15 Septembre
15 Septembre 1944, Bianca
Je sentis une main me secouer pendant que j'émergeais lentement. J'ouvris les yeux et ne reconnu pas l'endroit où j'étais. Je me levai brusquement et lançai un regard noir à l'homme en face de moi, me remémorant les évènements de la veille. Et merde, je me suis endormie, j'espère qu'il ne s'est rien passé pendant que je dormais.
- On est arrivé, Bianca. Tu peux descendre de la voiture, Me dit l'homme d'une voix qui se voulait douce mais qui à la place me donnait froid dans le dos.
Je pus le regarder plus en détail, il avait les cheveux très noirs, comme mon frère et moi ainsi que des yeux tellement sombres qu'on aurait dit une abysse sans fond où règne tous tes pires cauchemars. Je descendis à terre, méfiante, et regardai autour de moi. L'endroit m'était totalement inconnu. On était en pleine campagne, une petite maison se dressait devant moi, assez modeste en pierre grise et un bois s'étendait juste derrière.
- Où sommes-nous ?
Ma voix était dure et froide. Mon ton semblait l'avoir blessé mais je m'en fichais. Il m'avait enlevée de mon chez moi contre mon gré en abandonnant mon frère pour m'emmener dans cet endroit qui ne me disait rien. Il souffla avant de me répondre.
- On est aux Royaume-Unis.
Si loin ? Je n'avais jamais quitté l'Italie à pars la fois où nous étions allés en Croatie Nico et moi avec Mama. Combien de temps avais-je dormi pour ne pas m'être rendu compte que nous avions quitté le continent ?
- Où aux Royaume-Unis ? C'est grand.
- Je pourrais te le dire mais de toute façon tu ne connaitrais pas. Je vais te montrer une carte à l'intérieur si vraiment tu y tiens.
Non mais pour qui se prenait-il à me parler comme ça ?! J'étais très douée en géographie, je savais encore où se situaient les pays d'Europe ! Il se dirigea vers la maison mais je refusai de le suivre. Après quelques pas, il sembla remarquer que je n'avais pas bougé. Il se retourna en soupirant.
- Bianca, viens, je ne peux pas t'aider si tu restes là !
- J'ai jamais demandé votre aide !
- J'ai promis que je t'expliquerai tout à l'intérieur mais pour ça, il faut que tu viennes.
Je croisai les bras sur ma poitrine. L'idée d'avoir des explications était tentante mais je n'étais pas sûre de vouloir le suivre. Je ne savais pas ce qu'il voulait après tout ! Je n'avais qu'une envie, faire demi-tour et rentrer en Italie voir mon frère. Seulement, je savais que ce n'était pas possible en ce moment même, c'est pourquoi j'acceptai de finalement le suivre mais avec une distance raisonnable.
- Bianca, il faudra que tu apprennes à me faire confiance...
- Pourquoi je devrais, je ne vous connais pas.
Nous rentrâmes dans la petite maison. Il déposa sa veste à l'entré et rentra dans ce qui semblait être le salon.
- Assieds-toi, je reviens tout de suite.
Après une courte hésitation, je fis finalement ce qu'il m'avait demandé. Il s'éloigna un instant et je regardai par la petite fenêtre. Dehors j'aperçu rapidement une petite fille jouer. Je n'eus pas vraiment le temps de la détailler que déjà l'homme revint. Il s'assit à mes côtés avec une carte et des tartines.
- Mange un peu, tu dois être affamée.
Je voulus refuser, ne lui faisant aucunement confiance mais mon ventre me rappela à l'ordre par ses gargouillements. Je mordis dedans, le pain n'était pas spécialement bon mais pas infâme non plus. Son regard sembla satisfait et il déplia la carte.
- Nous sommes plus ou moins ici, dans les petits villages du nord.
Il me montrait un petit point sur la carte. Evidemment, je ne savais absolument pas ce qu'il représentait et ne reconnaissais aucun nom. Tout ça ne m'avançait pas beaucoup, tout ce que je savais était que j'étais loin de chez moi et que ce serait compliqué pour rentrer.
- Je m'appelle Hadès et tu peux me croire ou non, mais je suis bel et bien ton père. Je ne sais pas ce que ta maman vous a raconté sur mon sujet à ton frère et toi mais je ne suis pas mort.
- Tu as abandonné Mama, alors, ainsi que tes enfants.
Mon regard était froid tout comme mon ton. Je ne voulais montrer aucune sympathie à cet homme.
- Ecoute, je sais que j'ai été un mauvais père mais laisse-moi t'expliquer.
- Raconte-moi, d'où tu viens, comment tu as rencontré Mama, pourquoi tu es parti.
Je n'arrivais pas encore à considérer cet homme comme mon père mais je voulais tout savoir, je détestais ne pas comprendre. Même si ça me fait du mal de dire ça, je devais bien avouer qu'il y avait des traits de ressemblance entre lui et moi et Nico.
- Je viens de Londres, j'ai rencontré ta mère lors d'un de ses voyages. On s'est aimé puis elle a du rentrer en Italie mais moi je ne pouvais pas quitter l'Angleterre. Deux ans plus tard, j'ai appris ta naissance. Elle m'avait envoyé une lettre disant son adresse. Je m'étais dépêché de venir la voir. Seulement, mes responsabilités me retenaient ici mais je voulais réellement te rencontrer. J'ai réussi à venir deux semaines en Italie. Ensuite nous avions continué à nous envoyer quelques lettres mais tout s'est très vite effacé avec le temps, bientôt je n'avais plus aucune nouvelle d'elle. Je me suis dit qu'elle faisait sans doute sa vie, sans moi. Elle m'avait caché la naissance de ton frère, c'est au début de la guerre, en voulant vous retrouver pour vous mettre à l'abris que j'ai appris son existence. Il m'a fallut jusqu'à maintenant pour savoir où vous étiez, seulement je suis arrivé trop tard. J'aurais voulu vous sauver tous les trois mais au moins j'aurai pu te sauver toi.
Tout se bousculait dans ma tête suite à ses révélations. Je ne savais pas comment me sentir par rapport à lui. Après tout, il nous avait bien abandonné Mama, Nico et moi ! Mes pensées furent interrompues par le bruit de la porte d'entré. Une femme, dont je donnerais fin trentaine, entra dans la pièce. Elle avait la peau noire et les yeux dans les tons ambres. Elle portait une simple robe et ses cheveux frisés étaient retenus en un chignon. Elle sembla vouloir dire quelque chose puis se stoppa en me voyant. Je me levai par politesse, mal à l'aise, ne sachant pas comment je devais me tenir. Elle regarda vers Hadès, demandant silencieusement des explications. Celui-ci se racla la gorge avant de commencer.
- Voici Bianca, ma fille.
Ses yeux s'élargirent à sa révélation. Avant qu'elle ne puisse dire un mot, il continua.
- Elle vient d'Italie, et sa mère, ma première compagne, vient de mourir. J'ai décidé de l'accueillir ici pour qu'elle soit en sécurité. Et Bianca, je te présente Marie Levesque, ma femme.
La femme me regarda compatissante mais avec une certaine retenue. Je pouvais presque voir les rouages de son cerveau tourner à plein régime dans son regard. Elle se tourna vers Hadès.
- Et tu ne m'en parles pas avant ? Tu disparais plusieurs jours avant de revenir comme une fleur en m'apprenant que tu as eu une fille avec une autre femme !
Elle était énervée et lui dit encore d'autres choses que je ne compris pas, mon anglais n'étant pas très bon. Voyant que je semblais perdue, elle s'approcha finalement de moi. Après un regard noir vers Hadès, qui n'avait absolument pas l'air de s'en vouloir, elle déposa sa main sur mon épaule. Elle s'excusa de s'être énervée devant moi et proposa d'aller un peu dehors pour faire connaissance. Nous sortîmes toutes les deux et nous assîmes dans l'herbe.
- Désolée pour tout à l'heure, j'ai été surprise de te voir mais n'en t'en fais pas, je ne suis pas fâchée sur toi, c'est à lui que j'en veux. Donc tu t'appelles Bianca, c'est bien ça ?
J'hochai la tête. Elle parlait calmement ce qui facilitait ma compréhension mais je devais quand même faire un gros effort de concentration.
- Quel âge as-tu ?
- J'ai quinze ans.
- Ma fille en a douze, elle est un peu jeune par rapport à toi mais très mature pour son âge. J'espère que vous vous entendrez bien. Elle s'appelle Hazel, tu devrais bientôt la rencontrer.
Je dus réfléchir pour comprendre son âge puis fis rapidement le calcul avec mon frère en ayant treize. Je pouvais dire que mon "père" n'avait pas perdu son temps. J'avais vraiment du mal à l'appeler comme ça, je n'étais pas sûre de pouvoir m'y habituer.
- Je voudrais rentrer en Italie.
Elle me regarda bienveillante et me fit un sourire triste.
- Je comprends mais tu seras plus en sécurité ici, attends au moins la fin de la guerre. On approche de la fin, la France a déjà été libérée, maintenant c'est le tour de la Belgique. L'axe ne fera plus long feu.
- Mais je veux revoir mon frère, je ne peux pas attendre la fin de la guerre, je ne peux pas le laisser tout seul là-bas.
Je vis dans son regard qu'elle était blessée qu'Hadès lui ait aussi caché l'existence de mon frère mais elle tenta de le cacher, me prenant simplement dans ses bras, comme le ferait une maman. N'y tenant plus, je fondis en larmes dans son étreinte, me remémorant les évènements de la veille. J'avais besoin de tout évacuer. Mama me manquait, mon frère me manquait et j'avais peur. Comme si elle le ressentait, elle resserra son étreinte en me frottant le dos tout en me murmurant des paroles réconfortantes. Je me sentais beaucoup mieux et plus en sécurité dans les bras de cette femme que je ne connaissais qu'à peine qu'avec mon père plus tôt.
Après quelques minutes, je me calmai enfin et m'éloignai en reniflant. Lorsqu'elle vit que j'allais mieux, elle se leva et me montra la maison. Aucune de nous deux n'adressa de regard à Hadès lorsque nous passâmes devant lui.
***
Nous venions de finir la visite de la maison. Nous avions pu profiter de ce moment pour mieux faire connaissance et même rire un peu à deux. Lorsque nous redescendîmes, je me retrouvai en face d'une fille que je suppose être Hazel. Elle était jeune et ressemblait beaucoup à sa maman. Elle fit un visage surpris en me voyant mais l'effaça bien vite par un grand sourire. Je compris immédiatement que c'était une personne avec un réel fond de gentillesse et qu'on allait bien s'entendre. Marie décida de nous laisser seules toutes les deux pour qu'on puisse faire connaissance.
- Bonjour, je m'appelle Hazel et toi ?
- Moi c'est Bianca.
- Ravie de faire ta connaissance ! Papa m'a dit qu'on vivrait ensemble maintenant. Ça m'a fait bizarre d'apprendre que j'ai une demi-sœur mais je suis contente de ne plus être toute seule !
Elle me souriait gentiment et je tentai de le lui rendre.
- On va un peu dehors ? On pourra discuter un peu.
J'hochai la tête et la suivis. Elle marcha jusqu'à la lisière de la forêt puis s'assit contre un arbre.
- J'aime bien venir ici. C'est calme. Mais pas comme à la maison parce que papa ne parle jamais et que maman est toujours occupée. Non, ici c'est un calme agréable. Et bizarrement, je me sens moins seule avec les animaux de la forêt.
- Tu aimes bien les animaux ?
- Et comment ! Surtout les chevaux, mon rêve serait d'en avoir un mais papa dit que ce serait trop compliqué...
Elle fit la moue puis se tourna vers moi en retrouvant son sourire.
- Mais dis-moi, j'ai remarqué que tu as un accent, tu viens d'où ?
- D'Italie.
Sans que je le veuilles, mon regard se fit plus sombre.
- Je ne suis jamais allée sur le continent, c'est bien là-bas ?
- Avant oui, j'aime beaucoup ma ville, elle est très belle. Mais maintenant c'est la guerre, enfin on vit avec.
Elle hocha la tête.
- J'espère que c'est bientôt fini et alors tu pourras me montrer ta ville !
Je lui souris et lui fit un signe de tête montrant mon accord.
- Ce serait avec plaisir, Hazel.
Elle me fit un sourire rayonnant et ouvrit la bouche pour répondre quelque chose mais se fit interrompre au même moment par mon, notre ? père qui m'appelait.
- Bianca, tu peux venir, s'il te plait ?
Je fis un regard d'excuse à Hazel et me levai. Pendant que je frottais les crasses de ma robe, elle me regarda inquiète mais me souhaita bon courage d'un signe de tête.
Lorsque je rentrai dans le salon, Hadès me fit signe de m'assoir. J'étais en face de lui et de Marie. J'avais l'impression d'être à un tribunal et je gigotais sur ma chaise, extrêmement mal à l'aise.
- Bianca, j'ai pu un peu parler avec Marie et je sais que c'est un sujet délicat pour toi mais je voudrais te parler par rapport aux derniers jours.
- Qu'est-ce qu'il y a à dire ?
- Si tu te mets tout le temps sur la défensive, on ne pourra pas parler calmement ! J'essaye simplement de t'aider alors fais aussi un petit effort de ton côté !
Je croisai les bras et lui fis un regard noir. Marie lui fit signe de se calmer. Je pouvais sentir que c'était encore tendu entre eux deux. J'en souris intérieurement, je plaignais Marie d'être mariée à cet homme.
- Excuse-moi. Je voudrais parler de ton frère.
- Celui que tu as abandonné.
Il soupira mais continua faisant mine de rien.
- Je sais que c'est dur pour toi mais tu dois accepter qu'à l'heure qu'il est... Il est probablement mort.
- Il est vivant, je le sais.
- Bianca, les chances qu'il ait survécu à l'effondrement du bâtiment sont infimes.
- Mais elles ne sont pas nulles. Tant que je n'aurai pas la preuve de sa mort, je refuse d'y croire.
- Je ne peux pas te le prouver, je veux simplement t'aider à l'accepter.
- Comment ? Je viens de perdre ma mère, d'être enlevée de chez moi et maintenant tu essayes de me convaincre que mon frère, ma seule famille qui me reste est mort !
J'essayais de retenir mes larmes et de contrôler ma voix tremblante. Il reprit d'une voix plus douce.
- Je sais que c'est dur mais tu as toujours une famille, moi, Marie et Hazel, on est là pour toi maintenant et on va t'aider tous ensemble.
- Mais ça ne remplacera jamais Mama et Nico.
- Je le sais... Ça te prendra du temps. J'ai pensé qu'on pourrait mettre une pierre dans le jardin en l'honneur de ton frère pour t'aider à te rendre compte de la vérité et à faire ton deuil. Ce serait une manière de se souvenir de lui et de dire que tu tournes la page.
- Sauf qu'il n'est pas mort.
Marie me regardait avec peine. Hadès, quant à lui, ne savait pas comment se comporter.
- Bianca, s'il te plait, tu es d'accord ?
- N-non, il est vivant, il le faut.
Il se leva et fit une chose à laquelle je ne m'y attendais absolument pas. Je m'étais préparée à tout, sauf à ça. Il se leva, marcha vers moi puis me prit dans ses bras. Je me tendis immédiatement avant de me laisser faire. L'étreinte fut courte mais me rassura un peu. Il s'éloigna et déposa sa main sur mon épaule. Il m'invita à me lever et nous allâmes tous les trois dehors. Hazel nous rejoignit sans comprendre.
Nous avions marché longtemps dans la forêt avant de trouver un bel endroit. Mon père installa quelques pierres et me tendit de la peinture.
- Bianca, je te laisse l'honneur d'écrire, c'est ton frère après tout.
Je regardai la peinture que j'avais à présent entre mes mains en tremblant. Je n'aurai pas la force de le faire. L'écrire serait l'accepter et je n'en étais pas capable. Je me tournai alors vers Hazel.
- J'ai entendu dire que tu est très douée en dessin et que tu adores ça, veux-tu le faire ?
Elle me regarda en fronçant les sourcils.
- Tu es sûre ?
J'hochai la tête et elle prit la peinture en me lançant un regard d'encouragement.
- Je vais me charger de trouver des fleurs et de quoi la décorer.
Presqu'une heure s'était écoulée maintenant et une jolie tombe se dressait devant moi, à présent. Hazel avait fait un très beau travail. J'avais réarrangé les pierres et avais déposé différentes fleurs sauvages. Nous étions restés quelques minutes en silence et ça me faisait du bien d'être entourée. Je me sentais déjà proche de la famille Levesque.
Mon père avait fait énormément d'effort, allant même jusqu'à moi, déposer ses mains sur mes épaules et me dire qu'il est fier de moi. Je ne sais plus comment je dois me comporter avec lui mais j'avais souri. Peut-être que nous allions bien nous entendre finalement.
Je leur fis part de mon besoin d'être seule avec mon frère et ils hochèrent tous les trois la tête, compréhensifs, sans poser de questions et partirent en silence.
Je m'assis en face de la pierre, restant d'abord sans bouger et sans penser à rien. Puis finalement fondis en larme. Je refusais de croire à sa mort. Je voulais le revoir. Et Mama aussi. Ils me manquaient tous les deux tellement. Je restai là peut-être dix minutes, une heure, plus, je n'en savais rien, j'avais perdu la notion du temps. Pour l'instant, plus rien ne comptait. J'insultai la guerre, Dieu, le destin, l'avion qui était passé au dessus de Venise. Mon père aussi. Je continuai à pleurer, impuissante face au destin.
***
J'étais couchée sur le dos dans mon lit, incapable de m'endormir. La nuit était déjà bien avancée. Je réfléchissais à cette après-midi. Je ne croyais toujours pas à la mort de mon frère et j'étais incapable de penser à autre chose. Je l'imaginais seul en Italie, perdu.
Je me levai doucement, essayant de ne pas réveiller Hazel avec qui je partageais la chambre. Je m'habillai dans le noir et sortis un sac en toile. Malheureusement je fis tomber un objet lourd en le prenant.
- Qu'est-ce qui se passe ?
C'était Hazel qui venait de se réveiller en sursaut.
- Ce n'est rien, rendors-toi.
- Pourquoi tu es debout ?
- Je n'arrivais simplement pas à dormir, mais ne t'en fais pas pour moi, tu peux te rendormir.
Elle se leva et alluma la lumière. Elle était encore toute endormie et vit que j'étais habillée, un sac à mes pieds. Ses yeux s'agrandirent.
- Tu pars ?
Je voulus lui mentir mais me rendis compte que ça ne servirait à rien, alors autant lui dire la vérité.
- Oui, mais ne dis rien à tes parents, pas avant demain matin au moins.
- Pourquoi tu t'en vas ?
Son regard était triste et ça me fit mal au cœur.
- Il faut que j'aille retrouver mon frère.
- Tu retournes en Italie ?
J'hochai la tête.
- Tu m'avais promis de me montrer ta ville, je peux venir avec toi ?
- Non, c'est trop dangereux !
- Tu y vas bien !
- Je sais... Mais c'est différent, je ne veux pas mettre ta vie en danger. Reste ici, je reviendrai avec lui.
Elle ne semblait pas convaincu. Je m'approchai d'elle, la pris dans mes bras et lui fis un bisous sur le front en murmurant.
- Je reviendrai, je te le promets.
Je quittai ensuite la chambre, le sac sur le dos, la laissant derrière moi sans certitude de pouvoir respecter ma promesse. Je n'osai pas me retourner et partis en me jurant de faire tout ce qui était dans mon pouvoir pour revoir Hazel. Je présenterai Nico à Hazel.
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