Chapitre 9 : Mise en confiance
Ce soir, c'est des plus heureux que je quitte mon boulot. J'ai vraiment hâte d'aller de nouveau rendre visite au gamin ! Sérieusement, deux jours se sont déjà passé et je peux dire qu'il devient un peu plus confient fasse à moi. Il bégaie bien moins lorsqu'il me voit, mais reste tout de même facilement apeuré lorsque j'entame quelque sujet. Et à cause de ça, je n'arrive pas à avoir beaucoup d'informations sur lui. J'ignore si c'est parce qu'il est encore un peu méfiant à l'idée de raconter sa vie – chose que je peux très bien comprendre – , où s'il cache effectivement quelque chose ... Je l'ignore, mais ce qui est sûr, c'est que les attitudes du gamin me font vaciller en permanence entre ses deux propositions. Après tout, avoir une personne avec une telle phobie en face de nous, peut être troublante.
Mais il faut positiver ! Je suis bien partie pour prolonger notre contact. Et je dois avouer que serte, ce gamin m'intrigue, mais qu'il a aussi quelque chose dans sa façon d'être qui m'attire. Il est ... Je réfléchis quelque instant à la façon dont je pourrais le décrire et mieux, et le seul mot qui me vient à l'esprit est « mignon ». Si j'aurais était une fille, j'aurais pu tout aussi bien dire qu'il était « chou », « adorable » et bien d'autre, mais cela aurait fait un peu trop niais. Ainsi, pour ma part, l'adjectif pour qualifier ses gestes et son instinct et bien celui-ci.
Comme à mon habitude depuis maintenant quelques jours, après m'être douché et changé, je me rends au travers les rues sombre de la nuit, jusque chez Jungkook. C'est devenu un rituel en à peine cinq jours désormais, et ça ne me dérange absolument pas, tout comme le gamin semble-t-il.
Je souris en apercevant au loin sa fenêtre, qui pour une fois, est ouverte. M'attendrait-il ? Je souris encore plus et me dépêche à rejoindre son jardin, escaladant comme d'habitude la grille métallique. Je prends un unique petit cailloux avant de tendre mon bras afin de le jeter, mais je me stoppe au dernier moment. Et s'il était juste derrière ? Je risquerais de lui faire mal en lui lançant comme je le fais habituellement ...
Je préfère opter pour une solution plus douce et baisse mon bras avant de l'appeler faiblement. J'évite d'être trop bruyant, au risque de réveiller également ses parents.
- Jungkook ! Hé, je suis là !
Je stoppe tout mouvement, essayant de distinguer un quelconque bruit, mais rien ne vint. Je décide d'allumer ma torche et d'éclairer sa chambre par appel de lumière, tout en l'appelant à nouveau, mais rien ne se passe après plusieurs longues secondes. Il ne serait tout de même pas passé par la fenêtre pour sortit ? Je jure que s'il a fait sa, je le castre dès que je le vois !
Je soupire. Qu'est-ce que je raconte-moi ? Je ne pense pas qu'il ait fait ça ... pas avec sa phobie. Il n'en serait tout simplement pas capable. Bon, il y a plus qu'à finalement tenter la première option ! Joignant la pensée au geste, je lance doucement le petit caillou par sa fenêtre en faisant un mouvement de bas en haut avec mon bras, de façon à ce que la trajectoire de ce dernier fasse une parabole, et tomber assez doucement. Je ne voudrai pas blesser le gamin.
Pourtant, j'entends un faible « Hé » sortir de l'ouverture de sa chambre – j'ai eu la confirmation de cette pièce lors de l'une de nos discussions. Oups ... me dites pas que je l'ai vraiment touché ? Je rigole doucement pendant qu'il monte encore une fois à sa fenêtre, toujours en galérant. On ne change pas les habitudes !
A peine fut-il installé, qu'il me fit par de son mécontentement.
- Non, mais ça va pas ? Tu aurais fait quoi si je m'étais pris ton truc ?
Alors comme ça, il ne se l'est pas prit. Tant mieux. Je m'en serai tout de même un peu voulu, bien que ça aurait été assez drôle comme situation, je l'admets.
- Dit voir, tu avais ouvert ta fenêtre pour moi ?
- R-rêve pas trop ... Il fait chaud cette nuit ...
C'est vrai qu'il n'a pas tort. L'air est vraiment lourd à cette heure encore. Ce n'est pas pour rien que je suis en débardeur et short. Mise à part ça, je comprends aisément qu'il a ouvert la fenêtre serte pour aérer un peu sa chambre, mais également pour me faciliter l'accès. Il ne semblerait pas aussi gêné de mes propos sinon.
- Oh, sinon, bonjours à toi aussi !
Mon ton était sarcastique, et pour bien le taquiner, je lève légèrement mon poignet de façon à l'éblouir quelque peu. L'effet est immédiat puisqu'il ferme les yeux en râlant légèrement. Cependant, ignorant ses plaintes, je remarque que ses traits son fatigué. Ce sont nos rencontres nocturnes qui le fatigue ainsi ? Autant lui demander, se sera plus simple. Je baisse donc la lampe de quelque centimètre, de façon à toujours apercevoir son beau visage, mais a épargné ses pupilles.
- Pourquoi tu sembles aussi fatigué ? Tu ne dors pas bien ?
- Fatigué à cause de qui, on se le demande ...
J'éclate de rire a sa réponse.
- Hé bah, non seulement tu n'es plus en panique quand tu me vois, mais en plus tu me réponds ! Qui aurait cru ça possible ?
- Dison que maintenant que je te connais un peu, il est trop tard pour que je flippe ... et puis je suis quelqu'un d'un peu brusque dans mes paroles habituellement.
- Je vois ça. Entre nous, je te préfère comme ça. Tu sembles moins triste.
Je regrette déjà mes derniers mots ... Dès que j'eus fini ma phrase, le regard du gamin s'est rapidement assombris, cachant un léger voile de tristesse.
- Mais j'aime bien aussi ton côté timide, t'es tout mignon !
J'essaye de me rattraper comme je peux – bien que cela fasse légèrement niais – et je pense m'en être plutôt bien sorti au vu de sa réaction. Son regard s'est rapidement transformé en surprise alors qu'il tourne la tête à l'opposé de moi par la gêne tout en lâchant un petit grognement. Qu'est-ce que je disais, trop mignon ce gamin.
- Du coup, pourquoi tu à l'air d'un mort vivants ?
- Disons que j'ai des nuits raccourcies et que je dois me lever tôt pour déjeuner.
Il n'a pas bougé de sa position et me répond sans me regarder.
- Bah et la grasse mâtinée ? Tu peux manger après, tu sais.
- T'es pas chiant toi ! Si je ne mange pas tôt, je ne peux plus le faire après !
À son ton, je peux facilement dire qu'il est sur les nerfs. Ce qui me rassure déjà, c'est qu'il ne mentionne pas la possibilité de stopper nos discussions nocturnes. Mais pourquoi il ne pourrait pas manger après ? Enfin ... changeons de sujet.
- Dit voir, tu ne serais pas une créature surnaturelle ?
Cette fois, ses yeux noirs plongent dans les miens, une pointe d'incompréhension ornant son regard. Chose que je peux comprendre, mais ma question à un but bien précis : encore et toujours en apprendre plus sur lui.
- Qu'est-ce que tu me chantes cette fois ?
- Bah écoute, maintenant que j'y pense, je ne t'ai jamais vu. Bon, pour ce qui est de te voir en ville, ça peut se comprendre, mais tu n'as vraiment jamais sorti, même pas une seule fois ?
- Non, je te l'ai déjà dit ...
Il soupire et je comprends très vite que ça l'énerve, une fois de plus.
- Je vais aller droit au but va, se sera plus simple. Je m'y prends comme un pied alors que de base, j'essaye justement de ne pas te paraître trop brusque.
- Je croyais que tu voulais aller droit au but ?
Il me fait un sourire se voulant moqueur, ce qui me fait décrocher un rire discret. Il prend bien note de tout ce que je lui dis ! Au moins, je c'est qu'il m'écoute ! Et sa façon de me répondre, d'être un peu joueur, j'apprécie grandement. Il me montre de cette façon, qu'il se sent finalement plus qu'alaise avec moi et je ne peux demander mieux ! J'en profiterai tout à l'heure pour lui demander quelque chose.
- Petit malin va ...
- Mais qui est plus grand que toi !
- Oui bah c'est bon, on a compris.
Je grogne faiblement pour finalement sourire comme un idiot face à l'expression de fierté qui orne le visage du gamin suite à sa réflexion.
- Je voulais te demander si ça fait longtemps que tu habites ici.
- Malheureusement oui ...
Il soupire, tandis que je hausse un sourcil.
- Malheureusement ?
- Oui, je ... depuis ma naissance en fait. Et j'aurais ... disons que, j'aurais préféré voir un peu autre chose comme vue.
Honnêtement, je ne sais pas quoi lui répondre sur le moment. Il est vrai que je ne suis pas dans son cas, possédant une telle phobie, mais jamais je n'aurais imaginé qu'il soit dans un cas aussi extrême de coupure social. Personnellement, ça me paraît presque impossible, car même si on ne le veut pas, avec les études, nous rencontrons toujours des personnes ... Tiens, mais d'ailleurs, comment a-t-il fait pour y aller, à l'école ?
- Et concernant les études, comment tu à fait ? Tu y es quand même allée ou ...
- Je ne suis pas illettré si tel et ta question.
Il rigole.
- Mes parents m'ont fait prendre des cours par internet depuis petit jusqu'à ... mon dernier diplôme que je viens tout juste d'avoir.
- Ah zut ... Je me voyais déjà t'apprendre des mots sur des livres d'image !
Bien évidement, je me moque de lui, mais c'est uniquement pour le taquiner. C'est super cool pour lui qu'il est réussi à tout de même avoir des diplômes malgré tout. Et pendant qu'il m'insulte à voix basse de quelques mots bien vulgaire, je le coupe.
- Félicitation pour ton diplôme alors !
Je lui souris de toutes mes dents, alors qu'il se calme instantanément et que son cerveau semble avoir fait un erreur système au vu de la façon dont il me fixe. Je peux le voir prendre une teinte légèrement rosée avant de baisser la tête en cachant son visage d'un de ses mains, suivi d'un ... reniflement ?
- Hé, qu'est-ce que t'as ? Je n'ai rien dit de mal, tu sais ! Enfin, je crois ...
Je suis un peu inquiet par son soudain changement d'émotion, mais un rire presque imperceptible me parvient, agrémenté de quelque reniflement très gracieux.
- C-Crétin ... Je le sais bien ...
J'attends sagement qu'ils finissent sa réponse après sa pause. De toute façon, je ne sais de nouveau plus quoi lui dire.
- C'est juste que ... ça me fait vraiment plaisir. J'ai pas l'habitude que ... quelqu'un me dise ce genre de chose.
Ahhhh, je vois. Effectivement, dans son cas, ça doit être plutôt compliqué de se faire féliciter ou même recevoir un quelconque compliment de la part d'une autre personne que sa famille. Il est vraiment émotif et il va falloir que j'essaie de l'habituer à certaine chose, dont ceci. Je soupire, attendri. Qu'est-ce que je disais il y a pas longtemps ? Ah oui, trop mignon ce gamin.
- Aller, sèche-moi ses larmes de grenouille va !
Il rigole tout en essuyant son visage à l'aide de sa manche.
- Tu t'es pas regardé, le crapaud !
- Comment tu peux savoir que je suis un crapaud alors qu'il fait nuit, hein ? C'est pas ma lampe qui va te faire avoir une belle vue de moi ! Perso, je pense plus être un magnifique prince des nouveaux temps, tu vois.
- Ouais, ça reste à voir ...
Il renifle une nouvelle fois, mais je sais qu'il a calmé ses pleurs au son de sa voix plus assuré. Je vais d'ailleurs profiter de ce moment pour tenter ce dont j'avais pensé il y a quelques minutes.
- Dans ce cas, descends ! Comme ça, tu pourras me voir de plus prés !
- Et tu veux pas que je t'apporte un chocolat chaud aussi ?
- Non, merci. Je suis plutôt café.
Oui messieurs dames, nous somme entrain de parler boisson chaude en plein milieu de la nuit. En même temps, comme je l'ai déjà dit, j'aime vraiment ce côté de lui et c'est avec joie que je me permets d'en faire autant, puisqu'il semble un peu plus apte et ouvert à ma présence.
Jungkook souffle.
- T'es vraiment bête ...
- Et fière de l'être !
Il rit avant de reprendre son sérieux.
- Je n'arrête pas de te dire que je ne peux pas, Jimin ... Comprends-moi s'il te plaît.
J'ai l'impression qu'il me supplie à cause du ton que sa voie a pris. Je ne vais pas le forcer, mais j'aimerai tout de même bien savoir pourquoi. Et puis, rien ne m'empêchera de lui demander au moins une fois à chacune de nos rencontre, non ? Je poursuis notre échange, essayant d'aller un peu plus loin dans la raison de son choix.
- Tu m'avais également dit que tu le ferais lorsque tu te sentiras à l'aise avec moi. Ce n'est pas le cas ? Pourtant, vu comment tu me parles, j'ai bien l'impression que si.
Tout de suite, je le vois se tendre et ses mains s'accrochent fermement au rebord de sa fenêtre. Il semble de nouveau peser le pour et le contre, comme lors de nos toute première rencontre. Pour ma part, j'attends sagement, ne voulant pas le brusquer plus que nécessaire, sachant que je trouve y avoir était assez avec lui pour aujourd'hui.
- Écoute ... Je suis désolé, mais je ne peux pas pour l'instant. Et ce n'est pas contre toi, je te le promets.
Je souris tendrement à sa sincérité.
- Ne t'inquiète pas, j'ai tout mon temps !
Il me sourit en retour, lâchant un faible « Merci ». Je sais qu'il a encore un peu de mal, et je suis pré à lui laisser le temps qu'il lui faudra.
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Voilà ~ Hésitez pas à commenter !
Sur ce, à Mercredi prochain !
Bisnoux ~ ♥
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