Chapitre 10

Une fois le récit terminé, Harry ne dit rien.
Il jette un coup d'œil à l'horloge. Six heures du matin.

-McGonagall doit être réveillée. Je vais aller lui signaler que j'ai besoin de quelques jours de repos.

Malfoy lève des yeux surpris vers lui.

-Tu ne dis rien?
-Qu'est-ce que tu veux que je te dise? Tout le monde te tourne le dos, t'abandonne, et ça a empiré avec le retour de ton père. Celui-ci, à peine sorti d'Azkaban, a été embauché par Ombrage au ministère. Et en prime, tu t'es fait rouler dans la farine par un connard, et te voilà loup-garou! Je suis désolé pour toi Malfoy, mais je ne vois pas ce que je peux faire...

Malfoy garde les yeux rivés sur son verre d'eau toujours plein. Il est toujours pâle et ses cernes grises ressortent de manière affolante.

-Tu veux te reposer ici avant de repartir? Tu fais peur à voir.

Le regard de Draco s'illuminent légèrement.

-Je veux bien... Tu as toujours des potions?

Harry part dans sa salle de bain et lui ramène une fiole.

-Tu peux prendre mon lit.

Alors que Draco débouche le flacon, Harry s'en va. Il se dirige d'un pas assuré vers le bureau de la directrice tout en réfléchissant à ce qu'il pourrait dire. Il ne peut décemment pas expliquer à McGonagall ce qu'il faisait en pleine nuit dans la forêt interdite... Mais la blessure visible qu'il possède maintenant montre qu'il s'est bien passé quelque chose entre hier et ce matin.
Une fois le mot de passe prononcé, Harry monte les escaliers et toque à la porte.

-Entrez!

Harry rentre dans la grande pièce.

-Monsieur Potter, vous êtes bien matinal.

Elle remarque alors l'horrible griffure encore rouge et gonflée.

-Que vous est-il arrivé ?!
-Je suis allé chercher des plantes pour Severus comme c'était la pleine lune et j'ai croisé un loup-garou. Les centaures l'ont fait partir mais j'ai été blessé. Ils m'ont soigné. Du coup, je voulais savoir s'il est possible de prendre quelques jours de repos.
-Bien sûr ! C'est même obligatoire. Vous dites que c'est un loup-garou qui vous a fait ça?
-Oui.
-Je vais devoir mettre des mesures en place pour éviter de le retrouver dans le château à la prochaine pleine lune. Vous n'avez aucune idée de son identité ?
-Non Madame.

McGonagall soupire.

-Bien, vous pouvez y aller. Et allez voir Mme Pomfresh.

Harry la remercie et se dirige de suite à l'infirmerie. Mme Pomfresh l'accueille avec une mine épouvantée. Elle questionne Harry et il lui répond, toujours en occultant son véritable objectif et Mafloy. Elle inspecte ensuite la plaie.
Elle va dans son petit bureau et revient avec plusieurs fioles.

-Une crème à appliquer matin, midi et soir pour aider à cicatriser et une potion contre la douleur.
-Ça ne me fait pas mal.
-Vous m'en direz tant dans quelques heures. Lorsque l'onguent que vous a mis les centaures aura totalement été absorbé, je crains fort que la douleur vous fasse tourner la tête.

Peu rassuré, Harry prend ce que Mme Pomfresh lui donne. Il revient ensuite à sa chambre. Malfoy dort sur son lit. Il semble agité.
Ayant l'impression de voir quelque chose qu'il ne devrait pas savoir, Harry se détourne.
Pour s'occuper, il écrit de suite une lettre pour George pour le prévenir qu'il a trouvé la pierre et qu'il passerait la lui donner quand il le pourrait. Une fois finie, il la met sur le coin de sa table en attendant Crésus.
Harry va ensuite se changer dans la salle de bain en se rendant compte qu'il est allé voir les deux femmes avec du sang sur ses habits. Mais dès qu'il enlève son tee-shirt, une forte douleur lui prend au cou. Il touche sa blessure comme si ça pouvait faire partir le mal.
Mais plus les secondes passent, plus la balafre le brûle. Et pour la deuxième fois, Harry s'évanouit.

***
Il se réveille quelques heures plus tard. Malfoy, totalement paniqué, se jette sur Harry lorsque celui-ci ouvre les yeux.

-Tu m'as fait une peur bleue!
-Tu me fais mal...

Harry porte sa main à son cou. La douleur revient avec force lui embrumer l'esprit.

-La crème et la potion sur la table, apporte-moi les.

Draco se précipite sur la table pour récupérer les flacons. Il donne d'abord la potion contre la douleur puis ouvre la crème qu'il applique sur le cou du Survivant. Ce dernier sent des larmes couler sur ses joues, puis couine de douleur puis ce n'est plus qu'une grimace de douleur qui déformé ses traits lorsque Draco finit d'étaler l'onguent.

-Ça va?
-A ton avis.

Harry se redresse doucement. Il se rend compte qu'il est sur son lit.

-Tu es réveillé depuis longtemps ?
-Quelques minutes. Mais je ne sais pas depuis combien de temps tu étais inconscient.

Draco met des coussins derrières Harry pour qu'il soit bien installé.

-Pourquoi tu fais tout ça?
-J'ai fait que des mauvais choix. Je dois réparer mes erreurs.

Draco baisse la tête et frotte son bras marqué par Voldemort.

-Je pense pas que c'est un hasard que je t'ai croisé, tu sais. Après tout ce que je t'ai fait, ça ne devait pas être anodin. Mais même aujourd'hui, je t'amène encore des soucis.
-Des soucis, je m'en amène assez tout seul. Je ne pense pas que tu y sois pour grand chose... Je parle de la griffure, bien évidemment. Pour le reste, c'est une autre histoire.

Un POP fait sursauté les deux garçons. L'elfe de maison apparaît et fait un mouvement de recul en apercevant Malfoy.

-Ne t'en fais pas Winky, il est avec moi. Que fais-tu là?
-Madame la directrice Minerva McGonagall m'envoie pour savoir si vous voulez un petit déjeuner ici.
-Je veux bien Winky. Amène assez à manger pour deux.
-Bien monsieur Harry Potter. Winky vous apporte ça de suite!

L'elfe disparaît. Quelques secondes après, un petit déjeuner complet apparaît sur la table.

-Potter, je n'ai pas faim.
-Mange au moins une pomme.

Harry se lève pour aller s'asseoir à la table, non sans récupérer un tee-shirt au passage.
Crésus arrive alors à point nommé avec le journal. Harry le laisse se servir sur la table. Il prend plus de nourriture que nécessaire, attrape la lettre pour George et s'en va.

-Il a de l'appétit ton hibou.
-Ne m'en parle pas!

Harry déplie la Gazette du Sorcier. On voit Lucius Malfoy et Ombrage pris en photo devant le ministère.
Il lit rapidement l'article. Il grimace de dégoût.

-Il ne perd pas de temps ton père. Regarde ça.

Malfoy lit chaque mot avec une mine effarée. Lorsqu'il relève la tête, ses yeux sont remplis de peur.

-Elle recommence avec ses lois. Je croyais que Kingsley les avait toutes abolies. Comment peut-elle encore les faire passer?
-Et ton père doit bien les aider à financer leur projet.

Draco pose le journal sur la table.
Les deux garçons fixent le papier, et plus précisément le mot "loup-garou" qui ne cesse de fondre entre les autres lettres de la feuille. Une fois qu'il atteint le bas de la page, il ré-apparait et recommence à couler.
Harry repousse le thé qu'il vient de se servir.

-Il faut faire quelque chose. On ne peut pas la laisser faire.
-Mais quoi? On est que deux et ils sont...
-Beaucoup trop. Le soucis avec Ombrage, c'est que ses lois sont toujours trop radicales. Tout le monde connaît au moins une créature magique, que ce soit loup-garou, vampire ou vélane. Il risque d'y avoir pas mal de rébellion. Il faut donc profiter de l'agitation pour créer encore plus d'agitation.
-Ça fait très Gryffondor ton plan, mais pas très Serpentard...
-Une autre idée?
-Laisse-moi y réfléchir, d'accord?

Draco se lève et attrape sa veste qu'il avait abandonné sur le bord du lit.

-Où vas-tu ?
-Je dois trouver un autre maître de potions.
-J'ai encore de quoi te fournir.
-Et après? Je sais très bien que ce sont les potions de mon parrain, j'ai reconnu son écriture. Tu ne pourras pas m'en faire d'autres. Et j'ai besoin de potion tue-loup...
-D'ailleurs, que faisais-tu cette nuit dans la forêt?

Draco soupire.

-Je ne pouvais pas rester chez moi pour la transformation. D'habitude, j'ai la potion pour me calmer. Mais là, sachant que mes voisins sont des moldus, c'était trop risqué. Au début, je pensais venir te trouver, mais finalement je me suis dit que ce serait mieux si je restais dans la forêt.
-C'était une idée stupide.
-Merci Potter, j'ai vraiment besoin de ton avis là tout de suite sur mes choix de vie désastreux. Je peux y aller ou tu as encore un interrogatoire et des remarques à me faire?

Voyant que la patience de Draco atteint ses limites, Harry ne dit rien.

-Je te tiens au courant si jamais j'ai une idée pour Ombrage. Je passerai par le réseau de cheminée, Hatchepsout a des petits et n'aime pas trop devoir partir.
-Tu as un nouveau hibou?
-Oui, l'autre n'est jamais revenu.

Et sans plus attendre, Draco s'en va.

...
Ça me perturbe de pas avoir trop de commentaires. Ça va, vous aimer?

Dites-moi si des choses vous dérangent!

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