Chapitre 32
Mini lemon
PDV Zoé
- Tu es obligé d'y aller ?
Je connais déjà sa réponse, tandis que je le regarde se préparer, assise sur son lit. Aujourd'hui, le gang part en mission, nous laissant seule à les attendre. Officiellement, je suis venue tenir compagnie à Lucy qui se retrouvait seule à la villa. Officieusement, je voulais voir Scott, avant qu'il n'aille risquer sa vie.
C'est la première mission qu'il effectue depuis que nous sommes ensemble. Je me rends alors compte de ce signifie sortir avec quelqu'un de sa trempe. C'est beaucoup d'angoisses. Se demander si il va de nouveau passer la porte, entier ou blessé. Ou si un jour peut-être, son corps sera retrouvé au fond d'une forêt ou d'une rivière, après des jours, des mois, des années d'absence.
Je comprends ce que ressentent les femmes de soldats. Même si au moins dans leur cas, l'action est héroïque. Tandis que la leur...
Je n'aime pas forcément qu'il fasse partie d'un gang. Mais je n'essayerais pas de le changer. Je suis tombée amoureuse de lui pour tout ce qu'il est. Gangster en fait partie. Alors je supporte l'angoisse, et j'espère que je serais en mesure de la supporter encore longtemps.
- Tu le sais bien.
Effectivement, mais je ne peux qu'avoir envie qu'il ne reste là, pour profiter de lui. Il se rapproche de moi et attrape mon portable qu'il bidouille quelques instants. Quand il me le tend, j'essaye de comprendre ce qu'il a pu y faire. Il répond à ma question silencieuse assez rapidement.
- J'ai mis mon numéro en rapide. Si tu as besoin de me joindre, appuis sur le 1 longtemps.
Je ne comprends pas bien l'utilité de ce raccourcis.
- Pourquoi je t'appellerais ? Tu sera indisponible.
- Justement. Si tu m'appelles quand même, je saurais qu'il y a un problème.
Je hoche la tête, ne saisissant pas bien quel problème il pourrait y avoir. Je ne dis rien cependant, trop obnubilée par son torse qu'il me dévoile en retirant son t-shirt. Il comptait visiblement en changer, mais se stoppe en voyant mon regard. Il affiche un sourire en coin foutrement craquant et je me sens rougir, ce qui ne fait qu'augmenter la courbure de ses lèvres.
Doucement, comme un prédateur qui s'approche de sa proie, il s'avance vers moi. Son corps vient se placer entre mes jambes tandis que je fixe ses muscles qui roulent sous sa peau. Être aussi canon ne devrait pas être permis.
L'une de ses mains attrape mon menton et m'oblige à relever la tête, pour le regarder dans les yeux. Son pouce caresse ma joue, et je sens mon corps chauffer devant l'intensité de son regard. Ses yeux descendent sur mon corps, et je le sens me déshabiller du regard. Quand il s'arrête pile à cet endroit là... J'ai l'impression qu'il embrase un brasier dans mon corps, qui brûle ardemment lorsqu'il s'accroupit doucement pour se retrouver la tête entre mes cuisses. Je me félicite intérieurement d'avoir mis une robe et un joli dessous, mais mes pensées cessent d'être cohérentes quand son doigt remonte tout en douceur le long de ma cuisse.
Il me fixe dans les yeux pendant qu'il fait glisser ses doigts le long de mon intimité, gardant une distance pour faire monter l'impatience en moi. Il veut me rendre folle, alors qu'avec lui, je le suis déjà.
Il écoute attentivement ma respiration qui s'accélère et se délecte de mon souffle court quand il écarte mon dessous, laissant mon sexe, déjà bien mouillé, entièrement à sa merci.
Ses doigts récoltent mon nectar et sans me quitter des yeux, il les portent à sa bouche, finissant de griller mes derniers neurones quand il les lèche. Bordel il m'a à peine touchée que je suis déjà au bord du gouffre du plaisir.
Il détourne enfin le regard pour le poser entre mes jambes, tandis que ses doigts reviennent me caresser. Ils jouent avec mon clitoris, y appliquant de légers cercles, faisant monter le plaisir. Alors que je me sens prête à exploser, il s'arrête, me faisant pousser malgré moi un gémissement de mécontentement. Il sourit, avant de rentrer directement deux doigts au cœur de mon corps. L'action me fait gémir, de plaisir cette fois-ci. Il bouge doucement à l'intérieur, caressant mes parois avec une douceur plus qu'excitante.
Je sens sa bouche déposer de doux baisers le long de ma cuisse, remontant de plus en plus. Je sais plus où me concentrer, mon esprit dérivant entre ses lèvres qui se rapprochent de moi et ses doigts qui m'explorent.
Une de mes mains se pose sur sa tête et agrippe ses cheveux -bien que courts- quand ses lèvres déposent un baiser sur mon clitoris, avant que sa langue ne vienne râper contre lui.
Bordel, comme c'est bon.
Mon corps n'est pas que sensation. Le plaisir m'envahit de toute part, alors que ses doigts touchent un point sensible en moi, et que sa bouche me fait voir monts et merveilles. J'ai l'impression que je suis au bord de la combustion.
Ma deuxième main rejoint la première et ma tête bascule en avant, se posant sur la sienne, quand l'orgasme explose en moi, transperçant mon être de plaisir. Je sens mes parois se resserrer contre ses doigts et sa langue les rejoint, récoltant le nectar qui sort de mon corps sous l'impulsion.
Je finis par relever la tête quand il retire ses doigts de moi, et il fait de même. Son sourire me ferait presque mouillée une deuxième fois. Il m'embrasse langoureusement, me faisant me goûter à travers lui. La sensation est étrange, mais excitante.
- Avec ça, je suis sûr d'être en forme pour cette mission.
Je rougis, me laissant tomber en arrière sur le lit, tandis qu'il rit.
Il finit par partir avec les autres, après m'avoir rappelé de le joindre au moindre soucis. Nous les regardons partir avec Lucy, qui est aussi peu rassurée que moi, même si elle en a plus l'habitude. Au fond, je suppose qu'on ne peut pas vraiment se faire à l'idée qu'ils ne reviendront peut-être pas. On ne peut pas juste les regarder partir sans s'en faire pour eux.
Durant plusieurs heures, nous nous changeons les idées en ayant de longues discussions, ce que nous n'avions pas fait depuis un moment. Je me sens bien, contrairement à avant, en lui parlant de ma mère.
Son état s'améliore de jour en jour. La semaine dernière, j'ai pu ramener Inna, sous les conseils de sa psy. Cette fois, tout c'est bien passé. Il faut dire que nous avions passé de longues heures avec Florence pour expliquer à ma sœur que son père et sa mère ne se réuniraient pas. Que parfois, l'amour s'éteignait, peu importe combien il avait brûlé fort auparavant. C'est la vie. Elle a mis du temps à comprendre, mais elle semble enfin avoir assimilé l'idée.
Je finis par laisser ma meilleure amie, quand Jérémy passe la porte. J'aimerai rester, mais j'ai promis à Scott de me rendre à mon cours. Qui sait ce qu'il ferait si il apprenait que j'ai préféré lézarder à la maison.
- Vous ne voulez vraiment pas m'accompagner ?
Il secouent la tête en cœur, malgré ma moue trop mignonne à laquelle ils ne résistent pas d'habitude.
- Il est hors de question que l'on se spoil le spectacle !
Je ris avant de leur envoyer un baiser en passant la porte.
- A ce soir !
Et même si j'adore danser, j'ai hâte que le temps passe pour rentrer, les retrouver tous, intacts, rire toute la soirée et enfin m'endormir dans les bras de mon bad boy.
Mais quand je me retrouve dans la salle, j'oublie tout, mes pensées se concentrant uniquement sur mes mouvements. Je suis emportée dans ce monde si particulier que j'aime tant, celui où je sens mon corps flotter, comme entouré d'un nuage moelleux. Certains de mes mouvements ne sont pas encore totalement au point, mais la professeur me rassure, le spectacle est encore loin. Elle est certaine que je serais prête. Je décide de lui faire confiance et range mes affaires avant de quitter les lieux, sans pour autant m'en déconnecter totalement.
J'avance dans les rues, jusqu'à l'arrêt le plus proche de l'école de danse. En marchant, mon cerveau repasse les pas à effectuer en boucle, mes mains les imitant légèrement, pendant que mes lèvres sifflotent la musique. Je suis dans ma bulle, ne faisant attention au monde extérieur que pour ne pas rentrer dans quelqu'un ou m'étaler par terre. Si bien que je ne détecte pas ces hommes, cachés dans le noir d'une petite ruelle, avant qu'une main robuste n'attrape mon poignet. Je pousse un léger cri me sentant entraîner dans l'obscurité du passage étroit. Mon dos se plaque contre le mur et je retiens un gémissement. Je relève la tête vers les trois hommes qui m'entourent, croisant leur regard fou, me faisant remonter en arrière, à cette journée où j'ai cru mourir.
Ma voix chevrotante parvient à leur demander ce qu'ils me veulent. De l'argent ? Je n'en ai pas. Des objets de valeurs ? Je n'ai que mon téléphone, que je leur laisserai volontairement si ils me laissent partir. Mais ils ne veulent rien de tout ça, évidemment. Ils me veulent moi, parce qu'ils savent bien qui je suis. Je le comprends sans mal lorsqu'ils louchent sur la rose noire autour de mon cou, qui leur confirme mon identité et mon lien avec ce qui est supposément leur ennemi.
J'essaye de me débattre, d'échapper à leurs mains serrées sur moi qui tentent maintenant de m'emmener vers un fourgon placé au bout de la rue. Je cris, mais personne ne me répond. La place est définitivement déserte, à l'exception de mes ravisseurs et moi.
Je ne sais pas trop comment, je parviens à me libérer de leur emprise et commence à courir abandonnant au sol mon sac. J'entends leur course derrière moi alors que je désespère de croiser quelqu'un. Je vois l'école un peu plus loin, et espère pouvoir l'atteindre, mais je ne suis pas dupe, ils courent plus vite que moi. J'attrape mon téléphone dans ma poche, tentant de faire ce fameux numéro rapide.
J'y suis presque, quand mon corps par en avant, projeté au sol par l'un des leurs. Mon téléphone vole loin et je vois tous mes efforts s'anéantirent.
Ils me relèvent et m'entraînent vers le véhicule, alors que je tente de résister, et que je m'égosille encore. L'un d'eux m'envoie une droite en pleine figure en marmonnant une insulte, pour me faire taire. Je sens sa bague déchirer la peau de ma joue, alors qu'une goutte de sang coule le long de mon cou.
Je parviens en lui écrasant le pied à libérer mon bras. Je me retourne pour courir mais ils me rattrapent, se plaçant face à moi.
Soudain, leurs regards se fixent sur un point derrière moi, et bizarrement, je crois déceler de la peur dans leur yeux. Comme si ils venaient de voir le diable. Voir le diable accompagnée d'une poignée de démon, vu comme leurs pupilles se baladent. Une voix que j'ai l'impression de connaître leur scande de déguerpir. Ils partent en arrière et montent dans le véhicule qui démarre à toute vitesse. Moi je reste là, pantoise, avant de me retourner vers mon sauveur. Mes yeux se froncent, comprenant pourquoi je pensais reconnaître la voix.
Le grand-père se tient devant moi, seul, au milieu de la rue. Il a mon sac dans une des mains et me sourit. Comment sa seule vision a pu les effrayer autant ? Pourquoi ont-ils donné l'impression qu'une ordre d'ennemis se trouvaient dans mon dos ?
Il s'approche de moi et sort un mouchoir de sa poche, avant de l'emmener jusqu'à ma joue blessée. Je pose ma main sur le tissus pour prendre la relève, toujours troublée.
Je finis par réussir à ressembler mes esprits pour le questionner.
- Comment les avez-vous fait fuir ? Excusez-moi, mais vous n'avez pas l'air franchement dangereux.
Il hausse les épaules, avant de me répondre.
- Ce ne devait être que des amateurs, ils ont pris peur d'être vu.
Mais moi je sais, que ce ne sont pas des amateurs. Pas des hommes qui auraient reculé devant un vieillard au milieu d'une rue déserte. Cependant je ne dis rien, ayant trop besoin de décompresser. Il me prends le bras doucement et m'emmène m'asseoir sur un banc un peu plus loin.
Je regarde mes pieds, ayant encore du mal à me remettre de ce presque kidnapping. Il fait renaître trop de mauvais souvenir en moi. Mais heureusement, l'issue n'est pas la même.
- Vous ne l'avez plus.
Je redresse ma tête vers l'homme à mes côtés, sans comprendre de quoi il parle.
- Votre visage triste. La situation avec votre ami s'est arrangée ?
Je souris légèrement en y pensant, et je décide de lui révéler que j'ai enfin réussi à le faire céder. Que nous sommes ensemble. Au moins, en lui parlant de Scott, je parviens à me changer les idées. Si bien que quand il me raccompagne à pied jusqu'à l'arrêt de bus et que je rentre, je ne pense plus à la blessure à ma joue.
En revanche, je me rappelle bien vite de son existence quand je passe la porte et que Scott se précipite sur moi, me demandant ce que c'est. Je n'ai pas le temps de me réjouir qu'il aille bien, que la discussion à venir me tord le ventre.
Je ne sais pas pourquoi...
Mais je sens qu'elle ne va pas être agréable.
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Zoé a-t-elle raison de redouter la discussion ? Qu'est-ce qui a bien pu faire fuir ses ravisseurs ? On s'approche à grands pas de la fin dis donc ! Alors happy end ou non ?
A voir ^^
A dimanche,
Kiss :*
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