Chapitre 6

PDV Carry

Je me lève avec un mal de crâne ahurissant. Les filles n'ont pas bu mais alors moi, vu ma gueule de bois, j'ai bu pour nous trois.

Je suis incapable de raconter comment je suis rentrée chez moi. Je me suis couchée avec les mêmes vêtements qu'hier. Les filles sont vraiment adorables de m'avoir ramené.

Sérieux plus JAMAIS, je ne bois comme ça.

Je regarde l'heure. 11h30. Outch, ça entame pas mal mon planning de la journée. Je prends une douche et commence à préparer mes valises et mes cartons.

Après avoir refermé le cinquième carton, j'entends sonner à la porte. Je pars ouvrir et tombe sur Madame Conway, la mère de Charlie.

Carry : Bonjour Madame Conway, entrez, je vous en prie.
Casey : Bonjour Carry. Tu n'as pas l'air d'aller très bien.
Carry : Soirée très très arrosée avec Julie et Connie. On fêtait leurs grossesses. Enfin j'ai fêté pour trois.

Madame Conway rigole et me regarde continuer mes cartons.

Casey : Donc c'est officiel, tu t'en vas.
Carry : Oui, je profite du fait que Fulton et Dean partent à New York pour faire le trajet avec eux. Mes cartons iront chez les parents de Guy en attendant de patienter dans le futur garage de ma sœur. Ça m'évite de prendre l'avion et vu ma gueule de bois, je pense que c'est préférable.

Madame Conway acquiesce et propose de m'aider. J'accepte avec joie. J'ai toujours eu un bon contact avec elle. J'ai l'impression qu'elle sait beaucoup plus de choses qu'elle ne le dit. 

Casey : Je sais pourquoi tu pars. Je sais ce que t'as dit mon fils et je sais ce que tu ressens pour lui.

Je la regarde surprise.

Casey : Ne sois pas surprise petite fille. J'en connais au moins autant que toi sur les Ducks. Je sais aussi des choses que tu ignores sur vous. Et surtout je connais les sentiments de mon fils. Je ne peux pas le défendre actuellement. Je sais que tu es trop affectée.
Carry : Je lui ai pardonné si c'est ce que vous vous demandez.
Casey : Je le sais. Je te connais bien. Je sais à quel point tu es bonne, affectueuse, à l'écoute des autres. Mais tu as raison de partir. Tu es douée, tu es autant douée pour la danse que Charlie ne l'est pour le hockey. Tu as raison d'être égoïste une fois dans ta vie. Tu le mérites.

Nous continuons à faire mes valises et mes cartons. Une fois ceux-ci terminés, j'appelle ma sœur pour que Guy, Adam, Dean et Fulton puissent venir les chercher et les installer chez les parents de Guy.

Je finis par aller me reposer. J'ai vraiment beaucoup trop mal au crane. Je rends les clés de l'appartement demain matin et ensuite je pars. Une énorme page de ma vie va se tourner. C'est vraiment bizarre. J'ai toujours vécu à Minneapolis sauf durant de courtes périodes mais là New York va devenir mon lieu de résidence. Enfin, soyons honnêtes, c'est sympa la grosse pomme mais je ne pourrais jamais me faire à la vie là bas. Le seul avantage que je vais y trouver : je vais pouvoir me gaver de spectacles et de sorties culturelles ...

PDV Charlie

Flashback de la veille

Charlie : Salut, belle brune ... Ça te dit de monter voir un Capitaine déchu ... 
Belle Brune : Oui, après tout t'es plutôt beau gosse.

 Je sais pas pourquoi mais cette fille m'inspire du désir et vu que mes neurones sont aux abonnés absents autant en profiter.

Je l'emmène chez moi. Nous rigolons ensemble en se déshabillant l'un l'autre.

Je lui caresse la poitrine et je l'entends gémir de plaisir. C'est la seule chose qui me prouve qu'elle aime ce que je lui fais.

Mes mains se font baladeuses et descendent le long de son corps jusqu'à  frôler son entrejambe. Je laisse mon corps prendre le contrôle et nous allonge dans mon lit.

Mes doigts explorent sa féminité lui arrachant des gémissements érotiques qui augmentent mon désir de prendre son corps.

Finalement n'y tenant plus, je retire mes doigts et entre en elle. Je l'entends pousser des petits cris de plaisir alors que les va et vient s'intensifient et qu'elle enroule ses jambes autour de ma taille.

La jouissance nous prend par surprise assez rapidement. Je me retire d'elle et m'endors très vite, l'alcool prenant le dessus.

Fin du flashback

Je me réveille complètement à l'ouest. A poil dans mon lit ...

Le seul truc qui me rassure : je suis seul. Les mecs ont du me ramener. Je ne me souviens d'absolument rien. J'me rappelle plus rien après le troisième bar. Ah si je me souviens d'un truc.

Elle part... Elle part ce soir avec Dean et Fulton. D'où la murge. Pourquoi est-ce que j'ai si mal. Maintenant que je dessoule, j'ai des flashbacks. J'ai picolé comme un malade pour oublier son départ.

Pourquoi j'ai autant mal. C'est ma meilleure amie. Au travers de ce mal de crane monstrueux, une phrase de Dean répétée par Fulton et plus tôt dans la journée par ma mère : "Ouvre les yeux crétin". Bon ok ma mère n'a pas utilisé le terme de "crétin". Je viens de penser à quelque chose...

NON ...

NON NON NON .... PAS CA ...

Si c'est ce à quoi je pense. Je suis le pire des hommes. Je serais tellement un enfoiré.

Je repense à mon comportement quand un mec l'approche. Je deviens dingue. J'ai toujours mis ça sur le fait que nous sommes proches et que je ne voulais pas qu'elle souffre. Putain mais quel con.

J'appelle Connie et Guy. J'ai besoin de leur parler avant de parler à Carry. Le temps de me préparer qu'ils arrivent déjà.

Connie : Tiens v'la le crétin de service.
Charlie : Je sais. Je voulais vous parler de quelque chose d'important.

Connie me regarde et me sort direct.

Connie : T'as vraiment une sale gueule, Cap'tain.
Guy : Oui, je plussoie. T'as vraiment pas l'air bien.
Charlie : Ouais. Je sais. Je viens de réaliser que je suis le plus grand connard de tous les temps.
Connie : J'irais pas jusque là. Si tu le réalises, c'est déjà pas mal.
Charlie : Je suis amoureux de ta sœur.

Connie bloque sur cette phrase. Elle me regarde avec un air désespéré.

Connie : C'est pas drôle comme blague, Charlie. Ma sœur, c'est pas n'importe qui, ni n'importe laquelle de tes pouffes.
Charlie : Pourquoi tu crois que je ne sortais qu'avec des filles qui ne ressemblent absolument pas à ta sœur.

Je prends une inspiration et continue :

Charlie : Carry est belle, intelligente, généreuse, gentille, aimante. C'est ma meilleure amie mais pas que. Je deviens dingue quand un mec s'approche d'elle ou la drague. Je ne supporte pas quand elle est loin. Tu veux savoir pourquoi j'ai pété un plomb. En quinze ans, je n'ai jamais été séparé d'elle plus de quinze jours. Là, elle part. UN AN !!!! Je vais jamais le supporter. Je ne sais pas quoi faire pour pallier à ça. Et jamais, je ne l'empêcherai de faire de la danse.

Je prends ma respiration et ajoute.

Charlie : De toute façon, avec tout ce que je lui ai dit, jamais elle ne me pardonnera. Je lui ai reproché son accident. Je ne suis pas quelqu'un de bien. Je suis juste un pauvre type. Je ne la mériterais jamais.

Connie se lève, lance un regard à Guy et vient s'asseoir à coté de moi.

Connie : Tu n'es ni un connard, ni un pauvre type. Tu as juste mis trop de temps à te rendre compte de certaines choses. Cette séparation vous fera du bien à tous les deux, je pense. Et n'oublies pas qu'elle va bientôt revenir. Il y a l'anniversaire dans un mois. Et puis, les mariages, quinze jours plus tard. Tu la reverras. A toi, d'être exemplaire pendant ces périodes.

Je ne peux me faire à l'idée que je l'ai fait souffrir. Je dis au revoir à mes amis et repars me coucher...


*****

Voilà comme je suis quelqu'un de très gentil, ce chapitre arrive plus vite que prévu.

J'espère qu'il vous plaira autant que les autres et surtout n'oubliez pas :

Keep Smile and Read ...


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