Deux jours sont passé depuis la remise officielle de mon diplôme et je peux enfin dire que mes études sont définitivement terminées ! C'est quelque part, un réel soulagement, bien que j'ai du mal à le réaliser. Après tout, j'ai passé presque toutes mes années depuis ma naissance, à étudier. Mais pour mon plus grand bonheur, en plus de la fin de mes études, j'ai un appartement ainsi qu'un travail. Je ne pouvais espérer mieux comme début du lancement de ma vie active.

J'ai un sourire fier fixé sur mon visage en me dirigeant vers mon nouveau boulot où j'entame d'ailleurs ma troisième journée ! Ma patronne m'a contacté par message le lendemain de la remise de diplôme, m'indiquant la date de mes débuts, ainsi que mes horaires exacts. Et pour être honnête, je les trouve plutôt cool, car non seulement j'ai une pose de plusieurs heures le temps de midi, mais en plus, je peux faire un minimum la grasse matinée ! Vous êtes intrigué maintenant, n'est-ce pas ? Aller, je vous partage mes horaires : 11h-15h et 19h-22h. Vous comprenez mieux maintenant, n'est-ce pas ?

Le seul petit truc quelque peu dérangeant, je dois avouer, est que depuis mes nouveaux horaires, je ne revois plus le gamin ... Moi qui voulais un peu mieux le connaître, autant dire que c'est raté. D'autant plus que la dernière fois que l'on s'est vus, je me suis plutôt ridiculisé. Non, mais sérieux ! Être malade à cause d'une indigestion et ... Je secoue la tête. Je ne veux même pas m'en souvenir. Enfin ... juste un petit peut, puisque j'ai pu avoir ma première conversation avec lui grâce à ça. Mais justement, ce point me dérange. J'aurais aimé reparler avec lui, en étant totalement en forme, ainsi j'aurai sûrement pu échanger bien plus que quelques mots et faire bien plus ample connaissance avec !

À moins que ... J'essaye de le voir ce soir ? Puisqu'il ne semble plus être à sa fenêtre après 15 h et qu'il ne semble pas s'y remontrer ensuite, c'est l'unique solution que je vois pour le moment. Je suis sûr que vous vous demandez comment je le sais, et la réponse est toute bête. À chaque fin de mes premières heures de travail - à 15 h -, je me suis rendu dans sa rue le plus rapidement possible, espérant le voir. Malheureusement pour moi, il ne semblait pas à sa fenêtre et cette dernière restait fermé les heures qui suivait. Pour m'en rendre compte, j'ai été jusqu'à attendre ma reprise de boulot de 18 h, devant la ruelle, en vins. J'avoue que ça fait un peu stalkeur pour le coup, mais je n'y peux rien, je suis comme attiré automatiquement pas ce gamin. Il a réveillé en moi une sorte de curiosité.

C'est pourquoi je pense aller le voir ce soir, après être rentré chez moi, avoir mangé et pris une bonne douche. Il est vrai qu'il sera sûrement tard, alors je verrai bien au dernier moment.

La vue au loin du petit bar me sort de mes pensées. Bien, il est temps de travailler, allons-y !

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Cette journée fut bien longue ... Je n'ai cessé de penser à ce que j'avais prévu de faire ce soir : voir le gamin. Lorsque j'étais en mouvement, c'est-à-dire prendre les commandes, servir les clients et autres, ça allait à peu près, mais dès que mon cerveau n'était pas occupé, ce dernier pensait directement au gamin. Je dois avouer qu'une petite boule d'anxiété s'était formée en moi au fil des heures, mélangeant stress, joie et impatience au fait d'aller le voir.

Venant de finir ma dernière heure de la journée, je me dirige tranquillement vers mon appartement tout en admirant les quelques étoiles qui commencent à fournir le ciel noir. Bien que la nuit ne tombe que très tard en ce moment, étant en plein été, l'heure à lequel je quitte - Soit 22 h - me permet de profiter du calme des rues. Enfin ... Calme est un bien grand mot, surtout dans la rue principale, mais vous comprenez l'idée. Il y a autant de monde et de circulation, voir même un peu plus, pourtant, l'atmosphère et bien moins lourd qu'en journée, là où tout le monde cours partout, répande leurs ondes de stress et d'anxiété et j'en passe. Mais le petit plus est que se promener à cette heure et un réel soulagement à la chaleur d'été grâce aux températures légèrement plus basses. Ça relax.

Tout en admirant discrètement le façonnement des rues de nuit, je fais bouger mon cou, créant un mouvement circulaire afin de détendre mes muscles et faire craquer les articulations se trouvant à cet endroit. Il ne faut pas croire, mais rester debout derrière un bar où même servir les clients souvent bruyants est assez épuisant.

Mes pas avançant tous seul alors que je suis dans mes pensées, habitué au parcouru quotidien, je me rends compte que je me trouve déjà dans la ruelle du gamin.

Instinctivement, mes yeux se dirigent vers la fenêtre fermée de ce dernier et un fin sourire orne mes lèvres. J'ai vraiment hâte de revenir tout à l'heure ! Il faut impérativement que j'ai une conversation avec lui, sinon, je ne suis pas sûr que j'avancerais dans une quelconque relation, aussi amicale soit-elle, au vu de sa timidité. Et puis ... même s'il ne voudra sûrement pas faire connaissance avec moi - chose qui risquerait d'arriver - l'impression de détresse que j'ai ressenti l'autre jour à son égard est toujours bien présente. Je me fais sûrement des films, mais je préfère en avoir le cours net. Je serai plus apaisé lorsque ce sera fait. Après tout, ce n'est pas mon genre de faire l'opposé de ce que me dicte mon intuition. Oui, on peut dire que je suis déterminé ... ou têtu. C'est à vous de voir.

Continuant mon chemin, je perds de vu la fenêtre qui finit par disparaître dans mon dos et poursuit ma route, tournant à droite en sortant de la ruelle.

Lorsque je me retrouve devant mon appartement, je sors mes clefs se trouvant dans une des poches de ma veste légère, puis ouvre ma porte avant de franchir cette dernière. Je me dévêtis de ma veste ainsi que de mes chaussures et me rend directement dans la cuisine afin d'y préparer quelque chose qui pourrait remplir mon estomac. Je parcours chaque étagère, regardant si un aliment me donnerait plus envie que d'autres, et c'est finalement en ouvrant le frigo que je me décide. J'ai pas mal de reste dû à mes précédents repas, et n'aimant pas gâcher la nourriture, je ne tiens pas à laisser ça là encore plus longtemps et devoir les jeter à cause de leur péremption.

J'y ressors donc les restes de légumes et de nouilles que je pose sur la petite table de cuisine avant de sortir un saladier où j'y fais une vinaigrette maison. Une fois fait, je ne perds pas plus de temps et ajoute les aliments précédemment sortis, dans le récipient, mélangeant le tout au mieux. Une bonne salade regroupant féculant et légume, il n'y a rien de mieux ! Reste plus qu'à sortir mon petit saucisson sec préféré - Celui du frigo, et non pas autre chose ... - et se sera parfait !

C'est ainsi qu'une fois m'être remplie l'estomac, d'avoir mis le tout dans le lave-vaisselle et d'avoir mis en route ce dernier, que je me dirige désormais dans ma salle de main. Étant passé par ma chambre afin d'y prendre des vêtements propres, je les pose sur ma machine à laver, puis allume l'eau de la douche. Pendant que la température de l'eau se régule, je me déshabille complètement, mettant mes affaires salles dans la corbeille à linge.

N'empêche, y a pas à dire, il y a que tout nus que l'on se sent à l'aise ! Pas de boxer qui prend un malin plaisir à se mettre entre les deux fessiers, pas de liberté de mouvement limité à cause des slims trop serrés et j'en passe. Un vrai bonheur ! J'en profite pour retirer le peu de maquillage discret que je possède, c'est-à-dire un simple coup d'eyeliner mis plus tôt ce matin. Lorsque ce fut fait, j'entre avec plaisir dans la douche, où l'eau bien chaude coulant sur ma peau, me fait échapper un soupir de bonheur.

Tout en me savonnant, j'essaye de réfléchir à un moyen de faire venir le gamin à sa fenêtre, sans que son père le sache ou entende. Bah oui, je vais pas sonner chez eux à je ne sais quelle heure de la nuit ! D'ailleurs, je me demande bien quelle heure il est ? Je regarderai une fois sortie de la douche.

Revenons au sujet principal. Il faut que je trouve quelque chose, de façon à ne pas mettre au courant son père. Surtout qu'il m'a dans le collimateur, j'ai pas envie d'en rajouter ... Et si j'escaladais le mur de sa maison jusqu'à sa fenêtre ? Ce n'est pas bien haut - trois bons mètre tout de même - et il y a une gouttière en plus des quelques pierres qui ressortent du mur. Ça pourrait être faisable ... mais il serait mieux d'éviter. Déjà que le petit semble avoir peur rien qu'en me voyant, je me vois mal aller directement à sa fenêtre et rentrer. Il risquerait de me faire une syncope, et ça ferait un peu cambrioleur ou kidnappeur. Je marque une pose dans mes gestes, réfléchissant un peu plus avant de reprendre. Ouais, non. Laissons tomber.

Je me mets à frotter énergiquement mon cuir chevelu, en essayant de penser à une autre solution. Le plus simple serait que je le mette au courant de ma présence via sa fenêtre - que j'espère, est celle de sa chambre - pour qu'il l'ouvre. Je pense avoir ma petite idée sur la question. Je verrais mieux sur place, mais ça me semble une bonne idée, mieux que mon idée précédente en tout cas.

- Yes ! On va tester ça ! Criais-je, rinçant mes cheveux et mon corps.

Cette action fait, je coupe l'eau, tire le rideau et commence à m'essuyer le corps à l'aide de la serviette précédemment accroché prés de la douche, tout en sortant de cette dernière. Une fois séché grossièrement, je noue la serviette autour de ma taille et prend mon portable en main afin de connaître enfin l'heure.

- Oh merde !

Il est presque minuit ! 23H45 pour être exacte ! J'ai mis autant de temps depuis que j'ai quitté le bar ? Je ne m'en suis même pas rendu compte !

Je ne peux pas me permettre d'attendre plus longtemps et de prendre mon temps ! Quoi que ... maintenant, tard pour être tard ... Je soupire en regardant mes vêtements propres. Il ne me reste pus qu'à les mettre et filer directement chez le gamin ! Tant pis si je suis pas coiffé ou autre, il fait nuit, alors il ne me verra pas !

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A mercredi prochain !