4.

—  Alors ce week-end ? 

Il sourit. 

Parfait. 

Il se sent être attiré contre un torse puissant. Étreinte amicale. 

Tant mieux. 

La main caresse sa joue avec douceur. 

Hésite pas si tu veux passer à la maison un jour. 

Hochement de tête. Heureusement qu'il était là. Rires qui éclatent dans le couloir derrière. Il se retourne pour faire face à des visages souriants. 

Alors Marco, ton week-end ? On t'a attendu samedi soir ! 

Heureusement qu'ils étaient là.

Il reprend le goût. À l'entrainement. Aux sorties entre potes. À la vie. Sms réguliers envoyés. Coups de téléphone quasi journaliers. Vrai sourire planté sur les lèvres. Ses yeux brillaient. Ils l'avaient tous remarqué. Ils étaient heureux pour lui. Très peu avaient compris. Il y avait ceux qui savaient. Et puis il y avait ceux qui pensaient avoir trouvé. Ceux qui cherchaient cette personne mystère qui semblait rendre leur coéquipier heureux. 

Ils croient que c'est qui cette fois-ci ? 

Rire du brun à côté de lui. Cheveux amicalement ébouriffés. 

Hé ! 

Mèches directement recoiffées. 

La rousse avec qui tu dansais hier soir. 

Petite moue. Malice installée. 

Pas mon style. 

Éclat de rire qui résonne. C'était loin d'être aussi bien que son homme.

x x x

Voix grave dans le combiné du téléphone. Discussion interminable. Lui, allongé sur son canapé si confortable. Il avait fini par un minimum s'habituer. Il sentait qu'il comptait. Il avait enfin du temps à lui consacrer. 

J'ai une soirée. Les gars commencent à arriver. Faut que j'y aille. On s'appelle demain ? 

Oui murmuré en réponse. 

Je t'aime. 

Ça fait boom. Ça explose.

Sweat trop large enfilé. Nez enfoui dans l'odeur de lessive de l'être aimé. Clés récupérées. Ville rapidement traversée. 

Salut les gars ! 

Mains serrées. Etreintes partagées. Il est stoppé par le défenseur dans l'entrée. 

T'es en retard Marco. 

Regard suspicieux de son ainé. 

Oui j'étais au tel avec lui. 

Léger rire. 

Mais je n'ai rien demandé. 

Claque un peu trop forte dans le dos. Il lui lance un regard passablement énervé. Sourire moqueur. Tête approchée. 

Il est un peu grand ton pull non ? 

Rire cristallin en retour. 

Il est confortable. 

Il s'éloigne. Ça ricane derrière lui. Remarque à voix haute dans la pièce. 

Aussi confortable que ses bras ? 

Il le fusille du regard. Son incapacité chronique à tenir sa langue atteignait des sommets. Regards curieux. Sur lui. Sur eux. 

Mats sait, suffit de le faire parler. 

Il rayonnait. Il était lumineux. Il était solaire au milieu des autres quand il était heureux.

Bien moins confortable que ses bras.

Yeux verts qui s'illuminent un instant. 

T'es trop choupi amoureux Marco.

x x x

Conversation qu'il aurait aimé faire durer une éternité. Porte ouverte sans même frapper. Il doit couper. 

Je t'aime. 

Attente de la réponse qui va nécessairement tomber. Comme toujours. 

Je t'aime aussi. 

Conversation terminée. Ça claque quand la porte est refermée trop violemment. Sourires éclatants. 

T'étais avec qui au téléphone ? Tu nous caches des choses Robert Lewandowski ? 

Il sent ses joues s'enflammer. Bégayements. Blocage complet. Il avait jamais été très doué pour cacher la vérité. 

Je dis toujours Je t'aime à ma maman. 

Petit brun qui prend la parole. C'était pas ça qui allait le sauver. 

Mais c'est parce que t'es un bébé Mario. 

Haussement d'épaules du plus jeune qui prend place à côté de lui. 

Il allait bien ? 

Murmure dans l'oreille de l'ami. Vrai sourire. Hochement de tête. 

Tu l'as eu hier au téléphone de toute façon, je le sais. Même s'il allait pas bien c'est pas à toi que je pourrai le cacher. 

Léger rire. 

Eh du coup Rob ? On cache des choses à ses coéquipiers ? 

Eux, lui, c'était son secret. Son secret bien gardé. Son havre de paix où personne ne pouvait s'immiscer. 

Je t'aime. Bisou bisou. Moi aussi je t'aime. Ce romantisme est à gerber. 

Bavarois qui fait semblant de vomir. 

Je plains vraiment ta femme Thomas. 

Rire dans l'assemblée. 

Et moi celle qui doit se coltiner un mec comme toi. 

Éclats résonnant dans la pièce. 

Rassure-toi, cette personne est très heureuse. 

Regards braqués sur le petit brun. Joues qui rougissent. 

Que quelqu'un fasse boire le bébé.

À ne pas savoir tenir sa langue... 

Laissez mon préféré hors de ces vices. Viens là mini Götze, raconte tout à papa Müller. 

Petit rire du cadet qui se fait entrainer sous l'aile de l'énervé.

Déplacement en cuisine. Portable subtilisé. Il est rapidement redéposé. Sourires satisfaits. Ainsi donc le cœur battait pour l'ailier du bvb. 

Rob, c'était qui ton joueur préféré là-bas ? 

Cris depuis la pièce d'à côté. Évidence. Tête passée à travers la porte. Réponse immédiate. 

Marco pourquoi ? 

Messes-basses à côté. Yeux rieurs. Épaules haussées. Ils étaient bizarres quand ils s'y mettaient. Retour dans la pièce les mains chargées. Portable qui vibre bien rapidement récupéré. Photo qui s'y étale. Petit sms qui l'accompagne. 

Merci de rendre cet homme heureux. 

T'as reçu un message de Marco ? 

Joues qui rougissent une courte seconde. 

Non, de Mats. Pourquoi ? 

Parce que tu souriais comme un idiot. 

Épaules haussées. 

Et ? Rien rien, t'inquiète. 

Il réobserve une seconde l'image. Son sourire. Ses yeux qui brillaient alors qu'il discutait avec Marcel. La bière qu'il portait à ses lèvres. Bon dieu qu'il aurait aimé être là-bas pour les embrasser. Il était heureux. Enfin. Après des semaines à ne plus sourire. Il avait vu toutes les photos. Celles des entrainements qu'il disséquait. 

Son cœur se met à tambouriner un peu plus fort. Marco était heureux. Et c'était grâce à lui.

et voilà. suite vendredi 

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