Chapitre 1
Dans un amphithéâtre entièrement remplie par des étudiants de tout genre, je me retrouve au milieu d'eux, avec mes meilleurs amis, Jonathan et Tommy.
Jonathan est le plus grand de la bande, il mesure dans le mètre quatre vingt quinze. Il a un grain de beauté juste sur sa narine gauche, ce qui fait que quelque fois, les personnes pensent qu'il possède un piercing alors que non. Combien de fois les professeurs de sport du lycée lui demandaient de le retirer et à chaque fois il leur répondait la même chose "C'est un grain de beauté, touchez si vous voulez.". En plus d'être grand en ayant le corps d'Apollon et d'avoir un certain charme avec son grain de beauté, il possède de magnifique yeux bleus qui l'obligent à plisser les yeux à la moindre luminosité trop forte. En plus de ses yeux, ses cheveux sont noirs et légèrement frisés sur le dessus.
Ce charme, Tommy en est tombé amoureux, ce qui fait que depuis un an, je tiens la chandelle entre les deux...
Tommy, enfin TomTom pour les intimes, est plus petit que son petit-ami de seulement 10 cm, ce qui ne leur fait pas une si grande différence de taille. Cependant, niveau physique, il est totalement différent de lui. Ses cheveux, presque rasés, sont blonds et ses yeux marrons.
Il n'y a pas que leurs physiques qui sont opposés, mais aussi leur style vestimentaire. Jonathan a plutôt un style grunge, ce qui accentue son succès auprès des femmes, mais malheureusement pour elle, il est déjà pris. Quant à Tommy, il a un style plutôt excentrique. Est-ce que vous voyez Klaus de la série Umbrella Academy ? Et bien il a le même style, ce qui lui fait recevoir des remarques pas très charmantes et des regards désobligeants. Puis si vous ne voyez pas, tapez son nom dans Google, vous verrez à quoi il ressemble.
Il ne me reste plus qu'à me décrire, pas vrai ? Je me présente, je m'appelle Luna et j'ai 21 ans. Je suis la petite de la bande avec mon mètre soixante-dix. Vous me direz "oh bah ça va, t'es pas si petite que ça au final !". Certes mais face à ces deux géants, j'ai l'air minuscule. Pour m'embêter ils m'appellent la Minimoys, autant vous dire que j'en suis ravie... Si vous n'avez pas compris, c'était de l'ironie hein.
De base, mes cheveux sont d'un roux flamboyant, ce qui me valait aussi, auprès d'eux, le surnom de "Carotte" car j'ai les yeux verts et que les couleurs de ce légume sont celles que j'avais. Mais à présent, ils ne me surnomment plus ainsi puisque j'ai les cheveux rouges.
Tout comme la peau des roux, la mienne est très blanche et très fragile au soleil.
Par rapport à eux, je suis aussi la plus lourde et pas seulement avec mon humour, mais avec mon poids. Je suis obèse et je me porte bien. Je n'ai jamais eu de soucis avec mon poids et je ne l'ai jamais détesté. Je suis comme en harmonie avec lui.
Mon style vestimentaire est un peu rock, même si j'aime bien, quelques fois, avoir le même style que Jonathan. Quand des vêtements me le permettent, je montre mon ventre sans en avoir honte. D'ailleurs personnes ne devraient avoir honte de son corps. Si quelqu'un te traite de gros ou de grosse, mange la personne et n'en parlons plus. Ou bien écrase la avec ton poids, comme ça plus de problème et tu nous débarrasse d'un con ou d'une connasse. Quoi demander de plus hein ? Ne vous laissez jamais faire, compris ?
Alors que je suis en train de penser à la dernière série que j'ai vu, me posant énormément de questions auxquelles je n'ai pas de réponse, la professeure du nom de Skinty s'arrête tout simplement de parler en posant son regard sur moi.
Cette femme est d'une beauté comparable à celle d'une déesse. Tous les traits de son visage sont parfaitement dessinés. Elle ne fait pas son âge qui est de 33 ans, mais elle fait une jeune femme de 25 ans. La majorité des garçons de notre licence sont tombés sous son charme, et il en est de même pour quelques filles.
Un silence s'intalle dans l'amphithéâtre et je sens à présent tous les regards sur moi. Certains sont bienveillants, d'autres sont perdus, mais la majorité sont désobligeants.
- Mademoiselle O'Neill ? Je vous ennuie peut-être ? Demande alors la professeure
Face à sa question, je me sens comme prise au piège. En réalité, son cours ne me passionne pas du tout, il m'ennuie, mais elle non. Lorsqu'elle parle, on comprend qu'elle est passionnée par ce qu'elle raconte et pour certains, cela leur donne l'envie d'écouter, mais ce n'est pas mon cas.
- Vous ne m'ennuyez pas madame Skinty, mais le cours que vous nous faites sur l'histoire du droit ne me passionne pas. J'écoute vos propos mais cela ne m'intéresse pas.
À ma réponse, mes deux amis plaquent leurs mains contre leurs fronts, comme si ma réponse ne leur convenait pas.
Quelques rires se font entendre dans l'amphithéâtre, il s'agit de quelques filles que je n'apprécie pas et inversement.
Bien évidemment, je me moque éperdument de leurs moqueries qui ne m'atteignent pas.
- Passez me voir à la fin du cours pour que je vous parle Luna. Finit-elle par me dire avant de claquer dans ses mains pour faire régner le silence.
En reprenant son cours et en me lançant quelques regards pour savoir si cette fois ci je suis, Tommy me donne un coup de coude au niveau de mon bras droit avant de chuchoter :
- T'es pas un peu con des fois toi ?
- La ferme TomTom. Tu sais que ch'uis franche donc bon... lui dis-je en ayant un léger rire
- Ouais mais de là à être autant franche avec une prof c'est bof quoi... enchaîne Jonathan qui aborde un petit sourire
L'heure de cours vient de se terminer. Chaque étudiant est en train de se diriger vers les portes alors que moi, je passe au travers d'eux pour me hisser jusqu'à la professeure qui était en train de ranger son ordinateur.
Durant quelques secondes, elle ne dit rien, elle ne fait même pas attention à moi, ce qui me laisse le temps d'admirer son corps si parfait.
En se penchant légèrement, son décolleté laisse apparaître son soutien-gorge qui était en dentelle noir. Cela laisse aussi apparaître le tatouage qui est entre sa poitrine.
Au moment où le dernier étudiant sort, madame Skinty se redresse pour me regarder droit dans les yeux avant de se mettre à soupirer.
- Luna... sois pas aussi franche même avec les professeurs. C'est une belle qualité, surtout pour devenir avocate, mais garde cette qualité pour tes amis, ta famille ou les personnes que tu n'aimes pas ou sinon ça te perdra...
- Mais tu sais que je peux pas changer qui je suis Louise. Si je ne suis pas franche ce n'est pas moi...
À ce moment là vous devez sûrement vous dire "Mais pourquoi elles se tutoient à présent ?", mystère mais vous allez vite comprendre.
Louise se mit de nouveau à soupirer, mais cette fois ci un sourire a fait son apparition sur son visage angélique. Elle se rapproche doucement de moi pour venir s'asseoir sur son bureau et écarter légèrement ses jambes.
Sa main droite vient attraper avec vigueur mon t-shirt troué pour venir me hisser jusqu'à elle.
Je me retrouve alors contre elle, mes mains sur ses cuisses, la regardant dans les yeux.
Une boule au ventre me vient. Et si quelqu'un rentrait à ce moment précis ? Qu'est-ce qui nous arriverait ? Elle serait retirée de ses fonctions et moi renvoyée ?
- T'es sûre que c'est une bonne idée de faire ça là maintenant Louise ? Mieux vaut attendre qu'on aille chez toi nan ?
- Ferme la un peu, mauviette.
Je n'ai même pas le temps de lui répondre que ses lèvres viennent se poser sur les miennes. Une sensation assez excitante est en train d'envahir mon corps ce qui fait disparaître ma peur d'être surpris.
Je me laisse aller, mes mains caressant ses cuisses douces et commençant à se diriger sous sa jupe qui n'allait pas faire long feu.
Mes lèvres commencent à descendre le long de son cou, mon coeur ne cesse d'accélérer au point où je pense même qu'il va sortir de son emplacement.
Les mains de Louise viennent se glisser dans mes cheveux tandis que ses cuisses se referment sur mes hanches comme si elle ne voulait que je parte.
On est prêtes à passer à l'action sans faire de préliminaire car nous n'en avons pas besoin, mais lorsque je commence à retirer son chemiser blanc, la porte de l'amphithéâtre se met à s'ouvrir, provoquant un grincement inquiétant.
Mon cœur s'arrête de battre, tout comme celui de la professeure. La pire situation que j'avais imaginé allait se produire et on ne pouvait rien y faire...
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