Chapitre 13 | 2

"Seems like the sun is shining

On everyone but me.

Won't you talk to me ?

This is getting scary."

Talk To Me – Yodelice. (En média). 


La petite-amie de Wayne m'observe, elle semble chercher sa propre réponse sur mes traits crispés sans réussir à la trouver. Elle hésite, mord sa lèvre inférieure, puis baisse les yeux en soupirant.

— T'es pas obligée, Liv, murmuré-je. C'est juste que parfois, ça fait du bien de lâcher ce qu'on retient à l'intérieur. Ça fait du bien de laisser quelqu'un prendre un peu de ce poids qu'on arrive plus à soulever.

Et je sais de quoi je parle. Tout garder pour soi, au point d'imploser, au point d'avoir envie de hurler de douleur, je connais bien. Je connais par cœur. Le nombre de fois où West a dû me rappeler que j'avais le droit de flancher, que j'avais le droit de me confier, que ça faisait pas de moi un mec faible comme mon paternel me l'a toujours répété ne se compte plus. Alors même si Liv et moi avons un vécu similaire, je voudrais au moins pouvoir lui offrir ce que je n'avais pas quand mon père faisait partie de ma vie : une épaule sur laquelle s'appuyer, sur laquelle pleurer, même, si elle veut.

— Je sais pas... je sais pas par où commencer, souffle-t-elle à deux doigts de refondre en larmes. J'ai tellement de trucs dans la tête que je sais pas comment tout démêler...

J'opine. Ça aussi je sais ce que ça fait. C'est une horreur, un putain d'enfer. Être là, enfin prêt à tout expulser, et se rendre compte qu'encore une fois on y arrive pas, qu'encore une fois on est pas capable de lâcher trois mots. C'est l'un des pires sentiments du monde. Les émotions, les phrases, les images, tout se bouscule dans notre esprit et on se retrouve bloqué. Sans voix. Coupé en deux par l'intensité de notre propre souffrance.

— Qu'est-ce qu'il voulait, ton père ?

Liv relève le nez vers moi, puis ancre son regard dans le mien. Je crois y voir une vague de gratitude, mais je ne suis sûr de rien. Elle serre mes mains avec force puis prend une profonde inspiration.

— De la morphine, lâche-t-elle, un peu plus sèche.

Étonné, je lui lance un coup d'œil interrogateur.

— Il a une maladie dégénérative qui lui provoque des douleurs chroniques. Il a mal, souvent. Tout le temps, si on l'écoute. Les médecins lui donnent des trucs, mais pour lui, c'est jamais assez. Alors jusque-là, je me débrouillais pour lui trouver de la morphine dans la rue parce que je peux pas le regarder souffrir comme ça sans rien faire. Sauf que y'a deux semaines, le mec qui me les vendait a disparu. Je sais pas s'il s'est fait embarquer ou si y'a eu un règlement de comptes, mais il est plus là.

Plus elle déblatère, et plus les événements s'entrecoupent dans mon cerveau. Tout a soudain du sens.

— Attends... soufflé-je. Est-ce que c'est comme ça que t'es tombée sur West ? Tu cherchais un nouveau dealer ?

Visiblement soulagée que je le comprenne tout seul, Liv acquiesce.

— Comment j'aurais pu savoir qu'il allait être là ? C'est la dernière personne que je m'attendais à croiser. D'ailleurs, j'ai jamais voulu provoquer tout ça, je m'attendais pas à ce qu'il me suive jusqu'à l'appart'...

Un petit sourire manque de m'échapper. Connaissant West, il ne lui a pas laissé le choix, il l'a raccompagnée pour être sûr qu'elle ne tenterait rien, qu'elle ne préviendrait personne.

— Et ça, tu l'as dit à Wayne ? Parce que si tu lui expliques ta situation, il pourrait comprendre, tu sais. Les parents de merde, c'est un peu son truc, à lui aussi.

Liv lâche un faible rictus, pourtant elle secoue la tête dans une tristesse impressionnante.

— Ça, il a compris, Gale. Depuis longtemps.

Je fronce les sourcils, perplexe. Qu'est-ce qu'il se passe entre eux ? Pourquoi il lui en veut à ce point s'il connaît les raisons de ses actes depuis le début ?

— Ce qu'il n'a pas supporté, continue-t-elle, c'est...

Liv retire ses mains des miennes et rive ses prunelles vers le sol.

— C'est de découvrir que moi, je n'étais pas sobre.

Mon cœur rate un battement. Comment ça, elle était pas sobre ?

— Tu te shoot à la morphine ? m'étranglé-je.

Mon hôte crache un rire caustique, mais ne me regarde toujours pas.

— Non, moi mon truc c'était l'héroïne, lâche-t-elle avec un cynisme désarmant.

— « C'était » ?

— J'ai arrêté. Enfin j'essaie. C'est d'ailleurs pour ça que Wayne l'a jamais su, j'ai jamais rien pris quand il était avec moi. Je veux pas de cette vie-là, je veux vraiment être clean. Mais...

Mais arrêter l'héroïne, c'est pire que tout.

Des flashs du passé me submergent, tentent de me noyer, de m'achever. Pourtant je tiens bon, je fais tout ce que je peux pour les éloigner. Je respire. C'est fini tout ça. C'est fini.

— Mais j'ai pas pu arrêter sans rien prendre d'autre, alors maintenant je fonctionne à la méthadone. Je sais que c'est pas tellement mieux, mais je sais pas comment faire pour arrêter de toucher à tous ces trucs...

— Je comprends.

La copine de Wayne me dévisage. Elle ne s'attendait pas à une telle réaction, c'est une évidence. Pourtant je ne cherche pas à l'esquiver, ni à couper court. Je la comprends vraiment. Je ne sais pas ce que ça fait d'être accro à cette merde, mais j'ai déjà regardé l'addiction dans les yeux. J'ai déjà vécu le sevrage de quelqu'un en même temps que lui, et c'est une putain d'épreuve. L'une des pires de ma vie. Arrêter l'héroïne, ça fait peur, c'est dangereux et ça fait mal. Terriblement mal. Alors je ne peux pas lui en vouloir de ne pas y arriver, je ne peux pas lui en vouloir d'avoir besoin d'autre chose pour compenser.

— Sauf que maintenant, j'ai vidé toutes mes réserves et j'ai plus aucun moyen de m'en procurer... s'enquiert-elle. Je peux plus avoir ma dose et je peux rien donner à mon père. C'est peut-être bête, mais ces deux situations me terrorisent autant l'une que l'autre.

— Il est violent, ton père ?

Liv soupire, puis semble chercher ses mots.

— Non, il... il ne l'est plus. Il ne peut plus l'être. Il est coincé dans son fauteuil, maintenant.

Je hoche la tête, plus ou moins satisfait par sa réponse.

— Mais il a pas besoin de l'être, je crois, ajoute-t-elle. Il a pas besoin de me frapper pour...

Sa voix s'éteint, pourtant j'ai l'impression que sa phrase ne reste pas en suspens ; je sais très bien ce qu'elle veut dire par là.

— Je sais... chuchoté-je, touché. Bon, prends quelques affaires avec toi, et je t'emmène à l'hôtel. Ensuite je verrais ce que je peux faire pour ton problème de dealer.

Mon interlocutrice me scrute, abasourdie.

— Qu'est-ce que tu veux dire ? Tu vas demander à ton pote de...

— Non, la coupé-je avec amertume. Eleven Stars fait pas dans morphine. Ni dans la méthadone, d'ailleurs. Par contre, les White Shadows, si.

Je serre les dents. Quelle idée de merde...

***

Le dos en miettes, j'ai du mal à me remettre de ma nuit difficile. Exténué mais un peu soulagé de n'être enfin plus qu'à quelques pas de mon meilleur ami, je toque timidement à sa porte. Un gémissement empreint de fatigue me propose d'entrer et je retrouve West sous sa couette, en train d'essayer d'émerger. Il tend la main, appuie sur un bouton et grimace quand la lampe de chevet s'allume. La simplicité de ce moment me ferait presque sourire. Il me ferait presque oublier les longues minutes de discussions que j'ai eues avec Wayne hier pour le convaincre de mettre un pied dans cet hôtel. Il effacerait presque les trois années durant lesquelles je me suis réveillé seul, sans jamais savoir si mon frère allait bien, s'il allait revenir ou si j'allais le revoir vivant un jour.

— Bien dormi ? lui demandé-je, un peu perdu dans mes pensées.

— Pas assez... baille West en s'étirant. Et toi ?

— Pas trop, non.

Devant ma confession, mon meilleur ami se redresse et fronce les sourcils pour m'inciter à préciser mes propos. Je soupire.

— Wayne a pas voulu dormir avec Liv et comme j'avais déjà fait des pieds et des mains pour réussir à le traîner jusqu'ici, je leur ai dit de prendre chacun un pieu et moi j'ai essayé de pioncer par terre.

— Pourquoi t'es pas venu ici ? rétorque-t-il, incrédule.

Hébété, je fixe West sans savoir quoi lui répondre. C'est vrai, ça, pourquoi je ne suis pas pointé dans sa chambre ? Après tout, des nuits dans le même lit, on en a passées des tas, pourquoi ça ne m'a pas traversé l'esprit ? Est-ce que son absence m'a marqué au point de perdre mes plus vieux réflexes ?

— T'étais...

Ma voix s'estompe et les mots restent piégés dans ma gorge. Je ne peux pas me l'avouer, je n'arrive pas à dire tout haut qu'il était dans la rue pour vendre. C'est trop dur. Ça rendrait la chose trop réelle.

— ...pas là, terminé-je avec difficulté.

Mon frère souffle, et tout son corps se tend.

— Si t'as besoin, ramène-toi ce soir, je laisserai ouvert, lâche-t-il sans me regarder.

— Merci, frérot...

Ce dernier se lève, attrape le pantalon noir qui traîne par terre et l'enfile en silence avant de se rasseoir. Un peu chagriné par la tournure que prend cette conversation, j'observe la petite salle comme si je la découvrais. La moquette foncée, le papier peint clair, le mobilier, rien ne m'échappe jusqu'à ce que mon regard s'abatte sur un gros sac de sport posé sur le bureau du fond de la pièce. Ce truc n'était pas là la dernière fois que je suis entré dans cet endroit.

— C'est quoi, ça ?

— Ma marge d'erreur, répond mon meilleur ami d'un ton dur.

Je hausse un sourcil sans comprendre et me dirige vers la marge d'erreur en question. Quand mes doigts se posent sur sa fermeture éclair, les traits de West se crispent d'appréhension mais il ne bronche pas. Il me laisse fouiller dans ses affaires comme il l'a toujours fait. Devant moi, un tas de fringues que je ne reconnais pas apparaît, et je ferme les yeux quelques secondes. Pourvu que ce ne soit pas ce que je pense... Après une longue inspiration, je prends mon courage à deux mains et soulève les vêtements, qui recouvrent des dizaines et des dizaines de liasses de billets. Mon cœur tambourine dans ma poitrine mais ce n'est que lorsque j'aperçois un flingue et deux boîtes de balles que la nausée me retourne vraiment l'estomac. Le regard de mon frère cherche le mien, sa respiration paraît plus rauque et je sais désormais que ma réaction qui ne vient pas ne fait qu'accentuer son stress déjà puissant. Focalisé sur mes recherches, j'attrape une enveloppe du bout des doigts et en sort deux faux passeports à deux noms différents.

— West, qu'est-ce que t'as foutu ? Depuis combien de temps tu prépares tout ça ? Depuis combien de temps tu savais que t'allais revenir dans le milieu ?

Concentré sur ses doigts qui jouent les uns avec les autres dans des mouvements nerveux, mon meilleur ami ne dit rien. Il ne me regarde pas. Il se défile.

— West joue pas à ça, me ressers pas ton putain de mutisme ! craché-je tandis que ses paupières tombent comme un voile.

Ma colère lui fait peur, elle le paralyse, pourtant je ne parviens pas à contrôler le ton de ma voix. Ses non-dits me bouffent de l'intérieur, je ne peux plus les supporter. Il faut qu'il me parle. Il faut qu'il m'explique. Je refuse de rester dans le flou plus longtemps.

— Depuis plus de trois ans, murmure-t-il. Trois ans et trois ou quatre mois, un truc comme ça.

Je me fige. Le monde s'arrête. Tout me semble soudain irréel. Presque trois ans et demi. Il savait depuis presque trois ans et demi. La culpabilité qui ronge le regard de West devrait me faire mal au cœur, pourtant je ne ressens rien. Je suis vide, complètement vide. Mon corps tout entier semble engourdit, en coton. Pourquoi est-ce que je n'ai rien vu ? Pourquoi est-ce qu'il ne m'a rien dit ? Je dévisage mon meilleur ami et plus ses prunelles brillent de douleur, plus mes émotions se réveillent. Son angoisse transparaît jusque dans les tremblements de ses mains, mais il ne dit rien. Il ne cherche pas à se défendre. Il se contente d'attendre. Attendre que j'explose, attendre que je lui en veuille, attendre que moi aussi je le haïsse. Une envie de hurler irrépressible m'attrape à la gorge, mais aucun son de m'échappe. J'ai l'impression d'être en état de choc, comme si quelque chose venait de m'exploser à la figure et que j'étais incapable de revenir à moi.

— Bien avant que tu te fasses tirer dessus... articulé-je presque sans avoir conscience des mots qui sortent de ma bouche.

West hoche la tête, la mâchoire serrée. Ce jour-là, il m'a dit qu'il devait partir. Ce jour-là, il m'a fait promettre de ne pas le suivre, de ne plus le contacter, de protéger Wayne. Il m'avait assuré que c'était mieux comme ça, que c'était pour notre sécurité, et moi j'ai bêtement cru que quelqu'un nous menaçait. Je lui ai fait une confiance aveugle, alors qu'il me mentait par omission.

— Le tir n'était pas prévu, mais le mec qui s'est pointé avec les hommes de Lola était un ami de Ian. Il était là uniquement pour me faire disparaître, me lance mon interlocuteur d'un ton neutre.

Deux larmes silencieuses s'éclatent sur mes joues et West tressaille. Son genou s'agite et je sais qu'il lutte pour ne pas baisser les yeux.

— S'il avait pas essayé de te tuer, je t'aurais pas revu, n'est-ce pas ? Tu te serais tiré comme tu avais dit que tu le ferais.

Mon meilleur ami inspire un long moment, passe une main sur son visage palissant, et déglutit.

— J'avais prévu de te recontacter quand cette histoire serait terminée. J'aurais jamais pensé que Lola me demanderait de faire de la taule pour elle.

Sa voix enrouée ne me fait aucun effet. Sa détresse ne me touche pas. La boule bouillante qui enfle dans ma poitrine prend beaucoup trop de place pour que je parvienne à ressentir quoi que ce soit d'autre que cette brûlure insupportable. J'ai l'impression qu'on est en train de me broyer de l'intérieur.

— C'est toi qui l'as recontactée ? demandé-je, glacial.

— J'ai reçu une photo et un lieu de rendez-vous. J'y suis allé, je me suis fait flinguer, et à l'hôpital, on m'a envoyé une proposition. Pour accepter, je devais me rendre à Chicago.

— Donc quand t'a disparu de l'hosto, t'es parti pour Chicago comme ça, sans rien dire à personne ?

Les reproches qui suintent de chacun de mes mots semblent ensevelir West, l'anéantir, pourtant il ne fléchit pas. Il ne brise pas notre lien visuel. Il assume.

— Je t'avais dit que j'allais partir, mon agression n'y changeait rien. J'ai préféré vous écrire, parce que je savais que j'aurais pas été foutu d'aller jusqu'au bout si vous aviez essayé de me retenir. Si toi, t'avais essayé de me retenir encore une fois. Ça aurait été trop dur, Gale...

Un sanglot manque de lui échapper, mais il le ravale.

— Y'avait quoi sur cette photo ? le questionné-je sans vraiment relever ce qu'il vient de me dire.

Incapable de parler, il me montre le sac du menton. Les sourcils froncés, je replonge dans mes recherches et tombe sur un polaroïd avec une inscription au dos dans une écriture cursive bien soignée.

« 29 février, jour de l'adoption. »

Intrigué, j'observe les différentes personnes qui apparaissent sur l'image et reconnais les parents de West. Sa mère sourit, les mains posées avec tendresse sur son ventre rond. Son mari la tient par les épaules, alors qu'il semble rire avec l'homme juste à sa droite. Le visage de ce dernier est masqué par une épaisse croix noire dessinée au marqueur, mais j'ai l'impression d'avoir déjà vu cette carrure imposante quelque part. Devant le molosse une petite fille d'environ 9 ou 10 ans aux couettes ébène lève les poings vers le ciel, victorieuse, tandis qu'un enfant qui ne doit pas avoir plus de trois ans la scrute avec étonnement.

— C'est quoi, ça ? Pourquoi on t'a filé ça, West ? Tu connais ces gens ?

— Les deux gamines, c'est Lola et Eleanor, Gale.

Mon cœur fait une embardée. Comment ça c'est Lola et Eleanor ?

— Attends, quoi ?

Complètement déboussolé, je cherche des réponses sur les traits de mon frère, mais la seule chose que j'y décèle, c'est de la tristesse. Une tristesse déchirante.

— Mais si c'est Eleanor et Lola, alors ce mec... Ce mec c'est...

Ma voix s'éteint. Mais non, c'est impossible. Impossible.

— Exactement, me confirme West. C'est Gambino. 


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Coucou tout le monde, comment ça va ? 

Je suis désolé, j'aurais dû publier dans la journée de samedi, mais je n'ai pas vraiment eu la force. Du coup je poste dans la nuit, comme ça je suis sûr que vous pourrez avoir le chapitre pour dimanche. J'espère qu'il aura valu le coup d'attendre un peu, mais bon, au vu des informations qui y figure, j'ose espérer que c'est le cas. 

Du coup, beaucoup d'entre vous étaient septiques quant à la rencontre entre Liv et West, vous pensez quoi de l'histoire de Liv ? Est-ce que vous croyez qu'elle dit la vérité ? Est-ce que vous croyez qu'elle ment ? 

West semblait avoir préparé son coup depuis pas mal de temps, Gale lui en veut un peu, et vous alors, qu'est-ce que vous pensez de cette information ? Qu'est-ce que vous pensez du comportement de West, du fait qu'il soit parti sans rien dire à personne après s'être fait tiré dessus ? 

Et évidemment, vous vous doutez bien que je vais vous demander votre avis là-dessus : qu'est-ce que vous évoque cette photo ? À votre avis, elle signifie quoi ? 

Pour la musique, on remercie EW_Scott parce que c'est grace à ellui que je connais cette chanson. C'est un peu sa chanson, pour moi. Du coup j'espère qu'elle vous plait autant qu'à moi. 

Voilà, c'est tout pour moi, encore désolé du retard. Je vous dis à jeudi pour la suite.

Je vous souhaite une bonne nuit ou une bonne journée. 

Prenez bien soin de vous, les potes. 

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