21 | Confessions
Léandre avait raison, tout se passe très bien ! Je me surprends même à avoir d'agréables discussions avec certaines personnes âgées, moi qui pourtant parle peu aux gens d'habitude, cela me fait du bien finalement...
Quand le café finit par être déserté par les clients, je m'assois à côté de la dame la plus bavarde que j'ai pu rencontrer mais aussi la plus seule.
« - Mon mari était moins bavard que moi, il se plaignait sans cesse mais je sais qu'au fond il s'ennuyait quand je ne disais rien. Mais évidemment il ne l'admettait pas ! Enfin bon, assez parlé de moi, vous mademoiselle avez-vous quelques ragots à raconter à une pauvre femme de mon âge ?
- Des ragots ? Mais de quel genre ?
- Je ne sais pas, vous avez dû en entendre des histoires dans ce café.
- Oh mais je ne travaille que depuis aujourd'hui ici, et puis je ne fais pas attention aux discussions des personnes, sauf si elles s'adressent à moi.
- Oh, comme c'est dommage... Mais alors parlez-moi de votre compagnon, j'espère qu'il n'est pas aussi sérieux à la maison que quand il travaille, cela doit être d'un ennui !
- Mais nous ne sommes pas ensemble.
- Ah bon ?! Pourtant les regards, les sourires... Ça ne trompe pas. Ou alors vous êtes des amants qui se cachent.
- Personne n'est marié et ne trompe personne, si c'est ce que vous sous-entendez.
- Oh alors il vous fait bel et bien monter aux rideaux, je m'en doutais, il est doué au moins ?
- Madame ! »
Mon air offusqué la fait rire puis elle me rassure en disant que je peux tout lui dire et qu'elle ne racontera rien à personne.
« - Mais enfin... Là n'est pas la question... C'est tellement personnel.
- Oh j'en ai vu des bananes, de toutes sortes, et ce ne sont pas vos anecdotes qui vont me choquer. »
Maintenant c'est moi qui me mets à rire, décontenancée par sa franchise et sa curiosité exceptionnelle.
« - Je n'ai rien d'autre à faire de mes journées que d'écouter les aventures et mésaventures des uns et des autres. Alors s'il vous plaît, juste une petite anecdote, ou au moins dîtes moi s'il est vraiment bon au lit.
- Oh oui il l'est.
- Aaah parfait, il ne reste plus que le mariage.
- Vous oubliez les sentiments avant, non ?
- Oui bon peut-être, je n'en ai jamais réellement eu, des sentiments, alors je ne vais pas vous donner de conseils là-dessus. Cependant je vois bien qu'il y a autre chose entre vous.
- Comment ça ?
- Je vous l'ai dit, ça se voit. Et je me trompe rarement. Alors sentiments ou pas, vous êtes très complices et formez un bon duo. Et puis c'est un si gentil garçon, même si un peu trop formel et sérieux dans son travail, mais si monsieur est bon lit, je ne vais pas lui en tenir rigueur.
- Vous êtes incorrigible.
- Et vous de très bonne compagnie. J'espère vous voir plus souvent ici, on aura encore des choses à se raconter, j'en suis certaine. »
Elle me lance un clin d'œil puis s'empare de sa canne. Je l'aide à se redresser et la regarde s'en aller, encore un peu choquée de son comportement vraiment... amusant et déconcertant à la fois.
« - Je vois que tu as fait la connaissance de Janine. Elle ne t'as pas trop embêté ?
- Qui ? Ah, la madame qui... Non non, ne t'en fais pas, elle est assez drôle dans son genre.
- Oui on peut dire qu'elle est spéciale. J'espère qu'elle n'a pas dit de méchanceté sur moi.
- Seulement que tu étais trop sérieux.
- Ah Janine... Quel spécimen cette femme.
- Oui, je l'aime bien, enfin je crois. »
Je regarde autour de moi et remarque qu'il a déjà tout rangé et nettoyé pendant que je bavardais, ou plutôt pendant que Janine me parlait.
Je m'excuse de ne pas l'avoir aidé et il m'assure que ça ne fait rien, que s'il avait eu besoin d'aide il m'aurait appelé.
Il me raccompagne ensuite chez moi et je lui raconte en détail notre discussion avec Janine.
« - Oh alors tu trouves que je suis bon au lit ?
- Je ne serais pas restée dans cette relation sinon. Je n'aurai même pas accepté le contrat.
- Mmm... Pas faux. »
Une fois arrivés, nous nous déshabillons en vitesse et je l'entraîne dans ma chambre.
« - Il y a une chose que je ne sais pas sur toi.
- Quoi donc ?
- Si tu fais l'amour aussi bien que tu baises. »
Ses lèvres s'étirent en un large sourire.
« - Alors pas de domination ?
- Juste pour voir. Et puis c'est sympa finalement de te tutoyer des fois...
- Petite insolente. Mais d'accord, j'accepte le défi. »
Et il me renverse sur le lit avant de déposer de nombreux baisers sur mon cou, ma poitrine, puis mon intimité...
Sa langue entre lentement en moi et c'est à la fois un délice et un supplice, n'étant pas habituée à un rythme si lent.
Il se redresse finalement et malaxe doucement mes seins, je gémis et gigote puis il m'embrasse tendrement. Je me sens bien, comme apaisée, sur un petit nuage avec toute cette douceur.
Il entre ensuite doucement en moi et commence de lents vas-et-vient qui s'accélèrent doucement, mais sans pour autant devenir brutaux. Ça reste doux. C'est... surprenant, mais j'aime bien finalement, en tout cas avec lui j'aime bien.
Je bouge mes bras en tout sens, ne sachant où les poser, n'étant pas habituée à être libre de mes mouvements. Être attachée commence à me manquer un peu et j'ai l'impression qu'il le comprend vite puisqu'il attrape mes poignets de ses mains, doucement mais les retient avec fermeté contre le matelas tout en continuant de remuer en moi.
On s'embrasse, encore et encore, jusqu'à ce que je jouisse. Il s'arrête ensuite et attends que je reprenne mes esprits tout en restant immobile à l'intérieur de moi.
« - Tout va bien ?
- Oh oui.
- C'était comment ?
- Différent mais incroyable, j'ai vraiment aimé et toi ?
- Je... J'ai aimé je t'assure mais je ne pense pas pouvoir me passer du BDSM.
- Ne t'inquiètes pas, moi non-plus.
- Tant mieux alors, j'avais peur que tu préfères faire l'amour au final. Ou pire, que tu n'aimes pas et que tu partes.
- Que je parte ?! Vraiment ? Mais enfin je suis et reste une soumise, TA soumise. Je suis à toi Léandre. Pour autant de temps que tu me voudras. »
Son regard se fait plus intense puis il se penche pour m'embrasser, avec possessivité cette fois.
Il se redresse ensuite et se retire de mon vagin avant de me tourner le dos et de se rhabiller.
« - Le problème c'est que je te veux pour toute la vie Coralie. »
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