12
Taylor.
Quatre années plus tôt
—Je vais t'épouser.
—Mon père te cassera la gueule.
Je quitte le ciel étoilé des yeux et me retourne vers Stéphanie. J'admire son profil, son nez en trompette et ses lèvres pulpeuses. Elle est magnifique.
—Et je lui casserai la sienne, soupiré-je. Sérieux Steph, je n'comprends pas pourquoi il n'me blaire pas.
Elle rit et je me laisse enivrer de ce son si sexy. Je m'allonge sur le flan et m'appuie sur le coude. J'adore la regarder, et avec cette lune qui éclaire faiblement chacun de ses traits, elle est resplendissante.
—Parce que tu fais tes courses et qu'il est flic. Tu devrais arrêter ce genre de trucs Tay.
—Et si j'aime bien ça ?
—Tu ne seras jamais pilote de course en faisant ça. La vie n'est pas un remake de Fast and Furious, bébé.
Je soupire parce qu'elle ne comprendra jamais pourquoi j'adore ça. J'ai beau lui expliquer vingt mille fois que j'adore l'adrénaline qui coule dans mes veines après, le fait que ce soit illégal me fait frémir et que j'aime la vitesse comme personne, elle reste butée.
—Et si j'arrête, tu m'épouseras ?
Son sourire disparait quand elle se redresse. Je l'imite, perdu et frotte les brins d'herbe collés qui collent mon jeans.
—On n'y est pas encore, on verra.
Elle tente un sourire mais je la sens trop crispée et ça me panique.
*****
Je ferme les yeux et la revois comme elle était. Belle, en sous-vêtements noirs et prête à ce que je la prenne.
« Je suis trempée Tay, pour toi ».
PUTAIN.
Je frémis quand mon poing ralentit autour de ma queue, me répète sa phrase et imagine si je n'avais pas contrôlé mes pulsions. Je lui aurais arraché sa culotte et fourré ma langue dans sa chatte avant de la baiser. Bordel j'ai laissé passer ça. Mes épaules se tendent sous la douche, quand mon foutre s'étale dans ma main. Je réprime un grognement, parce que je ne suis pas seul dans la maison mais ai particulièrement difficile de ne pas gémir. J'ai envie d'Hope. J'ai envie de la prendre, de ressentir son sexe trempé pour moi et de serrer son cul rebondi quand ses deux jambes entoureront ma taille.
Il a fallu qu'elle soit bourrée pour me dire ça. J'aime bien la Hope saoule. Elle est moins casse burnes que la Hope sobre.
Puis, une chose me revient en tête:
Elle a embrassé Nasir. Fait chier !
Je me lave en quatrième vitesse et sors de la douche avant que ma mère ne gueule parce que j'aurais vidé le ballon d'eau chaude.
******
Il est dix heures quand j'arrive chez Hope. Je me réjouis de voir comment elle va être aujourd'hui, de savoir si elle a encore autant envie de moi. Si c'est le cas, je ne me ferais pas prier et dégusterais chaque parcelle de son corps avec gourmandise.
Quand elle m'ouvre la porte, c'est avec ses cheveux en pétard et un micro-short super sexy. Ses seins pointent par-dessous son débardeur et ma bite tressaute.
—Salut l'ivrogne.
Son regard ensommeillé devient noir quand elle s'efface pour me laisser entrer.
—Qu'est-ce que tu viens foutre chez moi un dimanche ?
—Faut bien qu'on aille récupérer ta bagnole, non ?
Elle baisse les yeux et hoche la tête avant de foncer dans la cuisine. Je l'observe ouvrir plusieurs de ses placards, prendre deux tasses, faire bouillir de l'eau. Mes yeux n'arrivent pas à quitter son cul.
—Merci pour hier soir, murmure-t-elle.
—Pour quelle partie ? Celle où je t'ai ramenée ou celle où je ne t'ai pas sauté dessus.
Elle rougit et je mords l'intérieur de ma joue pour réprimer un rire.
—Les deux.
—De rien alors. On va la chercher ta caisse ? Ma journée t'es réservée mais quand même.
—Ah. Parce que tu comptais rester toute la journée ?
Elle n'a pas l'air du tout ravie et ça me gonfle.
—Tu m'as demandé de regarder ta caisse.
Elle soupire et j'avance vers elle.
—Je suis désolée. J'ai la gueule de bois. Ça faisait longtemps que je n'avais pas bu.
Je dépose un baiser sur son épaule quand je me poste derrière elle, souris quand je la vois frémir. Elle ne s'attendait sûrement pas à un bisou mais j'en avais envie, vraiment.
—J'aime bien quand t'es pompette. T'es plus sympa.
Elle rit en se décalant de mon emprise et stoppe la bouilloire. Ses joues rouges me confirment qu'elle se rappelle de ce qu'elle a dit ou fait, pour mon grand plaisir.
—Je vais prendre une douche. Fais-toi du café, j'arrive.
Je la regarde partir sans rien dire en riant doucement. Elle ne m'a pas encore une seule fois regardé dans les yeux et je devine que c'est parce qu'elle est morte de honte. Tant mieux, je vais m'en amuser aujourd'hui.
Comme elle met plus d'un quart d'heure pour se laver, je m'allonge dans son canapé. Pourtant, l'idée de la savoir nue à quelques mètres de moi m'excite. Si j'étais son mec, je la rejoindrais dans la douche pour la posséder, pour la faire hurler de plaisir sous l'eau qui ruissellerait entre ses seins. Mais je ne suis pas son mec, fort heureusement d'ailleurs et Hope serait cap' de m'envoyer un jet de gel douche dans les yeux si je tentais quoique se soit.
Elle revient avec ses cheveux attachés en un chignons flou, vêtue d'un jeans et d'une blouse noire. Pas de maquillage. Juste Hope, dans toute sa splendeur.
—On y va ?
—Tu vas le revoir ?
Elle fronce les sourcils et s'assoit à côté de moi après avoir pris sa tasse de café.
—Probablement, oui.
Je n'ai pas envie qu'elle le revoie. Je voudrais qu'elle l'appelle et qu'elle lui dise qu'il ne lui convient pas.
—Tu ne le connais pas.
—Et ? J'apprendrai à le connaitre.
Je soupire, agacé. Sérieusement même si Nasir est mon ami, je n'ai pas envie de les voir ensemble. Ils ont deux mondes bien différents et il lui ferait du mal si elle s'accroche à lui. Tout ça m'énerve. Et encore plus de ressentir ce sentiment de jalousie parce qu'elle ne m'appartient pas. Je n'ai rien à dire dans le fond. Sauf que j'admets que ça me saoule.
Je souris comme un imbécile quand elle grimpe sur mes genoux.
Attention, voilà l'allumeuse de retour.
—Dis-moi, Tay...
Elle pose ses doigts sur mon ventre et je les regarde attentivement. J'imagine ses ongles manucurés se planter dans mes épaules, remonte mes yeux vers les siens.
—T'es jaloux ?
Je ris en passant mes bras derrière elle, saisis ses fesses dans mes paumes et la rapproche de moi.
—Non. Pourquoi?
—On dirait que ça te dérange que je vois Nasir.
Elle sourit, passe ses mains autour de ma nuque. Des frissons parcourent mon dos. J'ai vraiment mais vraiment envie d'elle. Et son comportement prouve qu'elle aussi, même si elle n'est pas ivre. Pourtant le fait qu'elle soit sur moi, à me chauffer en me disant qu'elle compte revoir Nasir n'est pas juste.
Oui, c'est une injustice. Parce que c'est moi qui la veux, et c'est moi qu'elle veut. Mais alors pourquoi elle ne me laisse pas l'embrasser quand j'en ai envie? Pourquoi elle ne craque pas quand je lui fais comprendre que je la désire.
—Et toi ? dis-je pour échapper à ses questions, t'es jalouse ?
—Non.
Elle ment. Sinon elle s'en taperait des filles que j'embrasse au lieu de leur adresser son majeur.
—Enfin, un peu.
PUTAIN DE MERDE.
—Ah ouais ? Pourquoi ?
Nos yeux ne se quittent pas et j'adorerai entendre sa réponse. Elle me kiffe. Pari réussi.
—Je ne sais pas pourquoi. Je crois que je n'aime pas te voir embrasser d'autres filles, même si tu me gonfles. Et arrêtes de faire ton malin!
—Je te gonfle ? Moi ?
Elle rit et je me lèche la lèvre inférieure.
—Tu oses douter de ça ? T'es un véritable emmerdeur Taylor.
—Et toi donc ! Si je ne voulais pas gagner mon pari, ça ferait longtemps que je serai parti.
—Tu ne le gagneras pas, dit-elle sérieusement. Je ne t'aimerai pas, quoi que tu dises.
—Pourtant...
Je soulève mon bassin contre le sien. Ses yeux s'enflamment, sa respiration se hache.
—T'en as autant envie que moi Hope, dis-je d'une voix rauque et basse.
—Ca s'appelle de l'attirance physique. Ça n'a rien à voir avec l'amour et les sentiments.
Je grogne quand elle se relève. Putain elle ne me cédera jamais. Si je n'avais pas promis à sa sœur de ne pas la toucher hier soir, j'en aurai profité. En attendant, je n'ai plus qu'à faire un nœud à mon anaconda.
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