Chapitre 56
Leur relation de couple ne vécut plus vraiment d'accrochage après cela. Thomas tentait par tous les moyens d'éviter de parler à Simon en classe et ce concentrait sur Karl et Laurie ou sur ses devoirs. Un jour, il trouva son ami très anxieux à ses côtés. Des cernes parsemaient son visage et il était sujet à tomber dans la lune plus souvent. Sachant que tout comme lui, Karl n'aimait pas avoir l'attention diriger vers lui, il attendit que Laurie quitta pour aller aux toilettes avant de lui demander, avec toute la bonté de sa personne, ce qui n'allait pas.
''Je vais bien.''
''Karl, si je peux t'aider, dis moi le.''
''Je vais bien, j'ai dit.''
''Tu veux qu'on en discute après l'école?''
''On pourrait aller se chercher du fast food, oui. Ça me changerait les idées de sortir.''
Thomas approuva d'un signe de la tête. Du fast food, il en rêvait depuis qu'il sortait avec Mika. Le garçon contrôlait son alimentation de façon maladive et Thomas n'était jamais assez confiant pour refuser l'un de ses repas. Ce soir, par contre, Mika allait finir au restaurant tard et donc, tant qu'il était rentré à la maison avant lui, il n'y avait aucun mal à ce qu'il aille manger un ou deux hamburgers avec son ami.
Ils invitèrent Laurie qui déclina l'offre, car elle devait travailler et les garçons partirent à pied en direction d'un restaurant. Ils mangèrent à leur faim sans vraiment discuter du problème qui semblait assiéger Karl, puis se baladaient dans le centre-ville. Thomas envisagea de revenir sur les préoccupations du garçon, mais fut coupé court par une voiture luxueuse qui se stationna quelques mètres devant eux et où deux garçons à peine plus vieux qu'eux, mais bien habillés en sortent. S'attend un danger, Thomas figea pour observer les garçons passer au côté de lui et venir menacer son ami qui avait reculé apeuré.
''Salut l'enfoiré.''
''Les gars, ça va?'' Demanda paniqué Karl.
''Mieux que toi dans un instant.''
L'un des gars aggrippa son col pour plaquer le garçon sur la façade d'un magasin.
''On t'avais dit de plus t'approcher d'elle. C'est si difficile à comprendre le microbe?''
''Je... je l'ai pas approcher, je vous jure!''
''On a lu vos textos. Plus aucun contact fils de pute.''
Thomas observait la scène déboussolée et la bouche entrouverte à quelques mètres à peine. Voulant venir en aide à son ami, il fit quelques pas en levant les bras.
''S'il vous plaît. Vous voulez bien le lâcher? Je suis sur qu'il y a erreur là.''
Il reçut un regard froid et cruel qui le fit s'arrêter dans son avancée. Clairement, les deux hommes ne ferait de lui qu'une bouché s'il osait encore les défiés. Si Mika serait là, il ne se serait pas laisser intimider et aurait défier les garçons au combat persuader de gagner la guerre. Pourquoi était-il si faible?
''On va te donner un petit rappel que tu n'es pas prêt d'oublier.''
Celui qui tenait Karl en place, lui offrit un coup de poing en plein dans le ventre. Les yeux de Thomas s'agrandir de peur en même temps que ceux de Karl sous le choc. Voir qu'ils s'en prenaient à son ami en plein jour et en pleine rue! Un deuxième coup fit monter les larmes et les suppliques de Karl qui tomba au sol et protégea son visage des coups de pied qui tombèrent sur lui. Oubliant toute logique, Thomas se précipita vers les garçons pour les arrêter.
''Ne le touchez pas!''
Et il reçut, en réponse, un coup de poing au visage qui le propulsa sur les fesses. Du sang glissa doucement de son nez et il fit incapable de garder l'un de ses yeux ouvert. On l'oublia bien assez vite pour administrer deux autres coups et un crachat à Karl avant de regagner leur voiture. Dès qu'ils furent partir, Thomas se leva de peine et misère pour se précipiter vers Karl et l'aider à s'asseoir.
''Il faut appeler la police!''
''Non! Surtout pas.''
''Mais Karl, ils... pourquoi ils t'ont attaquer?''
''Mêle toi de ce qui te regarde. Je vais bien. J'ai pas besoin d'aide.''
''Karl... je... je veux t'aider.''
Refusant d'abandonner son ami, Thomas l'aida à se remettre sur ses jambes.
''Tom, je ne veux pas te mêler à ça.''
''Tu as besoin d'argent?''
''Quoi? Non! C'est... je veux pas que Laurie soit au courant. Tu l'as connais. Elle n'arrêtera pas de vouloir s'en mêler et donner des conseils que je ne veux pas.''
''Promis!''
Thomas observa son ami prêt à recevoir la confidence et pouvoir trouver une façon de l'aider dans ses problèmes. Il aimait aider les gens. En fait, il aimait savoir les gens heureux et les aider était la meilleur façon de les rendres heureux.
''Tu te souviens de ma copine?''
''Oui!''
''Et bien elle est enceinte et sa famille m'en veux beaucoup.''
''C'était ses frères?''
''Oui. Ils ne veulent plus me voir m'approcher d'elle et avoir le moindre contact avec elle. Elle va garder le petit. De toute façon, sa famille son contre l'avortement, mais il ne me veulent pas aux alentours. Moi je l'aime. Je veux être là pour la grossesse, mais depuis quelques jours, elle ne répondait plus à mes appels et textos. Je me doutait qu'ils étaient au courant.''
''Et là tu vas faire quoi?''
''Rien. Qu'est-ce que je peux faire. Ils étaient assez clairs. Plus aucun contact.''
''Mais...''
''Tom arrête. J'ai pas besoin de ton aide. Je vais m'arranger. Merci quand même. Je vais y aller.''
Impuissant, Thomas observa Karl s'éloigner. Il aurait tant voulu pouvoir l'aider. Il rentra chez lui piteux, oubliant la douleur à son visage et s'installa sur la table basse du salon pour commencer des travaux. Son esprit était pourtant ailleurs. Karl était prêt à accepter son rôle de père malgré sa jeunesse. Pourquoi l'autre famille ne voulait pas? C'est sur cette pensée qu'il s'endormit sur la table basse. Il fut réveillé quelques heures plus tard par des bruits autour de lui. Il entrouvrit les yeux pour voir Mika ranger ses crayons dans son coffre et trier les feuilles qui était tomber au sol.
''Mika?''
Le châtain se tourna vers Thomas qui sortait de son sommeil doucement. Il finit de ranger le matériel scolaire de Thomas dans un sac avant de répondre.
''Je vais dire à tes professeurs de te donner moins de devoirs. Regarde toi. Tu es crevé sur la table du salon. Tommy, un lit sert à ça, dormir.''
Thomas ricana un peu face à la tendresse de Mika.
''Ça va, j'ai juste une grosse journée dans le corps.''
Mika ne l'écoutait de toute façon plus. Il fixait son visage choqué.
''Tommy, qu'est-ce que tu as à l'oeil?''
Soudain la peur gagna le brun. Il avait oublié le coup qu'il avait reçu. Un bleu immense devait recouvrir la moitié de son visage! S'il disait à Mika qu'on l'avait frapper, le garçon pouvait se mettre dans une rage folle bien décidé à crier vengeance pour son copain. Il ne devait pas laisser ça se faire.
''Je... j'ai foncé... dans une porte.''
Son mensonge était la chose la moins crédible de l'univers, par chance, Mika avait l'esprit étroit et était persuadé que son Tommy était une personne trop bonne et honnête pour lui mentir. De ce fait, il se mit à rire de la réponse.
''Ah le nul. Tu es pathétique parfois. Comment tu marques à rien. Allez, debout, je vais te mettre au lit.''
Thomas fronça les sourcils en fixant Mika.
''Mal!''
''Non, c'est... à oui ta raison.''
Mika parut réfléchir un moment à ses propos, mais peu enclin à s'excuser, il finit par abandonner et agripper Thomas pour le relever. Celui-ci tendit ses bras au lieu de coopérer.
''Transporte moi!''
Mika leva les yeux au ciel avant de le soulever du sol. Thomas passa ses bras autour de son cou et ses jambes autour de sa taille avant de déposer sa tête sur son épaule en souriant et refermant les yeux de bonheur. Il sentait le cœur de Mika battre contre le sien, et son odeur qui l'avait longtemps paralyser de peur le réconfortait soudainement.
''Allez petit koala. On doit faire dodo dans un lit.''
Il sentit la main de Mika lui flatter le dos pendant qu'il l'amenait dans la chambre et Thomas se considéra soudainement chanceux que le garçon l'aime autant.
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