Prologue

14/07/2020 dans la salle d'un hangar désaffecté.
***

Une salle plongée dans la pénombre, 7 personnes, perplexes, à l'intérieur, et une porte, que l'on arrive pas à fermer, qui grince incessamment au gré du vent.

Le silence qui plane est pesant, l'ambiance qui règne est étrange, et la tension est électrique.

Soudain, la porte s'ouvre, et on peut voir deux jeunes femmes entrer.

L'une d'elle est brune, a la peau mate, et de beaux yeux verts, tandis que l'autre, son opposé, est blonde, a la peau très pâle et de timides yeux gris.

Après avoir balayé la salle d'un regard intrigué, la brune lança :

- Bonjour !

En guise de réponse, elle n'eut qu'un vague murmure de la part de certaines personnes.

"Et bien, pensa-t-elle, pas tous à la fois surtout !"

Le silence qui occupe la salle est lourd, et la blonde en profite pour détailler les différentes personnes se trouvant dans cette pièce. Dès la première seconde de son "inspection" quelque chose la frappa : les personnes présentes dans la salle étaient en touts points différentes les une des autres !

À sa droite, il y a un homme d'une trentaine d'année, brun peau bronzé, il est impassible et regarde droit devant lui.

Ensuite, il y a une jeune femme qui a l'air d'avoir environ 20 ans, elle a les cheveux rouges et des tatouages tribaux sur le bras droit. Impossible de savoir ce qu'il se passe dans sa tête, elle reste de marbre. "Un peu intimidante" se dit la jeune blonde.

Un peu plus loin, elle aperçoit un grand homme dont elle ne saurait déterminer l'âge, il a les cheveux blond platine et les yeux gris comme l'acier. Il n'a pas l'air à l'aise, on le voit à son regard fuyant qui ne cesse de ricocher entre les différentes personnes présentent dans la pièce.

Sur sa gauche, une jeune femme d'environ 25 ans tapote nerveusement ses doigts sur le mur de taule contre lequel elle est appuyée. Ses cheveux chatains sont assortis à ses yeux, qui regardent le sol avec insistance.

Toujours plus à gauche, un jeune homme de petite taille aux cheveux tous cuivrés à l'air absorbé par la lecture d'un message, et ne semble même pas avoir remarqué les nouvelle venues.

Dans un coin, un autre jeune homme d'environ 20 ans est assis dans un fauteuil roulant. Ses cheveux blond clair contrastent avec ses yeux noir, qui semblent analyser chaque détails. Il n'a l'air que vaguement intéressé par les événements, mais ne semble pas s'ennuyer pour autant.

Au bout d'un certain moment, la porte -qui grinçait toujours- s'ouvrit sur une petite silhouette encapuchonnée. À son arrivée, toutes les personnes présentes se tournèrent. La silhouette vint se placer devant elles, tel un orateur devant son auditoire, et se racla la gorge.

- Pour commencer, bonjour. Je suis très heureuse de voir que vous avez tous accepté mon invitation.

Un silence de mort accueil ses salutations.

Devant l'absence de réponse de la part de son auditoire, la silhouette continua :

- Je suppose que vous...

Mais une voix l'interrompis :

- A quoi rime tous ce cirque ? S'écria le grand blond, qui a l'air énervé, et pourquoi nous avoir tous convié ici ?

Légèrement agacé par cette interruption, la silhouette balaya la salle d'un regard calculateur, prit une inspiration, et dit :

- Vous avez tous été rassemblé ici pour mener à bien une tâche que je juge de la plus haute importance.

- Et qui êtes vous ? Interviens une autre voix.

Cette fois-ci, c'est la fille aux cheveux rouges.

La silhouette la regarda droit dans les yeux et répondit :

- Je suis Lumyris.

Grand silence. Yeux écarquillés. Bouches entrouvertes.

Personne ne s'y attendait, et pourtant, c'est bien vrai. Lumyris est là.

Le rêve peut commencer.

***
Un ans auparavant, le 17/06/2019, à Nevers.

"Je suis Lumyris"

Cette phrase, écrite d'une belle écriture pleine de boucles et de courbes, d'un beau noir corbeau sur un fond blanc colombe.

Cette phrase, pleine d'arrogance de mépris et de supériorité.

Cette phrase, qui n'a qu'un sens et pourtant, qui en a mille.

Cette phrase, que je viens justement de taguer sur un beau mur blanc, fraîchement repeint, de la ville de Nevers.

Elle y trône fièrement, éblouissant quelques passants qui arpentent les rues malgré l'heure tardive.

Un flash, une photo de prise.

Un clic, elle est postée sur les réseaux.

Pour l'instant, personne ne me connait, mais bientôt, la France et le monde entier sauront qui je suis et quel est mon but.

Je suis Lumyris.

Je lutte,
pour le bien.

Je rêve,
D'un monde où nous ne ferions qu'un.

À travers mon art,
Je me bat.

Contre les injustices,
Contre l'intolérance,
Contre les discriminations.

Pour la paix,
Pour la vie,
Pour l'espoir.

J'agis, puis je m'envole.

Je suis Lumyris, et mon oeuvre peut commencer.

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