Chapitre 15 | 3
"Standing of the eye of the storm,
Ready to face this, dying to taste this, sick sweet warmth."
Not Afraid Anymore – Halsey. (En média).
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ATTENTION : La suite de cet avertissement peut contenir un élément de spoil, donc si vous n'avez pas besoin de trigger warning pour poursuivre votre lecture, ne lisez pas cette suite. Pour les autres, sachez que cette partie de chapitre contient une scène de sexe consenti. Faites bien attention à vous si c'est un sujet qui vous met mal à l'aise.
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— Il remonte à quand ton dernier test IST ?
— Deux mois. Négatif, murmuré-je en tentant de ne pas repenser à cette fille de passage avec laquelle j'ai couché un soir où l'alcool coulait à flots.
— Tas eu des relations depuis ?
— Non.
— Bien. Pose l'argent par terre et mets-toi face au mur, me somme Storm en verrouillant la porte de la chambre que j'ai à peine explorée.
J'attrape la liasse, la laisse tomber sur la moquette noire puis observe le papier peint uni en attendant qu'elle s'approche. Elle retire quelque chose, puis la pose sur un meuble qui se trouve dans mon dos et finit par entrer dans mon champ de vision. À une dizaine de centimètres de moi, la chaleur de son corps irradie pour s'écraser contre le mien, pourtant je n'esquisse pas le moindre mouvement. Je me contente de patienter bien sagement.
— Regarde-moi, Gale.
Ni une, ni deux, je plante mon regard dans le sien.
— Maintenant déshabille-moi.
Un frisson brûlant me parcourt quand elle articule cette simple phrase, mais je m'exécute sans rien dire. J'ouvre son blouson en cuir, le fais glisser sur ses épaules et le laisse s'éclater par terre.
— Brutalement, m'intime-t-elle.
Toujours sans la quitter des yeux, j'attrape son tee-shirt en résille et tire dessus avec plus de rudesse. Le tissu se déchire, ce qui paraît plaire à Storm. J'attrape cette dernière par le bras, la retourne d'un geste brusque et la plaque contre le mur alors que je lui retire son soutien-gorge foncé sans bretelle.
— Stop.
Je m'arrête, lui laisse un peu d'espace alors qu'elle fait volte-face et replonge dans l'obscurité de ses prunelles sans qu'elle n'ait besoin de me le demander.
— Le bas, mais pas la jupe.
Agenouillé devant elle, je lui retire ses Creepers compensées, ses chaussettes blanches puis longe ses jambes nues dans une caresse pour remonter jusqu'à l'élastique de son string, juste en dessous de sa jupe noire munie de chaînettes.
— Debout, et lève les bras.
Storm se débarrasse de son dernier morceau de tissu elle-même puis passe ses mains le long de mes côtes avant de tirer sur le bas de mon tee-shirt pour le faire passer au-dessus de ma tête. Elle me contemple un moment et laisse ses doigts s'aventurer sous mon caleçon. Quand je les sens sur moi, mes paupières tombent comme un voile mais je les oblige tout de suite à se relever pour rester focaliser sur les prunelles de cette tempête à qui je m'abandonne une nouvelle fois. Mon jean, mes chaussures et mes sous-vêtements retirés, Storm se colle contre ma peau et pousse sur ma joue pour avoir accès à l'épiderme sensible de mon cou. Elle y plante ses lèvres, y passe sa langue et mon souffle devient déjà rauque. Elle sait exactement quoi faire et comment le faire pour déclencher un incendie au creux de mon ventre.
— À genoux.
J'obtempère, et relève la tête, attendant ses prochaines directives.
— Embrasse-moi.
Bien plus en confiance que dans les toilettes, je me redresse un peu, empoigne ses fesses pour la maintenir immobile puis dépose un chemin de baiser humide à l'intérieur de ses deux cuisses avant de réellement faire ce qu'elle me demande. Lorsque ma langue débute de lents va-et-vient, Storm harponne mes cheveux en tentant de maîtriser sa respiration de plus en plus bruyante.
Moi aussi je connais tes faiblesses, Storm.
— Maintenant amuse-toi... souffle-t-elle d'une voix plus grave qu'à la normale.
D'abord, je ne change rien. Je continue mon petit manège comme si elle n'avait rien dit, puis accélère la cadence. Je la suçote, la titille et finis par glisser un doigt en elle. Puis deux. Et les laisse suivre le rythme que ma langue et des mouvements de bassin de Storm leur imposent. Cette dernière gémit puis se voit obligée de s'appuyer sur mes épaules pour ne pas perdre l'équilibre. Son désir évident enflamme le mien, mais je ne touche qu'elle, je ne me préoccupe que d'elle. Je n'attends que ses ordres.
— Reviens. Debout, me somme-t-elle, soudain plus pressée.
Je me relève, et Storm me plaque contre le mur, mes poignets maintenus de chaque côté de mes tempes, puis m'embrasse à pleine bouche. Putain ce que ça fait du bien. Je ne m'en rendais pas compte, mais je crois que j'ai besoin de ça. De cet abandon de soi, de cette sensation de ne plus avoir aucune responsabilité, aucun poids sur les épaules. Tout en moi bouillonne. Tout en moi l'appelle. Tout en moi me hurle de la toucher, de la palper, de l'attirer contre mon torse, mais je n'en fais rien. Je lui cède les commandes, je lâche prise. Soudain, Storm se penche et m'offre l'expérience incroyable que je viens de lui faire vivre. Lorsque ses lèvres se retrouvent autour de moi, un grognement rauque m'échappe et je serre les poings de toutes mes forces pour ne surtout pas faire le moindre mouvement. Je connais les règles, je sais que je n'ai pas le droit de l'agripper par les cheveux peu importe les circonstances. Malgré tout, si j'arrive à contrôler certaines de mes pulsions, je ne parviens pas à éviter de me cambrer contre elle alors que sa langue experte manque de me faire perdre pied. Quand un violent spasme me secoue, Storm s'arrête et ma frustration explose. J'essaie de ne rien laisser paraître, mais je sais qu'elle l'a remarquée, je sais qu'elle décrypte chacune des réactions de mon corps en un coup d'œil.
— Non, tu ne vas pas jouir tout de suite, me provoque-t-elle en effleurant le lobe de mon oreille. Tu n'auras ton orgasme que si tu me rassasies, Gale.
— Bien, madame.
Elle esquisse un léger sourire.
— Surprends-moi.
Étonné, je hausse un sourcil, mais ne me fais pas prier. Je récupère mes poignets, incite Storm à se remettre dos au mur, puis m'incline pour attraper l'arrière de ses genoux et la soulever. Par réflexe, elle enroule ses jambes autour de mes reins et ses bras autour de ma nuque tandis que je la laisse s'appuyer contre le papier peint le temps de déplacer mes paumes le long de ses cuisses pour avoir une meilleure prise. L'ardeur qui brûle dans ses yeux sombres est si puissante que j'ai l'impression de la sentir pulser dans mes veines et s'approprier le moindre de mes gestes. La moindre de mes respirations. Je la positionne au-dessus de moi et à la seconde où je me retrouve en elle, ses lèvres récupèrent les miennes. Nos souffles saccadés s'entremêlent alors que je la soulève et que je la laisse retomber contre mes hanches sans pouvoir retenir mes mouvements de bassin un peu secs. Plus je la sens prendre du plaisir, plus le mien me fait vibrer. Plus ses baisers s'intensifient, plus je me perds dans la tempête.
— Sur le lit... souffle-elle. Fais-moi jouir sur le lit, Gale.
Ses gémissements manquent de me faire perdre le contrôle, mais quand les va-et-vient ralentissent, je parviens à me reprendre et à la porter jusqu'au matelas recouvert de draps en satin bleu nuit sur lesquels je la dépose en douceur. Je ramène d'abord ses genoux contre sa poitrine en reprenant un rythme plus doux, puis décide de profiter du fait qu'elle me laisse carte blanche. Je parsème alors son cou de baisers bouillants, avant de déposer ma bouche avide de sa peau sur l'un de ses seins. Ma langue s'amuse avec son téton tandis que je titille le deuxième avec mes doigts, et Storm se cambre dans une complainte sourde. Peu à peu, j'accélère mes mouvements puis palpe son corps de ma main libre jusqu'à arriver à son clitoris, que je torture à son tour. Un cri profond lui échappe, suivi par un spasme puissant qui oblige Storm à s'agripper à moi comme si j'étais son monde tout entier.
— Bravo, Gale... Je suis fière de toi... Tu mérites ton orgasme, murmure-t-elle, essoufflée.
De nombreux frissons courent le long de mon échine et je dois me mordre la joue pour ne pas geindre rien qu'en l'entendant prononcer cette phrase. Elle est fière de moi. Elle nous fait rouler sur le côté pour se retrouver à califourchon sur mes hanches, puis attrape mes poignets qu'elle place au-dessus de ma tête.
— Je ne veux pas que tu bouges, c'est clair ?
— Oui, madame, chuchoté-je, totalement hypnotisé par son regard perçant.
Elle lâche mes articulations puis effleure mes côtes du bout des doigts. Je retiens mes frémissements pour lui montrer que j'ai compris les consignes, et elle hoche la tête, satisfaite.
— Maintenant tu vas me regarder. Si tu fermes les yeux, j'arrête tout. Si tu remues, pareil.
— Bien, madame.
— Cède-moi le contrôle, Gale... souffle-t-elle en caressant ma mâchoire.
Mon cœur fait un bond dans ma poitrine et le désir que j'ai pour elle s'embrase comme jamais. Tout mon corps t'appartient, Storm.
D'abord délicate, Storm m'embrasse alors que ses mains caressent l'intérieur de mes cuisses, et rester immobile commence déjà à devenir compliqué. Ma respiration se veut de plus en plus gutturale, mais lorsqu'elle s'attaque à la peau de mon cou et que ses doigts s'enroulent autour de moi pour entamer des mouvements verticaux, je ne suis plus capable de me contenir ; je laisse mes gémissements m'échapper. Je m'en remets à elle en totalité. Ses gestes sont précis, ses baisers parfaitement localisés, pourtant elle trouve quand même le moyen de les intensifier et au moment où mon corps manque de basculer, elle stoppe tout.
— Regarde-moi.
Je rouvre les yeux que je ne me souviens pas avoir fermés, et prie pour qu'elle ne m'abandonne pas à mon sort à cause d'un misérable petit impair. Par chance, elle est d'humeur indulgente et trace un chemin mouillé partant de mon torse jusqu'à mon bas-ventre. Alors que je lutte contre mon envie irrépressible de m'arquer vers elle, ses lèvres se déposent sur mon entre-jambe. J'inspire brusquement, puis serre les poings que je m'efforce comme je peux de garder au-dessus de ma tête. Ça aurait été bien plus simple si elle m'avait attaché... Cette fois, je ne la quitte pas du regard, et la voir entamer des allées et venues alors que je sens sa langue jouer avec moi me fait perdre la raison. Elle n'en loupe pas une miette et accélère le rythme en palpant mes fesses avec ses mains et mon corps abandonne. Une explosion à la limite du supportable me ravage de l'intérieur alors que je me mets à trembler contre elle. Il me semble que je prononce son nom, mais je n'en suis pas certain. Mes sensations me paraissent si décuplées que je ne sais plus où donner de la tête. Je n'ai jamais ressenti ça de ma vie.
***
Les yeux rivés sur la drogue qu'elle a laissé sur la table de chevet, j'ai du mal à redescendre. Je n'aurais jamais pensé que la retrouver, retrouver ma docilité me ferait autant de bien. Je n'aurais jamais imaginé que ce genre de relation pourrait me manquer à ce point. Me sentir si léger, si vivant, si... important me donne envie de rester ici, avec Storm, et de ne plus repartir. Quand elle est là, je n'ai plus à me soucier de rien. Elle se charge de tout. Quand elle est là, je suis protégé, je suis encadré, je n'ai plus d'autres problèmes que de lui obéir, et je me sens libéré.
— Ma proposition tient toujours, Gale, m'informe Storm en refermant son blouson par-dessus son soutien-gorge.
Elle pivote dans ma direction depuis l'entrée de la chambre, et plante son regard perçant dans le mien.
— Si elle t'intéresse, tu n'as qu'à venir ici, et on discutera du nouveau contrat. De tes limites, des miennes.
J'acquiesce en silence. Si je pouvais, si ça n'impliquait pas de perdre West, je n'hésiterais pas une seule seconde, j'accepterais de devenir sien. Mais être à Storm voudrait dire devenir l'ennemi, le concurrent de West et je suis incapable de payer ce prix-là pour récupérer ma relation avec elle. Je peux sacrifier n'importe quoi, mais pas mon frère. Ma seule famille.
— Ça pourrait me permettre de corriger cette manie que tu as de baisser ou fermer les yeux alors que je te demande de me regarder, termine-t-elle.
Un léger sourire s'empare de mes lèvres, et je manque de baisser la tête pour scruter les draps, mais me retiens in extremis. Elle pourrait prendre ça pour de la provocation. Storm déverrouille la porte et s'apprête à s'en aller quand je retrouve enfin ma voix.
— Merci ! m'exclamé-je comme si j'avais peur qu'elle disparaisse avant de pouvoir m'entendre.
La belle tempête s'arrête, fait volte-face et me fixe.
— Merci, madame.
Le coin droit de sa bouche se relève.
— Prends soin de toi, Gale.
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Coucou tout le monde, comment ça va ?
Moi, et bien, je suis en plein stress. Non seulement pour cette scène parce que c'est ma première scène de sexe dans un roman et que ce n'est pas un sujet spécialement simple pour moi, mais aussi parce que je vais vous annoncer une très grande nouvelle dans moins d'une heure. J'espère que cette partie vous a plu, qu'elle était plutôt réaliste et qu'elle ne vous donne pas envie de quitter le navire. J'espère aussi que cette grande annonce vous fera plaisir, et que vous serez au rendez-vous pour ce qui va suivre parce que je vais avoir besoin de vous.
Du coup, je suis un peu dans le mal alors j'ai pas trop d'imagination pour les questions. Donc hésitez pas à me donner vos retours sur la scène, puisque c'est ma première.
Sinon, Storm, vous la trouvez comment ? Je sais que certain.e.s d'entre vous l'ont très très mal vue dans la partie précédente, mais après avoir lu celle-ci et lu les sentiments et réactions de Gale, est-ce que votre avis a changé ? Qu'est-ce que vous pensez d'elle, de leur relation à tous les deux ?
Est-ce que vous vous attendiez à une telle soumission de la part de Gale ? Est-ce que ça cache quelque chose, pour vous, ou vous pensez que c'est juste le type de relation qu'il apprécie ?
Et la musique alors ? Elle est assez connue, celle-ci, mais je l'aime bien. Et vous ?
Voilà, voilà, c'est tout pour moi. Je m'en vais de ce pas écrire ma publication Instagram pour faire ma grande annonce (qui va s'étaler sur 3 jours) donc n'hésitez pas à aller jeter un coup d'oeil sur mon Instagram, même si je reviendrais ici pour faire l'annonce, la pub, et expliquer deux trois petites choses.
Je vous souhaite une belle soirée.
Je vous envoie plein de courage si vous en avez besoin.
Et croisez les doigts avec moi pour que ce projet soit une réussite.
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