CHAPITRE N°4 :

Je prépare le repas avec Alice, des pâtes avec du poulet, l'un de mes plats préférés, mais ce soir, je n'ai pas faim. Alice me regarde préparer le poulet, elle voit que je ne suis pas comme d'habitude, elle me dit :

- Je peux te demander quelque chose Nyl ?

- Oui, bien sûr, je t'écoute.

- Est-ce que c'est vrai ce que tu as dit à Maxime que tu vas ruiner son bonheur ?

- Euh, c'est bien, je n'en sais rien en fait, je ne pense pas, mais pour l'instant, je n'arrive pas à lui pardonner de ce qu'il m'a fait.

- Je comprends, mais tu ne penses pas qu'il regrette ce qu'il a fait ?

- Pour le moment, je pense que je suis trop en colère pour voir quoi que ce soit, il me faut du temps pour digérer ce qu'il m'a fait. Le temps guérit les blessures même les plus profondes.

- Je l'espère, car même s'il ne le montre pas, il a besoin de toi. Ça crève les yeux. Au fait, n'oublie pas de prendre ton traitement.

Je prends mon médicament que j'avale avec de l'eau pour le faire passer. Nous terminons le repas, nous l'amenons dans le salon. Sur le canapé, il y a Laura à côté de Maxime, Louise au bout du canapé et Alice se met également sur l'extrémité du canapé, me laissant une place à côté de Maxime.

Dans ma tête, je me dis au non : je n'ai pas envie de m'asseoir à côté de lui, mais je n'ai pas le choix. Je m'assieds à côté de Maxime, qui me regarde avec légèrement un sourire. Moi, je hausse les yeux et Laura, elle, me regarde d'un air énervé. Je suis assis à côté de Maxime.

Tout le monde prend son assiette, et mange, moi, je ne touche même pas à mon assiette. Je regarde sur mon téléphone les nouvelles sorties des motos et je vois un salon demain avec la présentation de la nouvelle Kawasaki ZH2, et même des essais de ce nouveau modèle.

Maxime me dit :

- Tu ne manges pas ?

- Non, ça se voit, je crois.

- Pas besoin d'être agressif, je demande seulement, tu devrais manger quand même, en plus c'est l'un de tes plats préférés.

- Oh, merci de t'occuper de moi maintenant, mais il fallait le faire quand j'avais réellement besoin de toi, lui dit en rigolant ironiquement.

D'un coup, je commence à entendre encore ses voix dans ma tête, à tenir ma tête. Elle me fait super mal, je tiens ma tête.

- Ça ne va pas, me demande Maxime.

- Ferme la, j'en ai marre de t'entendre en me critiquant.

- Ferme la toi-même, je ne te critique pas, tu sais quoi, débrouille-toi tout seul, je veux t'aider, mais j'arrête, j'en ai plus que marre là.

- Oh un papapapapapapapapi...

Je sens que je reprends conscience, j'entends ce que Maxime me dit, il hurle fort. Je ne réponds pas à ce qu'il dit, je ne comprends pas ce qui m'arrive, pourquoi je ne me souviens pas de ce qui s'est passé là actuellement. Pourquoi Maxime se dispute encore avec moi.

Alice me regarde, moi, je regarde dans le vide, je suis dans mes pensées. Alice dit :

- Allez tout le monde se calme, on va regarder le film.

Maxime se rassoit à côté de moi, il ne me regarde même pas, alors je mets mes écouteurs dans mes oreilles pour écouter les nouveautés des motos de chez Kawasaki.

Je regarde de plus en plus la ZH2, tout le monde pourrait faire un essai de cette machine demain, j'ai trop envie de l'essayer, alors je dis à haute voix.

- Oh faite Alice, tu voudrais m'accompagner au salon de moto demain pour essayer la nouveauté de chez Kawasaki, la ZH2 ?

- Est bien, oui, ça serait bien, me dit-elle.

- Ce n'est pas dangereux, dit Laura, surtout que Nyl a une sclérose en plaques.

- Merci de me le rappeler, je ne me souvenais plus, lui dis-je.

- Hors de question dit Maxime trop dangereux.

- Mais pourquoi ? J'ai envie de l'essayer cette moto moi.

- Non-dit Maxime.

- Tu sais quoi, Maxime, ce n'est pas toi qui décides ma vie, je fais ce que je veux. Et tiens, regarde, juste pour t'énerver, je vais diffuser le trailer à la télévision.

L'écran de la télévision coupe directement le film et diffuse le trailer de la ZH2 :

Maxime regarde sa sœur, Alice souri et Maxime lui la regarde froidement. Elle a compris que son frère ne souhaite pas qu'elle y aille.

Alice me dit :

- Désolé Nyl, mais c'est un gros gabarit, c'est assez dangereux quand même.

Je suis déçu, j'ai tellement envie d'y aller, mais personne ne comprend ma passion, à chaque fois, c'est toujours non, j'en ai vraiment plus que marre, je suis fatigué, même plus envie de vivre à force et j'ai plutôt envie de rejoindre ma mère où elle ait.

- D'accord, lui dis-je, de toute façon, personne ne me comprend.

- Ah, tu penses, dit Maxime, et toi, est-ce que tu nous comprends peut-être.

- Non, tu as raison, mais moi, je ne t'empêche pas de faire ta passion, le football. Tu sais, parfois, je n'ai qu'une seule envie, c'est de quitter ce monde pourri pour rejoindre ma mère. Je serai probablement heureux là.

Maxime me regarde avec stupéfaction, comme si ce que j'avais dit lui révèle que je souhaite partir de ce monde.

Est la Maxime me dispute :

- Tu dis réellement n'importe quoi là, comment peux-tu dire cela, tout le monde t'aime ici.

- Oh oui sa crève les yeux franchement, Alice et Louise oui, mais toi, tu me regardes différemment tu n'es plus le même qu'avant, j'ai sûrement dit que je jurais réduire à néant ton bonheur, mais j'ai menti, je ne ferai jamais cela, car je ne suis pas comme cela, aussi Laura me déteste je ne suis pas aveugle non plus de toute manière, je ne lui en veux pas à force je me déteste moi-même.

- Mais non, je ne te regarde pas différemment...

- Désolé de te couper, mais ne t'épuise pas, ça ne sert à rien de discuter ce soir, je vais plutôt me coucher, bonne nuit à tous.

Je quitte le salon pour monter dans ma chambre.

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