Chapitre 29

Lemon à partir du point de vue de Zoé jusqu'à la fin.

PDV Scott

Bordel mais quel con ! Je le savais que ça finirai comme ça. Me laisser aller avec elle, c'est bien beau, mais au final, elle souffre.

J'aurai jamais dû lui céder. Faire naître de l'espoir en elle était une belle connerie. Parce que maintenant, elle en veut plus, plus que ce que je suis capable de lui donner. Comment j'ai pu imaginer un instant qu'on pourrait juste faire ce que nos désirs nous dictaient sans qu'il n'y ai de conséquences ? C'est totalement débile.

Je fais les cent pas dans ma chambre, tournant en rond, comme ces pensées dans mon esprit. Pourquoi je n'ai pas su résister ? Pourquoi je n'ai pas pu me contenter de rester à distance comme je le faisais ? Tout ça pour revenir au point de départ...

Il est hors de question que je lui donne ce qu'elle attends de moi. Elle a peut-être gagné mon esprit et mon âme, mais mon cœur est et doit rester impénétrable. C'est mieux pour elle. Pour sa protection.

Je ne tomberais pas amoureux. Ce ne sont que des foutaises. Ce n'est que du désir. L'amour, c'est dangereux, surtout dans mon cas, alors non, Zoé n'en pâtira pas. Elle mérite une belle vie, sans soucis, sans danger, avec un mec qui l'aime.

Même si rien que d'imaginer ce gars, j'ai envie de lui planter une balle dans la tête.

Au final, ça sera tout de même mieux pour elle. Je dois juste me faire à cette idée. Et elle doit juste comprendre que je ne suis pas un type pour elle. Comment a-t-elle pu ne serait-ce que penser le contraire ? Je suis un gangster, un mec qui est hors-la-loi, qui a du sang sur les mains. Comment cela peut-elle l'attirer ? Elle est mon exact opposé.

Remballez vos phrases à la con, les opposés ne s'attirent pas. Ils se détruisent. Et les gens qui se ressemblent ne s'assemblent pas, ils se foutent en miettes. C'est ça aimer. C'est condamner.

Surtout en étant un Deans.

Alors je refuse de la condamner. Elle a une vie qui l'attend. Et je ne suis pas dedans.

Maintenant, il faut que je lui dises. Et comme si elle m'avait entendu, la porte de la chambre s'ouvre sur elle, et elle s'avance vers moi.

- On doit parler.

En effet. On doit parler, c'est peu dire.

- Oui.

Elle semble surprise que je sois décidé à avoir cette conversation. Je me doute qu'elle ne fera pas cette tête quand je lui dirai tout ce que je dois lui faire comprendre.

- Commence.

Je la regarde un instant, pesant le pour et le contre. Je ne saurai peut-être jamais ce qu'elle aura à me dire si je lance la conversation en premier. Mais au moins, je suis sûr de ne céder à aucune de ses paroles. Alors je croise les bras et je me lance, pas franchement impatient de voir la douleur sur son visage. Je commence à trop avoir l'habitude de voir cette expression, et ce n'est pas une vision que j'aime particulièrement. Pas sur elle.

- Écoute, il faut qu'on arrête. Que tout cela cesse.

Elle fronce les sourcils.

- Et de quoi parles-tu exactement ?

- De tout. De ce qu'il y a entre nous. Ça peut pas durer. Ça n'aurait pas dû commencer.

Elle ne dit rien, et étrangement, aucune émotion n'est visible sur son visage. Alors je continue, bien que je me demande comment elle peut rester aussi stoïque, ce qui ne lui ressemble pas.

- Je n'aurai pas dû céder, même si oui j'en avais envie. Mais ce n'est que ça. De l'envie, du désir. Pas de l'amour. Ce ne sera jamais de l'amour, et désolé si tu as pu penser le contraire.

Je m'arrête là, attendant sa réaction, qui tarde à venir. Elle me scrute, et se décide après un long moment à me répondre. Une réponse qui me surprend.

- Tu mens.

- Quoi ?

- Tu mens. A moi, à tes amis, mais surtout, à toi-même.

Je ne sais pas pourquoi, mais cette phrase m'énerve.

- Et sur quoi ?

- Tu as des sentiments pour moi Scott. Tu veux juste te persuader du contraire.

Mais qu'est-ce qu'elle raconte ? Sait-elle mieux que moi ce que je ressens ? Ça m'étonnerait.

- C'est faux.

- C'est la vérité.

- Évidemment. Alors peux-tu me dire pourquoi je ferais ça ?

Elle souffle un bon coup et plante ses yeux bleus dans les miens. Elle semble sur d'elle.

- Parce que tu as peur.

Je laisse échapper un petit rire, mais elle ne s'en formalise pas. Elle continue, et là, je rigole moins.

- Tu as peur parce que tu te crois maudit. Comme ton grand-père, ton père et ton frère avant toi. Tu as peur de me perdre, parce que tu penses que l'amour d'un Deans est une arme de destruction ! Mais c'est faux Scott !

Je sens la colère monter en moi. Comment peut-elle savoir autant de choses ?

- Qui t'a raconté ça ? C'est Marie ? Jack ?

- Ça n'a aucune importance.

Oh que si, parce que je vais démonter celui qui a fait ça. Parce que maintenant, elle a toutes les cartes en main pour me faire céder. Et ça je ne veux pas.

- L'important c'est que tu te trompes ! Il n'y a aucune malédiction. Seulement un destin tragique. L'amour n'est pas fait pour détruire, et tu ne me détruira pas.

- Tais-toi ! Tu ne sais rien !

- Si, je sais tout. Et surtout je comprends.

- Tu comprends quoi ? Que toutes les fois où ma famille a aimé ça s'est fini dans un bain de sang ? Ouai, c'est le cas, et c'est pas un coup du sort, juste le résultat de notre vie de gangster. Quelque chose dont on ne peut pas sortir.

- Alors tu vas t'interdire d'aimer ?

- Exactement, et c'est bien mieux comme ça.

Elle me regarde, sûre d'elle, une confiance qui est nouvelle.

- Mais c'est trop tard. Il y a des signes qui ne trompent pas Scott. Des mots, des gestes, qui ne peuvent pas être joués.

- Tu ne fais qu'interpréter à ta façon.

- Alors dis-moi que je me trompe. Regarde-moi dans les yeux, et oses me dire que tu me repousses pour une autre raison, que ce n'est pas à cause de cette pseudo-malédiction.

Elle s'avance vers moi et plante son regard dans le mien, me défiant de lui répondre. Je me rappelle qu'à une certaine époque, la situation était inversée.

- Je ne t'aime pas.

Elle fait encore un pas, sans me quitter des yeux.

- Redis-le.

Cette fois est plus difficile, mais je ne flanche pas.

- Je ne t'aime pas.

Elle fait un dernier pas et repose la question, et sans que je ne le veuille, mes lèvres changent de discours.

- Je refuse de risquer ta vie.

Je regrette instantanément ces paroles que je n'ai pas contrôlées. Mais c'est trop tard, car elle a vite fait le rapprochement, ça se voit sur son visage. Parce que si je refuse de risquer sa vie, cela veut dire que je ressens des choses, et pourrait en ressentir des plus fortes. Parce que la malédiction ne fonctionne que si il y a de l'amour.

Une déclaration indirecte, que je ne comptais en aucun cas lui faire.

Elle affiche un sourire en coin qui la rend diablement irrésistible, avant de me répondre, déterminée.

- C'est ma vie. Et je décide de la risquer.

Elle fait un pas rapide, et sans que je ne m'attende à ce geste de sa part, elle colle ses lèvres aux miennes.


PDV Zoé

Je me sens forte, complète. Pour une fois, j'ai l'impression que c'est moi qui tiens les rênes de cette relation. C'est moi qui décide. Et je décide que je le veux lui, que j'emmerde cette malédiction imaginaire.

A bas ses doutes et ses peurs. Je possède ses lèvres et je lui montre que contrairement à ce qu'il a voulu me faire penser, je possède aussi son cœur. Et que je le sais. Il n'a sûrement pas fait exprès de l'avouer, vu son visage. Mais tant mieux. Cela prouve que j'ai trop affaibli sa carapace pour qu'il puisse se montrer froid à nouveau.

Comme pour prouver mes pensées, il répond directement à mon baiser, une fois la surprise de mon initiative passée. Ses lèvres se mouvent avec les miennes dans une danse sensuelle, et la chaleur monte au creux de mon ventre quand ses mains attrape mon visage.

Il me rapproche de lui et nos corps se percutent, violemment, sauvagement, avec ce désir qui sature l'air.

Ses mains descendent sur mes hanches et les miennes s'agrippent à son t-shirt. Elles savent ce qu'elles veulent, ce que je veux, alors elles le font passer par dessus sa tête pour me révéler son torse, qui en ferai baver plus d'une. Mais je le revendique. Je quitte ses lèvres pour descendre ma bouche dans son cou. Il me laisse faire, et grogne quand je descends encore, lui laissant un suçon sur la poitrine. Juste là où se trouve son cœur.

Je continue de descendre et j'entends sa respiration qui s'accélère grandement quand mes doigts défont le bouton de son pantalon. Je ne fais pas dans la douceur, et descends sans réfléchir plus le jean et le caleçon en même temps. Je n'ai pas envie de prendre mon temps. J'ai envie de lui, et ça dépasse tout le reste.

Et il a envie de moi, je ne peux pas en douter. Je passe mes doigts le long de sa verge avant de la prendre en main. Quelques vas-et-vient, et je relève les yeux, le regardant avant de passer ma langue à la place de ma main. Il souffle fortement, sa main serrant ma chevelure. Je n'ai jamais fais ça, mais j'ai l'impression de savoir exactement comment faire pour le rendre fou. Alors je le fais.

Je repasse ma langue sur toute sa longueur, avant de l'entourer de ma bouche. Je savoure les délicieux bruits qu'il tente de cacher, mais que j'entends tout de même. En faisant le même mouvement que ma main précédemment, je passe ma langue en même temps, l'enroulant autour de lui. Ce n'est pas la chose la plus facile à faire, mais pour l'entendre et sentir son plaisir ainsi, ça vaut le coup.

Il finit par m'arrêter et saisit mes hanches pour m'embrasser sauvagement, avant de presque me jeter sur le lit. Je laisse échapper un petit rire, vite stoppé par un gémissement quand sa main passe sous ma jupe pour se poser sur ma culotte.

Tout va très vite, et sans vraiment savoir comment, je me retrouve nue devant lui.

Sa langue passe sur un de mes tétons, mais ce qui me rend le plus folle, se sont ses doigts qui caressent mon intimité. Et qui doivent être bien mouillés.

Il avale mon gémissement de sa bouche quand il rentre directement deux doigts en moi. Son pouce lui, trace des cercles sur mon bouton de chair, faisant monter un plaisir déjà plus de présent. Pour lui rendre la pareille, je saisis son sexe dressé et caresse en même temps ses testicules. Je vois rapidement qu'il prend autant de plaisir que moi, alors que ses doigts bougent délicieusement en moi.

Il finit par les retirer, et je m'apprête à me plaindre quand mon souffle se coupe de plaisir, en sentant son sexe frotter contre le mien. Le plaisir est bien plus présent que lorsque ses doigts font la même action, ce que je pensais impossible.

Il m'embrasse, et je bouge en rythme avec lui, cherchant plus de contact entre nos intimités. Putain, que c'est bon.

Ses dents mordillent mon cou, et je ne pense qu'à une chose, l'avoir en moi. Je veux savoir ce que cela fait, je veux que ce soit lui qui ai ma première fois. Et qui ai toutes les autres fois.

Comme si il m'avait entendu, il relève la tête vers moi.

- Tu veux ?

Pour toute réponse, je saisis sa tête et collent nos lèvres. Tout en m'embrassant, sa main se tend vers la table de nuit, de laquelle il sort un préservatif.

Il l'enfile rapidement et me regarde à nouveau.

Je sens sa verge à mon entrée, et je dois dire que la sensation du latex est moins agréable que sa peau contre la mienne. Mais j'ai tellement envie que je ne m'en formalise pas.

Il m'embrasse, en douceur cette fois, avant que son bassin ne pousse contre moi. Je me crispe, sentant la douleur monter. Il s'arrête, restant dans la position, me laissant le temps de m'adapter en me caressant les cheveux. Je bouge un peu, lui faisant comprendre qu'il peut reprendre.

Il faudra un long moment avant qu'il soit entièrement en moi. Mais quand le sens, j'ai une sensation de béatitude. C'est si bon, comme être connecté à la personne qui nous fait vibrer.

Il commence à bouger, doucement. Je sais qu'il se retient, pour que je puisse prendre du plaisir, malgré le fait que c'est la première fois. La douleur s'estompe petit à petit, et je commence à me sentir vraiment bien. Il m'embrasse en continuant ses mouvements, et sa main passe entre nous deux.

Ses doigts trouvent mon clitoris alors qu'il continue à bouger en moi. Le plaisir prend le pas sur la douleur et alors qu'il appuie sur mon bouton de chair, je me sens électrifiée. Une vague de bien-être traverse mon corps et je sens mes parois se resserrer contre son sexe. Il m'embrasse, et gémit à son tour.

Les souffles courts, nous nous regardons, alors qu'il est toujours en moi. Il caresse mes cheveux avant de se retirer doucement, pour ne pas me faire mal. Je le vois retirer la capote, puis il se rallonge sur mon corps collant de sueur.

Son pouce passe sur mes lèvres, avant qu'il ne se penche pour déposer un doux baiser.

Et là, je peux dire que jamais je ne me suis senti aussi bien.  

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Je pense que j'ai rien à rajouter alors allez-y, criez de joie x)

A dimanche, 

Kiss :*

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