CHAPITRE 12
J'avais fini de me préparer bien rapidement pour aller retrouver Marco qui m'attendait impatiemment dans sa voiture. J'avais pris le lunch que ma mère avait préparé bien que c'était pour moi et James. Tout le monde me regardait bizarrement mais, je continuais ma route avec un sourire aux lèvres juste pour agacer mon frère. Je savais qu'il m'en voulait.
C'était une journée très ensoleillée. La vue sur le chemin de la plage était sensationnelle qu'on croyait rêver. J'étais silencieuse et souriante. Marco n'avait pas cessé de me regarder avec ses yeux de Merlin frit. On dirait qu'il me trouvait bizarre lui aussi mais, c'était en sa faveur. On arriva sur la plage à une heure. On s'installa confortablement. La mer était d'un bleu magnifique, couleur que j'adore. J'avais gardé seulement mon bikini et, j'avais pris un roman pour me distraire. Et subitement, il prit la parole.
— Dina, dit-il. On peut parler s'il-te-plaît.
— Ne gâche pas cette magnifique journée Marco. Repris-je. J'en ai besoin.
— Tu sais bien que je t'adore Dina. Tu es la seule femme de ma vie. L'erreur est humaine. Je sais que j'en ai commis la pire. Je te demande seulement de me pardonner.
— Je t'ai déjà pardonné Marco. Mais, les blessures prennent du temps pour guérir. Ajoutai-je sèchement.
— Je sais. Je peux être le meilleur des hommes pour toi si tu me le permets. Ainsi, je t'aiderai à tout oublier.
— Ah Marco! Peut-on laisser ce sujet pour plus tard s'il-te-plaît? Tu me déconcentres.
_ Oui, mais comme on est ici, ensemble, je pensais qu'on pourrait profiter pour tout mettre au clair.
— Je ne t'ai pas appelé pour ça. Désolée que tu te sois fait de fausses idées.
— Rien n’arrive au hasard. Tu aurais pu appeler pleins d'autres gens. Tu as préféré m'appeler moi. Je sais que tu as toujours des sentiments pour moi. Ça se voit.
— Vraiment?
— J'y crois. Dit-il avec sûreté. Laissons nos problèmes de côtés et continuons de vivre comme avant chérie.
— Tu crois que c'est possible Marco? Lui répondis-je en fermant mon bouquin.
— Rien n'est impossible. Il suffit d'essayer.
— Tu fais quoi alors de la mère de ton fils et de ton bébé?
— Seule toi compte. Et, je suis prête à tout faire pour te rendre heureuse.
— Ce qui m'a le plus blessé, c'est le fait que tu te sois joué de moi.
— Je ne savais pas comment te le dire Didine. J'avais trop peur de ta réaction et j'avais honte de moi.
— De plus, tu as profité d'une veuve en détresse. Tu l'as mis enceinte. Pas étonnant puisqu'avant tu profitais d'elle. Et maintenant, tu es prêt à l'abandonner ainsi que ton fils. Quel genre de père es-tu? Tu me dégoûtes encore plus.
Des larmes coulaient le long de sa joue. Je voyais un profond regret au fond de ses yeux. J'avais très mal au cœur. Et moi qui étais venue sur la plage juste pour profiter du spectacle que m'offrait la mer.
— Je suis désolé Dina. Reprit Marco. Je ne sais plus quoi faire. Je ne vais jamais abandonner mon fils que si tu me le demande. C'est pour cela que j'ai besoin de toi. Dicte-moi ce que je dois faire.
Je ne savais quoi lui répondre. Il faisait pitié et je savais qu'il souffrait lui aussi. Je savais qui il était avant qu'on soit tombé amoureux. Il avait changé pour moi. Je savais qu'il pouvait rechuter un jour. Il m'a blessé certes mais, je ne pouvais empêcher mon cœur de l'aimer. Je ne savais plus quoi faire non plus. Est-ce que je devais écouter mon cœur ou essayer de l'oublier, ce qui était impossible. Sans rien dire, je me levai pour marcher au bord de la mer. En fait, j'avais senti des larmes qui aller me monter aux yeux et, je ne voulais pas qu'il me voyait pleurer. J'étais impuissante face à lui et, je me sentais très mal. Il l'avait peut-être compris parce qu'il était venu me retrouver et m'avait pris dans ses bras. Ça m'avait fait du bien de prendre une fois de plus son odeur. Je voulais l'aider à porter ses fardeaux aussi lourds qu'ils étaient. On dirait que le temps s'était arrêté d'un coup. Dans ma tête, Il n'y avait que lui et moi sur la plage. C'était plus beau que les vagues de la mer, plus doux que le vent qui soufflait. J'aimais Marco. Je ne voulais le perdre en aucun cas. On s'embrassa comme si c'était la première fois. Je n'avais jamais pensé que je serais aussi vulnérable. Toute la colère que je nourrissais au fond de moi s'était envolée et avait fait place à l'amour.
Cet amour hantait mon esprit et mon corps tout entier succomba à ses désirs. Ses lèvres contre les miens, nous jouissions d'un parfait volupté. L'amour, personne ne peut lutter contre. Ça, je l'avais découvert. J'étais plutôt timide après ce baiser mouillé. J'étais encore dans les bras de Marco. Je me mordis la lèvre inférieure comme pour cacher mon embarras. Soudain, il me lâcha et me regarda droit dans les yeux pour me rassurer. Je lui faisais toujours confiance malgré tout. La seule chose que je voulais, c'était de la sincérité car je détestais les cachotteries et les mensonges. Il voulait me mettre en confiance et m'avait raconté tout depuis le début. J'étais choquée mais, je l'avais écouté sans l'interrompre. Il m'avait promis de tout me dire à partir de ce jour et de ne plus recommencer avec ses sottises. Je lui avais pardonné et lui avais promis de l'aider. Je voulais du temps pour tout assimiler car, je ne voulais pas précipiter les choses.
Il m'emmena chez moi à 18 heures. Après lui avoir remercié pour la journée, je pris mes affaires et rentra chez moi. Man et Pa étaient déjà prêts pour sortir. Il me fallait faire vite pour ne pas trop énerver man Vivi qui prenait ses séances de prière trop au sérieux. J'avais choisi une tenue assez simple. J'étais allée retrouver la famille qui m'attendait dans le parking. La séance était très fortifiante surtout que le thème était le pardon. James ne m'adressa pas la parole pendant la soirée. Je m'en voulais terriblement car il était mon protecteur et l'ami sur qui je pouvais compter le plus. Je voulais lui raconter ce qui s'était passé au cours de la journée mais, il serait plus en colère contre moi. On était de retour chez nous à 22 heures. Je me dirigeai direct dans ma chambre. J'étais fatiguée et tout ce que je voulais, c'était une bonne nuit de sommeil après un bon bain relaxant.
En arrivant dans ma chambre, il m'était difficile de retrouver le sommeil. Je repensais à la journée que je venais de vivre. Elle était assez bizarre. Mais, je ne regrettais rien. J'avais retrouvé mon prince charmant. Pourquoi ne pas abandonner le passé et continuer de suivre notre chemin. Tout le monde était heureux, pourquoi devrais-je m'infliger de la tristesse. Je savais que j'aimais Marco et, je ne voulais pas le perdre. Je pourrais l'aider à surmonter ce mauvais moment de sa vie et l'aider à s'occuper de son fils parce que, je savais qu'il l'aimait bien qu'il m'avait dit qu'il pouvait l'abandonner si je le voulais. En plus, ce n'était pas la fin du monde et, il me restait encore quelques cartes à jouer.
Cette nuit-là, je rêvais de mon avenir. J'étais avec Marco. On était les plus heureux au monde. On voyageait à travers le monde pour découvrir de nouveaux paysages et on croquait la vie avec envie. Je n'avais jamais été aussi heureuse. La lumière du soleil qui perça les vitres de ma fenêtre me réveilla. Il était à peine 7 heures du matin. Je me dirigeai vers la salle de bain pour me préparer. Je devais annoncer à tous la décision que j'avais prise. La journée allait être longue mais, tant pis.
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"Le vrai amour ne meurt jamais. Il connait des virgules, jamais de point."
Wanoue
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