14

Taylor 

Je suis franchement déconcentré par le décolleté d'Hope. Penché par-dessus son moteur, je comprends de suite quel est le problème.

—Ce sont les bougies.
—Ah, dit-elle en se penchant à mes côtés. Et comment tu le sais ?

Je souris, détache mes yeux de ses seins et les remonte vers les siens.
—C'est mon boulot Hope. Regarde la corrosion.

Elle hoche la tête en ne me lâchant pas du regard. Si on n'avait pas eu ce foutu fou-rire, je serais encore en train de la baiser, j'en suis certain. 
—J'en ai si tu veux, dit-elle doucement.
—T'as des bougies chez toi ? m'étonné-je.
—Bah comme tout le monde, imbécile.
Elle se relève, part à l'intérieur et revient avec un paquet de chauffe-plat. J'hésite entre pleurer, rire ou direct me rouler dans la terre.

—Tu te fous de ma gueule hein ?

—De ?

Je ris dans mes mains et elle m'imite.
—Mais oui que je me moque de toi ! Ca marche toujours avec mon frère. 

Elle dépose son paquet de bougies à ses pieds avant de reprendre sa place. 
—Alors t'as un frère ? demandé-je intrigué.

—Oui, dit-elle froidement. Mais bon, là je n'ai pas envie d'en parler.
—Et tu veux faire quoi pour tuer le temps, comme tu n'as pas envie de parler ?
Elle se mord la lèvre et ma bite durcit instantanément.
Alors que nous nous fixons silencieusement, faisant comprendre à l'autre tout le désir qu'on ressent, un coup de klaxon nous fait sursauter.
Je grogne quand je vois que c'est Nasir. Putain qu'est-ce qu'il vient foutre ici ?

Je me redresse en même temps qu'Hope. Je remarque de suite son froncement de sourcils et je soulagé quand je comprends que la visite de Nasir n'était pas prévue.
Il gare sa bagnole à côté de la mienne tandis que je referme le capot d'un coup sec. Clairement, ça me fait chier de le voir ici.

—Salut ! dit-il en sortant de sa voiture. Il se dirige vers nous et de suite, il écrase sa bouche sur celle de Hope qui reste figée.
Quant à moi ? Putain j'ai envie de lui défoncer sa gueule. Je reprends mes outils, pars vers ma voiture sans le saluer.

—Tay, s'écrie Hope. Tu pars ?
Elle le repousse quand je ferme mon coffre, et vient vers moi. Et ouais regarde bien Nasir, elle est folle de moi.

—Tu m'as demandé de regarder ta voiture, c'est fait.
—Tay, murmure-t-elle en tendant sa main vers mon bras.

—C'est bon, feinté-je en ajoutant un clin d'œil, je viendrai demain après le boulot changer les pièces qu'il te faut.
—Je peux le faire si tu veux, intervient Nasir.
Je vois bien à sa tête qu'il ne comprend pas vraiment ma réaction mais là, je m'en fous. J'n'ai pas envie de lui dire que je kiffe Hope et que ce baiser me retourne le ventre.
—Ouais, soupiré-je, demande à ton copain.
J'insiste bien sur le dernier mot avant de grimper derrière le volant, sous le regard ahuri d'Hope. Je démarre en trombe et me casse, les laissant fricoter tranquillement. Connard de traitre! 

*******
Hope : T'aurai dû rester.

Je soupire longuement en lisant son message, me frotte les yeux avant de me retourner sur le ventre. Le sommier émet un grincement sinistre et je ferme les yeux. Rester ? Pourquoi faire ? Elle est avec Nasir, qu'elle tire son plan. Je me relève de mon lit, tire les tentures pour avoir plus d'obscurité dans la pièce et me recouche. La nuit a été courte et cette matinée avec Hope me déstabilise. Elle est conne, elle est chiante mais putain qu'est-ce que j'aime bien être avec elle. Elle me fait du bien l'air de rien.

Moi : T'aurai dû m'embrasser.

J'éteins mon portable, pour éviter de lire sa réponse. Mais quel con ! Pourquoi je lui ai envoyé ça ? J'étouffe un cri dans mon oreiller et tente de me calmer. Ça ne sert à rien que je m'énerve. A rien. Parce que qui dit attachement, dit couple. Et qui dit couple, dit amour. Et l'amour mène d'office à la souffrance. Alors merde, mais non ! Qu'elle aille se faire foutre avec son Nasir! Qu'elle lui demande pour réparer sa caisse merdique! 

******

—Tay ! Lève- toi !

Je grogne quand Lisa me secoue.

—Il est quelle heure ? marmonné-je en enfouissant ma tête sous les draps.

—Dix-sept heures, dit-elle en s'installant sur le bord de mon lit. Dit ? Entre Hope et toi ?

Je rabats les draps d'un geste abrupt et lui décoche un regard noir.

—Quoi ?

Elle sourit de toutes ses dents et ça me gonfle. Elle ne va pas me bassiner avec Hope ?

—Il se passe quoi entre vous deux ?

—Que dalle, je réponds en m'étirant. Je baille bien bruyamment parce que je sais que Lisa a horreur que je fasse ça.

—Ah ouais, reprend-elle en riant. Alors pourquoi elle est là ? Et qu'elle demande à te parler ?

Mon pouls s'accélère et je fixe ma sœur sans dire un mot. C'est une blague ? Qu'est-ce qu'elle vient foutre ici ?

—Fais –la monter, finis-je par dire, c'est pour sa bagnole. 

Elle ne se fait pas prier puisqu'elle se lève en vitesse et m'envoie un clin d'œil avant de refermer la porte. Elle ne me croit pas. Bien sûr qu'elle ne me croit pas. Si c'était vraiment pour sa voiture, Hope serait aller au garage. 
Putain qu'est-ce qu'elle me veut encore ? Elle ne savait pas rester dans sa baraque de merde ? Me foutre la paix au lieu de se ramener après avoir pris du bon temps avec Nasir ?

Trois petits coups sont frappés à la porte de ma piaule. Elle entre même si je ne lui ai pas dit de le faire.

—Salut, dit-elle tout bas.
Elle a mis une jupe. Pourquoi ? Parce que ce serait plus facile pour Nasir ? Elle avait un jeans quand je suis reparti.
Elle balaie ma chambre d'un regard curieux et je ne sais pour quelle raison, j'en fais de même. Ma chambre n'est pas la plus belle du monde mais je m'y sens bien. Mes trophées de lutte sont sur une étagère, au-dessus de mon bureau qui ne sert plus qu'à y déposer mon linge pour les lendemains. Sur les murs chocolat sont affichés des posters de différentes voitures et de femmes, bien évidemment. Ses yeux croisent enfin les miens et je cesse de respirer quand elle s'approche.
Je devrais lui dire de dégager, mais je n'en ai pas envie, là.

—Viens, lui dis-je en soulevant les draps.

Elle sourit quand elle voit que je ne suis pas à poil, ou est contente que je le sois à moitié, j'en sais rien, et me rejoint dans mon lit après avoir enlevé ses pompes.

—Qu'est-ce que tu viens me casser les couilles chez moi ?

Elle pose sa main sur mon torse et je me décale pour qu'elle arrête de me toucher.

—Pourquoi t'es parti ?

Elle est sérieuse ?

—T'en as encore des questions débiles ? Parce que putain, t'excelles dans le domaine!

Elle me dévisage, bouche bée et finit par se lever.

—Ok, je dégage. Putain pourquoi je suis venue moi ? Parce que je suis trop conne, voilà pourquoi !

Elle prend ses chaussures et je soupire quand elle s'assied sur le bord  de mon pieu pour les remettre.

—Parce que Nasir était là ! Réfléchis deux secondes ! Tu pensais quoi ? Que j'allais tenir la chandelle ?

—J'ai parlé à Nasir du con ! me crache-t-elle. On n'est pas ensemble lui et moi ! J'n'ai pas besoin d'avoir un mec dans mes pattes !

—Alors pourquoi t'es là ?

Elle me regarde tristement et je souffle, vidant tout l'air de mes poumons.

­—Pour rien, Taylor, pour rien. 
Putain je deviens dingue avec cette nana !

Je m'assois, la tire par le bras et presse ma bouche sur la sienne. Immédiatement ses mains se perdent dans mes cheveux et j'exalte quand elle me grimpe dessus. Je caresse sa langue de la mienne, mordille sa lèvre inférieure en glissant mes paumes sur ses cuisses dénudées. Elle me rend mon baiser avec ardeur, avec voracité et j'en bande tant j'ai envie d'elle.

Je m'allonge, passant mes mains dans son dos pour l'attirer avec moi.

—J'ai envie de toi, susurre-t-elle.

—Merde, grogné-je, tais-toi.
Je l'embrasse encore, savoure son goût, ses baisers délicieux.

—On n'peut pas faire ça ici.

—Viens chez moi Tay, viens.
J'acquiesce avant de me rappeler qu'on est dimanche et que tous les dimanches soir, on dine avec mes grands-parents. Fait chier aussi ces traditions de famille débiles !

TIMING DE MERDE !

Je soulève la couverture, la colle contre mon érection contenue dans mon boxer et frémis quand elle gémit. Mes mains empoignent ses fesses tandis qu'elle bouge sur moi. Je n'en peux plus là.

—Je viens chez toi cette nuit.
Elle s'arrête de bouger, m'embrasse avant de fixer ses yeux aux miens.
—Cette nuit ?
L'entendre essoufflée m'excite, j'aime qu'elle soit dans cet état d'excitation rien que pour moi parce que je suis encore pire qu'elle. 

—Ouais, cette nuit. Je dois aller manger chez mes grands-parents.

—D'accord, chuchote-t-elle.  T'as intérêt qu'on y arrive cette fois. 

Je lui vole encore un baiser, ou elle me le donne tandis que je la retourne sous moi. 

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