17 | Intuition
Je m'amuse à titiller ma soumise avec ma langue avant de la plonger complètement en elle. Ses mains se cramponnent à ma tête et je la laisse faire cette fois.
J'entre ensuite mes doigts en elle et lui donne l'autorisation de jouir, en silence.
Elle mord alors ses lèvres comme pour s'empêcher de faire du bruit mais ses petits gémissements incontrôlables me donnent envie de continuer pendant encore longtemps.
J'attrape ensuite un de ses tétons entre mes dents et le mords, le suce, le lèche.
Ses jambes se mettent à trembler puis elle se contracte entre mes doigts avant de se relâcher complétement.
Je me retire puis la prends dans mes bras et l'aide à descendre doucement.
Elle se rhabille et j'en profite pour me laver les mains.
« - Merci Monsieur.
- Enfin, j'ai cru que tu ne me remercierais jamais. »
Mais elle a l'air toute triste d'un coup.
« - Qu'est-ce qui se passe ?
- Je suis juste un peu fatiguée. On devrait y aller. »
Elle se dirige vers la porte mais je la retiens et la plaque contre le mur.
« - Monsieur, il faut...
- On ne partira pas tant que tu ne m'auras pas dit la vérité. »
Elle croit vraiment qu'elle peut me mentir sans que je ne le sache ? Je la connais bien maintenant... Je sais que le ton de sa voix n'avait rien d'ordinaire, que quelque chose cloche.
« - Je me demandais juste ce que nous allions faire une fois le contrat terminé...
- Tu veux dire lorsque les deux mois seront écoulés ?
- Oui. Vous allez partir pour chercher quelqu'un d'autre ?
- Coralie, est-ce que tu es bien dans cette relation avec moi ?
- Je ne me suis jamais sentie aussi bien.
- Super, alors tout est réglé.
- Qu... Quoi ?! Mais et vous...
- Coralie, je suis bien avec toi. C'est ce genre de relation que je cherchais depuis tout ce temps, tu comprends ?
- Peut-être... Alors ça veut dire qu'on continue ?
- Oui on continue, pas besoin de papier pour l'écrire, on arrêtera quand on voudra, d'accord ?
- Je ne suis pas sûre de vouloir un jour que cela s'arrête.
- Oui mais on ne sait jamais, alors ne parlons pas de l'avenir et profitons du moment présent.
- Faudrait déjà que vous me laissiez partir d'ici pour aller voir mes amis.
- Ça commence surtout par un sourire. »
Et c'est ce qu'elle fait aussitôt, un vrai sourire. Pas un sourire crispé ou forcé, non, un vrai sourire de bonheur.
« - Je vous aime beaucoup.
- Moi aussi, allez file, j'arrive. »
Je me retrouve alors seul et me regarde dans le miroir.
"Je vous aime beaucoup"... Pourquoi cette phrase me fait-elle autant d'effet ? Peut-être parce que c'est la première fois que j'entends une femme me dire qu'elle m'aime et sans que cela ne me déplaise...
Mais le "beaucoup" signifie que ce n'est pas vraiment de l'amour. Normalement c'est censé me rassurer et pourtant j'ai comme un pincement au cœur.
Je crois que voir le couple de Félicie et Luck m'a un peu trop monté à la tête des idées irréalisables.
Avoue que tu l'aimes.
Je l'apprécie, oui, beaucoup. Et je tiens vraiment à elle. Mais de là à dire que je l'aime comme on aime sa compagne, sa femme, non, enfin... Je ne pense pas.
Décidément, je n'ai plus vraiment les idées claires aujourd'hui.
~
Lorsque je reviens au salon, Félicie me lance un regard complice et je lui souris. Je regarde ensuite Coralie et Luck discuter entre eux puis Félicie s'approche de moi.
« - Ça fait combien de temps ?
- De quoi ?
- Que vous avez commencé votre relation tous les deux.
- Deux mois. »
Elle semble réfléchir.
« - Vous avez l'air très complices.
- Tu veux en venir où exactement ?
- Ne la laisse pas partir si tu tiens à elle. Parfois il faut savoir mettre sa fierté de côté.
- Je ne comprends toujours pas où tu veux en venir mais, crois-moi, je ne compte pas la laisser partir.
- Tant mieux ! Car tu lui briserais le cœur, et le tiens en même temps.
- Attends... Quoi ?!
- Ne t'affole pas ! Ce n'est qu'une simple intuition. Et puis je peux me tromper... Bref, ne m'écoute pas, j'ai un peu trop bu ce soir, Luck ne va pas être content. »
Je la regarde ensuite se blottir dans les bras de son mari, qui effectivement semble lui faire des reproches sur son attitude.
~
Léandre est souvent resté dans ses pensées après que nous soyons sortis de la salle de bain.
À présent il me ramène chez moi mais reste tout aussi silencieux. Le trajet en voiture n'a jamais été aussi embarrassant que maintenant.
« - Monsieur ?
- Oui ?
- Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Mais tout va bien. »
Menteur !
« - Vous n'aimez pas quand je vous mens alors pourquoi le faites-vous ? »
Je l'entends soupirer puis se garer devant ma maison.
« - Félicie est venue me parler et je crois qu'elle pense que tu m'aimes. »
J'ai chaud tout d'un coup, j'étouffe, il faut que je sorte. Mais impossible d'ouvrir la portière.
« - Laissez-moi descendre s'il vous plaît.
- D'abord dis-moi pourquoi tu le veux.
- Je ne me sens pas bien...
- Pourquoi ?
- JE NE SAIS PAS ! »
Oh oh... Même lui est choqué puis il fronce les sourcils. Je me mets à pleurer, ne comprenant pas ce qu'il m'arrive.
« - Je suis désolée... Je veux juste sortir s'il vous plaît. »
Il déverrouille la portière et je me mets à courir jusqu'à chez moi puis ferme la porte derrière moi.
Pourquoi fallait-il qu'il évoque ce sujet ?
Tu lui as demandé d'être honnête, il t'as dit ce qui le tracassait.
Alors pourquoi Félicie lui a-t-elle parlé de ça ? Comment peut-elle être persuadée d'une chose pareille ?!
Le calme de Léandre quand je lui ai crié dessus me fait froid dans le dos. Je n'ai jamais vu dans son regard autant de colère et pourtant rester silencieux.
Je suis au sol en train de pleurer mais il toque à la porte.
J'ouvre doucement et garde le visage baissé. Il entre sans un bruit et je referme la porte mais n'arrive pas à bouger ensuite. Mes pleurs reprennent et je sens Léandre me prendre dans ses bras.
« - Qu'est-ce qui m'arrive ?
- Je ne sais pas Coralie... Je ne sais pas.
- J'ai peur...
- Je suis là. »
~
Léandre a passé le reste de la soirée à s'occuper de moi et il est même resté dormir.
Maintenant que je suis reposée et calmée je réfléchis à ce qui a pu causer cette réaction disproportionnée de ma part et je ne vois qu'une chose : que Félicie ait raison.
Oui je l'aime, un peu, et je me suis refusée à me l'avouer sûrement par peur de souffrir en perdant encore une personne qui m'est chère. Mais depuis qu'il m'a dit qu'il voulait continuer la relation, je me rends compte à quel point je tiens à lui. J'ai même osé lui dire que je l'aimais beaucoup.
Mais je ne peux pas le dire à Léandre, pas tout de suite, c'est trop tôt et puis s'il ne m'aime pas on va devoir arrêter cette relation.
Et puis ce ne sont que des sentiments, je ne suis pas pleinement amoureuse de lui, peut-être que cela va même passer alors à quoi bon l'inquiéter ?
« - Tu es disposée à discuter ?
- Oui. Et je voulais d'abord m'excuser. Je ne voulais pas tout ça.
- Je le sais. Maintenant dis-moi ce qui t'arrive.
- C'est ce que vous m'avez dit, à propos de Félicie qui pense que je vous aime. Cela m'a fait paniquer car... je ne m'étais encore jamais posé la question. Mais en y réfléchissant bien je sais que n'est pas vraiment le cas alors...
- "Pas vraiment" ? »
Je sens les larmes monter de nouveau. Pourquoi faut-il qu'il soit si curieux ?
« - Eh chut, calme-toi. Je ne te poserai plus de questions et j'attendrai que tu me parles simplement. D'accord ?
- Oui, merci.
- Et maintenant tu sais que tu vas avoir droit à une punition.
- Oui Monsieur.
- Alors déshabille-toi et penche-toi au-dessus de la table, je veux que le haut de ton corps repose sur la table, les mains dans le dos. »
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