Chapitre 17

Bonjour a tous !

Non, ce n'est pas une erreur ! Comme j'ai complètement terminé de corriger l'histoire, je me suis dis que j'allais rajouter un jour de publication, le samedi en plus du lundi et jeudi.

Voilà, bonne lecture :)

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Louis:

Mardi 2 Octobre 2018:

Je joue nerveusement avec mon stylo, en attendant la sonnerie de la fin du cours. Noah m'a prévenu qu'il a parlé avec l'équipe pour leur annoncer notre couple, ce matin avant le début des cours. J'ai peur de leur réaction. Peut-être qu'ils n'accepteront pas. Mon petit-ami m'a envoyé un sms pour me dire que tout c'était bien passé, pourtant j'appréhende quand même. Nous n'avons pas eu le temps de nous voir avant de commencer notre premier cours, ni celui d'après. Et là, la pause va bientôt sonner. Dans moins de cinq minutes, tout le lycée sera au courant que Noah et moi, sortons ensemble.

Bien sûr mon petit-ami m'attend à la sortie de ma salle. Les bras croisés sur son torse, appuyé contre le mur, un sourire satisfait accroché aux lèvres. Plusieurs élèves le saluent mais il ne me lâche pas des yeux. La lueur que j'y vois me chamboule complètement. La fierté avec laquelle il me regarde, me tord le ventre. Je ne lui ai pas encore dis que j'ai pris rendez-vous avec la psychiatre pour cette après-midi.

Je prends une grande inspiration pour me donner du courage. Je serre mes cahiers contre moi et j'avance vers mon petit-ami. Il m'envoie un sourire rayonnant en me voyant faire.

- Prêts ? me souffle-t-il lorsque j'arrive en face de lui.

Je hoche la tête. Noah se pince les lèvres pour les retenir de s'agrandir encore plus. Il dépose un baiser sur ma tempe avant de passer un bras autour de mes épaules. Je sens déjà des regards dans notre dos. Noah a l'air si sûr de lui et fière de marcher à mes côtés. Je me détends légèrement.

Lorsque nous traversons les couloirs, j'entends des murmures sur notre chemin. Je fais un bon d'un mois en arrière. J'ai déjà connu ça le jour de la rentrée. Je savais pertinemment qu'en m'affichant avec Noah, nous aurions droit à la même chose. Les gens adorent parler et surtout avoir des rumeurs à raconter. Je me tends contre le corps de Noah, en croisant le regard presque meurtrier d'une fille.

- Ne fais pas attention à eux, me conseille Noah en murmurant à mon oreille.

J'essaye de faire ce qu'il me dit. Je me suis préparé à tout ça mais je ne suis pas à l'aise pour autant. Je déteste être observé de la sorte. Si Noah n'était pas avec moi à me soutenir, je me serais déjà enfui en courant.

Nos croisons également quelques-un de ses coéquipiers, qui nous envoient des sourires. Certains lèvent même les pouces, en signe d'encouragement, ce qui fait ricaner Noah. Je me sens fort dans les bras de mon petit-ami. Je sais que les membres de l'équipe de foot, sont intouchables. Personne de censé n'oserait s'en prendre à l'un d'eux. Sous peine d'avoir les représailles des dix autres joueurs. Quel couple atypique nous faisons. Le capitaine de l'équipe et le gars qui vient de perdre son frère. Un tableau que l'on ne voit pas tous les jours.

Je veux bien que nous nous tenions par la main, que nous marchions collés-serrés mais je ne tiens pas forcement, à ce que nous nous embrassons en plein milieu du couloir, à la vue de tout le monde. Pour moi, c'est un geste trop intime pour laisser tout le lycée en profiter. Je suis beaucoup trop timide pour me donner en spectacle. Je remercie Noah de respecter mon choix.

Nous arrivons à trouver un coin tranquille. J'ai l'impression que certaines personnes nous suivais pour découvrir la vrai nature de notre relation. Je respire, enfin correctement, lorsque nous nous retrouvons uniquement tous les deux. Je me sentais trop oppressé.

- Tout va bien se passer, me rassure Noah en prenant mon visage entre ses mains.

- Tout le monde nous regardait, je le contre nerveusement.

- Parce qu'on est beau, plaisante mon copain, ce qui lui vaut un coup de poing dans son épaule.

Il rigole avant de m'embrasser tendrement. Noah fait toujours preuve de douceur envers moi. Il ne me brusque jamais. Une fois de plus la réalité me frappe. J'ai vraiment de la chance d'être tombé sur quelqu'un comme lui. Je dois aller mieux. Nous n'avons pas encore mis de mot sur ce que nous ressentons, je sais seulement que quelque chose de fort nous relis. Je ne sais pas si il est amoureux de moi, il ne me l'a jamais dit mais la façon dont il me regarde, me comble amplement.

- On va devoir retourner en cours, je le préviens en chuchotant.

- Malheureusement, râle-t-il. Tu te rappelle que tu dois nous interviewer Aaron et moi, pendant la pause déjeuner ?

- Comment l'oublier, je souffle.

- Encore une fois, tout va bien se passer, réplique Noah avant de déposer un léger baiser sur mes lèvres.

Incertain, je hausse les épaules. Je n'ai jamais parlé à Noah, des regards que me lançait parfois Aaron. J'y voyais un certain mépris. Il n'a plus rien fait, dès le lundi, après que nous nous soyons mis en couple avec Noah mais j'appréhende tout de même. Je pense qu'Aaron ne m'apprécie pas et qu'il préfèrerait voir son meilleur ami sortir avec quelqu'un d'autre.

****

Si il y a bien quelque chose que je déteste par dessus tout, c'est les commères. Des gens à qui je n'ai jamais adressé un mot en trois ans, viennent me voir pour me parler de mon couple. Beaucoup de filles ont voulu que je leur confirme de vive voix si les rumeurs étaient vrais ou fausses. Je n'ai répondu à personne. Je me suis contenté de leurs envoyé un regard qui voulait clairement dire « ne me faite pas chier, ça ne vous regarde pas ».

Un gars m'a sorti que cela ne l'étonnait pas que je sois une « tapette », pour reprendre ses termes, mais que ça le surprenait venant de Noah. Enfoiré. Hayden, m'a pourtant prévenu que j'allais surement avoir le droit à ce genre de réflexion. Il a eu les même l'année dernière. Mon père de substitution m'a informé que si quelqu'un osait aller trop loin, dans des paroles ou dans des gestes, il se ferait un plaisir de retourner au lycée pour calmer des ardeurs. Je lui fait assez confiance pour cela mais je ne compte pas aller pleurer sur son épaule à chaque paroles déplacées. Je veux leur prouver, à tous, que je peux gérer et me défendre seul. Je refuse d'appeler Hayden au moindre problème, c'est trop facile comme solution.

J'ai attendu une semaine, avant de prévenir Gaby et son mari, pour ma relation avec Noah. Je savais très bien que Hayden allait être dubitatif. Et j'ai au raison ! D'un seul coup d'oeil, j'ai compris qu'il était réticent et surtout méfiant. Je sais qu'il s'inquiète pour moi. Il ne veut pas que Noah me brise le coeur et que je sois encore plus malheureux. Ils veulent tous les deux rencontrer mon copain. Chose que je repousse le plus longtemps possible. J'ai encore en tête le jour où ils ont vu Matt, pour la première fois. Hayden lui lançait des regards noir et ne lui a pas décroché un mot. Mon ex m'a d'ailleurs confié un jour, qu'il avait peur d'Hayden. Ridicule, il peut être le garçon le plus gentil et le plus doux. Je dis bien peut être, avec Gaby, ses amis, sa famille et moi. Soit onze personnes.  Pour le reste, il ne faut pas trop lui en demander. Je l'adore, alors ça me ferait chier qu'il n'aime pas Noah.

En parlant du loup, son nom s'affiche sur mon portable, me signalant un appel de sa part. Je jette un coup d'oeil à la salle, là où se déroule le club de journaliste, pour être sûr que je sois bien seul.

- Allo ? je lance après avoir décroché.

- Je te dérange ? me demande Hayden sans plus de cérémonie.

- Non, j'attends Noah.

Je l'entends marmonner quelque chose d'incompréhensible. Je le visualise très bien lever les yeux au ciel. Je perçois la voix de Gaby à l'autre bout du fil, lui souffler un « sois gentil ». Je devine être sur haut-parleur.

- Bref, vendredi on voulait manger avec toi. On finit plus tôt avec Gaby, enchaine Hayden et je sens bien que ce n'est pas une question mais un ordre gentiment tourné.

Je ne peux pas les rejeter éternellement. Ça va faire un peu plus d'un mois que je ne les ai pas vu. Ils ont été là pour moi, quand j'avais le plus besoin d'aide et ils le sont encore. De plus, ils me manquent tous les deux.

- D'accord. J'ai une pause de deux heures le vendredi, je les préviens.

- Très bien, on ira à côté du lycée.

Je croise les doigts pour qu'il ne me propose pas d'emmener Noah avec moi. Bien sûr Gaby réduit mes espoirs à néant, en me le demandant. Je soupire avant d'accepter. J'ai assez repoussé l'échéance. Les revoir me fera le plus grand bien. Ils connaissent tout de moi. Ils m'ont vu dans les pires situations. Si je leur explique que Noah compte pour moi, tout devrait bien se passer. Malheureusement je sais que cela n'est pas suffisant pour Hayden. Il a besoin de preuve et c'est à Noah de le lui fournir. Il a besoin d'être rassuré sur les intentions de mon copain. Ce que je peux comprendre. Même si le fait d'être traité comme un enfant m'exaspère.

Gaby me pose encore quelques questions avant de me saluer et de raccrocher. Je n'ai pas le temps de me remettre que la porte de la salle s'ouvre et que des voix d'hommes retentissent. Je sens mes mains commencer à trembler en reconnaissant Noah et Aaron. Je souffle un bon coup dans l'espoir inutile de me donner du courage. Je dois faire bonne impression, chasser les aprioris qu'Aaron a sur moi.

Le sourire de Noah me rassure un peu. J'essaye de paraitre détendu. J'espère qu'Aaron ne va pas me trouver mal poli de ne pas leur rendre leurs sourires. Sans aucune gêne, mon copain dépose un baiser sur mes lèvres, avant de s'assoir à mes côtés. Son meilleur ami me serre la main après m'avoir salué. Pour le moment je ne sens pas d'animosité émaner de lui.

- Qu'est-ce que tu faisais ? m'interroge Noah en posant une main sur ma cuisse pour la caresser.

- Hayden et Gaby m'ont appelé, je l'informe en sortant mes feuilles pour l'interview.

- Oh, qu'est-ce qu'ils voulaient ?

- Que l'on mange avec eux vendredi.

- Super, depuis le temps que je veux les connaitre, s'exclame Noah, visiblement heureux.

Je ne suis même pas étonné de son enthousiasme. Depuis que je lui ai parlé d'eux, il ne veux qu'une chose, les rencontrer. J'ai pourtant essayé de l'en dissuader, en utilisant Hayden pour lui faire peur. C'est moche, je sais et en plus ça a échoué. Aaron suit notre échange, un sourire au coin des lèvres. Est-ce que je gagne des points là ?

- On y va ? je leur demande.

- On te suis, me répond Noah d'une voix douce, dans l'attention de m'aider à déstresser.

Je me racle la gorge et récupère ma fiche avec les questions, qu'Anna, ma prof et moi avons choisi. De l'autre main, je prends un stylo et mon carnet pour noter les réponses. J'essaye de prendre une voix sûr et professionnelle. Les garçons jouent le jeu et répondent sincèrement à mes questions. Ils me parlent des nouveaux joueurs, de leur rôle de capitaine, du coach, du match qu'ils viennent de gagner. Un match amical pour débuter la saison.

Je suis amusé de voir Aaron parler avec autant d'émerveillement d'une recrue en seconde, Ethan Walker, au poste d'attaquant. Le plus jeune joueur titulaire de l'équipe,  depuis plusieurs années. Noah, aussi semble surpris de la réaction de son meilleur ami. Il le regarde avec des yeux moqueurs.

Nous convenons tous les trois de faire une séance photo, pour illustrer l'article. Nous la ferons pendant un de leur entrainement. Je suis soulagé et complètement détendu, tout c'est très bien passé. Je range mes affaires. Je vais devoirs tout ré-écrire au propre et faire passer l'article à ma prof pour vendredi.

- Bien maintenant passons au chose sérieuse. C'est à dire votre couple, lance Aaron et je me crispe sur ma chaise.

- Aaron s'il-te-plait, souffle Noah.

Mon stress est réapparu aussitôt. Je me disais que tout c'était trop bien déroulé et que c'était trop beau pour être vrai. Tremblent de la tête aux pieds, je leur fait de nouveau face. Pour me rassurer Noah prend ma main dans la sienne. Aaron nous observe longuement, puis il finit par faire un clin d'oeil à Noah avant de planter ses yeux dans les miens.

- J'avoue qu'au départ, je n'étais pas vraiment chaud pour votre couple. Ce n'est pas contre toi Louis, se rattrape-t-il en voyant mon malaise. C'est juste que je ne veux pas voir mon meilleur ami souffrir.

- Heu... je... ce n'est pas ce que je compte faire, je lui répond la gorge nouée. Je savais qu'Aaron ne m'aimait pas.

- Il y a intérêt. Et comme tout meilleur ami qui se respecte, je ne te dirais qu'une chose. Ne fait pas de mal à Noah ou tu aura à faire à moi, me prévient-il durement.

- Aaron, s'exclame mon copain.

Je ne suis pas vexé ou en colère, par la mise en garde d'Aaron. Au contraire, je le comprends. Alors j'acquiesce. En plus, Noah aura droit au même refrain avec Hayden, vendredi. Ma vie est compliquée en ce moment, ce que je vis est dur. Alors je comprends qu'Aaron ait peur que j'entraine Noah dans ma chute. Avant Hayden et Gaby, je n'avais aucun amis pour s'inquiéter comme ça de mon bonheur. Noah devrait être reconnaissant d'avoir un meilleur ami comme Aaron.

- Parfait alors, réplique Aaron. Je suis désolé d'avoir été aussi réticent et pour ce que j'ai pu dire ou faire au début. Je veux que vous sachiez tous les deux, que je vous soutiens. Tu es le bienvenue parmi nous Louis.

Je soupire de soulagement. Noah me serre contre lui et embrasse ma tempe. Un geste pour me signifier que ma torture est terminée. Maintenant plus qu'a espérer que Gaby et Hayden, aient la même réaction.

MlleLovegood

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