Chapitre 10


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Présent

Sur tous les scénarios que j'avais pu imaginer, même le pire, jamais je n'aurais pu croire en celui-là... Mes mains tremblent, mes larmes coulent sur ton visage. Je caressais ta joue, laissant des traces de sang sur ta peau. Je ne veux pas y croire, ce ne peut pas être possible ! Pas comme ça, pas maintenant.... Pas toi...

Flash Back- PDV Alec

- Viens...

Je te prends la main et t'entraîne avec moi. Je ne veux pas prendre de portail, je veux prendre mon temps, profiter de toi au maximum, profiter de nos derniers moments ensemble. Je l'ai lu dans tes yeux, je ne te reverrais plus, c'est notre dernière nuit. Je te laisserais partir, parce que tu as raison, nous n'avons aucun avenir ensemble, notre relation était condamnée d'avance. Puis on s'est fait tous les deux trop de mal, nos « je t'aime » sont devenus bien trop tristes, nos gestes de tendresse bien trop désespérés. Tu resteras toujours dans mon cœur, dans ma tête, gravé dans mon âme, gravé au plus profond de moi. Te laisser partir me brisera le cœur, mais si je sais que tu es là, quelque part, que tu vas bien, que tu souris, alors je m'approcherais de quelque chose qui ressemble au bonheur. Mais je ne pourrais l'être entièrement, car tu ne seras pas près de moi. Mais je te l'ai promis, je t'ai promis d'avancer et c'est ce que je ferais. Peut-être retomberais-je amoureux, mais ça ne sera jamais comme toi. Je sais pertinemment que personne n'arrivera à faire battre mon cœur à mille à l'heure d'un simple sourire, personne n'arrivera à m'apaiser d'une simple caresse, personne n'arrivera à me couper le souffle d'un simple « je t'aime », comme toi savait aussi bien le faire.

Tu me regardes. On est arrivé devant ton immeuble. Je m'appuie contre la porte du hall. Tes mains encadrent chaque côté de ma tête, tes lèvres s'approchent des miennes, les effleurent. Tu ne parles pas, tu te contentes de me fixer de tes yeux mordorés. Je sens la tristesse dans tes yeux. Je sais à quel point c'est difficile pour toi, tu as toujours détesté les adieux, et je sais que me laisser partir te fait plus mal qu'un poignard en plein cœur. Tes lèvres touchent enfin les miennes, les caressant tendrement. J'ai l'impression que le temps s'est arrêté, je ne sens plus le vent me caresser le visage, ni la morsure du froid sur ma peau. Il n'y a que toi. Ma langue vient caresser la tienne, tu me rapproches de toi, puis tu finis par rompre notre baiser. Tes lèvres glissent sur mon cou et tu murmures mon prénom dans le creux de mon oreille. Mon prénom complet. Par ce geste, tu me fais me sentir unique à tes yeux, unique aux yeux du monde. Tu m'entraînes avec toi à l'intérieur de l'appartement. Tu refermes derrière nous, et sans lâcher ma main, tu te diriges vers la chambre. Tu me demandes de fermer les yeux. Je ne sais pas ce que tu prépares, mais je n'ai pas peur, je te fais une confiance aveugle. Je te connais, tu dois sûrement de dire, en me voyant obéir sans hésitation, comment puis-je encore te faire confiance après ce que tu as fait. Mais c'est simple, je me fiche de souffrir, je me fiche que tu me fasses mal, je veux juste ton attention, ton amour. Je te veux, peu importe la manière.

Tu m'autorises enfin à rouvrir les yeux. J'entrouvre la bouche, émerveillé. Tout autour du lit, des bougies éclairent la chambre, diffusant de douces lueurs. Les flammes projettent leurs ombres sur les murs. Tu caresses ma joue, tendrement, avec une douceur extrême. Ton pouce passe sur mes lèvres. Je vois tes yeux s'humidifier, puis te pose ton front contre le mien. Une de tes mains s'agrippe à mes cheveux, et me maintient contre toi. Tu as fermé les yeux. Tu me demandes si je suis sûr, si je ne préfère pas que tu partes maintenant. Je sens dans ta voix que tu espères que je te donne l'autorisation de continuer, ce que je fis.

Je cherche tes lèvres, j'ai besoin de sentir leurs douceurs. Je fais tomber ta cape au sol, et défais ta chemise, en n'en détachant un à un les boutons. Je caresse ta peau, t'embrasse dans le cou. Je fais glisser ta chemise au sol, tu reproduis le même geste avec ma veste. Je m'écarte légèrement de toi, plantant mes yeux dans les tiens. Les yeux d'un demi-ange, dans ceux d'un demi-démon, le bien contre le mal. Tu représentes la luxure, je représente l'innocence. Pourtant, nous nous accordons si bien quand on ne fait plus qu'un.

Tu passes tes doigts sur mon tee-shirt noir, le faisant disparaître dans l'ombre d'une fumée bleue. Tes doigts frôlent ensuite la peau de mon torse, y faisant parcourir des flammes chaudes, procurant en moi des frissons de plaisir. Tu m'allonges sur le ventre, sur ce lit que nous avons si souvent partagé. Les souvenirs de nous deux faisant l'amour ; riant dans les bras l'un de l'autre ; se confiant l'un à l'autre ; remontent tous à la surface sans crier gare. Tout ça sera bientôt fini, tu ne seras bientôt plus qu'un magnifique souvenir. Tu me chuchotes des mots de réconfort, me demandant de ne pas pleurer, mais je ne m'étais même pas aperçu que des larmes s'étaient mises à couler de mes yeux.

Tu caresses mon dos. Je ne t'ai jamais connu aussi tendre. Je frissonne lorsque tes doigts suivent, d'une fine caresse, le tracé de ma colonne vertébrale. Tu déposes de doux baisers sur mes épaules, mes flancs, mon dos, mon cou. Tu me demandes de me retourner, tes larmes coulent autant que les miennes. Je t'embrasse. Ce baiser est brutal. Nos lèvres semblent savoir que c'est la dernière fois qu'elles peuvent se caresser, se mordiller... s'aimer. Nos vêtements tombent au sol, les uns après les autres. Je n'y fais même pas attention, et toi non plus. Depuis combien de temps sommes-nous là à nous embrasser, à nous caresser ? Je voudrais que ça ne s'arrête jamais. Je sens que tout comme moi, tu veux prendre ton temps, inscrire chaque cicatrice sur ma peau, chaque courbure, chaque millimètre de mon corps, au plus profond de ta mémoire. Tu ne veux rien laisser au hasard, tu ne veux rien oublier. Mais nos corps en ont décidé autrement. Ils s'appellent l'un l'autre, se reconnaissent, se veulent. Ils ne veulent faire plus qu'un, ils veulent se retrouver. Tu écartes mes jambes et te positionnes entre elles, avant de les remonter sur tes hanches. Posant une main sur ma joue, ta virilité contre mon intimité, tu me demandes à nouveau si tu as mon accord. Je hoche timidement la tête. Oui, je te veux, je te veux en moi, je veux ne faire plus qu'un avec toi, je veux être à toi une dernière fois.

Tu entres en moi doucement. Tu ne me lâche pas du regard, guettant le moindre signe de douleur sur mon visage. Mais je n'ai pas mal, je suis heureux. Je suis heureux parce que tu es là. Alors qu'une de tes mains est toujours posée sur ma joue, l'autre se pose sur ma cuisse, la caressant. Je capture à nouveau tes lèvres. Tu finis par t'éloigner de moi, j'essaye de te retenir. Mes yeux semblent te crier « ne pars pas ». Tu me souris et tu me rapproches encore plus de toi. Ta main emprisonne la mienne. Je caresse tes cheveux, embrasse le moindre millimètre de ta peau que je puisse atteindre. Tes coups de reins s'accélèrent. Je sens mon plaisir monter en flèche. J'essaye de le réfréner. Je ne veux pas venir maintenant, je ne veux pas que ça s'arrête. Malheureusement, je sais que c'est impossible. Tu as toujours su me faire atteindre le 7ème ciel. Tes gémissements se font de plus en plus forts, s'ajoutant aux miens... s'accompagnant à la perfection. Ma main se resserre sur la tienne. Nos regards ne se lâchent plus. Tu me murmures à nouveau un « je t'aime », avant de venir en moi. Comme toujours, je t'accompagne. Mon corps tremble, mes bras se resserrent autour de toi. On pleure autant l'un que l'autre. Je ne veux pas te laisser partir, je ne peux pas. Je veux que tu restes. Je te supplie de rester. On sait tous les deux que c'est un mensonge, tu le fais pour me calmer, mais tu ne cesses pas de me répéter que tout va bien, que tu es là.

Je te demande de me refaire l'amour, tu ne me résistes pas, tu te laisses aller, encore et encore, dans mes bras. C'est à mon tour de te posséder. Je sens le goût salé de tes larmes sur mes lèvres. Je m'effondre dans tes bras, épuisé. C'est fini cette fois, je ne peux plus te retenir. Je le sais, je n'essaye même pas. Tu finis par te lever. Je n'ai pas la force de te regarder. Je m'habille à mon tour, et enfile un de tes sweats. J'ai besoin de garder ton odeur sur moi. Je ferme les yeux, essayant de graver en moi tous ces moments où l'on s'est aimé. Mais j'ai déjà l'impression qu'ils s'effacent.

- Alec...

- Ne m'appelle pas comme ça !

- Alexander....

Je lève les yeux vers toi. Ça fait mal, beaucoup trop mal...

- Je n'ai pas le choix, je ne peux pas te regarder mourir... Je ne peux pas... Je suis désolé, je n'aurais pas dû te courir après, je n'aurais pas dû revenir...

Je prends ton visage en coupe.

- Sans toi, je vivrais encore dans le mensonge ! Tu m'as libéré, tu m'as sauvé ! Je ne regrette aucun de nos moments !

- Je t'aime Alexander, du plus profond de mon cœur... J'ai besoin que tu vives, que tu sois heureux, j'ai besoin que tu gardes ton magnifique sourire sur ton visage... Je pars pour ne pas te faire souffrir...

- Je sais... je sais qu'on n'a pas le choix... Je... te promets que... que je continuerais de vivre, mais jamais personne ne te remplacera... Tu es unique à mes yeux...

- Je te fais la même promesse, mon amour...

Tu t'éloignes de moi, tu as la main sur la poignée de la porte. Je te demande si je peux rester vivre ici. Tu me fais un « oui » de la tête, tes pleurs t'empêchent de me répondre. Tu ouvres la porte, tu n me regardes pas, tu n'en as pas la force.

- Magnus...

Tu te retournes.

- Alec...

Je me jette dans tes bras, te serrant plus fort que je ne l'ai jamais fait. Tu me rends mon étreinte.

- Je t'aime ! Mon amour, ne pars pas...

- Sois heureux mon ange...

Tu disparais... Je m'effondre en pleurs au sol. Je reste là, des heures peut-être, avant de finir par me traîner jusqu'au lit, où je me roule en boule. Les draps, les coussins, tout ici à ton odeur. Je sais que je me torture, que je me fais du mal, mais j'ai l'impression de garder ainsi une partie de toi près de moi. Je finis par m'endormir. Mes rêves sont peuplés de ton sourire, de ton rire... J'aurais pu demander à Catarina d'effacer mes souvenirs de toi, mais ce serait tirer un trait sur notre histoire, qui, bien que chaotique, était magnifique. Un grand coup sourd me tire de mon sommeil. Je tends l'oreille : du bruit provenant du salon se fait entendre. Mon cœur s'accélère, je ne saurais expliquer pourquoi, mais je sens qu'il y a quelque chose qui ne va pas avec toi, mon amour. Je fais coulisser la porte de la chambre, de notre chambre. Tu te tiens devant moi. Je souris, tu es revenu... Ma joie est cependant de courte durée.

- Alec... Murmures-tu d'une voix étrange.

Je te vois t'effondrer. Je te rattrape avant que ta tête ne heurte le sol. Tu es allongé contre moi, ta tête reposant contre mon torse. Tu es pâle.

- Magnus... Qu'est-ce que...

Je me fige, regardant mes mains avec horreur : elles sont tachées de sang.

- Je... suis... désolé...

Je baisse les yeux. Du sang coule d'une plaie au niveau de ta poitrine.

- Tu... tu vas t'en sortir, ok ? Je vais appeler Catarina et...

- C'est... trop... tard....

- Non ! Soigne-toi !

- Je... suis... trop... faible...

- Alors prend de ma force !

Je prends ta main dans la mienne. Elle est glacée.

- Oliver... ne... te... fera... plus jamais... de mal...

Je te serre contre moi, une main sur ta joue.

- Ne me fais pas ça, je t'en supplie !

J'entends des voix provenir du hall d'entrée, et des pas monter l'escalier. Une minute plus tard, une dizaine de chasseur d'ombres nous entourèrent. Mon père se trouve parmi eux, ainsi que ma mère, mon frère, ma sœur, Clary, Simon...

- Magnus Bane vous êtes en état d'arrestation pour le meurtre d'Oliver Bran... Commença mon père, mais Jace le plaqua contre le mur, lui ordonnant de la fermer. J'y faisais à peine attention. Mon regard ne quittait pas le tien.

- N'oublie... pas... que tu m'as... fait une... promesse... Je t'aime... Me dis-tu d'une voix si faible, que jailli ne pas l'entendre.

Puis tu fermas les yeux. Ta main glissa de la mienne. Je serrais ton corps sans vie contre moi. Tu ne pouvais pas mourir, tu n'avais pas le droit. C'était censé être moi en premier, pas toi... Je ne peux pas m'arrêter de pleurer, ni résoudre à lâcher ton corps. Autour de nous, personne ne bouge. Du coin de l'œil, je les vois se lancer des regards gênés. Je voudrais qu'ils s'en aillent. Isabelle s'approche de moi, elle aussi pleure. Elle posa sa tête contre mon épaule, m'entourant de ses bras. Jace, Clary et Simon la rejoignirent. Ils voulaient que je te lâche, mais je n'arrivais pas à m'y résoudre. Je ne pouvais pas t'abandonner. Deux mains douces se posèrent alors sur mes joues : Catarina, le visage baigné de larmes, se tenait devant moi. Elle leur ordonna à tous de sortir. Ils obéirent. Elle me serra ensuite dans ses bras. Seule elle comprenait ce que je ressentais.

- Il voudrait que tu sois heureux, Alec... Fais-le pour lui... Qu'il ne soit pas mort pour rien...

J'avais envie de mourir, j'avais envie de le rejoindre. J'avais l'impression qu'on avait retiré mon âme de mon corps, qu'on m'avait arraché le cœur. Mais je t'avais fait une promesse mon amour, je la respecterais... Mais je jure sur l'ange Raziel que personne ne me touchera, que personne n'aura ni mon cœur, ni mon corps, car je t'appartiens corps et âme mon amour, et ce à jamais...

- Je respecterais ma promesse...

FIN

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