R.I.F
Nous étions partis depuis une dizaine de minutes. Le temps n'était pas en notre faveur. Il pleuvait et le vent nous mettait dans l'incapacité de prendre notre capuche. Qu'elle ironie du sort. Je pris un trottoir a l'abri des arbres touffus. Amber marchait a moitié sur la route, le nez sur son portable, recherchant un itinéraire précis.
Nous passâmes devant une de ces rues mal fréquentes de notre petite ville de Californie. Quoi qu'on puisse dire, certaines personnes ne valaient pas la peine d'être defandu. Tels que les délinquants, les dealers... Tous régnaient dans ces quartiers. Dont un garçon qui hantait mes rêves depuis maintenant trois ans. Cenzo. Certaine, ces actions avaient permis a Trevor et moi de nous connaître, mais je n'avais pas oublié ce que ce petit gosse trop gâté avait faillis me faire. En ces temps, le viol était très méconnu dans notre petite ville paisible et Cenzo était le parfait exemple qu'il existait. C'était avant tout mon voisin et ancien amis. Il y a trois ans, en refusant ses avances, il avait craqué. Le lendemain matin, bourré, il m'avait plaqué contre un mur me détaillant de toutes par. J'en avais eu souffert. Son regard bestial sur mon corps m'avait donné la nausée. Et à ce moment là, Trevor était arrivé. Comme un héros. Il était le chevalier, et moi la princesse.
- Skye.
J'observais a présent la forêt immense qui s'affichait devant mes yeux bruns. Le brouillard épais m'empêchait d'y voir clair mais je distinguais tout de même les barrières en bois indiquant l'entrée de cette zone naturelle protégée.
Amber avança dans cet inconnu terrifiant.
- On y va, dis-je pour me donner du courage
La forêt émettait ces bruits habituels qui glaçait le sang. La jeune fille blonde avançait sûre d'elle a pas feutrés, jetant des regards aux alentours. Moi, je ne fais aucun effort pour rester discrète, les branches craquants sous mes pieds, balançant malencontreusement des pierres au passage.
J'aperçus un petit engin noir, sur la branche d'un arbre. Il partit en s'envolant. Un oiseau. C'était bien le seul de toute la forêt. Ou étaient donc passés tous les animaux ?
- Une caméra, cache toi
Je m'aperçus que la jeune fille montait du doigt ce que j'avais confondu avec un oiseau. Elle me tira derrière un buisson touffu. Nous restâmes derrière, sans bouger. Seul nos souffles chaud perçait le silence de la forêt si soudain.
Le petit engin émit un vrombissement et se déplaça de gauche a droite, activant sa caméra, pare à tous intrus.
Amber mit un doigt sur ses lèvres quand la caméra commença à s'avancer vers nous. Elle s'arrêta devant le buissons. Nous nous baissâmes d'un coup. Le détecteur fluorescent passa en vue tout le haut de la plante et émit une voix. Une voix ! Pas croyable !
- R.A.S.
Je faillis crier, surprise, mais Amber plaqua une main sur ma bouche. L'engin volant parcourut les alentours et finit par s'en aller, vers notre direction.
Nous restèrent encore un peu dans notre cachette, a l'abri d'un potentiel danger face a ces êtres possédants une tout autre technologie.
Je finis par laisser Amber passer devant. Elle s'y connaissait mieux que moi. Silencieuse, elle leva la tête et observa les environs du regard. Rien. Personne.
Elle me fit signe d'avancer. Je pris mon temps, et avançais à pas feutré.
Tout en continuant ma route, je m'obligeais à me remémorer tout ce que m'avait appris ma soeur, en temps que gendarme. Cela allait, je pense, a présent m'être très utile.
Au bout de quelques minutes, nous bifurquèrent sur un chemin tout autre. C'était comme un passage de la réalité a l'enfer. Les branches étaient a moitié brûlées, les arbres nus ne semblait pas heureux, affalés sur eux mêmes, les troncs moisis. Quelques rares animaux passaient, le pelage délavé, raide, titubant ou peinant a marcher tellement leur maigreur prenait le dessus. Le ciel pluvieux était a présent noir comme la nuit, provoquant des rafales de vent semblables a celles du Finistère.
- Ce n'est qu'illusion, précisa Amber
J'aurais dû m'en douter. Pour trouver la vérité il fallait chercher ou personne d'autre ne serait allé. Par exemple, dans un endroit sec, dépourvu de vie et terrifiant. N'importe qu'elle personne censée serait partie sur un autre chemin, bien différent. Sans se poser de questions.
Les humains ne sont pas différents. Au contraire, il se ressemblent dans beaucoup de domaines. Et se connaissaient si bien entre eux qu'il est simple d'inventer un endroit innataignable.
Et quand ils ont le choix, ils prennent évidemment la meilleure des solutions. Pour nager vers un avenir sur.
Amber m'indiqua un rassemblement d'arbres touffus aussi noirs que l'herbe autour. Nous nous y agenouillèrent et patientèrent. La jeune fille pointa du doigt la trappe qui s'ouvrait au milieu de la plaine. Elle était presque indistingeable. Des centaines de robots-caméras baillaiyaient les alentours avec leurs détecteurs. Nous nous appliquèrent à rester silencieuses.
Amber, a ma grande surprise, sortit des jumelles de sa vaste poche en laine. Elle parcourut chaque carré de terre au peigne fin. Juste après, elle me passa son objet.
- Tu proposes quoi ?
Avoir le poids de cette opération sur les épaules n'était pas une mince affaire. Surtout si il reposait sur nos vies.
Je commençais à analyser le terrain par la droite. Trois gardes, assis dans l'herbe, buvant des bières. Mais a leur côté se tenait une très longue lignée de soldats. Armés jusqu'au dents. Je n'eu pas besoin de parcourir la plaine d'avantage pour déceler qu'il était impossible d'entrer par ici.
Je m'aperçus soudain qu'Amber avait porté son attention vers sa gauche, dans le bois. Je crus voir une silhouette qui se perdit dans des buissons.
- J'ai notre entrée.
Je la suivis, gardant les jumelles auprès de mon corps, jusqu'à un édifice masquer par de la verdure qui se fondait dans le décor. Amber tâta maintes fois le mur avant de toucher l'extrémité d'une pierre qui semblait déplaçable.
- Super ! Comme a l'ancien temps, bougonna-t-elle
Elle tira dessus de toutes ses forces et brandit un bout de bois qu'elle avait trouvé au passage, devant elle. Personne.
Nous rentrâmes alors dans la structure de pierre. A l'entrée, je pris un bout de papier qui avait capté mon attention.
- R.I.F, lis-je a haute voix.
- Pour recherche, informations, futur, je connais cette société.
Amber fit une pause, qui parut presque dramatique.
- Elle avait été bannie pour meurtre. Suite a des expériences.
Deuxième pose.
-...sur des humains.
A bientôt pour de nouvelles aventures! Bisous !
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