Chapitre 20
Noah:
Lundi 8 Octobre 2018:
Je me ronge les ongles d'inquiétude. J'essaye de joindre Louis depuis ce midi, sans succès. Je ne l'ai pas vu de l'après-midi. Il ne répond pas à son fichu téléphone, ni aux nombres incalculables de messages que je lui ai envoyé. Si je n'ai pas de ces nouvelles très rapidement, je vais exploser. Surtout qu'en ce moment, il ne va pas bien. Ses rendez-vous avec la psychiatre le bouleverse. Le souvenir de vendredi est encore bien trop frais dans ma mémoire.
Dès que j'entends la sonnerie, signalant la fin de la journée, je me lève et cours jusqu'à ma voiture. Je dois rejoindre Louis, chez lui, au plus vite. Je croise les doigts pour ne pas croiser les flics ou me faire prendre à un radar, sur la route. Je me gare en furie devant chez mon copain et traverse sa cour en deux enjambées. Je martèle la porte de mes poings. J'entends Flor japper derrière.
Après ce qui me semble être une éternité, la porte s'ouvre enfin sur mon copain. Mon coeur s'emballe à la vue de Louis. Son visage est encore plus blanc que d'habitude, ses joues et ses yeux sont rouges, signe qu'il a pleuré. Il a d'ailleurs enlevé ses lentilles pour remettre ses lunettes. Je ne perds pas une seconde de plus pour rentrer et le serrer contre moi.
- Louis, putain de merde ! J'étais mort d'inquiétude. J'essaye de te joindre depuis des heures putain, je lui dis en resserrant ma prise sur son corps.
Mon tee-shirt s'humidifie. Louis pleure en silence contre mon torse. Qu'est-ce qui a pu se passer ce matin pour qu'il soit dans cet état ?
- Parle-moi mon ange, je lui souffle.
Je l'entends renifler. Son corps tremble. Je dépose un baiser dans ses cheveux avant de me reculer. J'entoure son visage de mes mains, je cherche son regard mais il s'obstine à me fuir des yeux.
- Louis, j'insiste en caressant ses joues.
- Tu... tu as promis...que...que je n'étais...pas un jeu, finit-il par lâcher en bégayant, je fronce les sourcils face à sa réponse.
- Bien sûr que non mon ange...
- Brittany a dit que je l'étais, me coupe-t-il et je grince des dents.
Je ferme les yeux pour canaliser la colère qui monte. Brittany, cette salope ! Je savais que tout ou tard elle irait parler à Louis. Quelle connerie elle bien pu lui raconter ? Cette garce a du lui bourrer le crâne en lui disant que je me servais de lui pour un jeu stupide. Elle vit tellement dans un cliché, qu'elle est persuadé que les joueurs de foot font des paris en tout genre. Je vais frapper cette connasse pour avoir mis mon copain dans cet état et l'avoir fait pleurer.
Je me recule légèrement de lui et prend son visage en coupe. Avec mes pouces, j'essuie ses larmes qui coulent toujours.
- Brittany est juste jalouse et elle essaye de briser notre couple, parce qu'elle croit que je peux retourner vers elle, je tente de lui expliquer mais Louis baisse les yeux.
- Tu...tu vas le faire ? me questionne-t-il d'une petit voix, peu rassurée.
- Mon Dieu non Louis, je lui réponds horrifié qu'il penser une telle chose.
Je croise son regard un quart de seconde. Ses yeux me suppliant de le réconforter, de démentir. Peut-être que c'est le moment de lui avouer mes sentiments. Je ne suis pas du tout doué avec ça. Je ne sais pas comment m'y prendre. Surtout avec Louis. Je veux faire les choses bien.
Je dépose un baiser sur son front, avant de faire glisser mes mains le long de ses bras, pour finir par prendre ses doigts entre les miens. Doucement, je le tire derrière moi pendant que je monte pour rejoindre sa chambre. Il me laisse le guider jusqu'à son lit, où je nous assois. Je me tourne face à lui, sans le lâcher. Je prends une grande inspiration et avale la boule de stresse qui c'est formée au fond de ma gorge.
- Regarde-moi mon ange, je lui demande tendrement et il obtempère. Je te le redis, je ne joue pas avec toi, tu es bien trop important pour moi. Putain Louis, je suis tombé amoureux de toi à la seconde où je t'ai vu.
Mon copain écarquillent les yeux face à mon aveux, ils se mettent à briller et des larmes se forment sur ses paupières. Son corps se remets à trembler. Je l'ai vu assez souvent pleurer, pour savoir que là ce n'est pas de tristesse. Il avait besoin d'entendre ses mots sortir de ma bouche. Je me rapproche de lui et le serre contre mon torse.
- Malheureusement, des tas de gens essayerons de se mettre entre nous. Beaucoup ne comprennent pas notre couple mais nous ne devons pas les laisser faire. Je t'ai fait la promesse de me battre pour toi et s'est ce que je ferais, je continue en caresse ses cheveux.
- Pardon de l'avoir cru si facilement... je...c'est juste qu'elle..., tente de me répondre Louis mais sa phrase se noie dans ses sanglots.
- Je ne t'en veux pas mon ange. Je sais comment peut être Brittany. Promets-moi de ne plus la croire, peu importe ce qu'elle essaye de te dire ? je lui demande en relevant sa tête pour tomber dans ses yeux.
- Promis, dit-il en acquiesçant.
Je me jette sur ses lèvres pour l'embrasser comme si ma vie en dépendait. Je le serre de toutes mes forces contre moi. Louis s'accroche à mon cou, lorsque nos corps bascule sur son lit. À bout de souffle, nous sommes obligés de se séparer. Nous nous regardons droit dans les yeux, face à face, allongés sur nos flanc. J'effleure sa joue du bout du doigts, il ferme les yeux sous ma caresse.
- Je me sens prêts, murmure Louis et je stop mon geste.
- Quoi ? je souffle le coeur battant à tout rompe.
- Je veux faire l'amour avec toi, me répond-t-il en rouvrant ses yeux pour les plonger dans les miens.
Ma respiration se bloque dans ma poitrine. J'essaye de lire une quelconque hésitation dans son regard mais je ne vois rien. Juste de la détermination. À son tour, il pose sa main contre ma joue.
- Je suis sûr de moi, enchaine-t-il.
- J'en ai envie aussi mon ange, je parviens à lui répondre.
- Avant qu'on le fasse, j'ai besoin d'en parler avec toi, me dit-il et je ne peux rien faire d'autre que hocher la tête.
Ma relation avec Louis, ne ressemble à aucune autre. Mon copain a beau être timide, au départ, c'est quelqu'un de très honnête. Il n'est pas gêné de me parler de certain sujet, comme celui-là. C'est quelque chose qui m'a énormément surpris au début de notre relation. J'ai connu un Louis bégayant et mal à l'aise, puis un Louis désinvolte. Je n'ai pas autant de facilité que lui.
- Je ne suis plus vierge, m'apprend-t-il et je fronce les sourcils.
Je n'apprécie pas du tout de savoir, que mon mec a déjà couché avec quelqu'un, mais je ne peux pas me permettre de faire mon jaloux. Je suis plutôt mal placé.
- Et je sais que toi non plus, enchaine-t-il sans me laisser le temps de répondre, mais je sais qu'avec toi ce sera différent.
- Pour moi aussi, ce sera différent, je lui avoue.
- J'ai confiance en toi.
Cette simple phrase me réchauffe le coeur et me fait sourire. C'est la première fois que je vais coucher avec quelqu'un dont je suis amoureux. Ça me stresse. Je ne veux rien foirer. J'ai le coeur qui bat à mille à l'heure.
- J'ai toujours été que passif, m'informe-t-il avec son naturel désarment.
- Ok mon ange, tu sais quoi ? On ne va pas se mettre la pression, laisser faire les choses. Tout ira bien mais par pitié arrête de me parler de tes autres relations, je le supplie en fermant les yeux pour chasser ses images.
- D'accord. Tu le veux aussi hein ? Tu ne dis pas ça juste pour me faire plaisir ?
- Non, j'affirme avant de l'embrasser.
Pour appuyer mes propos, j'encercle son corps pour le basculer sur le dos et me retrouver au dessus de lui. Je le sens trembler mais je ne sais pas si c'est de peur ou d'excitation. Je l'embrasse avec tendresse pour le rassurer. Je veux lui faire oublier ces relations passées. Tout comme il a effacé les miennes.
Nos baisers ne sont que douceur. Aucun de nous deux n'osent faire le premier pas pour déshabiller l'autre. Je ne veux pas que nous nous précipitions et que tout se termine vite. Je veux profiter de chaque seconde. J'ai l'impression, que là allongé sur Louis, je m'apprête à perdre ma virginité. Il rend tout nouveau. Parce que ce ne sera pas que de la baise. Je vais faire l'amour pour la première fois à quelqu'un.
Devenant impatient et parce que ses mains autour de mon visage, me rendent dingue, je dévie ma bouche sur sa mâchoire. Je l'embrasse, la mords. J'aspire sa peau entre mes dents, souhaitant le marquer. Elle est si blanche qu'il ne faut pas longtemps pour la faire rougir. Tout en continuant mon chemin dans son cou, je passe mes mains sous son tee-shirt. Je le sens frissonner sous mes doigts et contracter son ventre lorsque je passe mes mains dessus. Louis gémit contre mon oreille, cela suffit à faire gonfler encore plus mon érection. Il agrippe mes cheveux et les serrent, tandis que j'attaque l'autre côté de son cou, avec mes dents. Tout en maltraitant son épiderme, je remonte son tee-shirt.
- Noah...attends..., gémit Louis en posant ses paumes sur mon torse pour me freiner.
- Quoi ? je réplique paniqué qu'il puisse avoir changé d'avis.
- Je...je n'ai pas un corps comme le tien, murmure-t-il gêné. Je ne suis pas aussi musclé et peut-être que je ne vais pas...
- Mon ange ne finis pas cette phrase, je le couple devinant parfaitement ce qu'il comptait me dire. Tu me plais comme tu es.
Je sais que Louis est complexé par son corps. Alors c'est à moi de lui montrer que je l'accepte comme il est. Et pas uniquement parce que je veux coucher avec lui. Lentement, pour lui laisser le choix, je continue de remonter son tee-shirt. D'un signe de tête il me donne son accord, je lui retire complètement. Il tente de mettre ses bras sur son torse mais je l'en empêche, en prenant ses poignets.
- Tu n'as pas à te cacher devant moi. Tu es parfait mon ange, je lui dis le plus sincèrement possible, la voix rauque.
Je crois mourir en voyant ses lèvres s'étirer légèrement. Ce n'est pas encore un vrai sourire mais une esquisse et bordel c'est déjà tellement. Les mains tremblantes comme des feuilles, il retire à son tour mon haut. Je le laisse faire. Je gémis lorsque nos torses se touchent l'un contre l'autre. Je parsème sa poitrine, son ventre, ses côtes de baisers. Je le regarde droit dans les yeux en enlevant son pantalon. Je fais glisser mes mains le long des ses jambes, en remontant vers son visage.
- Enlève le tien aussi. Je n'y arriverais pas, me dit-il la voix éraillée par le désir et j'en frissonne.
J'obéis à sa demande. Je me relève du lit et enlève mon jeans. Absolument pas mal à l'aise par la bosse, proéminente, dans mon caleçon, je me rallonge sur lui. Enivré par un plaisir que je n'avais jamais connu, j'effleure du bout du doigts sa peau, de son cou jusqu'à sa cuise. Comme si il était la chose la plus précieuse au monde. Sa peau est tellement blanche et douce. Il est magnifique. N'en pouvant plus, je frotte nos deux érections ensemble. Louis pousse un cris, en cambrant le dos. Il écarte ses jambes et les placent autour de mes hanches.
- Tu me rends dingue là mon ange, je lui susurre avant de lécher son cou.
- Noah, souffle Louis.
Je dévore littéralement sa bouche, tout en mouvant mon bassin conte le sien. Contre toute attente, c'est Louis qui tire sur mon caleçon le premier. Comprenant sa demande silencieuse, je l'enlève. Le regard que mon copain pose sur moi, en cet instant, me fait bander encore plus. Il me bouffe ses yeux, en se mordant la lèvre inférieur.
- À mon tour, je lui annonce en prenant son sous-vêtement de chaque côté.
Sans lui laisser le temps de protester, je lui retire d'un seul coup. Putain, je n'ai jamais ressenti ça en voyant quelqu'un nue.
- Tu es magnifique, je lui dis la voix émerveillée.
- Toi aussi.
Louis ne me laisse pas le temps de l'admirer plus longtemps. Il se contorsionne pour ouvrir le tiroir de sa table de nuit. Je crois devenir fou en voyant ses fesses. Je dois me calmer sinon, je risque de venir à peine commencer. Il veut clairement ma mort. Il me tend une bouteille de lubrifiant et un préservatif. Je l'embrasse en récupérant les deux objets.
C'est une découverte absolument magnifique. Je touche et apprivoise son corps pour la première fois. L'entendre gémir de plaisir, à chaque fois que je bouge mes doigts en lui, est la chose la plus merveilleuse que je n'ai jamais vécu. Je fixe son visage, ne voulant pas louper une miette de ce spectacle. Il est beau. Cet homme sous moi, que je fais gémir et qui me procure un plaisir comme je n'ai jamais reçu, est à moi.
Mes lèvres ne se détachent pas des siennes ou de sa peau. Mon coeur va exploser.
Je crois défaillir en pénétrant entre ses cuises. Nos corps ne font plus qu'un. Je fais l'amour à mon copain. Nos cris de plaisir se mélangent. Chaque coup de rein nous transporte. Je suis dans un autre monde. Plus rien n'existe, à part Louis et moi. Je m'enfonce toujours plus profondément en lui, encouragé par ses gémissements. C'est exquis. Rien n'est plus beau que nous deux faisant l'amour. Être lié aussi intimement avec la personne que l'on aime est l'acte le plus fantastique que je n'ai jamais connu.
C'est en sentant et voyant Louis jouir entre nos deux corps, qui me fait venir la seconde d'après. Je m'écroule sur lui. Je garde mon copain entre mes bras. Nous avons tous les deux la respiration saccadée, le souffle court. Nous tremblons du à notre orgasme. Mon coeur bat à toute rompe et je sens celui de Louis avoir le même rythme. Je flotte sur un nuage de bien être.
- Je t'aime Louis, je lui souffle.
J'embrasse sa tempe, puis sa joue. Je me fige en sentant de l'eau. Paniqué, je prends son visage entre mes mains. Il garde les yeux fermés mais des larmes coulent.
- Mon ange, qu'est-ce qu'il y a ? je lui demande affolé de lui avoir fait mal.
- Rien ne t'inquiète pas, murmure-t-il puis il rouvre les yeux. Depuis quatre mois, c'est la première fois que je ne pleure pas parce que je suis triste.
Je comprends le sens de sa phrase. Il est heureux mais ne se permet pas de l'avouer à haute voix. Je le serre encore plus fort contre moi. En levant les yeux, je tombe sur la liste de Hugo et sur l'un des points qui m'a le plus marqué en la lissant.
N°6: Sois heureux !
Je te le promets Hugo, je rendrais ton frère heureux. Aujourd'hui n'est que le début.
MlleLovegood
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