Les Aventures du Portefeuille Perdu

J'avais ma vie, dans cette vieille sacoche Eastpack, j'étais heureux (malgré le courant d'air à cause d'un trou). J'ai toujours été dans une place privée, sans personne pour me déranger. Alors bien entendu quand j'ai du déménager avec mes voisins dans un sac plus chic, plus classe, dans un quartier uppé en quelque sorte, j'ai de nouveau eu ma place peinard à l'avant. Rapidement mon colocataire, stick à lèvres de profession, pris ses aises dans ma maison, je n'étais pas dérangé par sa présence, j'étais comme qui dirait blasé. Il finit par devenir mon confident et je faisais de même pour lui, on était potes, amis, frères. Mais un jour, un ténébreux orage de disputes sans fin s'est abattu sur mon logis, ce frère auquel je tenais tant me piétina le cuir, me déchiqueta les billets, et me vida de toutes mes cartes. Le lendemain, nous partions en voyage, l'ambiance était si massacrante que je pris la décision de m'enfuir.

Je fus alors en fugue, dans un univers de géants, inconnu, vaste et dangereux. Tout était si lumineux, bruyant, vaste et dangereux. Les hommes se bousculaient, les femmes virevoltaient, les bébés criaient, le capharnaüm était vaste et dangereux. J'était seul perdu, comme si j'avais fait une mauvaise chute, une main, n'importe laquelle, malintentionnée pouvait de saisir, me prendre, me voler. Sans aucun moyen de déplacement, de fuite en cas d'attaque, j'étais profondément dans la merde. Et ça n'a pas manqué, cette main fondamentalement mauvaise me happa, m'aspirant ainsi hors du monde nouveau et pétrifiant que j'avais à peine découvert. 

C'est alors que je fis la connaissance de ma prison et de mes codétenus, c'était une poche des plus ordinaires, mais elle était habitée, par de nombreuses (ça oui très nombreuses) victimes portefeuilliesques. 

Bien vite, j'appris la non-existence du fightclub dont la règle numéro un était : Y'A PAS DE FIGHTCLUB. J'en devint le champion, j'était respecté de tous et crain des autres, alors naturellement lorsque me vint l'idée d'une évasion, portefeuilles et pochettes m'aidèrent à creuser un tunnel. Le trou, gouffre sans fin qui en avait vu tant s'évader, qui M'avait vu m'évader, devint vite une légende. Tandis que moi je devenais un héro. 

Je vécu par la suite de nombreuses aventures dont je vous ferai le récit une autre fois. Mais à présent, il est temps de rentrer à la maison.

A suivre...

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