9 | Seconde chance
« - Viens. »
Une fois nue et le collier en place, il me tend sa main puis m'entraîne vers la salle de bain. Il me positionne ensuite devant le miroir et m'ordonne de me regarder. Et je dois avouer que la vue me plaît.
Ça y est, enfin, j'ai mon collier. Celui-ci est noir aux coutures rouges. L'initial de Monsieur y est gravée, en rouge également. Il y a aussi un anneau doré au milieu.
La sensation de la doublure synthétique contre mon cou rend le port du collier plutôt agréable.
Il n'est pas trop épais celui-là, je le trouve même parfait.
« - Alors ?
- J'adore. »
On se sourit mutuellement à travers notre reflet puis je sens sa main se balader vers mon clitoris qu'il n'hésite pas à titiller.
Je me tiens au lavabo tout en laissant mon plaisir s'exprimer sous forme de gémissements.
Mais mon maître retire sa main ensuite avant de me donner une fessée.
« - Ah ! »
Je n'ai pas vraiment mal, mais j'ai été surprise.
« - À présent, les choses sérieuses commencent... Je n'ai pas oublié ta punition. »
Oups...
~
Assise sur une chaise, au milieu du salon, les yeux bandés, j'attends patiemment ma sentence.
En même temps, avec les chevilles et les poignets attachés aux pieds de cette chaise, tu ne peux pas faire grand-chose d'autre !
Certes, mais je me sens si sereine pour l'instant.
Oui, pour l'instant ma cocotte. Après t'auras envie de t'enfuir.
Laisse-moi tranquille, ne me stresse pas.
Mais mon cœur s'emballe d'un coup lorsque je l'entends arriver.
Il dépose des objets au sol mais je n'arrive pas à deviner ce que cela pourrait être. Je me demande vraiment quels objets il a pu ramener et je sens que je ne vais pas tarder à le savoir.
Lorsque sa main se pose sur ma cuisse, des frissons se mettent à parcourir mon corps. Son visage s'approche du mien et je peux ressentir son souffle.
« - Quel est ton safeword ?
- "Féline".
- Bien. »
Évidemment il le connaissait déjà, mais je pense que c'était plutôt une sorte de rappel, de ne pas avoir peur de l'utiliser si besoin.
~
Je dépose mes lèvres sur les siennes puis plonge mes doigts en elle. Ses gémissements étouffés par notre baiser m'excitent au plus haut point. Elle gigote un peu sur sa chaise, essaie tant bien que mal d'en demander plus, mais elle sait au fond que ce ne sera pas le cas.
Pour le prouver, je retire mes doigts et viens claquer sa cuisse. Ses gémissements se veulent suppliants, je le sais, et j'aime ça.
Je mets ensuite fin au baiser puis ramasse la laisse que j'avais posée par terre. Je l'accroche à l'anneau de son collier puis tire un peu dessus pour lever sa tête. Je pose mon pied sur la chaise, entre ses cuisses écartées, et profite de la vue.
Sa bouche entrouverte et ses lèvres rosées sont un véritable appel à la débauche.
Je me focalise ensuite sur son entrejambe offerte et y insère son jouet. Elle souffle de contentement, d'être enfin un minimum remplie, mais cela est vite de courte durée. La sensation de l'objet en elle l'excite et elle a besoin de plus.
« - Pitié... »
Je lui donne alors une nouvelle claque sur la cuisse. Elle crie mais ne dit plus rien ensuite.
« - C'est bien, tu comprends vite. »
Je mets ensuite le vibro en marche puis j'attrape ses cheveux et penche sa tête en arrière. Je lèche et mordille son cou offert puis m'attaque à ses seins.
Quand ses cris se font de plus en plus intenses, j'arrête le jouet ce qui la frustre.
« - Monsieur... S'il vous... »
Je lâche ses cheveux et lui donne une nouvelle claque.
« - Pitié... »
Puis encore une.
Et là elle se tait de nouveau.
« - Tu crois vraiment être en mesure de me demander une faveur après avoir désobéi ? Tu commences mal ma belle, très mal. Je suis obligé de te corriger, tu le sais ? »
Elle hoche la tête et je pose ensuite ma main sur sa joue avant de relancer le jouet.
~
Il veut ma mort, ce n'est pas possible sinon.
Il ne s'arrête pas, entre marche/arrêt du vibro, à chaque fois quand je prends beaucoup de plaisir il l'arrête. J'ai bien compris qu'il ne voulait pas que je jouisse mais faut-il vraiment être aussi sadique ?
J'ai beau me plaindre, je sais qu'au fond j'adore ce qui est en train de se passer. Me sentir si vulnérable et à sa merci, le plaisir totalement contrôlé par Lui, mon maître. Me sentir vraiment et pleinement soumise est la meilleure sensation que je puisse éprouver.
Mais au bout d'un moment, je commence à ne plus tenir, je deviens si sensible que s'il rallume ne serait-ce qu'une fois le vibro, je vais jouir instantanément.
Il faut que je lui dise, mais comment ? Dès que je parle j'ai droit à une autre claque sur mes cuisses déjà en feu, et même ça ça risque de me faire jouir j'ai l'impression...
« - Monsieur pitié laissez-moi jouir ou arrêter, s'il vous plaît, car sinon... »
Et comme je m'y attendais, sa main s'abat de nouveau sur l'une de mes cuisses et le cri qui en découle en dit long sur mon état...
« - Attends... T'as jouis là ?
- Je... je crois... »
Puis je commence à me sentir faible, très faible...
« - Coralie, si ça ne va pas dis-le.
- Mais je... je ne veux pas vous décevoir dès le début...
- Tu ne me déçois pas. La seule chose qui pourrait me décevoir c'est que tu ne respectes pas cette règle si importante qu'est l'utilisation du safeword, je ne rigole pas. »
Je n'en peux plus, c'est vrai, je suis à bout, et pourtant je préfère pleurer qu'arrêter. Mais si c'est pour le regretter ce n'est pas une bonne idée... Je dois écouter mon corps et mon esprit avant tout, pas juste mon égo.
« - Féline. »
~
Je me réveille doucement, allongée sur mon lit dans les bras de Monsieur. Il est d'ailleurs encore endormi.
J'en profite pour le regarder, admirer les traits de son visage. C'est vrai qu'il est pas mal.
Doucement je le sens bouger puis il ouvre les yeux sur moi. Je baisse alors vite le regard, un peu gênée de l'avoir ainsi dévisagé.
« - As-tu bien dormi ?
- Oui Monsieur, et vous ?
- Super, ton lit est vraiment très confortable, et toi aussi. »
Je pouffe de rire et il se met à sourire aussi puis sa tête se rapproche davantage de la mienne jusqu'à ce que ses lèvres frôlent les miennes.
Je décide alors de franchir moi-même la distance mais il recule en même temps.
Un petit sourire sadique apparaît sur son visage et je lève les yeux au ciel.
Il attrape mes poignets et les maintient d'une main au-dessus de ma tête, puis de l'autre il descend lentement la couverture, découvrant mon corps encore nu.
Ses lèvres entrent en contact avec ma poitrine et chacun de ses baisers me fait gémir.
Il commence ensuite à entrer un doigt en moi, puis deux, puis trois, tout en me regardant gigoter et gémir. Nos regards se croisent et sa bouche, enfin, se pose sur la mienne, étouffant mon cri lorsqu'il claque ma cuisse encore rouge de sa main.
Mon sexe est dégoulinant et non rassasié mais il s'en fiche, de toute manière j'ai bien compris que j'étais toujours punie...
Mon maître s'allonge ensuite sur le dos et retire le bout de couverture qui cachait encore son sexe, le révélant déjà bien droit et dur.
Je comprends de suite ce qu'il veut et me mets à quatre pattes entre ses jambes avant de commencer à le prendre en bouche.
Au bout d'un petit moment, des râles de plaisir se font entendre, me motivant à continuer comme je le fais pendant encore de longues minutes.
« - Je vais... éjaculer... »
Je suis contente qu'il me prévienne malgré que dans le contrat j'avais bien noté que j'étais d'accord pour cette pratique.
Pour moi, ça montre vraiment à quel point je peux lui faire confiance.
Et au bout de quelques secondes je sens le liquide se déverser dans ma bouche et ma gorge.
« - Avale. »
Je m'éloigne de son sexe puis avale, comme demandé, le liquide. Je n'ai jamais été très fan du goût mais ça ne m'a jamais répugné non plus. Et puis je trouve ça plutôt excitant, je l'admet.
« - Ça c'est une bonne soumise obéissante. »
Je souris puis il me tend ses bras pour que je vienne m'y blottir, ce que je fais sans hésiter.
« - J'espère que t'as retenu la leçon. Plus de culottes sauf si je t'y autorise.
- Oui Monsieur.
- Bien. »
Je me retourne et regarde l'heure sur mon téléphone : presque 16h.
« - On a dormi longtemps.
- C'est pour être en forme ce soir... »
À ces mots, ses mains se posent sur mes seins qu'il attrape et malaxe tout en déposant des baisers dans mon cou.
Je balance la tête en arrière, sur son épaule, et profite du moment. La sensation de son torse chaud contre mon dos et celle de son sexe dur entre mes jambes me rendent folle.
Il ne s'arrête donc jamais... Ça me plaît.
Mais il se stoppe net lorsqu'un miaulement se fait entendre derrière la porte.
« - Oh Féline, ne t'inquiètes pas on ne t'a pas abandonné. »
Je me lève pour ouvrir la porte et elle se précipite sous le lit.
Monsieur en profite pour commencer à se rhabiller, seul son torse reste nu pour mon plus grand plaisir.
Je commence à me diriger vers ma culotte puis me rappelle que je n'ai plus le droit d'en porter. Et puis même, il me faut l'autorisation de mon maître avant de me rhabiller.
« - Monsieur, est-ce que je peux me rhabiller aussi, s'il vous plaît ?
- Non. »
Au moins ça avait le mérite d'être clair...
Je me rallonge alors sur le lit et me blotti de nouveau contre Lui, mon cher maître, dont je prends le temps de respirer l'odeur, si agréable.
« - Tu fais quoi ?
- Je vous "sniffe" Monsieur. »
Il éclate alors de rire puis fait de même avec moi, non sans exagérer le bruit... Il inspire et expire bruyamment ce qui me fait rire aussi.
On dirait deux ados.
Peut-être, mais au moins on passe un bon moment.
La tête de Féline apparaît ensuite au bord du lit, elle nous regarde fixement puis se met à miauler.
« - Allez, monte. Féline, monte. »
Je tapote le bord du lit doucement pour l'inciter à venir. Elle se redresse alors puis saute enfin.
Une fois entre lui et moi, elle se met à ronronner et à se frotter à son torse.
« - Finalement elle m'aime bien la sale bête.
- "Sale bête" ?! Fais attention à comment tu traites ma petite boule d'amour !
- Attends, tu m'as tutoyé là ? »
Oups... Je ne sais même pas comment cela a pu arriver !
« - Je... Je suis désolée Monsieur, sincèrement je ne sais pas pourquoi j'ai...
- Tais-toi. »
Il attrape Féline dans ses bras et continue de la caresser tandis qu'elle ronronne vraiment très fort. Je suis vraiment touchée par cette scène, elle qui se laisse si peu approcher d'habitude, elle a fait elle-même le pas vers lui et j'en suis très heureuse.
Mais ce moment mignon est de courte durée... Il repose la chatte à terre, dans le couloir, puis ferme la porte de la chambre.
« - Tu enchaînes les punitions en ce moment.
- S'il vous plaît, laissez-moi une chance. »
Il semble réfléchir. Je reste en attendant assise sur le lit, les yeux rivés sur les draps.
« - Mets-toi en position 2, par terre. »
Je comprends alors qu'elle est là, ma seconde chance, et qu'il n'y en aura pas d'autre. Il me teste et je compte bien ne pas le décevoir.
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