CHAPITRE N°16 :
Nous rentrons tous à la maison, je suis super fatiguée, je n'ai presque plus d'énergie, du mal à rester concentrée, même pour marcher, je vois trouble. J'entends de nouveau ces voix bizarres dans ma tête, je prends mon traitement pendant ce temps, Alice et Maxime préparent le dîner.
Durant ce temps, je commence à mettre la table : les couverts sont magnifiques et très symboliques pour moi, car cela appartenait à ma mère.
Les assiettes sont blanches autour des fleurs, des roses de couleur jaune, rose et violette.
Je pose les assiettes sur la table, je sens un frison dans ma main où je tiens l'assiette, ma main se met à trembler, je sens le poids de l'assiette de plus en plus lourde dans ma main, comme si je portais un pack d'eau, tellement que c'est lourd, j'ai des gouttes de sueur qui coule de mon front.
Mais qu'est-ce qu'il m'arrive, pourquoi je sens un tel poids dans ma main alors qu'une assiette creuse ne fait que 515 g, mais j'ai l'impression de porter un pack d'eau de 9 kilos.
J'essaye de poser l'assiette sur la table, mais en souhaitant la poser, je la lâche directement sur la table. On entend le claquement de l'assiette sur la table en bois, l'assiette se fissure en deux avec la force du choc.
Je dis à haute voix :
- Oh non, mince, j'en ai vraiment marre, dis-je en m'énervant.
- Que se passe-t-il, me demande Maxime.
- Il se passe que je suis un bon à rien, j'ai fissuré mon assiette.
- Ne t'énerve pas, voyons, ça arrive même à moi ou à Alice. Ce n'est qu'une simple assiette, elle n'est même pas cassée, juste fissurée.
Et sans rien comprendre, je regarde Maxime, des larmes coulent de mes yeux, je n'arrive même pas à arrêter ses larmes.
- Non, ce n'est pas qu'une simple assiette, au contraire, elle a de l'importance, cela appartenait à ma mère. Je suis un bon à rien, je suis simplement bon qu'à regarder les autres faire et je ne peux même pas vivre comme tout le monde.
- Nyl ce n'est pas grave, ne te mets pas dans cet état-là. Tu n'es pas un bon à rien, la preuve, tout à l'heure sur le terrain de football, tu as préféré protéger ton meilleur ami que de faire ce défi.
- Tu dis simplement cela pour me remonter le moral, tu as fait du chantage sinon tu allais tomber malade. Pourquoi tu as fait cela ? Pourquoi tu ne m'as pas laissé faire ce défi ? Pourquoi penses-tu que je n'en étais pas capable ?
- Nyl non bien sûr que non, c'est juste que je ne pouvais pas te voir participer à ce défi est petit à petit te voir t'épuiser, ça aurait été trop dure pour moi, te voir souffrir je n'aurai pas pu le supporter, car je sais très bien que tu fatigues plus vite que moi, je voulais simplement te protéger pas te faire ce chantage. Mais je ne comprends pas, moi, pourquoi tu m'as offert ta veste ? Et pourquoi tu m'as choisi ?
Durant ce temps, Alice termine le repas ainsi que de mettre la table pour manger.
- En vrai Maxime, je n'en sais rien, j'ai simplement suivi ce que mon cœur me dicter de faire, mon esprit était dans ce défi, mais mon cœur me disait que si je le faisais, tu allais tomber malade, est que tu sois malade par ma faute non très peu pour moi, est inconsciemment, je t'ai donné ma veste qui d'ailleurs te va à merveille.
- Merci Nyl, mince, tu veux peut-être la récupérer, me dit-il, en abaissant la fermeture éclair pour me la redonner.
- Stop, non, pas besoin, garde-la pour ce soir, lui dis-je, en souriant et en rougissant.
- D'accord, merci Nyl, tu rougis ?
- Non pas du tout.
- Menteur va.
- Allez les garçons, on mange, c'est prêt, dit Alice.
On s'installe pour manger ; durant le repas, nous discutons.
Je regarde le fond de la pièce et je vois deux gros yeux jaunes, je me frotte les yeux je vois encore ses deux gros yeux jaunes qui m'observent, je commence à frissonner dans tout mon corps, ma peur m'envahit je reste tétanisé sur le fond de la pièce, j'entends une voix qui rigole mes poils de mes bras s'hérissent.
Je tremble de tout mon corps, mais je n'ai aucun contrôle, mes mains tremblent, je lâche ma fourchette qui se claque complétement dans mon assiette, je reste fixée sur ses yeux.
- Nyl ça va, me dit Alice.
Je sens mon corps bouillir, j'entends juste ce ricanement qui me casse les oreilles. Je n'ai qu'une envie, c'est de hurler, mais je ne peux pas, car ma mâchoire est serrée, mes dents grincent entre elles tellement que ma mâchoire est fermée.
- Hallo Nyl tu es avec nous, hurle Maxime.
Je me lève subitement de ma place, la chaise tombe au sol. Je prends mon verre, je le lance en direction de ses deux gros yeux jaunes qui m'observent.
- Attention dit Alice.
J'entends la voix d'Alice, je vois le verre se diriger contre Maxime à une telle vitesse, qu'il va recevoir le verre en plein visage.
Maxime met ses bras proches de son visage et s'abaisse.
Le verre se claque directement sur le mur.
- Oh non, je suis désolé, Maxime.
- Mais t'es malade, qu'est-ce qui te prend de faire cela ?
En voyant sa réaction, je me recule légèrement de lui, je ne sais même pas ce qu'il m'a pris, je ne le visais pas, je visais simplement ses deux gros yeux jaunes qui, d'ailleurs, je ne les vois plus, ils ont disparu. Je n'ose pas leur dire.
- Je m'excuse Maxime, je ne sais vraiment pas quoi te dire, juste désolé, je je je....
Je cours me diriger vers les escaliers, j'entends la voix de Maxime :
- Attend Nyl, s'il te plaît !
- Non, laisse-moi, je ne veux pas faire de mal à toi ou à Alice.
Je monte directement dans ma chambre, je ferme la porte et je pleure toutes les larmes de mon corps.
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