La traque
- Papa ?
- Sauve -moi ma fille !
Ça raccroche.
Je jette le portable sur mon lit et passe ma main dans mes cheveux emmêlés. Que vais -je faire ?
Il faut que j'en parle à Éden ..
Mon téléphone se met à vibrer .
Éden en appel . "Quand on parle du loup "pensais -je .
-Luna ?
- Éden ? Tout va bien ?
- Je te retourne la question . J'ai eu un mauvais pressentiment.
- Mon père va se faire enlever... Il m'a appelé et ...
- Ne dis rien, le temps presse !
-Qu'est-ce que je fais ?
- Ne bouge pas , je viens te chercher .
Il coupe la communication me laissant seule dans ma chambre.
Au bout de 20 minutes une voiture pénètre devant ma porte. Je descends à toute vitesse les escaliers et file vers mon garçon aux yeux gris . Heureusement ma mère n'est pas là , pas besoin de lui expliquer quoi que se soit .
Éden se tient près de la voiture , il me tient la portière. Je me dépêche de rentrer et il démarre.
- Première étape : aller chercher Jacob !
- Ok . Je réponds automatiquement.
-Attend quoi ? Non pas lui ! je m'exclame
Il ricane et me regarde en riant.
- Si , on va l'enlever .
- Tu sais où il habite ?
- Je l'ai suivi hier .
Il me fait un petit sourire malicieux.
- Et bien " tu as plus d'une corde à ton arc ". Je lance un sourire aux lèvres .
Il lève un sourcil puis l'autre en souriant . J'éclate de rire . Il me regarde et explose à son tour. Il s'arrête au feu, une voiture rouge s'arrête à côté de nous. Un homme fume à la fenêtre . Éden monte soudain la musique et la pousse à fond.
La chanson "counting stars " de One Republic résonne dans les enceintes. Éden entame une danse effrénée , secouant ses cheveux dans tous les sens sous les yeux ahuris du chauffeur de l'autre véhicule. Quand le feu passe au vert, il replace sa chevelure avec classe et lui fait un petit signe de la main avant de démarrer en trombe.
Nous arrivons finalement devant la maison de mon demi- frère . Mon petit ami s'avance est frappe à la porte. Jacob débarque , nous regarde de haut en bas avec un sourire méprisant une main sur la porte, les jambes croisées.
- Oui ?
- Allez amène toi ! Crie Éden.
- Pardon ?
Il s'apprête à refermer la porte. Éden se précipite et place son pied dans l'embrasure. Jacob tente tant bien que mal de refermer la porte. Je m'interpose.
- Tu vas nous suivre maintenant, notre père a disparu.
Il lâche la porte et me dévisage.
- Quoi ? Quand ?
- Il m'a appelé hier , il allait se faire enlever.
- Putain ! Il lance en cognant son pied contre la porte.
Je reprends d'un air sévère.
- On a besoin de toi . Tu es le dernier à l'avoir vu, et le seul qui le connaît bien .
- On peut dire ça ...
- Dis moi, où il habitait ?
- Phoenix je crois. Mais il change tout le temps de ville.
Soudain, mon portable vibre. Un message d'un numéro inconnu s'affiche sur mon écran. Les deux garçons se tournent vers moi .
- Mais qu'est-ce que ?
Je reçois une série de chiffre. Éden m'arrache le portable des mains et le regarde avec concentration.
- Qu'est-ce qu'ils peuvent signifier ?
Haussement d'épaules collectif .
- La traque commence ! Crie mon frère en écartant les bras
Jacob sort de la pièce et fonce vers l'ordinateur situé au fond de la pièce. Il prend une chaise et s'y installe en pianotant sur le clavier. Au bout d'un moment il nous appelle en criant.
Éden accourt , je l'imite.
- Je n'arrive pas à décrypter ses chiffres . Je dois demander de l'aide à quelqu'un.
- Mais à qui ? je demande
- Je vais bien finir par trouver.
- On n'a pas le temps Jake !
- Bon bah les gars directions la bibliothèque !
Il claque la porte , nous laissons ahuri. Nous nous lançons à sa poursuite.
Éden le dépasse en riant, puis je passe devant. Nous arrivons essoufflés devant la bibliothèque. Peu de temps après nous sommes tous le nez plongé dans un bouquin. Jacob reste imperturbable.
Mon garçon aux yeux gris quant à lui lutte pour rester concentré. Moi, je suis avachie dans un fauteuil un livre de coordonnées géographiques sur les genoux.
Une heure plus tard nous sommes tous épuisés. Mon frère est allongé les jambes en dehors du fauteuil, Éden s'appuie sur une pile de livres et respire calmement. Sa cage thoracique se soulevant doucement au rythme de sa respiration. Je tente tant bien que mal pour rester éveillée. Soudain la voix de la bibliothécaire criant "on ferme ! " les réveillent en sursaut.
J'éclate de rire en voyant leurs mines surprise, encore endormies.
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