottant les yeux du revers de sa manche et regarda ses amis. Karl semblait insulter de la nouvelle et pointa Mika du doigt sur un ton accusateur.

''Tu es dans la police?''

Mika leva un sourcil surpris du commentaire.

''Fou le camp de chez moi et si je te vois te rapprocher de mon Tommy, je te tue.''

''C'est ce que tu as fait aux garçons? Tu les as tué?'' demanda Laurie hypnotisé par l'homme.

Cette question irrita visiblement Mika et Thomas commença à craindre la réponse.

''Non, ça l'aurait été mal, même si c'était pour protéger la vie de mon Tommy. Sortez de chez moi.'' persifla Mika entre ses dents.

Laurie prit ses affaires et fit signe à Karl de la suivre. Elle lança un regard compatissant à Thomas qui continuait d'encercler Mika de ses bras apeuré qu'il puisse le quitter de nouveau. Il ne l' avait pas tuée. Il l'avait écouté. C'était grâce à lui? Il n'avait pas commis ses meurtres, car il lui avait dit de ne pas le faire? Il se retrouva soudainement seul et Mika baissa son regard vers le brun pour lui offrir son sourire sans joie.

''Viens Tommy, on va faire l'amour.''

''Non! Je veux savoir! Qu'est-ce qui sait passé?''

''J'ai eu une promotion.''

''Je sais, mais après. Dans le restaurant. Pourquoi... pourquoi tu n'es pas mort et eux non plus?''

''Car tu as dit que tuer était mal.''

''Mais... ils avaient des armes à feu.''

Mika soupira de désespoir comprenant que Thomas n'arrêtait pas de le harceler s'il ne lui expliquait pas la situation. Qu'il détestait expliquer des choses futiles. Il l'invita à venir s'asseoir sur le divan.

''Mon patron est sorti de son bureau après votre départ et a demandé à me parler. Il m'a demandé si je voulais travailler pour lui et être son chef cuisinier personnel pour lui et sa famille. J'ai dit oui, car je serais payer encore plus cher que chef, je vais pouvoir cuisiner les repas que je veux, sauf sous demande spéciale et même si je dois travailler matin et soir, je reviendrais tôt pour passer plus de temps avec toi.''

''Mika, se sont... ils... ce ne sont pas des gens bien... ils... tu peux plus travailler pour eux.''

La nouvelle semblait effrayée et dégoûter Mika à la fois.

''Pourquoi?''

''Ils vendent de la drogue Mika. C'est mal. Ils font surement pire!''

''Mais moi je vais cuisiner.''

''Mais...''

''Tommy, je sais que vendre de la drogue et tuer des gens est mal. Mais moi je vais cuisiner.''

''Ils vont te demander de faire autre chose! C'est sûr et...''

''Non. J'ai avertie mon patron. Je veux être gentil comme toi. Je m'en fou de ce qu'ils font. Je cuisinerais pour eux et c'est tout. S'ils me demandent autre chose, je démissionne. Mon patron était d'accord. Il aime ce que je cuisine et dit que j'ai plus de nerf que ses anciens chef.''

Thomas baissa la tête déçu. Il aurait espéré que Mika accorde plus d'intérêt au raison du pourquoi c'était la pire idée du siècle.

''Mika, si tu veux faire comme moi et être gentil, tu dois te tenir loin des gens qui font des choses horrible et commette des crimes.''

Ce dernier vient prendre le menton de Thomas entre ses doigts pour lui relever la tête et lui donner un doux baiser.

''Il ne m'arrivera rien Tommy. Ces gens ne me font pas peur. Je cuisinerais pour eux et je ne ferais rien d'illégal en faisant ça. Avec l'argent que je gagnerais, je t'emmènerai voir tous les spectacles de musique classique que tu voudras.''

Thomas secoua la tête et vient se coller à lui en le serrant le plus fort qu'il pouvait.

''Je... j'ai eu peur qu'il t'arrive quelque chose ou que... que... que tu es fais quelque chose... de pas... de mal.''

Mika hocha la tête pour lui indiquer qu'il comprenait.

''Tu n'as pas à avoir peur Tommy, je suis là maintenant.''

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