9.
Corps un long moment entremêlés à écouter les cœurs tambouriner. Long moment passé juste à l'observer alors qu'il dormait. Contre lui. Dans ses bras. À ses côtés. Il se contente de l'étreinte. De l'avoir avec lui. Il laisse ses doigts trainer dans ses mèches, son nez et ses lèvres aussi. Le regard vert finit par se rouvrir. Blondinet réveillé. Les yeux se croisent une seconde.
— Habille-toi Marco.
Curiosité.
— Pour ?
Sourire.
— Surprise. Mais habille-toi bien.
Regard taquin.
— Très bien.
Dernier baiser volé. Froid subi alors qu'il s'enfuit. Il quitte le canapé. Il renfile ses vêtements. Ça peste. Chemise bien trop froissée.
— Marco tu n'aurais pas une autre...
Ce pantalon... Dissection visuelle du corps. Fesses parfaitement moulées. Dos musclé encore dénudé.
— Arrête de me regarder comme si j'étais un morceau de viande Robi.
Dé-mas-qué. Tête relevée. Demi-tour du blond effectué. Torse sur le cœur duquel apparaissait une marque bleutée.
— Qu'est-ce que tu voulais ?
Lèvre mordue. Bordel... Raclement de gorge. Reprise de ses esprits.
— Une chemise. Je voulais une chemise.
Armoire entrouverte.
— Sers-toi.
Il fouille dans ses habits qui étaient restés chez lui. Déviance des yeux bleus. Sourire amusé. Main baladeuse. Fesses qui se dérobent.
— Non non Rob.
Clin d'œil. Sourcils joueurs.
— Plus tard peut-être.
Main dans le creux du dos. Voiture déverrouillée. Porte ouverte pour son passager.
— Trop d'honneurs.
x x x
Balade au parc. Épaules trop proches. Prise de son courage à deux mains. Le faire ou ne pas le faire. Regard qui traine sur les environ. Nombreux passants croisés. Mains finalement liées. La crainte est légère puis s'évanouie dans l'air. Bonheur incroyable quand ses fines lèvres s'étirent d'un immense sourire en réponse au contact.
Tête déposée sur sa cuisse. Il lève le regard.
— Non je ne vois pas ce nuage éléphant Marco.
Tête redressée.
— Mais si regarde bien là.
Moue bien trop adorable. Main déposée sur la joue.
— Marco, est-ce que je peux t'embrasser ici ?
Envie soudaine alors qu'il l'observait. Si lumineux. Si rayonnant. Si attirant. Si parfait à ses yeux. Tête doucement secouée. Aucune crainte dans le vert des yeux. Regard heureux. Lèvres liées. Paupières fermées.
— Oui, oui, je l'ai vu.
Rire étincelant.
— Mens pas pour me faire plaisir, tu ne regardais pas dans la bonne direction.
Pichenette sur le bout du nez.
— Eh !
Bisou magique déposé. Regards fixés.
— Je t'aime tu sais ?
x x x
Chemise déboutonnée sur le haut. Concentration sur autre chose. Insister pour qu'il l'achète avait été une très mauvaise idée.
— Ça va Robi ? T'as l'air distrait.
Malice dans la voix. Dans les yeux. Sur les lèvres. Il savait. Il faisait exprès.
— Arrête ça.
Boisson portée aux lèvres tentantes. Verre redéposé.
— Quoi ?
Menton relevé de deux doigts.
— De me séduire.
Léger rire. Gorgée réavalée. Si séduisant.
— T'es beau ce soir.
Joues légèrement rougies. Iris ambrés pétillants.
— Tu n'es pas mal non plus.
Doigts entrelacés sur la table.
— Est-ce que vous désirez un dessert ?
Réponse immédiate.
— Non.
Regard outré du blondinet. Il se lève. L'amant est obligé de le suivre. Main sur la hanche. Baiser sur la joue. Murmure dans l'oreille.
— Fais-moi confiance.
Col réajusté. Baiser volé. Sourires imprimés.
x x x
Air frais qui fouette les visages. Chemise agrippée. Fines lèvres happées. Baisers plus volés du tout. Corps entrainé. Dos du blond calé contre le mur. Distance entre les corps comblée. Embrassades au milieu de l'allée. Mains trop présentes. Il savait pas faire sans quand il le voyait. Badauds étonnés. Badauds ignorés. Seul lui comptait. Seuls eux comptaient.
— On peut rentrer ?
Lueur effrontée. Pupilles éclairées.
— Pas encore.
Petit rire.
— Tu voulais un dessert non ?
Moue prononcée.
— Mais tu ne voulais pas... ça ?
Joues rougies. Corps montré d'un bout à l'autre d'un mouvement ample de main sous le regard amusé.
— Parfois, j'aime bien discuter avec toi tu sais. Et bien que tu sois beaucoup trop craquant dans ces vêtements, non, il n'était pas question de partir parce que j'avais trop envie de te déshabiller. J'avais une bien meilleure idée pour le dessert.
Tête doucement baissée. Qui se dépose contre la poitrine. Légère étreinte. Secret chuchoté.
— Moi aussi j'avais envie de continuer de juste discuter.
Câlin amplifié. Rarement il ne l'avait autant aimé. C'était peut-être la distance. C'était peut-être avoir cru qu'il le perdait. Il se détache enfin. Menton redressé.
— Alors viens.
Main tendue dont il se saisit.
x x x
Glacier habituel. Avant. Lèvres rougies par la cerise. Léchées une première fois par le blond qui s'empare du surplus. Observation. Une fois. Deux fois. Trop tentant. Il y goûte aussi. Goût sucré. Lèvres rapidement décollées par l'autre.
— Laisse-moi manger tranquille. Ça va fondre.
Il est repoussé. Note à soi-même. Ne plus l'embêter lorsqu'il était question de glace.
— T'en veux ?
Cornet tendu. Sourire. Doigts qui s'en saisissent. Glace portée à ses lèvres. Il laisse l'autre à l'amant. Bras qui se pose sur l'épaule. Corps légèrement ramené à lui.
— Je préfère la mienne.
Simple constatation. Réinversion des desserts.
— Moi aussi, ça tombe bien.
Tête qui tombe sur son épaule.
— Merci Robi.
Plaisir non dissimulé. Ça lui plaisait. Ce qu'il pouvait l'aimer.
Glace terminée depuis longtemps. Corps toujours collés. Frissons glacés qui semblent traverser l'autre. Mains frottant ses épaules et ses bras pour le réchauffer.
— On rentre, t'es gelé.
x x x
Eau chaude qui coule. Baignoire remplie. Sourire enfantin sur le visage ami.
— Qu'est-ce que tu fais ?
Balle moussante lâchée avec un sourire. Soupir. Ça faisait longtemps...
Chemises doucement enlevées. Il s'attaque à son bas. Il ne part pas facilement. Il grommelle. Blond qui rit.
— Je t'avais dit que ce pantalon était beaucoup trop serré.
— Je sais que tu le portais. Ce soir-là.
Visage innocent. Mains encadrant un visage.
— Mario s'était moqué. Comme quoi tu vois, je ne lui fais pas d'effet.
Il finit par réussir à l'en sortir.
x x x
Ils se glissent dans la baignoire. Se font face. Soudainement il disparaît. Cheveux et visage recouverts de mousse qui réémergent. Vagues dans l'eau. Attaque de mousse.
— Ça pique débile.
Éclats de rire qui résonnent étrangement dans la petite pièce. Visages recouverts, cheveux blancs. Et son rire. Toujours son rire si pur. Ça déborde. Sol recouvert de flotte. Ils s'en moquent. Gamin attrapé. Ça se débat. Eau qui vole de tous côtés.
Dos contre torse. Et enfin la paix. Blond tout contre lui.
— Ça va mieux ? T'as plus froid ?
Hochement de tête. Muscles parcourus. Membres nettoyés. Peau douce au toucher. Pas la moindre arrière-pensée. Corps contre son cœur. Bras entourant l'amant. Lèvres glissant brièvement sur l'épaule dénudée. Temps quasi arrêté.
x x x
Corps séchés. Sous-vêtements enfilés.
— Serre-moi fort contre toi.
Nuit passée enlacés.
x x x
— Quand est-ce que tu reviens ?
Tristesse affichée.
— Laisse-moi profiter de toi encore un peu.
Ne pas encore y penser. Profiter de l'instant présent. Profiter tant qu'il était encore temps. Retarder le douloureux retour à la réalité. Celui qui ne manquerait pas d'arriver. Discussions futiles. Histoires racontées. Et puis cette putain de réalité.
— Tu me manques ici.
Comme un rappel de la situation qu'il avait créé.
— Je sais Marco. Je suis désolé.
Pas grand-chose de plus à dire.
— Faut que j'y aille. J'ai mon avion.
Visage tristounet.
— Quand Robi ?
Les cœurs se fissurent. Ceux qu'ils avaient pourtant réussi à réparer.
— Plus rapidement que la fois dernière.
Sac de voyage ouvert sous le regard curieux. Sweat plié déposé sur le deuxième oreiller.
— Tu me le rendras la prochaine fois. Je t'appelle demain soir.
Promesse scellée d'un baiser. Cette fois-ci, il comptait bien s'y tenir.
épilogue au prochain chap.
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