3-) Tout mais pas ça...

Marie regarda son reflet dans le miroir. Ses cheveux bruns étaient lâchés sur ses épaules et son visage faiblement maquillé, comme toujours. Elle avait choisi une simple robe rouge et des ballerines de même couleur.
Il faisait plutôt chaud pour ce mois de mars. Il fut donc conclu que le piquenique se ferait le dernier weekend avant les vacances de printemps.

---- Marie ! Descend ! Hurla Joe.

Elle regarda son reflet une dernière fois avant de descendre l'escalier de bois, sac accroché à son épaule. Joe était assis dans le fauteuil. Il était habillé d'une simple chemisette et d'un pantalon en toile. Ses cheveux étaient coiffés en une petite queue et il s'était rasé de très près.

---- Kim est absente ? Demanda la plus jeune.

---- Elle se maquille à la salle de bain. Que vous êtes longue, vous les filles.

---- Je ne suis pas longue ! Dit Marie en boudant.

Joe ria en pinçant la joue de sa belle-sœur. Kim arriva, active comme jamais.

---- Où est maman ? Demanda-t-elle.

---- En cuisine, dit Joe en embêtant Marie.

Cette dernière grogna avant de remonter directement. Au diable si on l'appelait ! Elle descendra quand l'heure viendra.
Marie se posa dans son lit, ennuyé. Le temps passa lentement à ses yeux.

~~~

Il fut conclu que la famille Lagarde irait de chez eux jusqu'au parc à pied. Cela ne dérangeait pas Marie. Loin de là. Elle en profita le long du chemin pour demander à sa mère des informations sur sa camarades dépressive.

---- C'est une jeune fille de ton âge plutôt muette. Elle parle que pour dire le nécessaire. Elle ne semble pas trop aimer l'extérieur et passe son temps enfermé dans sa chambre, musique à fond. À ce que j'ai compris, elle n'a pas eu une vie mental facile.

---- Elle a des problèmes mentaux ? Avait demandé Marie en installant la couverture.

---- Non. Mais elle est instable. Avant, elle pouvait sourire et deux minutes après prendre un visage froid.

---- Bipolaire alors ?

---- Non je te dis ! Je pense plus qu'elle se forçait à sourire mais sans s'en rendre compte prend un visage fade.

Marie fit un long "Ah" avant de s'asseoir.

---- Essaies de la mettre à l'aise, la prévient Madison. Et ne lui pose pas de questions gênantes !

Marie leva les mains en signe d'innocence alors que Kim riait.
10 minutes passèrent avant que Flavie pointe le bout de son nez. Panier au bras, elle s'approchait en souriant.

---- Nous sommes garées juste derrière. Veuillez nous excuser du retard, nous ne connaissons pas trop le coin.

---- Ne t'inquiète pas, répondit Madison en riant.

Elle regarda sa fille, mit ses mains sur ses hanches et gronda :

---- Va aider Élodie ! La pauvre... Elle est seule à tout porter...

Trop excitée de rencontrer la jeune fille, Marie ne percuta pas au prénom. Elle court en direction de la vieille voiture en disant d'une voix aiguë :

---- Enchantée de te rencontrer !!!!

Personne ne lui répondit. Elle contourna la voiture et découvris le coffre ouvert et la jeune fille dans le fond, tirant une glacière. Marie ne pu voir son visage et continua :

---- Je suis Marie Lagarde ! Je veux qu'on devienne amies

La jeune fille s'accrocha à la voiture et la brune remarqua des traces profondes de coupes sur son bras.

---- Oh alors c'est vrai... Tu te mutile... désolé ! Ma mère a dit pas de question gênante et...

Sa "nouvelle amie" sorti enfin sa tête en la regardant. Marie poussa un petit couinement de crainte en se reculant et tomba sur les fesses, visage tournant lentement au blanc.

---- C... Comment...

~~~

Marie était silencieuse, blême et mal à l'aise. Son coeur, énormément serré dans sa poitrine, battait trop rapidement à son goût. Ses mains tremblaient alors qu'elle faisait de son mieux pour garder son calme. Élodie, elle, mangeait sa salade de pâtes, regard s'illuminant dès qu'elle tombait sur un morceau de surimi. Quand elle le prenait en bouche, son regard redevenait glacial.
Marie regardait chacun de ses gestes, chacun de ses mouvements, chaque détail chez elle.
Habillée d'une chemise blanche avec un cardigan rouge sans manche, d'un pantalon en toile brun et de basket blanche, elle avait fait un effort vestimentaire important. Sa manche gauche se remontait quand elle se penchait et on pouvait voir ses petites cicatrices profondes sur le haut de son poignet. Sur le droit, elle n'avait rien.
Élodie consultait son téléphone toute les 5mn et Marie sentait qu'elle était un peu frustrée. Le corbeau fini par lever les yeux vers elle. La brune rougit jusqu'au oreille et tourna la tête vers l'érable dans le fond.

---- J'ai besoin d'aller aux toilettes, dit Élodie en se levant.

---- Peux-tu l'accompagner Marie ? Tu trembles depuis tout à l'heure. Tu as peut-être besoin d'y allez aussi, dit Madison.

Marie s'étrangla avec sa boisson et paniqua.
Seule ?! Avec elle ?!

---- Je ne veux pas déranger, expliqua Élodie.

---- Tu ne dérange pas ma puce ! Sourit Madison en tapant dans ses mains. Allez Marie, va avec elle !

La brune tremblait de plus en plus. Il était impossible de le cacher. Elle se leva donc et dit rapidement d'une voix peu sûre d'elle :

---- Suis-moi Élodie...

Sa connaissance d'enfance la suivit lentement alors que Marie courait jusqu'au bâtiments.

~~~

---- Tu ne sembles pas très bien, dit froidement Élodie. Un problème ?

Marie sursauta à l'entente de la voix si près d'elle. Elle se retourna et son nez toucha celui du corbeau. Ses joues devinrent écarlates et elle détourna le regard.

Cette situation me dit quelques choses.... Sauf que là... Elle est plus grande et je suis l'intimidée

Élodie passa ses mains derrière Marie... Et se lava les mains. La plus petite sentait le souffle chaud de la jeune fille dans sa nuque et sa température corporelle augmenta soudainement.

---- J'ai fini. Nous pouvons repartir, dit le corbeau près de son oreille.

Trop honteuse pour bouger, Marie regarda le sol.

---- Peux-tu bouger s'il te plaît... Pour que je puisse sortir...

Élodie plaqua son front contre le sien doucement, le visage toujours aussi ferme. Le chocolat rencontra le pers mais le pers, culpabilisant, se tourna vers la porte. Élodie posa ses mains sur le rebord du lavabo et dit d'une voix claire :

---- D'habitude tu m'aurais poussé en m'insultant. Tu n'as plus de force ?

Marie essaya de la reculer, posant des mains sur sa poitrine mais elle perdit toute ses forces, n'osant pas la toucher.
Son regard se posa sur son bras. La chemise avait été relever et on voyait clairement les cicatrices récentes. Les larmes montèrent aux yeux de Marie.
Culpabilité. Peur. Regret. Toujours peur.
Tout se mélangeaient en elle.
Élodie se recula et sortit des toilettes.
Les larmes coulèrent sur les joues de la jolie brune.

Ma faute... Tout cela est ma faute....

Tututuuuuuuu~
Enfin là ! Je l'ai posté en avance, voulant vous faire plaisir vue que c'est mon anniversaire !
J'espère que vous avez aimé lire
En tout qu'à, j'ai aimé l'écrire !
Je préviens, les chapitres feront entre 1 100 et 1 500 mots chacun. Il y aura sûrement des exceptions qui feront plus de 1 500.

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