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Remus :

Un mois s'était écoulé depuis que Sirius m'avait parlé de ses problèmes familiaux. Depuis, nous étions devenus encore plus proches.

– Je t'ai dit non, Sirius... dis-je en avançant dans le couloir, me dirigeant vers notre dortoir avant d'aller à la Cabane Hurlante. Sirius me suivait.

– Mais Rem... ce sont nos meilleurs amis. Et regarde comme j'ai réagi, peut-être qu'ils comprendraient...

– Je t'arrête tout de suite. Premièrement, il est hors de question qu'ils prennent ce genre de risque pour moi. Et deuxièmement, tu n'as aucune idée de comment ils réagiraient, et je ne peux pas prendre ce risque de les perdre. Et pour finir, toi, c'est différent... dis-je, les pensées embrouillées, continuant de marcher.

– Remus Lupin ! dit Sirius, me stoppant en attrapant mon bras.

Il me regarda, les yeux pleins de sincérité.

– Je sais que tu as peur quand je suis avec toi, mais tu vois, ça se passe bien. Le loup reste calme, il s'endort même... Je crois qu'il aimerait que...

– Tu ne sais rien du tout ! Et moi non plus ! Tu ne comprends pas, je ne sais pas comment le loup réagirait, mais... toi, c'est différent.

– Je sais...

– Non, tu ne sais pas. Ni toi ni moi. Je sais juste que ce que je ressens pour toi, ça... ça existe même quand je suis un loup, et ça ne change rien...

– Le pouvoir de l'amour, dit-il en chantonnant, un sourire en coin en m'enlaçant par la taille.

– Oui... murmurai-je, en calant ma tête dans son cou.

– Tu sais, je voudrais leur dire, leur tout dire. Je sais que ce n'est pas juste de leur cacher tout ça... mais j'ai tellement peur qu'ils... qu'ils me trouvent... différent. finis je.

Sirius :

Je sentais que Remus se retenait, que tout était un peu trop lourd pour lui. Ses émotions le trahissaient souvent avant la pleine lune. Je le pris dans mes bras et murmurai à son oreille :

– Moony, tu n'es pas monstrueux... Tout va bien se passer, d'accord ? Je suis là, je serai toujours là pour toi.

Remus releva la tête, les yeux brillants.

– Ne dis pas ça... me dit-il, caressant doucement ma joue.

– Pourquoi ? Je te l'ai promis. Un Bl... enfin, bref ! Je tiens toujours mes promesses.

Remus m'embrassa tendrement.

– Pas cette promesse-là. Si James découvre la vérité sur moi et qu'il finit par me détester, tu ne pourras pas rester à mes côtés, Sirius... James est ton frère...

– Mais toi, tu es celui que j'aime ! Et si James n'est pas capable de comprendre que tu n'es pas du tout ce que tu crois être, alors il faudra que je me demande qui est mon  frère ! Rem... James, il n'est pas comme ça. Et Peter non plus.

– Je sais... murmurai-je, les mains tremblantes.

– On y va ? dit Sirius, changeant de sujet, en scrutant l'obscurité grandissante du ciel.

Je lui souris, un peu hésitant, et pris sa main.

...

La lune était presque pleine. Avant de me transformer, je pris un moment pour embrasser tendrement la joue de Remus et lui murmurer :

– I love you...

Et il répondit, avec un sourire discret :

– Me too...

...

James :

Il était 5h du matin. Le soleil commençait à se lever, et je m'étais réveillé à cause de la lumière. j'avais encore oublié de fermer mon rideau !

– Shit...

Je me retournai dans mon lit, cherchant Sirius et Remus. Les deux étaient absents. Pas de panique, c'était une occasion idéale. Je m'empressai d'ouvrir la carte. Après quelques secondes de recherche, je la trouvai. Bingo. Remus et Sirius étaient à l'infirmerie ? Je me précipitai pour réveiller Peter, qui connaissait la carte aussi.

– Pet ! Pet ! Réveille-toi !

– Quoi, James... ? dit-il, encore à moitié endormi.

– Sirius et Remus sont à l'infirmerie !

Peter se redressa d'un coup.

– Hein ? C'est grave ?

– On va vite vérifier...

On se précipita vers l'infirmerie. Heureusement, la porte était ouverte et Pomme fraiche n'était pas là.

– Qu'est-ce que vous foutez ici ? dit Sirius en se levant, serrant fermement la main de Remus, qui était allongé sur le lit, une marque rouge sur le bras.

– Je... On... On était inquiets, dis-je, m'approchant de Remus. J'ai vu que vous n'étiez pas là, alors je... j'ai regardé... et j'ai vu que vous étiez à l'infirmerie... Qu'est-ce qui se passe ?

– Tu as regardé ? Tu as des pouvoirs de vision ou quoi ? C'est quoi ce bazar...

– Hein ? Non ! Et ne change pas de sujet ! Qu'est-ce qu'il a ?

Sirius prit sa tête dans ses mains.

– Je... je... C'est juste que... Il... souffre un peu...

– Sir... Sirius... dit Remus en ouvrant les yeux, sa voix fatiguée.

– Je suis là, mon cœur, dit Sirius en se levant pour s'asseoir à ses côtés.

– Qu'est-ce qu'ils font là ? dit Remus, une larme roulant sur sa joue.

– Ils s'inquiètent... Mais tout va bien, d'accord ? Ils viennent juste d'arriver...

– Mais Quesque qu'il se passe  ? dis-je, légèrement en colère. Ça fait des mois que vous partez en pleine nuit !

Sirius se tut un moment, avant que Remus, à sa place, n'interrompe soudainement :

– Je suis un loup-garou.

Un silence. Sirius le fixa, choqué.

– Wow... Alors ça... je... dis-je, surpris mais avec un léger sourire.

– Ouais... répondit Peter, un peu perdu.

Remus, toujours incertain, chercha mes yeux, me demandant sans un mot de le rassurer.

– Mais ça change rien, Rem... dis-je en souriant un peu.

– Vraiment ? murmura-t-il, le regard empli de doutes.

– Bien sûr que non ! J'ai toujours rêvé de rencontrer un loup-garou, moi ! Et là, j'ai un "Mumus sauvage" rien que pour moi !

Sirius roula des yeux.

– Eh oh ! Je suis là, hein ! dit-il, un sourire amusé aux lèvres.

– Merci... dit Remus en se blottissant contre moi.

– C'est normal, dis-je en l'embrassant doucement sur la tempe.

Sirius me donna un léger coup de coude.

– Je suis toujours là ! dit-il, l'air plus calme, essuyant furtivement les larmes de ses yeux.

Peter se tourna vers lui, incertain.

– Tu es toujours Remus, hein ?

Sirius et moi lui  donnâmes un coup sur sa tête.

– Bien sûr que oui ! dis-je.

Sirius éclata de rire.

– Espèce d'idiot !

Peter, tout sourire, proposa :

– Câlin général !

Après un câlin collectif, je me tournai vers Sirius, un peu inquiet.

– Mais... toi... tu l'accompagnes à la pleine lune ? Comment tu fais ?

Sirius me fit signe de me tourner.

– Hein ?

– Tourne-toi.

Je me retournai, attendant, puis Remus me signala :

– C'est bon...

Quand je me retournai, Sirius avait disparu, mais un grand chien noir se trouvait sur les jambes de Remus.

– Sirius ? dis-je, en caressant la tête du chien.

Il me fit un clin d'œil et se transforma de nouveau en Sirius.

– Waouh... çà c'est super méga cool !

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