Chapitre 14 : Vérités 1.5/2
Après ce que je viens d'apprendre sur le gamin, je peux vous dire que j'attends impatiemment ses explications. Et heureusement pour moi, il semble avoir compris qu'il n'avait désormais plus le choix. Lorsque nous somme tout deux confortablement installés, ayant pour ma part aidé un peu le gamin en le calant contre la tête de lit – malgré sa réticence – ce dernier se met enfin aux explications.
– Je pense que le mieux, serait que je commence à t'expliquer mon handicap. Tu comprendras mieux certaine chose quand j'en parlerai plus tard.
– Fais comme tu le sens.
Il me sourit faiblement, son regard plein de reconnaissance s'encrant dans le mien avant de soupirer longuement pour de se donner du courage.
– J'ai une paraplégie incomplète suite à une lésion de la moelle épinière au niveau dorsolombaire ...
J'arque un sourcil dès le début de sa phrase. Je ne sais pas s'il se rend compte que je ne suis pas médecin ou quelque chose de ce genre. Je ne connais pas ces termes et encore mois ce qu'ils signifient, ni même représente. Bien sûr, j'en ai déjà entendu parler, mais j'ignore de quoi il s'agit exactement et sachant que ça concerne Jungkook, je préférerais être complètement éclairé sur le sujet. C'est pourquoi je le coupe dans sa lancée.
– Euh ... Je sais que tu vas dire que je suis chant, mais ... Je comprends déjà pas le début de ce que tu me dis ...
J'avoue être quelque peu gêné de lui dire et demander ça, car je pense bien que ce n'est pas le genre de chose qu'on aime parler en détail, mais je veux vraiment savoir. Ce n'est pas quelque chose à prendre à la légère. Pourtant, Jungkook me souris.
– Effectivement, t'es chiant. Mais c'est pas de ta faute, j'ai juste pas l'habitude d'en parler et comme je connais bien de quoi je parle, j'oublie que les autres personnes ne sont pas censés connaître le « vocabulaire technique », on va dire.
– C'est pas grave, ne t'inquiète pas.
– Pour faire simple, une paraplégie et une paralysie plus ou moins complète des membres inférieurs allant sur tout le territoire situé en dessous d'où s'est fait une lésion de la moelle épinière, généralement elle se trouve en bas du dos. Il faut savoir que quand la moelle épinière est touchée, c'est direct la paralysie de tout les membres inférieurs. C'est plus compréhensible maintenant ?
– À peu près oui. Mais tout à l'heure, tu as parlé de paralysie incomplète, c'est-à-dire ?
Je ne sais pas pourquoi, mais sont visages aborde une expression joyeuse suite à ma question. Il semble heureux de voir que je m'intéresse à son handicap, pourtant, ça me paraît normal de vouloir en apprendre plus.
– Les personnes ayant une paralysie complète, ne peuvent plus rien ressentir en plus de leur incapacité à bouger leurs membres. Pour ma part, j'ai eu un peu de chance dans mon malheur, puisque je fais partie de la catégorie incomplète, ce qui m'a permis de garder une sensibilité.
– Donc tu ne peux plus bouger tes jambes, mais tu peux sentir la douleur, le chaud et froid et toutes les autres sensations ?
– Oui, c'est ça.
– Par contre, j'ai du mal à comprendre en quoi être touché à la moelle peut nous rendre handicapés ...
Il rigole à ma remarque, pourtant, je ne vois pas ce qu'il y a de drôle. Bien au contraire, je suis des plus sérieux !
– Tu me fais rire. Je me suis posé les mêmes questions le jour où j'ai appris mon handicap.
Je ne peux m'empêcher d'avoir un rictus. Honnêtement, à le voir comme ça, on pourrait croire qu'il ne lui est rien arrivé, mais les marques encore visibles sur son visage me rappellent que nous allons venir ensuite sur des choses bien plus grave.
– Avant que je ne te réponde, s'il te plaît, dit bien « moelle épinière » et pas « moelle » tout seul parce qu'il y a aussi la moelle osseuse et c'est pas du tout pareil.
– Oh pardon. Voulez-vous bien, grand savant, répondre à ma question concernant la « moelle épinière » ?
J'ai pris une de ces voix stéréotypé de bourge, ce qui fit rire immédiatement le gamin.
– Crétin va ... Pour faire simple, c'est une partie du système nerveux qui se trouve à l'intérieur de la colonne vertébrale, connectant l'information du cerveau au reste du corps.
– Effectivement, je comprends mieux maintenant.
– Après, je te passe quelque détaille sur où se situe ma lésion, mais je suis paralysé uniquement à partir de la racine des cuisses.
- Donc, en gros, tu l'as eu vers le bas du dos.
Il me répond positivement d'un mouvement de tête. Bon sang, que c'est compliqué. Heureusement qu'il explique bien et avec des termes un peu plus simples à comprendre. Par contre, il me vient une question, mais je n'ose pas trop la lui poser. C'est assez ... délicat et je ne pense pas qu'il veuille me le dire, du moins, pour le moment.
– Pose-la ta question. Avec tout ce que tu vas me demander, je ne suis plus à une question prés maintenant, tu sais.
Je relève précipitamment la tête vers lui. Merde, j'ai dû être un peu trop dans mes pensées et il a compris que sur quoi j'hésitais.
– Tu sais, je préfère ne pas te la poser pour l'instant ...
– Ta question ...
Il insiste pas lui ... Bon, bah puisqu'il veut que je lui dise, qu'il ne se plaigne pas s'il se sent gêné ensuite !
– Concernant tes « besoins », tu ... heu ...
Finalement, c'est moi qui suis gêné ... Je cherche mes mots, de façon à ne pas dire directement ceux que j'ai en tête. Ce serait vraiment déplacé de ma part, bien que je ne pense pas à mal.
– Bah ... tu peux contrôler ou pas ?
Il me sourit bêtement, alors que je suis encore gêné par ma demande. Non, mais, je me pose de ses questions des fois ... C'est comme demander à une sirène comment elle fait pour aller aux toilettes ... Enfin, ça existe pas, mais vous avez compris le truc.
– Alors, oui, je contrôle très bien mon urine et mes excréments. Et je peux aussi te dire que, comme ma lésion n'a pas touché mes vertèbres, mes fonctions sexuelles sont toujours là. Serte, elles le sont en réflexe, mais je les aie quand même, si tel était ta prochaine question débile.
Je suis surpris qu'il le prenne aussi bien, au point de me sortir ça dans le plus grand des calmes. Je souris à mon tour, la gêne ayant disparu suite à la réponse franche du gamin.
– Heureux de savoir que tu es opérationnel là-dessus !
– Vraiment, tu dis que je suis un gamin, mais tu n'es vraiment pas mieux parfois ...
– Excuse-moi d'être intéressé ! Dis-je, faussement blessé par ses paroles.
– Je sais. Merci ...
Je le regarde surpris. Pourquoi il me remercie ? Il n'a pas à le faire sous prétexte que je m'intéresse à lui. Vraiment, je ne vois pas pourquoi. Mais ce qui est sûr, c'est que ça semble lui faire plaisir, alors je ne vais rien rajouter sur ça. Par contre, concernant son handicap, je me demande s'il y a un moyen de guérison ou autre. On ne sait jamais.
– Il existe des traitements pour soigner ta paralysie ? Une opération, peut-être ?
Il soupire tristement.
– Malheureusement non. Une fois que la moelle épinière est touchée, c'est irréversible. La seule chose que j'ai eu à la suite de mon accident, c'est un rapide suivi sur la stabilisation de mes fonctions vitales. J'aurais dû ensuite avoir un suivi psychologique pour l'acceptation de ma condition, puis une réinsertion sociale, mais comme tu t'en doutes, je n'ai pas pu la faire.
Il parle sûrement de sa phobie. Du moins, je l'espère. Je ne sais même plus sur quoi il m'a menti ou non, alors je dois avouer être dans le vague pour le moment. Seulement, une information m'a retenu. Il a parlé « d'accident ». Je me demande bien quel genre d'accident il a pu avoir pour en arriver là.
– Et ... Hum ... Pour le coup, si tu ne veux pas me répondre, je ne t'en voudrais pas, mais ... comment tu t'es fait ça ? Parce que pour avoir une lésion de la moelle épinière, il faut recevoir un gros choque je suppose.
– Je vais t'y répondre. De toute façon, j'avais l'intention de te le dire.
Je suis heureux et soulagé de voir qu'il compte vraiment tout me dire et ne plus rien me cacher. Il semble être ouvert à toutes mes questions et je vois bien qu'il s'en veut pour ses mensonges et essaye de se faire pardonner en me révélant tout ce que je veux savoir. Pourtant, je l'ai déjà pardonné depuis quelques heures maintenant, car je ne suis pas dupe, je sais désormais qu'il l'a fait par obligation.
– Il y a cinq ans, tout allait bien dans notre famille. Mon père et ma mère s'aimait, tout comme ils m'aimaient en retour. Mon père était déjà assez dure avec moi à cette époque, mais je pensais que c'était pour mon bien. Jamais je n'aurais imaginé qu'il devienne comme ça ... Quant à ma mère, elle me surprotégeait et me fournissait un amour débordant depuis ma naissance. Seulement ...
Alors qu'il était bien parti sur ça lancé, il se stoppe dans sa phrase et je le vois agripper de ses mains la couette de mon lit. Il se met ensuite à souffler longuement après avoir fermé fortement les yeux, comme s'il voulait se donner du courage.
– Ma mère est décédée à cette époque dans un accident de voiture ... Elle l'a eu en venant me chercher à la sortie de mes cours ...
Ah ... Merde. Je me sens tellement désolé pour lui ... Je vois bien que ça l'affect vraiment. D'après ce que j'ai compris, il avait l'air d'avoir une bien meilleure relation avec sa mère qu'avec son père déjà à cette époque. Le seul problème, c'est que je ne peux pas me mettre a sa place puisque je n'ai jamais connu la mienne. Je ne connais donc pas l'attachement qu'a une mère pour son enfant, ni l'inverse d'ailleurs. J'ai tout de même une personne qui m'a élevé et qui à tout fait pour remplacer l'amour que ma mère aurait dû me donner et je dois avouer que si j'apprenais aussi son décès, je serai sûrement dans le même état que Jungkook. Enfin, nous ne somme pas là pour parler de moi.
– Mon père a commencé à changer après son enterrement. Au début, ça allait, il me criait juste dessus pour des raisons plus ou moins valables, mais je ne lui disais rien. Après tout, je pensais qu'il était mal à cause du décès de maman et qu'il extériorisait sa peine de cette façon. Et je le pense toujours. Plus les années passaient, plus ses paroles sont devenus crus et vraiment méchante, et il a commencé à ne plus vouloir me laisser sortir après que j'ai eu mon premier diplôme.
– Et tu sais pourquoi il s'est mis à faire ça ?
Il secoue négativement la tête de droit à gauche en soupirant de façon lasse.
– Il disait qu'il avait peur de me perdre aussi, en me laissant partir. C'était il y trois ans et je l'avais bêtement écouté. J'étais encore naïf a ce moment, et je croyais qu'il voulait prendre soi de moi, même si sa façon était assez maladroite. Mais avec du recul, j'ai trouvé sa louche. Pourquoi me disait-il qu'il voulait me protéger pour ne pas me perdre comme maman, alors qu'il avait un comportement qui montrait l'inverse, étant horrible avec moi, à me crier dessus pour tout et surtout, n'importe quoi sans avoir forcement fait quelque chose ? Pourquoi il me mettait des gifles dès qu'il en avait envie ?
– Je pense que ton père a commencé à péter un plomb après la mort de ta mère.
Je peux comprendre que son père ait été attristé par la subite disparition de sa femme, mais de là à s'en prendre, même aussi faiblement au début, à son propre fils ... Je trouve ça limite acceptable. Et encore, je dis ça en me basant uniquement avec ce qu'il vient de me dire pour essayer de comprendre les actions de son paternel. Parce que vous savez très bien de ce que je pense actuellement de son père : si je pouvais le buter, se serait mieux ! Mais ce serait que trop d'honneur à son égare.
– Ouais. J'ai pensé pareille ... Sauf que son état de colère permanente a augmenté, et il s'est mis à boire. Dans ses moments là, ils se contrôlaient encore moins bien à mon égard quand il me voyait, et le simple faut pas que je faisais, j'en payais le prix par des coups.
Ma mâchoire se crispe sous ses paroles, alors que mes points se serrent sous la colère qui naît de nouveau en moi.
– J'ai appris avec le temps, que je devais rester enfermé dans ma chambre, et sortir dès qu'il m'appelait afin d'exécuter tous les ordres qu'il me donnait. De cette manière, j'évitais pas mal de coup. Par la suite, comme il ne se rendait sûrement pas compte de ce que l'alcool lui faisait faire, oubliant tout le lendemain, il buvait encore. Il disait se sentir mieux lorsqu'il se réveillait, que sa colère diminuait un peu alors il recommençait.
Les ravages de l'alcool ... C'est vraiment horrible ! Tu m'étonnes qu'il se sentait moins énervé en se réveillant de sa cuite après avoir frappé son fils toute la nuit ! Il à de la chance que je ne connaissais pas Jungkook à cette époque, parce que je vous jure que je lui aurais mis sa bouteille d'alcool où je pense !
– Et tu ne pouvais pas lui dire, lorsqu'il était sobre, ce qu'il te faisait ?
Il me regarde comme si j'étais le plus crétin du monde. Bah quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit ? Juste avant qu'il ne réponde, je le vois serrer un peu plus mon dessus de lit entre ses doigts qu'il n'avais pas lâchés.
– Non. J'avais essayé une fois, mais il s'était mis à me battre une nouvelle fois, alors qu'il venait de le faire la veille. Il m'avait dit que s'il me battait, il s'en souviendrait car un abruti comme moi, ça ne s'oublie malheureusement pas...
Non, mais il est sérieux ??? Je soupire fortement, ce dernier souffle se faisant tremblant dans ma gorge à cause de l'excès de colère qui m'anime. Il faut que j'essaye de me contrôler un minimum, car je pense que nous somme que au début de son histoire ...
– C'est cette fois-là que j'ai eu mes premières côtes de cassées. Avoir était frappé au même endroit dans un laps de temps assez réduit m'avait probablement affaiblie, où je devais avoir déjà des côtes de fêlée, je ne m'en souviens plus.
– Rassure-moi, il t'a quand même amenée à l'hôpital cette fois-là ?
– Oui...
Bon, c'est déjà ça ... Avec un peu de chance, son père avait été pris de remords par ce qu'il avait fait. Encore heureux, tien !
– Mais il l'a fait uniquement parce que ma voisine était venue chez nous après avoir entendu du bruit. Et mon père lui à fait croire que j'avais chuté suite à un soudain malaise dans les escaliers menant à l'étage.
Pardon ? Oh putain ... J'aurais dû acheter le sac de boxe que je voulais le dernier coup. J'aurais pu me défouler dessus pendant que le gamin me sortait tout ça. Je soupire une nouvelle fois afin de me canaliser et de le laisser parler. Le fait qu'il dise tout ça, doit sûrement lui faire du bien. Il n'a jamais pu se confier, alors je pense que faire sortir ce qu'il a vécu, c'est déjà un bon début pour lui. Parce que je ne vais pas me gêner ensuite pour faire comprendre au gamin qu'il faudra porter plainte.
– Lorsque je suis sortie de l'hôpital deux semaines plus tard, mon père ne m'a pas emmené dans notre maison, mais plutôt dans une nouvelle. Celle où j'habite actuellement. Il disait que la voisine allait trouver sa louche si elle entendait régulièrement les bruits que je faisais pendant qu'il me frappait. Il avait pris soin de choisir une maison qui n'avait pas beaucoup de voisin, et que les maisons ne se touchaient pas.
– Et je suppose que tu n'avais pas ton mot à dire ...
– Non. J'avais trop peur ...
Je me doute qu'il avait peur. Il a commencé à se méfier et à craindre son géniteur après les coups qu'il lui portait et c'est tout à fait normal dans ses circonstances. Seulement, alors que je le regarde fixer ses jambes, je le vois trembler légèrement.
– Tu à froid ?
Il secoue négativement la tête avant de poser son bras sur ses yeux. Ah ... il se retient de pleurer. Enfin, il essaye ... Il renifle discrètement, puis s'essuie les yeux à l'aide de la manche du sweat que je lui ai prêté. J'eus un faible rictus à ce geste mignon, alors que je m'approche de lui pour lui ébouriffer les cheveux.
– C'est passé, d'accord. Tu n'as plus à avoir peur, je suis avec toi et on est chez moi. En plus j'ai fermé à clef et s'il le faut, j'ai des casseroles dans la cuisine.
Je l'entends rire faiblement entre ses pleurs silencieux. Gagné. J'ai réussi à le faire rire ~
– Une casserole ? Tu te bats comme les grands-mères et les jeunes filles, toi ?
Je lui fais le plus grand sourire que mon visage me permet en guise de réponse. Je sais qu'il a compris que j'ai dit cette connerie pour le réconforter, mais il rentre tout de même dans mon jeu. Gamin va.
– Désolé, d'habitude je ne suis pas comme ça, je vais continuer.
– Ce n'est pas une honte de pleurer quand on est mal, tu sais. Ça ne me dérange pas, ne t'inquiète pas. Et je sais aussi que ce n'est pas ton genre, tu es plutôt vif d'esprit, espiègle sur les bords et impulsif.
– Je vais continuer.
Si tu crois que je n'ai pas compris que tu voulais que je me taise, c'est loupé. Mais il a raison, je veux entendre la suite.
– Un an après notre déménagement, je me suis disputé avec mon père alors qu'il était bourré. J'en avais marre de rester enfermé dans cette maison, et j'ai fait ma tête brûlée bien que j'avais très peur. J'espérais que le fait que je lui dise certaine chose lui fasse changer d'avis, mais c'est le contraire qui s'est passé. On était dans le couloir de l'étage, et il me donnait des coups dans la poitrine, me faisant reculer sous la panique et la force des coups. Seulement, le bord de l'escalier est vite arrivé et ...
Il se tend instinctivement, et sert encore plus fort ma couette de ses mains, à tel point que ses phalanges commencent à blanchir. Je le regarde, mi-énervé, mi-paniqué de voir son état se dégrader rapidement. Il se penche en avant, alors que j'entends sa respiration se faire un peu plus forte en quelque seconde, comme s'il venait de faire un marathon. Je le vois lâcher d'une main ma couette pour venir la poser contre sa poitrine, suivit d'un faible gémissement. Merde ! Il me fait une crise de panique !
Rapidement, je me mets à genou sur le lit et me place juste à côté de lui avant de le prendre dans mes bras.
– Calme-toi, Jungkook. Tout va bien. Tu n'es plus là-bas.
Voyant qu'il est toujours penché en avant malgré ma prise, je ne perds pas de temps et le lâche avant de poser mes mains de chaque côté de son visage et de le relever à ma hauteur. Je le fais regarder dans ma direction, et je rencontre ses yeux pleins d'angoisse, l'un légèrement fermé à cause du gonflement, accompagné de quelque larme qui coule le long de ses joues. Sa respiration saccadée frappe violemment ma peau. Il est en pleine crise.
– Jungkook ! Respire lentement, d'accord ? Prends de grande inspiration et relâche tout, puis tu recommences, ok ?
– J-j'arrive ... p-pas ...
– Si, tu peux y arriver ! Fait le !
– I-il ... Il m'a... poussé ...
– On s'en fout de ça ! Ne me dis plus rien tant que tu n'es pas calmé ! Tiens, calque ta respiration sur la mienne.
Tout en le fixant intensément, je prends de grande inspiration avant de tout relâcher lentement exagérément afin que le gamin puisse suivre le rythme, chose qu'il arrive plus ou moins à faire. Nous restons ainsi plusieurs longues minutes, jusqu'à ce qu'il se calme.
Lorsqu'il arrive à avoir une respiration à peu plus proche de la normale, je soupire de soulagement et le prend dans mes bras, calant sa tête contre mon torse. Il n'a pas besoin de me dire la suite, je pense avoir compris. Son père l'a simplement poussé dans les escaliers, et c'est ce choc qui l'a rendu handicapé, il y a deux ans.
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Alors, ces premières révélations ? On tient le coup ?
Aller, bisnoux à vous, et à mercredi prochain ! ♥
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