Chapitre 22 | 1
"She felt it every day
And I couldn't help her,
I just watched her make
The same mistakes again."
Nobody's Home – Avril Lavigne. (En média).
Ce quartier est calme, paisible et, étrangement, ça m'angoisse. Trop de silence n'est jamais bon signe, de là où je viens ; ça veut dire que quelque chose se prépare. Que la bombe n'a pas encore explosé. Que les cris vont bientôt arriver. Planté derrière un arbre à faire mine de regarder mon téléphone, je commence à m'impatienter. Ça va bientôt faire deux heures que je suis là, à attendre, et j'ai épuisé toutes mes stratégies pour ne pas ressembler à un psychopathe qui cherche à espionner quelqu'un. Un peu las, je plonge une nouvelle fois la main dans ma poche pour en sortir mon paquet de Marlboro, mais ce que j'attends depuis de longues minutes finit enfin par se produire : Savannah sort de cette baraque à la con. D'abord prudent, je n'esquisse pas le moindre geste quand elle descend les marches de la maison, j'attends qu'elle ait suffisamment avancé pour être sûr qu'elle ne va pas faire demi-tour et que personne ne la suit. Enfin, personne à part moi.
Fidèle à elle-même, cette fille pour laquelle je me serais damné jette plusieurs coups d'œil de tous les côtés. Elle observe les alentours, vérifie derrière elle puis accélère le pas quand ses repérages sont terminés. Cette fois, c'est bon. Je peux y aller. Je sais qu'elle va se concentrer sur la route, sur son objectif. Elle a toujours fonctionné comme ça, c'est un rituel pour elle. Elle scrute son environnement, détecte tous les détails suspects autour d'elle, pour ensuite se ruer vers sa destination. Je lui ai dit des dizaines de fois, pourtant, que ce n'était pas une méthode efficace. Qu'il fallait qu'elle regarde régulièrement derrière elle si elle voulait s'assurer de ne pas être prise en filature, mais cette fille est une tête de mule. C'est une tête de mule, et pour une fois, ça m'arrange.
Nous pénétrons sur la Central Park Avenue, passons dans une espèce de banlieue pavillonnaire qui m'éloigne de plus en plus du peu que je connais de Chicago, quand une femme habillée d'un tailleur bleu marine croise notre chemin en sens inverse. Ma capuche sur la tête, je jure dans ma barbe au moment où elle passe devant Savannah, qui la suit du regard comme si cette inconnue pouvait représenter une menace. En faisant volte-face, mon ex petite amie m'aperçoit sans me reconnaître. Ses jolis yeux noisette s'écarquillent d'appréhension, et elle se met à courir. Mais de quoi est-ce qu'elle peut bien avoir aussi peur ?
— Ninnah, attends ! m'écrié-je en me lançant à sa poursuite.
Mais Savannah ne s'arrête pas, je doute même qu'elle ait pris le temps d'écouter quoi que ce soit. Elle m'entraîne malgré elle vers une partie de la ville dans laquelle je n'ai jamais mis les pieds, et la pression monte. Si je la perds maintenant, c'est fini, elle va me semer. Il faut que j'aille plus vite, il faut que je lui prouve une énième fois qu'à ce petit jeu-là, je gagne toujours. Le plus rapide de nous deux, ça a toujours été moi, et c'est le moment ou jamais de le lui rappeler. Alors qu'elle dépasse l'église de la Divine Providence, elle commet l'erreur ultime : elle se retourne pour surveiller si je suis toujours là et perd de la vitesse. Je me munis alors de toute l'énergie que j'ai en stock pour mettre la gomme. Déterminé à ne pas la laisser filer, je tends le bras et agrippe son poignet in extremis lorsqu'elle s'apprête à traverser la route. Elle pousse un cri qui s'apparente plus à de la rage qu'à de la frayeur, se retourne et se serre de sa main libre pour m'envoyer une droite monumentale dans la mâchoire. Surpris, je manque de lâcher prise, mais me reprends très vite quand je la sens se dégager de ma poigne.
— Savannah, Savannah !
J'ai beau tenter d'entreprendre un ton rassurant, Ninnah ne se calme pas. Elle gigote, elle lutte, elle me roue de coups, pourtant ça ne change rien. Contre moi, elle n'a pas la moindre chance. Je connais tous ses points faibles, toutes ces failles, tout ce qu'elle n'arrive pas à maîtriser. Une voiture déboule bien trop vite dans la petite rue et le regard intrigué que nous lance le conducteur ne m'échappe pas. Au contraire, il m'oblige à prendre conscience que cette mascarade ne peut pas durer. On est beaucoup trop visibles, à découvert. Quelqu'un pourrait nous voir, que ce soit le genre de personnes que Savannah craint ou des flics qui la penseraient en danger, je ne peux pas me permettre de rester là, à la vue de tout le monde. Les nerfs un peu plus à vif, je la soulève presque de terre pour la forcer à me suivre sous le pont en ferraille verdâtre juste à notre gauche. Je la plaque contre le mur dont le blanc est taché de tags en tout genre, retire ma capuche et place mes avant-bras de chaque côté de sa tête.
Je ne la touche plus, elle pourrait se baisser ou m'envoyer son poing dans les côtes pour me déstabiliser et s'enfuir, mais elle ne bouge pas. Elle reste là, à me dévisager, avant de finalement se reprendre et de me fusiller d'un regard sombre.
— Gale ?! s'étrangle-t-elle. Mais ça va pas ? T'es complètement ravagé ou quoi ? crache-t-elle en poussant sur mon torse à deux mains sans parvenir à me faire reculer.
— J'ai besoin de te parler.
— Et tu t'es dit que pour ça, t'allais me foutre la trouille de ma vie ?
Son ton accusateur me fait tiquer. Les dents serrées, je prends une profonde inspiration pour essayer de descendre en pression. La pire chose à faire maintenant, c'est de laisser la hargne me gagner ; je veux qu'on discute, pas qu'on s'entretue.
— Je ne me doutais pas que tu aurais des raisons d'être autant sur tes gardes, lâché-je avec nonchalance.
Savannah fronce les sourcils, mais ne répond rien. Elle a très bien compris mon sous-entendu, et elle a n'a pas l'air décidée à se défendre ou à m'expliquer quoi que ce soit.
— Savannah... soufflé-je, soudain écrasé par le poids immense de la fatigue qui pèse sur mes épaules. J'ai juste besoin savoir ce qu'il s'est passé.
— Je n'ai rien à te dire, Gale.
Dans ma poitrine, la frustration gronde. Elle me consume. Elle est à deux doigts de foutre le feu aux poudres.
— Très bien, éructé-je froidement. Alors ne m'explique pas. Mais dis-moi qui est le type avec qui je t'ai vue la dernière fois. Dis-moi ce qu'il me veut, pourquoi il me suit.
Le regard de la fille la plus bornée que je connaisse change et, le temps d'un court instant, je crois y percevoir de l'inquiétude. Une inquiétude sourde, une inquiétude éphémère, mais une inquiétude bien plus intense que tout ce que j'aurais pu espérer venant d'elle.
— C'est pas ce que tu crois, ment-elle. C'est juste...
Elle paraît songeuse. Est-ce qu'elle hésite à me dire la vérité ? Est-ce qu'elle réfléchit à la cohérence de son prochain mensonge ?
— C'est juste mon copain, lâche-t-elle comme une bombe.
J'absorbe l'information avec difficulté, mais tente comme je peux de rester impassible. Pourquoi est-ce que l'imaginer avec quelqu'un d'autre me fait autant d'effet ? Ça ne devrait pas me toucher à ce point. Ça ne devrait pas me toucher du tout. Elle et moi, c'est terminé depuis longtemps. Entre elle et moi, il n'y a plus rien. Rien du tout. Et puis, je ne suis plus tout seul. J'ai Liv. Enfin ça, c'est encore à voir. Malgré l'incertitude qui me prend aux tripes concernant mon avenir avec la seule fille que j'aurais pu jurer détester, penser à elle soulage la brûlure que les mots de Savannah viennent de m'infliger. Elle, elle mérite mon attention. Elle mérite que je passe outre les émotions que Ninnah rallume dans ma poitrine.
— Bah tu feras gaffe, je crois que ton mec en pince pour moi. Il est toujours collé à mes bask'.
Ma voix est plus dure que je ne le voudrais, et Savannah se tend.
— Il a vu une photo de toi dans mon téléphone. Quand il t'a reconnu, au bar, il a voulu savoir qui tu étais. Il est plutôt du genre jaloux.
Épaté par le sérieux avec lequel elle a réussi à sortir une connerie pareille, je secoue la tête en riant. Mon rictus est sec, acide, cynique. Je déteste quand elle me prend pour un con.
— T'es peut-être douée pour manipuler ton monde, Savannah. Mais moi, tu peux pas m'avoir avec tes pirouettes. Je sais quand tu mens. Je le vois.
Mon interlocutrice baisse la tête, et ma rage s'envole. Pourquoi est-ce que sa soudaine tristesse m'attrape à la gorge comme ça ? Pourquoi je la laisse avoir autant d'importance ?
— Ninnah... parle-moi, je t'en prie... murmuré-je, en écartant une mèche de cheveux de son visage avec douceur.
Face à cette marque de tendresse inattendue, elle relève le nez puis ancre ses prunelles dans les miennes. Ses lèvres s'entrouvrent, mais une voix acerbe retentit sur notre droite.
— Hey, tout va bien là-bas ? Mademoiselle, est-ce que ça va ? Cet homme vous pose un problème ?
Savannah se dégage de la cage que mon corps formait autour d'elle et me lance un regard désolé empreint de douleur.
— Oui, il me pose un problème. Mais maintenant que vous êtes là, il va gentiment me libérer, n'est-ce pas ? lance-t-elle sans me quitter des yeux.
Désillusionné, je souffle tout l'air que contiennent mes poumons, mais me fige quand les lèvres de Savannah se dépose sur le bas de ma mâchoire. Sur la pointe des pieds, elle s'approche de mon oreille, et je la laisse faire.
— Dans quelques jours, je reviendrai. J'aurai des informations pour toi. Des informations qui pourraient vous sauver la vie à tous les trois.
Le choc m'explose à la figure alors que la dévisage, mais elle se dirige déjà vers une silhouette qui semble être celle d'un homme un peu maigrelet. Ce type fait pas le poids face à moi, pourtant il vient quand même s'interposer ? Téméraire.
— Savannah, attends, s'il te plaît...
Je ne peux pas m'en empêcher. Il faut qu'elle me dise quelque chose. Je ne peux pas être venu jusqu'ici pour repartir sans rien, c'est impossible. Ninnah s'arrête net, mais ne se retourne pas.
— Parle-moi. Raconte-moi. Ce que tu veux. N'importe quoi. Mais t'en vas pas comme ça, putain. Pas en gardant le silence encore une fois.
Ma voix est au bord de la rupture et je crois que mon ex petite amie l'entend, puisqu'elle jette un œil par-dessus son épaule. Un petit sourire illumine son visage, et la boule qui se formait dans ma gorge s'atténue.
— J'ai choisi Emily, parce que le vrai nom d'Emma, c'était Emily. Emma était son diminutif, m'avoue-t-elle. Et puis, Emma, c'était beaucoup trop évident. Tu aurais tout de suite su.
Malgré moi, je souris. Je souris vraiment, et la regarde s'en aller. Je devrais la retenir, quitte à éclater le type qui nous a interrompus. Je devrais la retenir et exiger qu'elle m'en dise plus, qu'elle me lâche tout ce qu'elle sait, mais je n'en ai pas la force. Je crois que je commence à arriver à saturation. Saturation de résistance, de self-control, de... de tout. La laisser repartir et s'enfoncer dans les rues de Chicago en prenant encore le risque de la voir disparaître n'est pas une bonne idée, j'en suis conscient, mais ce qu'elle vient de me confier me fait du bien. Ça me ramène à une époque où on arrivait encore à respirer sans vouloir que ça s'arrête. Ça me replonge dans un bonheur éphémère que j'aimerais revivre, et pour l'instant, ça me suffit. Pour l'instant, je préfère me perdre dans ce souvenir avant de repartir sur le front. J'ai besoin de reprendre mon souffle quelques secondes, même si je dois le regretter après. Parce que si je ne fais rien, c'est au beau milieu du champ de mines que je vais m'écrouler, et ça, je ne peux pas me le permettre.
Le regard fixé sur mes chaussures en retournant à ma moto, je repense à une soirée. Cette soirée. Notre soirée. C'était une nuit d'été, une semaine après l'accident de Charlie, et Savannah était toujours à l'hôpital. West devait arriver dans les prochains jours pour s'installer définitivement à New York avec moi après des mois d'enfer. Après des mois à l'observer lutter contre lui-même, lutter contre la douleur, lutter contre ses pulsions... C'était une nuit d'été, et je m'étais pointé dans la chambre de Ninnah en utilisant deux, trois trucs de criminel qu'Eleven Stars m'avait appris pour passer sous les radars de la sécurité. Elle allait pas bien, moi non plus, et je crois qu'on avait besoin de s'accrocher l'un à l'autre. Pour tenir bon, pour survivre. Alors je l'ai aidée à passer par la fenêtre en embarquant sa couverture et on s'est allongés dans l'herbe pour regarder les étoiles. On faisait souvent ça, avec West, alors je voulais essayer avec elle. Sauf qu'avec elle, c'était différent. On n'a jamais été complémentaires. Avec elle, il y avait ce trou béant qu'aucun de nous ne pouvait remplir. On ne pouvait pas combler mutuellement les vides qu'on avait dans la poitrine parce qu'on avait les mêmes. Alors on s'est contentés de boire.
J'ai fait boire une gamine de 16 ans, et j'en suis pas fier, mais pour ma défense, elle a commencé l'alcool et la drogue bien avant que je n'entre dans sa vie. Elle aurait bu avec ou sans moi. Et je préférais qu'elle boive avec moi, en sécurité dans le jardin de l'hosto plutôt qu'elle se barre de là et qu'elle se mette en danger pour essayer d'oublier. Et c'est ce qu'on a fait, ce soir-là. On a oublié. On a bu, encore et encore, et encore. Et plus on buvait, plus on parlait. Et plus on parlait, moins on se racontait de trucs intéressants. On se faisait le récit de nos aventures les plus pourries, les plus ridicules, les moins importantes de nos existences, et je crois que ça nous faisait autant de bien l'un qu'à l'autre. Se concentrer sur des trucs futiles quand on subit que des choses qui sont loin de l'être, ça apaise parfois. Ça nous a apaisés nous, en tout cas. C'est là qu'elle m'a parlé d'Emma. Emma, son premier amour. Emma, cette fille qui, au collège, représentait tout ce que Savannah aurait voulu devenir. Emma, la première personne qui lui a brisé le cœur quand elle est partie avec ses parents pour faire le tour du monde. Si j'en crois Ninnah, cette nana avait tout pour plaire. Une grande blonde longiligne avec des cheveux lisses et longs à la Avril Lavigne. D'ailleurs elle avait le style de Avril Lavigne, à ce que Savannah disait. Une espèce de petite punk qui s'assumait pleinement, qui avait des parents géniaux, et qui était remplie de rêves que personne n'aurait même osé imaginer. Mais c'est ce que Savannah aimait chez elle : son pouvoir de faire passer l'inatteignable pour une simple porte à ouvrir. Quand Emma est partie, Savannah s'est retrouvée seule. Seule face à un monde qui ne la connaissait pas, parce que Emma était l'unique personne à qui elle avait réussi à s'ouvrir vraiment. L'unique personne avec qui elle pouvait être elle-même. Alors, pour lui rendre hommage et rendre hommage à cet impossible qu'elle rendait toujours insignifiant, Savannah a commencé à dessiner malgré les remarques de ses géniteurs. Elle a commencé à poster ses dessins sur les réseaux sociaux, et son pseudo, c'était Em'Ma.
Ninnah avait du talent, elle en a toujours eu. Et ses réseaux ont rapidement explosé. Là-bas, elle arrivait à s'imposer, à s'exprimer, à explorer son identité et sa personnalité. Elle n'était réellement elle-même que lorsqu'on l'appelait Em'Ma. Comme elle l'avait été quand Emma était à ses côtés. Alors j'imagine qu'en réempruntant son nom, Savannah s'est forgé une nouvelle carapace. Une nouvelle bulle dans laquelle elle pourrait être qui elle veut, parce que finalement, elle a passé sa vie dans la peau de toutes les filles du monde, sauf la sienne. Il a fallu qu'elle soit la fille parfaite, puis la fille forte, puis la fille qu'on déteste, puis la fille qu'on croit lâche... Peut-être qu'à force, elle ne sait plus comment être la fille qui sommeille en elle et qu'elle n'a jamais pu réveiller.
La tête dans mes pensées, je manque de louper la ruelle dans laquelle j'ai planqué ma bécane. J'enfourche le monstre de métal toujours un peu plongé dans ses yeux noisette, et mets le moteur en route.
— Emily... J'espère que ce nouveau nom t'aidera à te trouver... murmuré-je en enfilant mon casque.
Devant l'hôtel, je reste quelques instants sur le parking à scruter la porte d'entrée, puis les néons en forme de lettres qui grésillent un peu de temps en temps. J'inspire, j'expire, et je recommence. Une fois. Deux fois. Trois fois. Dix fois. Allez, on y va. Je pénètre dans le bâtiment, et mon cœur fait une embardée.
— West...
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Coucou tout le monde,
Comment ça va ? Moi j'avance bien. J'ai passé le chapitre 25 (le plus dur) et j'en suis à la fin de la seconde partie du 26, donc il ne me reste quasiment plus que le 27 et l'épilogue à écrire. ça va me faire tout drôle d'écrire l'épilogue, même si en vrai, je commence à avoir hâte de retrouver ma Willow et de faire une petite pause dans la saga. ça va me permettre de me ressourcer pour mieux repartir sur une sorte de suite, et ça c'est cool. Et puis j'ai plein plein de projets en cours aussi, donc vous risquez d'avoir de mes nouvelles dans quelques mois, aha !
Alors, le deuxième retour de Savannah, on en pense quoi ? Elle agace qui ?
Vous pensez qu'elle bluff pour que Gale la lâche quand elle dit qu'elle a des infos ou elle va vraiment se montrer utile, pour une fois ?
Vous croyez vraiment qu'elle a une nouvelle vie grace à ce nouveau nom ? Qu'elle va réussir à se trouver avec la vie qu'elle mène ?
Et la musique, alors, on aime ? Je viens d'écouter Avalanche, du dernier album de Avril Lavigne, et je me rends compte que la chanson collait pas mal aussi, mais elle était pas sortie au moment où j'ai écrit ce chapitre, alors j'ai laissé celle-ci.
Voilà voilà, c'est tout pour moi. Dans une heure je fais le tirage au sort pour les personnes qui ont participe au concours pour gagner mon livre et ses marque-pages, alors bonne chance si vous avez participé, et sinon, sachez que ma boutique Etsy est de nouveau ouverte, donc vous pouvez vous procurer une version dédicacée de mon livre, ainsi que de tout nouveaux marque-pages, donc je suis un peu fier. Tous les liens sont dans ma bio si jamais vous voulez me soutenir, et puis sinon on se dit à samedi pour la suite, les potes !
Je vous envoie plein plein de bonnes ondes.
Prenez soin de vous.
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