Chapitre 13
La citation en italique est tirée des chroniques de Bane et n'est donc pas de moi.
Alec fixait sa mère, horrifié.
- Maman !
- Je suis désolé Alec mais je ne peux pas te laisser le sauver !
Sortant son poignard séraphique, elle s'approcha du sorcier.
- Maman, qu'est-ce que tu fais ?
- Alec... je ne peux pas le laisser vivre ! Lui dit-elle, les deux mains sur le manche du poignard, la lame au-dessus du cœur du sorcier.
- Nonnn hurla Alec. Si tu le touches je te jure que...
- Que quoi Alec ? Je suis ta mère !
- Non...
Il essaya de se relever, mais perdit l'équilibre à cause du coup qu'il avait reçu à la tête.
- Je t'en supplie, ne fait pas ça ! Si tu m'aimes...
- Mais je t'aime Alec ! C'est pour ça que je fais tout ça !
- Alors laisse-le... ! Je... je ne le verrais plus, je n'aurai plus aucun contact avec lui, je te le jure, mais ne lui fait pas de mal !
- Alec... il ne te laissera pas partir !
- Si, si... il le fera si je le lui demande ! Maman ne me fait pas ça...
Maryse regarda son fils. Son visage baigné de larmes lui brisa le cœur.
- Je ne peux pas prendre le risque Alec... ne regarde pas...
Elle leva le poignard prêt à frapper.
- NONNNNN hurla Alec
La porte de l'infirmerie vola en éclat et Maryse fut projetée contre le mur opposé, sa tête le heurtant violemment.
- Dégage, espèce de garce !
Catarina, les deux mains en avant, des flammes bleues en sortant, se tenait dans l'encadrement de la porte. Ses yeux flamboyaient de colère. Derrière elle, se tenaient Clary et Isabelle. Cette dernière se précipita sur son frère.
- Alec, Alec ça va ?
- Mag...magnus !
Catarina s'approcha du sorcier et se tourna vers Alec :
- Ça va, il n'a rien ! Montre moi ta tête ! Elle t'a pas raté...lui dit-elle en examinant sa blessure. Laisse moi soigner ça...
Clary, qui s'était penchée au-dessus d'une Maryse assommée, se tourna vers eux :
- On fait quoi d'elle ?
- Enlève la de ma vue ! cracha Alec. Emmène la loin de lui !
Il se releva et se figea. Magnus les yeux ouverts, le regardait.
- Alec ... murmura-t-il d'une voix si faible, que le jeune homme crut avoir rêvé.
Il se précipita sur lui et lui prit le visage entre ses mains. Il sentait les regards des trois filles braquaient sur lui mais il s'en fichait.
- Magnus ! Catarina, il s'est réveillé !
La sorcière écarta Alec et prit la main de Magnus dans la sienne. Celui-ci n'avait toujours pas quitté Alec des yeux.
- Comment tu te sens Magnus ? Lui demanda Catarina.
- J'ai connu mieux...
- Hum... ça devrait aller mieux quand on aura renvoyé ton père d'où il vient !
- Je suis le seul à pouvoir le faire...
- Oh je t'en prie ! Tu es peut être le plus grand sorcier de Brooklyn mais je sais renvoyer un démon moi aussi !
- Non tu ne comprends pas... faut que ce soit moi Catarina !
- Fais moi plaisir Magnus, arrête de raconter une connerie à la minute ! Tu es à peine capable d'aligner deux mots et tu veux déjà te confronter à lui ?! Sois raisonnable pour une fois ! Dis le lui toi ! Dit-elle en se tournant vers Alec.
Le jeune néphilim prit la main de Magnus dans la sienne. Il fut soulagé de constater qu'elle avait pratiquement retrouvé sa chaleur habituelle. Le sorcier retrouvait des couleurs petit à petit, même s'il était toujours très pâle.
- Il ne bougera pas de ce lit ! J'y veillerai !
- Alec...
- Ah tu vois, même lui le dit !
Catarina se tourna vers Clary et Isabelle.
- Les filles occupaient vous de cette...ah je n'ai même pas de mot suffisant pour la désigner ! Vous n'avez qu'à l'enfermer avec Camille, je pense qu'elles ont des choses à se dire !
- Et toi tu vas faire quoi ? Lui demanda Alec
- Renvoyer Asmodée d'où il vient ! Mais pour ça faut que ta mère...
- Ne l'appelle pas comme ça !
- Désolé... faut que Maryse retrouve ses esprits !
- Tu me tiens au courant ?
- Oui évidemment... prends soin de lui.
Elle sortit suivie des deux chasseuses d'ombres qui portaient Maryse, laissant les deux hommes seuls. Alec s'assit près du sorcier. La tête baissée, il caressait la main de son amant.
- Alec...regarde-moi !
Le jeune homme leva la tête, soutenant difficilement le regard ambré du sorcier.
- Tout est de ma faute...
- Non arrête ! Tu m'as sorti de là !
- Non... je n'ai rien fait, c'est Catarina qui t'a sauvé !
- Ce n'est pas l'amour de Catarina qui m'a permis de revenir dans ce monde !
- Comment ça ?
- J'ai senti ta force là-bas... ton amour m'a rappelé près de toi... c'est de la magie très ancienne... tellement ancienne que beaucoup l'ont oubliée...
- Pas Catarina... elle m'a dit que je ne devais pas m'éloigner de toi... que j'étais ton point d'ancrage ou je sais pas quoi.
- Et elle avait raison ! Tu m'as donné la force de lutter contre mon père...
- Ton père... ma mère...
- Ouais je crois bien qu'on n'a pas la bénédiction de nos parents ! Lui dit-il avec un sourire.
- Ouais... tu m'as fais peur... j'ai cru que tu...tu étais mort !
- Pour tout t'avouer, moi aussi je l'ai cru ! Mais bon chacun son tour : une fois toi, une fois moi ! Au moins tu vois ce que j'ai ressenti !
- Ce n'est pas drôle ! T'es vraiment qu'un... qu'un idiot !
- Mais tu m'aimes hein?
- Non !
- Menteur ! Approche...
Alec se pencha sur le sorcier qui l'attira vers lui. Le jeune homme laissa alors éclater sa tristesse et fondit en sanglot dans les bras de Magnus. Tout le stress des dernières heures, le choc de la trahison de sa mère, la peur de le perdre, lui, celui qui faisait battre son cœur. Il avait lié sa vie à celle du sorcier depuis qu'il lui avait donné sa force pour sauver Luke.
- Hééé Alec, chut calme-toi ! C'est fini !
Il le serra dans ses bras, sentant dans son cou les larmes du néphilim. Il passa une main dans ses cheveux, le serrant un peu plus contre lui et l'embrassa sur le front.
- Chuuut...
- Pourquoi elle a fait ça... lui demanda Alec, son désespoir se traduisant dans le son de sa voix.
Magnus ne sut quoi lui répondre. Lui, s'était habitué à l'idée que son père était une pourriture mais Alec, lui, aimait sa mère, il avait confiance en elle. Il sentit la colère monter en lui. Qu'elle s'en prenne à lui était une chose, mais qu'elle fasse souffrir son fils en était une autre.
- Je sais pas... je suppose que de voir son fils avec une créature obscure alors qu'elle nous méprise, était au-dessus de ses forces...
- Elle ne te fera plus de mal ! Plus personne ne te touchera ! J'y veillerai !
- C'est à moi de veiller sur toi Alexander ! De nous deux tu es celui qui se met dans les pires situations ! De plus tu es le parabataï de Jace, ce qui aide pas !
- Dit celui qui vient de revenir d'Edom !
- Un point pour toi ! Lui rétorqua le sorcier en riant.
Il sécha les larmes de son amant du pouce.
- Ces yeux ne méritent pas autant de larmes...
- Magnus, promets-moi de ne jamais me quitter !
- Alexander, mon cœur t'appartient et l'idée même de te perdre m'est insupportable ! Alors te quitter ?!
- Tu devrais me détester...
- C'est nouveau ça... et pourquoi devrais-je faire une chose pareille ?
- Si je n'avais pas existé, tu n'aurais jamais subi tout ça... C'est ma mère qui a essayé de te tuer !
- Et alors ?! Mon père est un monstre mais me détestes-tu pour autant Alec ?
- Non ! Bien sûr que non ! Tu n'as rien à voir avec lui !
- Et bien c'est la même chose pour toi ! Tu n'es pas responsable de la folie de ta mère ! Ou de qui que ce soit d'ailleurs ! Toi c'est toi ! Tu es unique ! Je sais que je te l'ai déjà dit, mais tu as le cœur le plus pur que je connaisse !
- Je t'aime mon amour !
Le sorcier sourit en attendant l'élu de son cœur l'appeler de cette façon. C'était tellement rare.
- J'aime quand tu m'appelles comme ça !
- Mon amour.. . lui murmura Alec à l'oreille.
Magnus tourna la tête pour aller à la rencontre des lèvres d'Alec, leur baiser traduisant tout l'amour qu'ils se portaient.
Entrepôt
Catarina se tenait devant le cercle sacré qui entourait Asmodée. Il était difficile de savoir qui de Catarina ou du démon était le plus furieux.
- Mon fils n'a pas le courage pour m'affronter ? Lui demanda Asmodée, un air moqueur sur son visage.
- Il a d'autres choses à faire ! Tu as perdu ! Maryse n'a pas réussi à accomplir le dernier acte de votre plan !
- C'est regrettable... pour elle ! Moi j'ai l'éternité pour obtenir ce que je veux !
- On ne te laissera plus l'approcher !
Le démon éclata de rire puis fixa ses yeux dans ceux de la sorcière.
- C'est mignon ! Vraiment touchant tout cet amour ! Mais maintenant je connais sa faiblesse... Il donnerait tout pour ce néphilim !
- Tu ferais une grave erreur en t'en prenant au jeune Lightwood !
- C'est vous qui faites une grave erreur en vous opposant à moi ! Passe un message à mon cher fils : « je reviendrai » .
Catarina le renvoya d'où il venait, espérant au fond elle, qu'elle ne le verrait plus jamais. En temps normal, il était difficile de l'effrayer, mais elle devait reconnaître qu'Asmodée lui donnait la chair de poule.
Une semaine plus tard
Magnus se sentait beaucoup mieux depuis que Catarina avait renvoyé son père dans les entrailles de la terre. Cela n'avait pas été une mince affaire. Maryse avait refusé obstinément de leur donner la localisation du démon. Catarina avait pensé à la torturer, mais cela aurait brisé les Accords. Contre toute attente, Robert, se sentant coupable de la folie de sa femme et de n'avoir rien vu, demanda de l'aide à l'Enclave. Il leur expliqua ce qu'avait fait Maryse et insista lourdement sur le danger qu'Asmodée représentait. Maryse avait alors était traînée jusqu'à la cité silencieuse. Les nouveaux Frères Silencieux, qui remplaçaient ceux qui avaient étaient assassinés par Valentin, n'avaient toujours pas retrouvé l'épée mortelle mais possédait quand même des instruments et des méthodes suffisamment efficaces pour faire parler quelqu'un. Maryse avait alors bien été obligée de leur donner la position du démon pour mettre fin à ses souffrances. Un procès aurait lieu la semaine suivante à Alicante. En attendant, elle avait été ramenée à l'Institut le temps qu'on organise son départ à Idris. Elle avait demandé à voir ses enfants, mais Isabelle et Alec refusaient d'y aller. Quant à Max, c'est Robert qui avait refusé que le petit garçon voit sa mère. Personne ne savait vraiment quelle explication il avait donné au plus jeune des Lightwood. Camille, quant à elle, lorsque Catarina était allée la trouver, elle avait pratiquement immédiatement avoué que Maryse était derrière ce plan machiavélique. Elle jura qu'elle n'aurait jamais accepté d'y jouer un rôle si elle avait su que ça mettait la vie de Magnus en danger « Je pensais qu'elle voulait juste qu'ils se séparent » disait-elle. Catarina l'avait quand même emmenée à l'Institut où elle avait été enfermée pendant deux jours, le temps qu'on statut sur son sort. Les chasseurs d'ombres ont finalement décidé de la laisser s'en aller, la vampire ayant donné des informations sur Valentin qui ont porté leur fruit puisque cela a permis de retrouver Jace et de le ramener. Cependant, ce dernier allait avoir de sérieux problèmes avec l'Inquisitrice, celle-ci l'accusant de trahison et le soupçonnant d'espionner l'Institut pour le compte de Valentin.
Institut
Magnus se tenait devant les barreaux d'une cellule de l'Institut.
Maryse, assise contre le mur, des chaînes autour des poignets, lui jetait un regard noir.
- Tu crois avoir gagné Sorcier ?
- Faudrait que tu sois morte pour ça !
- Alors vas-y, tue moi ! Tu en meurs d'envie.
- Oh mais je ne le cache pas mais bien qu'il te déteste, il ne supporterait pas ta mort !
- Tu vas me faire croire que tu me laisses la vie sauve pour lui ?
- Oui ! Tu l'as suffisamment fait souffrir comme ça !
- Tu te soucies de lui maintenant ?
- Je me suis toujours soucié de lui !
- Vraiment ? Tu as la mémoire courte... « Je me fiche du monde dans lequel vous voulez vivre, et je me fiche de votre saleté de môme » c'est ce que tu m'as dit il y a 16 ans alors que je te disais vouloir un monde meilleur pour lui ! C'est ironique quand on pense qu'aujourd'hui tu ne jures que par lui ! Tu me reproches de protéger les miens des tiens, mais quel camp choisirais-tu si une guerre devait opposer les créatures obscures aux chasseurs d'ombres?
Magnus s'approcha des barreaux et la regardant droit dans les yeux, lui dit :
- Je le choisirai lui !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top